mercredi 11 août 2010

Nouadhibou : les regards scrutent le ciel et les étals du marché





A la veille du mois de ramadan, les populations de Nouadhibou vont scruter l’horizon, dès le crépuscule, pour l’observation du croissant lunaire. Mais, entretemps, les regards se projettent sur tous les étals du marché central de la ville. Reportage.

Ahmed Ould Baba, un jeune homme venu s’approvisionner au marché constate : « une augmentation de 25% sur tous les prix par rapport aux prix du mois dernier. Le riz, le sucre, les pommes de terre, le lait en poudre, tout a augmenté. Cette hausse inexpliquée veut dire qu’il n’y a aucun contrôle de l’Etat pour la stagnation des prix, au moins, pendant le mois du ramadan » dit-il.

« Nous sommes en dessous du seuil de pauvreté, on n’a pas de quoi à vivre, on se réveille chaque jour avec des augmentations sans limites. On a dénoncé cela mille fois et pour l’instant je vois que vaut mieux se taire jusqu’à nouvel ordre. On compte sur l’aide de personne et qu’Allah nous protège de la famine » rétorque Essayma, vendeuse en détails.

Selon Oum Grayn : « Les grossistes nous aident beaucoup. On n’a rien à leur reprocher. Ils achètent cher et nous vendent à des bénéfices minimes ». « Nous avons en charge nos familles, des enfants orphelins », ajoute sa voisine, mais c’est à Aziz qui se dit Président des pauvres de résoudre ce dilemme. Les prix sont en augmentation sans cesse, ce que les citoyens pauvres ne peuvent pas supporter », ajoute-t-elle. Hier, pour contrer la hausse des prix des produits de première nécessité pendant le ramadan, le gouvernement a annoncé des "mesures urgentes" contre cette inflation, comprenant la distribution par la Fédération de commerce de plus de 400 tonnes de sucre dans toutes les moughataas de Nouakchott, à raison de 20 boutiques au moins par mougataa. Dans le même temps, la Sonimex a injecté sur le marché d’importantes quantités de sucre et de blé dans toutes les wilayas intérieures à des prix réduits.

Néanmoins, pour un grossiste à Nouadhibou, l’instabilité des prix a diverses causes dont l’absence d’une concurrence loyale, ce qui a favorisé le monopole.

Prix comparatifs de certains produits (en sac) :


Sucre à 12 000 UM en aout 2010 et à 9 000 UM en 20009, soit une augmentation de 3 000 UM.

Pomme de terre-oignons (roubta) à 9 500 UM en aout 2010 et à 6 000 UM en aout 2009, soit une augmentation de 3 500 UM.

Lait en poudre à 32 000 UM en aout 2010 et à 25 000 UM en aout 2009, soit une augmentation de 7 000 UM

Canalrim

Les habitants de Tazyazet se plaignent d’une pénurie d’eau.





Dans une lettre, dont copie est parvenue à l’ANI, une trentaine de famille habitant la zone de Tazyazet où se fait l’exploitation des gisements d’or de Mauritanie, se plaignent d’une pénurie d’eau.

Cette situation s‘explique, selon le porte-parole des habitants, Mohamed Ould Boudadiya, par l’installation de la société Tazyazet Limited et ses activité. Selon la lettre des familles, auparavant les habitants s’approvisionnaient en eau à partir de « Oued Chebka » Ils affirment que la société Tazyazet Limited qui, en vertu d’un accord avec l’Etat, devait assurer l’approvisionnement de ces populations en eau, n’a pas tenu ses engagements.

Chaque famille bénéficiait de 1,2m3, mais depuis le 6août 2010, la compagnie refuse de mettre cette quantité en place. Cela serait du à l’action d’intermédiaires intéressés, lesquels avaient mis en place un bassin destiné à la vente d’eau dans la zone.

Les habitants demandent l’intervention urgente de l’Etat pour les remettre dans leurs droits et les protéger contre ces « moufçidin ».



Source :
ANI (Mauritanie)

Guidimagha : Opération pilote de crédit stockage



Le Guidimakha est une région agro pastorale où on dénombre plus de sept cent organisations paysannes qui sont le plus souvent laissées à elles mêmes malgré leur dynamisme.

Les populations de cette wilaya, agriculteurs d’adwabas, des campements et villages faute de revenus se trouvent dans l’obligation de prendre des crédits auprès des commerçants dès le début d’hivernage les poussant ainsi à faire des remboursements dès la récolte. Cette pratique pousse également les pauvres populations à brader leurs productions sans pour autant subvenir à leurs besoins.

Après des études dans le monde rural dans cette région, la cellule du G R D R ( groupe de recherche pour la réalisation du développement rural) a mis en place un dispositif test de crédit stockage pour permettre aux populations du Guidimakha d’avoir des liquidités sans toucher à leurs productions et de disposer des fonds leur permettant d’engager des activités en période de soudure.

L’opération a permis à des membres des organisations paysannes d’obtenir des crédits en contrepartie des dépôts de denrées alimentaires tels le sorgho, le mais.

C’est ainsi que trois coopératives sur sept présélectionnées par le G R D R de concert avec ses partenaires tels union régionale des coopératives agropastorales du Guidimakha (U R C A P G) et le collectif des unions des coopératives du Guidimakha (C U C G ) ont été sélectionnées dans des communes différentes. C’est dans ce cadre que la coopérative Sobella de Sedelma dans la commune de Baédiam avec quarante deux femmes bénéficiaires est parvenue à faire un dépôt de trois mille kg d’arachide coque contre un montant de deux cent mille ouguiyas.

La coopérative El Khair we Taewoun de Tabal 4 dans la commune d’Arr a déposé trois mille kg de mil, mille deux cent quarante kg de sorgho tardif , trois cent soixante kg d’arachide coque et quatre vingt kg de mais contre six cent mille ouguiya permettant ainsi à trente personnes d’être bénéficiaires. Dans la commune d’Ajar, la coopérative de Jida a obtenu trois cent mille contre un dépôt de deux mille quatre cent kg de sorgho tardif.

Au moment du dépôt les prix étaient ainsi fixés ; 125 Um pour le sorgho tardif, 112 Um pour le mais entre 66.67 Um et 100 Um pour l’arachide.

Le G R D R a pendant la phase teste de cette opération crédit stockage permis la mise sur pieds des comités de gestions et leurs formations sur la tenue des cahiers de stock, les fiches individuelles de crédit et les journaux des caisses.

Le contrôle de la quantité des denrées et de leur qualité, la vérification des fiches d’inventaires des stockages et le suivi régulier des magasins par l’animateur du G R D R ont permis les remboursement qui ont débuté dans le mois de janvier ; La coopérative de Tabal 4 est parvenue à remboursé à 100%, Jida d’Ajar est à 90% et celle de Sedelmé quant à elle est à 77%.

En fin durant cet atelier auquel ont pris part les membres du comité d’orientation stratégique du G R DR, les représentants des coopératives ayant bénéficiées des crédits et d’autres invités, les conclusions suivantes ont été faites ; par cette opération pilote, le G R D R a permis à cent deux (102) agropasteurs du Guidimakha de bénéficier de crédit contre des dépôts en nature au niveau de trois localités. Tout comme il a permis à certaines coopératives d’acquérir leur autonomie dans la gestion du fond crédit stockage.

Au cours de cet atelier de diffusion de l’opération pilote, les participants ont partagé leurs différentes expériences avec les participants et des invités qui ont répondu à cette rencontre qui a eu lieu dans les locaux de la salle de réunion de la délégation du Ministère du développement rural du Guidimakha.

Amadou Bocar Ba
CP/ Guidimagha


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Le sénateur d’Atar blessé dans un accident de voiture



Le sénateur d’Atar, MohamedEl Moctar Ould Zeghman, a été victime d’un accident de voiture, dans la localité de « Tawaz » dont il est sorti avec des blessures et une fracture du bras. Cependant, la source qui a rapporté la nouvelle a indiqué que le chauffeur du sénateur est mort dans ce grave accident. Le sénateur a été transporté à Nouakchott où il est soigné présentement au Centre Hospitalier de Nouakchott.

saharamédias

Les habitants de Tiguint protestent contre les coupures d’électricité




Des dizaines de femmes ont manifesté aujourd’hui dans la localité de Tiguint (108 km sur la route de Nouakchott-Rosso) contre des coupures répétées d’électricité qu’elles pensent être volontairement provoquées. Ces femmes qui ont entamé leur marche de protestation à partir du nouveau marché de Tiguint ont fini leur marche par un sit-in devant les bureaux du Chef d’arrondissement.

Pour ces femmes et les autorités locales, la responsabilité de telles coupures qui entrent dans leur quatrième jour, incombe à l’ADER (Agence de l’électrification rurale). Elles accusent les responsables locaux d’avoir épuisé le seul groupe par des branchements qui dépassent de loin sa capacité initiale.

Dans une déclaration à Sahara média, Mah Mint Semetta affirme que les fréquentes coupures d’électricité ont provoqué beaucoup de dégâts pour les ménages.

A noter que la ville de Tiguint est alimentée depuis plusieurs années par un réseau électrique géré par l’ ADER fonctionnant de 7 heures du soir à 1 heures du matin. Les populations pensent que la seule solution pour leur assurer un bon service d’électricité est d’en attribuer la gestion à un ressortissant de la localité.

saharamédias

Des populations du Nord de la Mauritanie demandent à la société Tasiast de reprendre leur approvisionnement en eau potable




Des populations vivant dans le nord du pays ont demandé au président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, et au ministre des Mines et de l’Industrie, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, d’intervenir pour que la société « Tasiast » exploitant une mine d’or dans leur zone de reprendre leur ravitaillement en eau potable. Les délégués de ces populations ont affirmé que Tasiast Mauritanie Limited a interrompu depuis dix jours l’approvisionnement des habitants de cette zone en eau potable.

La décision de ne plus acheminer l’eau vers ces populations et de se contenter seulement de construire deux réservoirs dans des « conditions qui ne tiennent pas comptent des exigences d’hygiène», selon les représentants de ces populations. Ils ont également mis en avant la nécessité de fournir l’eau potable aux populations autochtones au moment où elles s’apprêtent à entrer dans le mois béni de Ramadan, soulignant que la société dispose d’une situation financière confortable qui lui permet de continuer à dispenser les services auxquels elle a habitué les populations. A signaler que le 2 du mois courant, la société canadienne Kinross avait déclaré, sur son site électronique, avoir acheté « Tasiast » Mauritanie propriété de Red Back Mining, pour un montant de 7 milliards de dollars US. La société Tasiast produit 150.000 onces d’or par an et compte doubler cette production dans les prochaines années.
saharamédias

Djéol : l’Etat mauritanien sollicité pour que le poste de santé passe au rang de centre de santé de type A



La revendication ne date pas d’hier. Faut-il rappeler que le projet « transformation du poste de santé en centre de santé », conduit par la commune de Djéol de 2004 à 2009 s’est achevé depuis fort longtemps ! La réception définitive des installations a eu lieu le 22 septembre 2009 à la satisfaction des différents partenaires. Soulignons que cette opération avait été réalisée dans le cadre de la loi française de 1992 sur la coopération décentralisée.

La maîtrise d’ouvrage de ce projet avait été assurée conjointement par les municipalités de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis, France) et de Djéol (Gorgol), l’association AGIR étant intervenue en qualité d’opérateur d’appui de la maîtrise d’ouvrage. Elle a pu être menée à son terme grâce au soutien financier des pouvoirs publics français, d’un syndicat professionnel, de bailleurs privés et d’une participation significative de la maîtrise d’ouvrage et des ressortissants de Djéol à l’étranger. L’inauguration officielle du centre de santé a eu lieu le 3 novembre 2009 en présence de M. Hamadi Ould Hamadi, Wali Mouçaid de l’époque, chargé des affaires économiques du Gorgol et représentant du Ministre de la Santé, de M. Bâ Abdoulaye Moussa, Maire de Djéol, de M. Jean-Paul Lefebvre, adjoint au Maire de Noisy-le-Sec et de M. Julien Rouyat, Attaché de coopération à l’Ambassade de France en Mauritanie. « Jusqu’à aujourd’hui, le centre de santé auquel nous aspirons n’est pas centre de santé. Il est toujours encore poste de santé », martèle le maire de la commune. Et Bâ Abdoulaye Moussa de rappeler que dans le cadre de ce transfert, il a adressé trois demandes officielles au ministre de la santé. Malgré tout cela, dit-il, jusqu’à présent Djéol reste à l’état poste de santé au niveau des structures sanitaires. Toujours dans ce cadre, il a indiqué avoir rencontré le 30 juin dernier, le ministre de la santé, M. Cheikh Ould Horma auquel il a réitéré le souhait de Djéol de voir son poste de santé transféré en un centre de santé. A l’en croire, le ministre lui avait promis de dépêcher une mission à l’effet de constater si le centre répondait aux normes requises pour un centre de santé. Et si tel était le cas, le ministre de la santé lui a fermement promis de leur envoyer un médecin. Depuis cette rencontre, aucune mission n’a foulé le sol de Djéol.

Un poste digne d’un transfert

D’un coût global de 340.000 euros, le projet« transformation du poste de santé en centre de santé » rassemble quatre principales unités composant le secteur sanitaire de base et une entité de gestion et d’administration du centre. Il y a le bloc dispensaire organisé autour de trois principales unités spatiales et fonctionnelles qui est composé d’une salle de réunion, d’une salle de soins avec deux unités de pansements et piqûre, d’une salle de consultation avec le bureau du major et un petit magasin de stockage. On y trouve le bloc d’hospitalisation avec ses 3 chambres donnant sur une véranda et un sanitaire douche. Ensuite le bloc PMI- Maternité avec un préau d’attente, une salle de réunion et de consultation postnatale et une unité d’accouchement comprenant une salle de consultation prénatale, un bureau de la sage-femme et une salle d’accouchement. – Tout n’est pas fini, on y dénombre un bloc Pharmacie-Laboratoire-Radiologie avec trois pièces donnant sur une véranda, un laboratoire constitué de deux pièces, une salle de radio et une chambre noire pour la radiologie et une pharmacie. L’exécution des travaux de transformation du poste de santé s’est déroulée en trois étapes selon les explications fournies au cours d’une visite guidée se fait en trois étapes. La première s’est consacrée à la démolition et la reconstruction du dispensaire ; l’aménagement du réseau d’adduction d’eau ; l’aménagement du réseau d’alimentation d’électricité ; la construction du local technique destiné à recevoir le générateur d’électricité et la réhabilitation des toilettes. La seconde s’est attelée à la réhabilitation de la maternité ; la réfection du hangar ; l’installation du dispositif d’incinération ; la remise en état du mur de clôture. Quant à la troisième étape, elle s’est attaquée à la construction du bâtiment d’hospitalisation notamment la réalisation des finitions y compris l’aménagement du sol dans l’emprise du centre Maître d’ouvrage : Mairie de Djeol représentée par l’ARDF / Mairie de Noisy le Sec Maître d’œuvre : ARCHIFORM Partenaires : Comité de jumelage de Noisy le Sec, Dental Pelle, Mutuelle de Nouakchott, Yaakare Debbo, AgirABCD, DRPSS. Financements : Mairie de Noisy le Sec, Mairie de Djeol, Dental Pelle, Comité de jumelage, Assemblée Nationale Française, SEDIF. Aviva.

De graves problèmes de santé demeurent

Sur le terrain, l’importance de ce centre de santé ne se dément pas dès lors qu’il pour couvre un bassin d'environ 38.000 habitants. Déjà opérationnel, avec un pôle soins de proximité, une maternité, un laboratoire d'analyses médicales, un pôle dentaire, et un pôle de santé publique (prévention), ce centre de santé répond à une véritable nécessité pour cette population locale. Les atteintes les plus graves à la santé ne sont pas résolues en raison des faibles moyens mis à disposition par l’Etat. Cette carence est accentuée par le manque d’infrastructures routières permettant d’acheminer les malades vers les grands centres urbains (Kaédi, Nouakchott). Les observations faites au sein de la commune et traduites dans les statistiques de la DRPSS de la région du Gorgol confirment l’existence de problèmes majeurs de santé déjà identifiés qui sont traduits par ces indicateurs : - une mortalité infantile (de 0 à 5 ans) élevée. Les chiffres nationaux sont de l’ordre de 170 pour 1000 habitants avec des chiffres plus élevés dans les zones rurales. Dans la commune de Djéol, les problèmes sanitaires sont légions (problèmes périnataux ; infections respiratoires aiguës ; infections gastro-intestinales ; paludisme ; Rougeole et autres maladies sexuellement transmissibles. Voilà qui permet des problèmes qui mettent en relief les difficultés auxquelles sont confrontées les populations pour justifier pleinement le transfert du poste de santé en un centre de santé.
Reportage, Moussa Diop