dimanche 5 mai 2013

Ould Mahjoub dans l’Aftout et le Guidimagha

Poursuivant ses visites de prise de contact, le directeur général de l’Agence nationale Tadamoun, pour la Lutte contre les Séquelles de l’Esclavage, de l’Insertion et de la Lutte contre la Pauvreté, Maître Hamdi Ould Mahjoub, a présidé, le mercredi 1er Mai 2013, à Sélibaby, une réunion à laquelle ont été assisté les autorités administratives et sécuritaires, plusieurs élus, les représentants de la société civile et les chefs de sites des rapatriés de la wilaya du Guidimagha. Ouvrant la réunion, le wali du Guidimagha, Mohamed Ould Keihel, s’est félicitée de la décision de création de la nouvelle agence « qui découle d’une volonté politique juste d’un homme qui a toujours choisi le camp des populations pauvres ». Lui succédant, le directeur général de l’Agence Nationale Tadamoun ( ANT) a expliqué à l’assistance les grands axes du programme de son agence. « La structure que je préside a pour mission de réaliser la politique du gouvernement à travers des programmes économiques et sociaux de nature à éradiquer les séquelles de l'esclavage. Tadamoun assurera le suivi et l'exécution de ces programmes sur le terrain, à travers des actions portant sur l'accès à l'eau potable et aux services de base, la promotion de l'habitat social et des activités génératrices de revenus. Nous aurons également à utiliser tous les vecteurs potentiels pour créer de nouvelles opportunités d'emploi et renforcer les capacités de revenus et d'insertion sociale des couches les plus vulnérables en vue de résorber les inégalités et d'encourager la cohésion sociale » a précisé Maître Hamdi Ould Mahjoub avant d’ajouter : « Des séquelles de l’esclavage existent dans toutes les communautés de notre pays, le rôle de la nouvelle agence est de l’éradiquer définitivement. ( ...) L’agence nationale Tadamoun, pour la Lutte contre les Séquelles de l’Esclavage, de l’Insertion et de la Lutte contre la Pauvreté peut se constituer en partie civile et mettre en mouvement l'action publique au nom des victimes. Maître Hamdi Ould Mahjoub a aussi longuement évoqué l’importance centrale de la composante lutte contre la pauvreté dans le plan d’action de l’ANT. Dans cette optique, l’ANT coordonnera avec les différents programmes mis en œuvre par les entités publiques et parapubliques et qui sont désormais placés sous sa tutelle. Plusieurs intervenants ont par la suite pris la parole. La maire de Gouraye, Coumba Moussa Diabira, a évoqué les cas d’un groupe d’hommes et de femmes de Diaguily dépossédés, depuis quatre ans, d’une terre qu’ils cultivaient depuis des décennies. Le maire de Tektake, Mohamed Ould Mamy, s’est félicité de la sage décision de création de l’ANT et a souhaité que « l’agence aide les anciens déportés mauritaniens au Sénégal qui ont préféré regagner le pays avant l’opération de rapatriement organisé en 2008 ». Il a évoqué dans ce cadre les populations du village peulh de Mountaga Mallou approvisionné en eau à partir d’un point situé à sept kilomètres. « Ce village a été déporté en 1989 et ses populations sont retournées à la patrie dès l’ouverture des frontières avec le Sénégal » a précisé le maire de Tektake. Le chef de site des rapatriés de Diam Diam a posé comme doléance l’équipement de la mosquée du site en tapis et en énergie solaire. Un intervenant de la moughatàa d’Ould Yengé demande à ce que la nouvelle agence entreprenne de grandes campagnes de sensibilisation et d’information avec une implication des oulémas dans les dites campagnes. Après cette réunion, le DG de l’ANT, accompagné du wali du Guidimagha et des autorités administratives et sécuritaires a visité les villages de Zreïgatt et Hsey Sidi. Véritables poches de pauvreté, ces deux adwabas souffrent et encaissent dans la douleur l’émigration de leur jeunesse vers les grands centres du pays faute de travail. Dans ces contrées d’extrême pauvreté, les cultures sous pluie n’offrent que quatre mois de travail dans l’année. Par la suite, et après un voyage-marathon, le directeur général de l’Agence nationale Tadamoun, pour la Lutte contre les Séquelles de l’Esclavage, de l’Insertion et de la Lutte contre la Pauvreté, Maître Hamdi Ould Mahjoub et sa délégation arrivent à l’arrondissement de Hamed, moughtaaa de Kankossa, première étape de la wilaya de l’Assaba. Le gouverneur de la région, Cheikh Abdellahi Ould Ewah souhaite la bienvenue au directeur général avant de lui passer la parole. Comme dans les étapes précédentes et avec beaucoup de méthode et de pédagogie utilisant souvent une terminologie simple pour convaincre le plus grand auditoire, Maître Hamdi Ould Mahjoub présente le cadre général de l’intervention de l’ANT. Il réussira la même approche dans les étapes de Garralla et Gorel Fally, un site des rapatriés mauritaniens du Sénégal. « L’Etat continuera à s’occuper des couches les plus vulnérables en vue de résorber les inégalités et d’encourager la cohésion sociale. Et le volet insertion des rapatriés mauritaniens du Sénégal reste du domaine de la nouvelle agence » a précisé Maître Hamdi Ould Mahjoub, très applaudi durant ses interventions. A 18 heures 17, le cortège arrive à Kankossa où le DG de l’ANT, accompagné du Wali de l’Assaba visitent une partie du lac de Kankossa. 22 heures , arrivée à Kiffa. La salle de réunion de la Maison des Jeunes est pleine à craquer. Plusieurs notabilités de la région brillent par leur présence. Plusieurs représentants de partis politiques et de la société civile sont également présents. Après l’excellent exposé du ministre Ould Mahjoub sur les activités de son agence, les intervenants ont commencé leur plaidoyer en faveur d’une justice sociale et la rapidité dans l’exécution des activités de l’ANT. Un représentant des parents d’élèves réclame la nécessité de la révision de la cartographie scolaire en introduisant des regroupements et des centres d’accueil surtout dans les adwabas. Le jeudi 2 mai 2013, très tôt dans la matinée, et avant le départ pour Barkéol, le wali de l’Assaba, Cheikh Abdallahi Ould Ewah, a présenté au directeur général de l’ANT un plan de développement de la wilaya prenant en compte une proposition de batterie de mesures d’accompagnement aux couches les plus vulnérables. Ce grand commis de l’Etat a su appliquer le crédo du président Aziz du nouveau concept d’autorité. Cela veut dire être au service des citoyens et non se servir, promouvoir une administration de proximité et faire respecter la légalité et les libertés. 12 heures 22, arrivée à Bakéol. Le ministre Ould Mahjoub est accueilli à l’entrée de la ville par l’administration locale, le député UPR et le maire UFP de la commune. La délégation se dirige vers la salle de réunion où les notables, les fonctionnaires et les activistes de la société civile étaient au rendez vous. Après le mot de bienvenue du maire, Ould Mahjoub expose les grandes lignes des activités de l’ANT. Les intervenants ont posé les problèmes que rencontrent les populations de cette moughataa de l’Aftout. Ils évoquent l’inexistence d’un Lycée à Barkéol ou du moindre encadreur dans le domaine agricole. Quoi qu’on écrive, des remarques s’imposent dans notre couverture de cette visite. Les milliers de déshérités de l’Aftout et de plusieurs poches de pauvreté se reconnaissent dans la personne du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. « Aziz est un homme droit, juste et patriote » dixit Ali Ould Nbeg, agriculteur à Barkéol. « On lui parle comme on parle à notre grand frère parce qu’avec lui, on est en confiance et aujourd’hui on est en confiance avec son émissaire Hamdi Ould Mahjoub » déclare M’Barka Mint Werzeg, une présidente de coopérative féminine à Laaweissy. « Avant lui, jamais un Chef d’Etat ou de gouvernement n’a pris la peine de nous rendre visite. Jamais un Chef d’Etat ne s’est occupé de nos problèmes ou de notre existence. Cela ne s’oublie pas » rappelle Laabeïd Ould Meyssara, chef du village de Lahrach.
Source : Rédaction Cridem