mardi 14 août 2012

63,9 % des populations du Brakna sont pauvres (ART GOLD).

Une étude menée par le programme ART GOLD du PNUD, révèle que 63,9 % des populations du Brakna, dans le sud de la Mauritanie, vivent au-dessous du seuil de la pauvreté. Elle a été faite en collaboration avec la Cellule régionale de Suivi et d’Evaluation au ministère mauritanien. Elle a été présentée lundi lors d'un atelier du programme régional de lutte contre la pauvreté. C’était en présence de l’ensemble des maires du Brakna et les Hakems de ses cinq Moughataas. L’étude montre que la pauvreté a augmenté depuis 2004 dans la Wilaya et place celle-ci en troisième position derrière les wilayas du Tagant et du Grogol en matière de pauvreté. Et selon l’étude, la moughataa de M’Bagne est la plus pauvre. Elle est suivie par Bababé puis Aleg, Boghé et Magta-Lahjar. Cette pauvreté, précise l’étude, est plus rependue dans les familles entretenues par l’homme que celles gérées par la femme. La publication de l’étudie vient après que des ONG humanitaires ont fait par de leur crainte de voir des milliers de personnes exposées à la famine, dans le triangle de la pauvreté dont fait partie le Brakna. Al AKHBAR

Environnement : Quand l'écotourisme change la vie de villages mauritaniens

Dans la région du fleuve Sénégal, à 80 kilomètres de Boghé, dans le sud mauritanien, le village de Loboudou mène, depuis 2007, un projet d’écotourisme. Récit. C’est la poignée de main ferme et le sourire amical du chef du village qui accueillent le visiteur à Loboudou, un village du sud de la Mauritanie. Une poignée de mains qui en dit long sur l’engagement et le dynamisme d’Ali et de son village dans la sauvegarde de l’environnement et le développement durable. A quelques mètres du puits et de l’école du village, face à la forêt restaurée du Walaré-Tguedy, quatre cases se tiennent autour de deux tentes traditionnelles: c'est l’auberge de jeunesse Salayel. Créée par l’association du même nom, l’auberge Salayel, dont une partie des recettes est destinée à soutenir les projets communautaires, œuvre pour le développement d’un tourisme équitable et intégré dans une région délaissée par les voyageurs. Une philosophie, celle du partage «On veut que les communautés conservent et préservent leurs traditions, leur patrimoine culturel et naturel, mais on ne veut pas qu’elles restent fermées sur elles-mêmes», explique Ali. Plus qu’une structure d’accueil, Salayel ("petit pont" en pulaar) est une philosophie: celle du partage et de l’échange interculturel entre les visiteurs et les villageois. Des villageois spontanés, ravis de faire découvrir leur milieu et leurs activités. Des visiteurs, qui selon leurs intérêts, iront à la rencontre des agriculteurs, des éleveurs, des apiculteurs, des pêcheurs, des griots, des brodeuses, des instituteurs militants pour le reboisement, des élèves cultivant leur potager dont les légumes seront cuisinés par les cantinières, des maçons spécialisés dans la construction de maison sans bois, tous organisés en comités ou en coopératives et impliqués dans le projet de développement de Loboudou. L’activité d’écotourisme apparaît alors comme une manière d’amener les villageois, à reconsidérer et à valoriser la richesse de leur patrimoine. Un engagement écologique Ce village, à l’organisation sociale participative, vise l’autosuffisance, mais il dépend de l’aide nationale et internationale pour mener à bien sa lutte pour la préservation du milieu. C’est en 1985 que naît la réflexion: les récits des sages du village décrivaient des arbres que les villageois ne voyaient presque plus. Face à la sécheresse et à l’abattement généralisé des arbres, l’inquiétude apparaît. Et, afin de sauvegarder un écosystème qui ne devrait pas seulement vivre dans les récits des aïeux, plusieurs projets vont être menés par le village. Pour le reboisement, par exemple, qui continue d’être une priorité, les villageois ont mené à l’école une expérimentation sur la germination des semences de celtis, alors en voie de disparition. Depuis, la reforestation par génération naturelle a été rendue possible grâce à la volonté des villageois et à la collaboration d’organisations internationales qui ont fourni l’aide matérielle pour l’installation de clôtures. Le gouvernement a aussi contribué à l’extension de ce projet à travers son programme de développement régional communautaire. D’autres projets comme la mise en place d’une zone de protection des oiseaux ou la formation communautaire pour la construction des maisons sans bois continuent d’être menés. Des réponses locales Des expériences qui sont d’ailleurs élargies aux villages de la commune de Dar-el-Barka, puisque des rencontres sont organisées pour discuter et apporter localement des réponses aux problèmes environnementaux, dont le plus préoccupant aujourd’hui est l’érosion des sols. L’activité d’écotourisme développée par le village s’inscrit dans un projet écologique plus large, qui tend à s’étendre. «On aimerait que ce projet profite à toute la commune, sensibiliser les populations des villages voisins au tourisme équitable, à la déforestation et à l’érosion des sols», explique Ali, qui souhaite initier une culture de l’échange et du partenariat. Afin d’identifier les sites et les ressources locales à mettre en valeur dans la commune, un circuit a été élaboré en collaboration avec les autres villages. Les touristes se faisant rares dans la région, les villageois ne verront pas leur circuit se réaliser. Loboudou ne ferme pas pour autant son auberge qui reste ouverte aux visiteurs mais qui est aussi utilisée pour accueillir les réunions, les formations locales et parfois même pour héberger des villageois sinistrés, comme à la suite des intempéries de 2008. Claire Jeannerat Pour City Mag Lu sur slateafrique.com Noor Info

Bâ Madine met en cause les accusations des rapatriés de Médina Salam et s’explique

Le directeur général de l’Agence Nationale d’Accueil et d’Insertion des Rapatriés (ANAIR), Bâ Madine, a pris le contrepied des rapatriés de Médina Salem en affirmant qu’ils n’étaient pas concernés par les 123 ha de terres aménagées. "Ils ne sont pas concernés et ils le savaient", a affirmé dimanche Ba Madine, en réaction aux coups de gueule des rapatriés de Médina Salam qui n’ont pas apprécié la décision de l’ANAIR visant à les exclure des 123 ha de terres aménagées. "L’Etat a déjà fait ce qu’il devait faire pour les rapatriés de Médina Salam", a indiqué M. Bâ, en citant des réalisations de l’ANAIR dans le domaine de l’élevage, agricole, des activités génératrices de revenus…"Plus de 100 millions d’ouguiyas ont été investis par l’Etat, à travers l’ANAIR, à Médina Salam", a-t-il précisé. Les 123 ha font partie d’un périmètre de 211 ha de terres cédées par le député de Nouadhibou Ghassem Ould Belali à l’Etat Mauritanien au profit des rapatriés rentrés du Sénégal. Le village de Médina Salam s’est vu octroyer 82 ha. "C’est de l’égoïsme et de l’égocentrisme que de vouloir empêcher les autres rapatriés de bénéficier de l’exploitation de ces terres", a dit M. Bâ. L’Agence Nationale d’Accueil et d’Insertion des Rapatriés (ANAIR) a décidé de distribuer les 123 ha de terres aménagées, objet de discorde, aux rapatriés des villages de Gani, Thiambène, Diamel, Korway et Kéke. "J’ai clairement dit aux rapatriés de Médina Salam qu’ils ne pouvaient pas bénéficier des 123 ha de terres aménagées alors que ceux des autres localités qui viennent de rentrer n’en ont pas. Alors, si, c’est cela des menaces, je les ai bien menacés", a souligné M. Bâ. Babacar Baye Ndiaye www.cridem.org Source : Rédaction Cridem

Aleg: "L’école nationale des ingénieurs" s’ouvre en octobre (ministre)

L’Ecole nationale des ingénieurs à Aleg, dans le sud de la Mauritanie va accueillir sa première promotion en octobre 2012, a annoncé Mohamed Ould Khouna, le ministre mauritanien chargé de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et des Technologies Nouvelles. Toutefois, les travaux de construction de l'école n'ont pas encore été démarrés, depuis la pose de la première pierre, le 16 avril dernier, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz. L’annonce de Mohamed Ould Khouna a été faite au cours d’une rencontre à Aleg qui le réunissait à deux de ses collègues: celui chargé de l'Environnement et du Développement durable et l'autre chargé de l'Enseignement fondamental. Les trois ministres en ont profité pour passer en revue les réalisations de Mohamed Ould Abdel Aziz, notamment la réforme de l’état civil. Ils ont toutefois "laissé de côté les problèmes dont souffre" le secteur de l’enseignement, rapporte le correspondant de Alakhbar des enseignants présents à la rencontre. Cela a suscité la colère de ces derniers qui ont demandé aux trois ministres de démissionner. Les enseignants ont par ailleurs fustigé «le désordre qui règne dans le secteur de l’enseignement». Ils ont aussi qualifié les états généraux de l’éducation d’une «farce qui exclut syndicats, parents d’élève et élèves». ALAKHBAR