mercredi 20 avril 2011

L’affaire de Saïd et de Yarg : Nouveau cas d’esclavage en Mauritanie.




L’affaire de Saïd est un nouveau cas d’esclavage concernant deux jeunes frères, en l’occurrence, Said Ould Salka et Yarg Ould Salka, âgés, respectivement, de 13 et 11 ans. C’est l’évasion de ce premier lequel est allé se réfugier chez sa tante, Salma Mint M’Bareck, résidant à Lemden (Brakna) qui va permettre de révéler cette affaire à l’opinion. En effet, dès l’arrivée de Saïd, sa tante, Salma s’est empressée de soumettre son problème à Monsieur Cheikh Brahim Ould Oudaâ, coordinateur de IRA- Mauritanie au Brakna. Arrivée à Nouakchott, une plainte est introduite auprès de la brigade des meneurs à ce sujet par IRA, dimanche, le 17 /04/2011. Mais cette plainte déposée en bonne et due forme a butté sur une fin de non recevoir, à laquelle nous ont habitué les autorités Mauritaniennes. Une telle situation va amener M. Boubacar Ould Messaoud et Aminetou Mint El Moctar, respectivement, présidents de SOS-Esclaves et AFCF à se joindre aux efforts de IRA visant à contraindre la police à engager les procédures requises.
Un sit-in avait été engagé par IRA. Face au refus d’évacuer la brigade, l’inspectrice, Aïcha Mint Soueïd’Ahmed, a donné l’ordre de mettre Biram Dah ABEID (Président d’IRA-Mauritanie) en garde à vue ; décision sur laquelle elle reviendra quelques heures après, sans parvenir, cependant à le faire plier. ABEID se verra refuser les soins de son Docteur (Professeur Outouma Soumaré) à qui la police a empêché l’accès à la brigade. Quelques instants après, M. Boubacar Ould Messaoud et Biram Dah ABEID, qui sont sortis s’entretenir avec leurs militants et sympathisants en sit-in face à la brigade, vont se voir empêcher d’accéder aux locaux. Rejoints par les manifestants, ensemble, ils ont investi le local en occupant le seuil. L’objectif, étant la réclamation de l’ouverture immédiate de l’enquête, conformément aux dispositions des lois en vigueur, sur les crimes d’esclavage perpétrés à l’encontre de Saïd et son frère par leurs présumés esclavagistes que sont Cheikh ould Hassine et ses frères (Tijani, Nazhirou, Ahmed, Mouhamed, ainsi que leur sœur) résidant à Boutilimit.
Ces responsables des organisations (IRA, SOS- Esclaves et AFCF), les militants et sympathisants des droits humains comptent maintenir leur sit-in, et partant, la pression, expression de leur combat pacifique et non-violent, tant que l’Etat refuse de mettre fin à l’impunité, l’injustice, la préséance de naissance et la protection des maîtres, par l’enclenchement des procédures devant permettre l’application de loi 0047-2007 Condamnant et criminalisant les pratiques de l’esclavage.
Nous avons des indicateurs qui prouvent que les autorités retardent sciemment l’engagement des procédures en vue d’échafauder, comme à l’accoutumée, un plan visant à dissimiler tous les faits relatifs à cette affaire, pour pouvoir justifier le blanchiment des présumés esclavagistes. La première preuve, c’est l’apparition inopinée de Salka, la mère de Saïd mue, certainement, par ses maîtres lesquels restent à l’affut. A signaler que cette femme avait paradoxalement abandonné ses enfants esclaves pour aller s’enfuir dans le département de Bababé, où elle s’est mariée. Plusieurs années durant, elle ne s’était jamais souciée de Saïd et son frère Yarg lesquels vivaient pourtant dans un véritable enfer. La deuxième preuve, quant à elle, c’est la disparition subite de Yarg, qui était il y a, seulement, deux jours, aux mains de ses maîtres à Boutilimit. Pourquoi a-il disparu ? Et comment ? Et où est-il actuellement ? Autant de questions auxquelles seules la complicité clairement affichée des autorités peut répondre.
Il est clair que dans ce nouveau dossier d’esclavage avéré, l’Etat semble poursuivre encore son vilain parti pris et son parrainage pour les crimes des maîtres. Le tandem autorités-esclavagistes se maintien hélas et avec force et nargue la communauté internationale et tous les justes de par le monde. C’est cet axe, en fait, qui est à l’origine des recherches ayant conduit à la découverte de Salka, la mère des deux esclaves. Et pour faire diversion sur le vrai problème et banaliser le crime, c’est lui aussi qui l’aurait conduite à Aleg pour lui insinuer l’idée de porter plainte contre Biram Dah Abeid. Mais que lui reproche-t-elle ? Est-ce d’avoir porter assistance à un esclave en soif de liberté et abandonné des années durant par sa mère ? Voila un prototype de manœuvres classiques utilisées, à chaque fois, par l’axe autorités-maîtres en vue de discréditer les actions des militants des droits humains. Mais le rejet cinglant par Saïd et sa tante Salma, des allégations fallacieuses de la mère mise sur l’orbite par ses maîtres est sans appel. Saïd affirme, contre vents et marées, que sont frères et lui sont bien esclaves par ascendance. Il ajoute, par ailleurs, que s’est lui-même qui est venu chercher justice et réparation.
Nouakchott, le 20 Avril 2011
Commission de communication IRA- Mauritanie

L’Union des cadres et des jeunes de Rosso, proche du député Ould El Alem adhère au parti au pouvoir.




Le Président de l’Union Pour la République (UPR), M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine a reçu en audience mardi soir dans son bureau au siège du parti à Nouakchott les membres du bureau de L’Union des cadres et des jeunes de Rosso, qui ont remis un communiqué annonçant leur décision d’adhésion à l’UPR.

L’audience s’est déroulée en présence du secrétaire fédéral de cette formation politique au niveau de la wilaya du Trarza et du député de Rosso, membre de la majorité, M. Mohamed Vall Ould EL Alem.

Voici le communiqué d’adhésion de ce groupe à l’UPR:

«Vu le procès verbal des adhérents à l’Union des cadres et des jeunes de la ville de Rosso en date du 15 Avril 2011 qui sont nombre de 415; Nous proclamons notre adhésion à l’UPR et nous nous mettons entièrement à sa disposition pour mieux servir l’intérêt général.

Notre décision fait suite à de longues et approfondies concertations que nous avions eues avec le député de la ville, Mohamed Vall Ould EL Alem qui, en tant que jeune de la ville, a pu ouvrir avec nous le 1er canal de communication après avoir été déçus en raison des agissements des autres hommes politiques de la ville de Rosso après plusieurs mois de concertation et de dialogue.

Nous avons donc décidé d’adhérer à l’UPR et de conserver notre particularité comme Union des cadres et des jeunes de la ville de Rosso mettant l’intérêt de la ville et de ses habitants au dessus de tout. Nous indiquons à ce titre que notre adhésion au parti et à tout système politique est tributaire des mesures entreprises en vue du développement économique et social de cette ville frontalière et capitale de l’une des plus importantes wilayas du pays qui a été oubliée et marginalisée au cours des dernières décennies et sous les différents régimes politiques avec l’accord de ses fils soutenant ses régimes.

Au moment où, nous annonçons notre adhésion à l’UPR, nous invitons la direction de cette formation politique et tous ses adhérents, chacun en ce qui le concerne, à travailler rigoureusement pour qu’il soit un parti catalyseur pouvant incarner les principes élucidés dans sa charte et en particulier sa volonté de ne point répéter les expériences des anciens partis au pouvoir et leurs erreurs commises par le passé.

Dans ce cadre, nous soulignons la nécessité d’accorder à la jeunesse la place qui lui sied au niveau de toutes les sphères du parti pour une participation plus efficaces à la conception et à la mise en œuvre des politiques et pour que les responsabilités au sein du parti ne soient pas toujours réservées aux mêmes personnalités à l’instar de ce se produisait dans les partis au pouvoir par le passé.

L’Assemblée Générale de l’Union des Cadres et des Jeunes de Rosso

www.cridem.org


Source :
Mamouny Ould Moctar

Kaédi :Journées de réflexion sur le développement du Gorgol.




Deux jours durant, la cellule de planification du MAED au Gorgol, en collaboration avec le FNUAP, a organisé dans la salle de conférence de l’hôtel Faboly de Kaédi, un atelier sur le développement de la wilaya et la prise en compte des questions de population dans le processus de planification régionale.

Cet atelier qui regroupe les représentants des différents services régionaux, des élus, de la société civile et des partenaires techniques et financiers, est axé sur trois thématiques : développement régional et décentralisation, coordination et développement, programme de coopération Mauritanie-FNUAP.

Il s’agit pour le MAED de présenter les orientations générales du gouvernement mauritanien en matière de population et de développement ainsi que le rôle de la cellule de planification, suivi et évaluation (CPSE) dans le développement de la wilaya, à travers un débat sur les énormes opportunités inexplorées (agriculture, élevage, pêche artisanale, éducation, santé…) mais aussi sur les nombreux défis à relever pour booster l’économie du Gorgol.

Les débats ont également porté sur les voies et moyens permettant d’assurer la coordination et la synergie des actions de développement. Les responsables du FNUAP, ont quand à eux présenté un aperçu général sur le programme de coopération entre la Mauritanie et leur institution à travers ses différentes composantes que sont : santé de la reproduction, population et développement, et genre.

La CPSE du Gorgol, est chargée de l’appui et de la coordination des actions par la création et l’animation d’un cadre de concertation régional, entre d’une part les services techniques et les autres structures déconcentrées de l’Etat, et d’autre part entre les services et structures et les partenaires au développement. La création des CPSE entre dans le cadre de la volonté des pouvoirs publics d’aller vers plus de décentralisation.

Au Gorgol, sa création se justifie en particulier par la présence d’un nombre croissant d’acteurs et d’intervenants dans la wilaya (partenaires au développement, Ong nationales et internationales) où existent de nombreuses opportunités inexplorées; Ce qui nécessite d’avoir un cadre de concertation autour des actions de développement.

Depuis son installation au Gorgol (mars 2007), la CPSE a mené diverses activités dont on peut citer :

mise en place d’un comité régional de développement économique et social (CRDES), formation des acteurs locaux sur la planification et le suivi-évaluation, préparation et organisation d’un atelier régional sur la gestion des risques et catastrophes, coordination de deux études sur la problématique du niveau des élèves et de la situation des enfants vivants avec un handicap dans la commune de Kaédi, préparation et organisation d’un atelier de restitution de l’étude sur la problématique de la baisse du niveau des élèves de Kaédi, mise en place d’une base de données, contribution à la mise en place du PDC de la commune de Djéol, élaboration d’un inventaire pour l’ensemble des services régionaux de l’Etat et de leurs ressources humaines et matérielles, préparation d’une réunion du CRDES pour l’identification des sites dans le cadre d’un programme de la direction de l’aménagement rural et des localités prioritaires en matière d’adduction d’eau ou d’infrastructures électriques dans le cadre de l’APAUS.

Il faudrait toutefois noter que la mission de la CPSE est confrontée à plusieurs contraintes : faiblesse de la collaboration des services déconcentrés de l’Etat, de la société civile et des partenaires techniques et financiers, faiblesse et manque de qualification de ses ressources humaines au regard de la mission qui lui est assignée, faiblesse des moyens matériels et financiers, absence d’appui technique de proximité, difficulté de créer la synergie souhaitée par la CPSE à cause notamment de la réticence de certains intervenants.

Au terme de l’atelier, les participants ont formulé des recommandations de nature à améliorer les capacités de la CPSE (renforcer les capacités techniques du personnel, un VNU pour assurer l’encadrement technique de proximité, autonomie financière, plan de carrière pour les cadres, logistique…) et à faciliter la collaboration avec les services déconcentrés de l’Etat, la société civile et les partenaires techniques et financiers (ateliers et séminaires de sensibilisation sur la mission de la CPSE et les opportunités).

Vieux GAYE
Cp/ Gorgol

www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchot

Ambassade des Etats-Unis d'Amérique en Mauritanie : Communiqué de presse






Lancement de cinq projets au profit de coopératives et d’un orphelinat en Mauritanie.


Madame Jo Ellen Powell, Ambassadeur des États Unis d’Amérique en Mauritanie a présidé ce dimanche 17 Avril 2011, dans les locaux de l’Ambassade à Nouakchott, une cérémonie de signature de conventions de financement au profit de représentants de quatre associations villageoises et un orphelinat.

Cette cérémonie marque le lancement des activités annuelles du Programme d'Assistance Communautaire, communément appelé « Self Help ». Le montant global de l’enveloppe allouée à ces associations s’élève à $55.000, soit près de 16,000,000 Millions d'Ouguiya.

Lesdits projets repartis dans cinq willayas du pays, couvriront les domaines d'activités que sont, l’équipement de deux écoles et d’un poste de santé, la clôture d’un périmètre agricole communautaire et l’appui en activités génératrices de revenus. Plus de 5,000 personnes bénéficieront des ces financements.

Les collectivités ayant bénéficié de ces fonds sont les suivantes:

• Adrar : Coopérative Solidarité pour le Soutien des Femmes Divorcées d’Atar : Un atelier de couture

• Brakna: la communauté de Lekhteit: clôture d’un périmètre agricole communautaire

• Guidimaka: la communauté d’Ajar Peulh: La construction et l’équipement de deux salles de classes

• Trarza: Le village de Breun Darou: L’extension du poste de santé.

• Nouakchott: l’Institut Marieme Diallo: L’extension et l’équipement de son établissement scolaire

Nouakchott le 17 Avril 2011



Source :
Ambassade des Etats-Unis d'Amérique / Mauritanie