jeudi 23 février 2012

Rencontre avec les réfugiés maliens du camp de Fassala en Mauritanie




Par milliers, ils ont quitté le nord du Mali pour rejoindre la Mauritanie. Les premiers réfugiés sont arrivés le 24 janvier 2012 dans la ville de Fassala, à l'extrême sud-est du pays. Au dernier comptage, mardi 21 février, ils étaient plus de 22 000. Le camp arrive désormais à saturation.

Au dernier comptage, les réfugiés maliens sont plus de 22 000 à vivre dans le camp de Fassala au sud de la Mauritanie, au bord de la saturation.


Drapée dans sa melafa noire, une femme travaille à fabriquer une tente avec des tiges de bois qu'elle recouvrira d'une couverture. Elle ne veut pas dire son nom. Son mari, qui travaille dans l'administration, est resté à Tombouctou. Elle a peur, en parlant, de l'exposer à des représailles. « Pour le moment, chez nous, on n'a pas vu de dégâts et personne n'a été tué, ni Noir, ni Rouge, aucune couleur », affirme-t-elle.

Comme beaucoup des réfugiés présents à Fassala, elle n'a pas vu de combats. Si elle a quitté le Mali avec ses dix enfants, c'est que le traumatisme des affrontements entre rebelles touaregs et armée malienne au cours des années 1990 a été ravivé par les récents combats.

« A l'époque », se souvient-elle, « mon père, un militaire à la retraite, a été tué par l'armée. Maintenant, dès qu'on entend parler de problèmes, on est obligé de quitter. Pendant des années, on vit ensemble, comme des frères, et d'un coup, les gens te regardent différemment, juste pour ta couleur de peau. On aime notre pays, mais on ne va plus attendre de se faire tuer ».

« On veut juste vivre en paix »

C'est le même raisonnement qui a poussé Abdallah à multiplier les allers-retours pour mettre le plus de personnes de son village, Gargando près de Tombouctou, à l'abri. A 51 ans, le regard perdu de ceux qui en ont trop vu, le visage marqué de rides profondes, il en fait dix de plus. « On utilise toutes nos économies pour payer le gasoil pour venir ici. Ici, on est en sécurité mais on n'a plus rien. »
Les plus nantis viennent en voiture, d'autres en charrettes à âne, les plus démunis à pied. Chaque jour, ils sont au minimum mille, en grande majorité des femmes et des enfants, à arriver devant le commissariat de Fassala, où ils se font enregistrer avant de rejoindre le camp. La plupart disent n'avoir qu'un but : mettre leur famille à l'abri. « Les combats, c'est entre les rebelles et l'armée, nous on veut juste vivre en paix », murmure Abdallah.

Lamine Kunta, lui, revendique clairement son soutien au MNLA. « Ce sont des fils du pays et leurs droits ont été pillés depuis la création du Mali. Ils cherchent leurs droits et ils ont raison », déclare-t-il. Venu avec une dizaine de membres de sa famille de Léré, il poursuit : « Même si ça nous force à fuir et à vivre dans des conditions mauvaises, on est avec ceux qui cherchent la libération de l'Azawad ».

Transfert du camp de réfugiés

Les conditions de vie dans le camp sont en effet difficiles. La plupart des réfugiés ont laissé tous leurs biens derrière eux. Malgré les efforts déployés par les autorités mauritaniennes, soutenues par la suite par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), la nourriture, et l'eau surtout, se font rares, d'autant que la sécheresse sévit dans la région. La plupart des tentes sont des abris de fortune, les latrines font défaut.

Au poste de santé du camp, un campagne de vaccination contre la rougeole a été lancée à destination des 5 500 enfants réfugiés, mais aussi ceux de Fassala, pour éviter une épidémie. Environ 150 enfants souffrent de malnutrition. Face à un afflux qui ne tarit pas, les autorités mauritaniennes et le HCR ont décidé de transférer les réfugiés plus à l'ouest, vers M'Béré. La ville a déjà accueilli des réfugiés maliens dans les années 1990. Les infrastructures existantes (poste de santé, école, forages) vont être réhabilitées.

Incertitudes d'un retour au Mali

« Notre premier souci, c'est la sécurité », affirme Philippe Creppy, envoyé spécialement de Genève par le HCR pour coordonner l'action humanitaire. « La ville est à 50 km de la frontière, ce qui garantira plus de sécurité pour les réfugiés mais aussi les humanitaires. Cela nous fera aussi gagner 1 h 30 pour l'acheminement de l'aide », poursuit-il. « Enfin, le camp pourra accueillir 30 000 personnes, voire plus, car une extension est envisageable. »

Initialement prévu début mars, le transfert a commencé dès ce mercredi 22 février, avec quelques familles pilotes. « Il est crucial que les réfugiés soient installés dans les conditions les plus pérennes possibles », estime Jamal Abdel Nasser, de l'ONG locale ARDM qui travaille sur le camp. « Car beaucoup m'ont dit ne pas être prêts à rentrer au Mali ».

C'est notamment le cas d'Abdallah. « A chaque fois, on recommence à faire une vie, et puis il y a à nouveau les combats et il faut tout refaire », confie-t-il. Et quand on lui demande ce qui pourrait désormais le convaincre de rentrer chez lui : « Je ne sais pas », murmure-t-il en baissant la tête, « je ne sais pas ».


* Laura Martel est journaliste, correspondante de RFI en Mauritanie

www.rfi.fr

Un soldat ouvre le feu sur son camarade à Boulenwar




Selon une source informée, un soldat Salek Ould Cheibany, de la base militaire de Boulenwar, a ouvert le feu sur son camarade Mohamed Ould Cheikh, qui fut immédiatement évacué à l’hôpital de Nouadhibou.

Selon une source hospitalière, la victime, une jeune recrue, blessée grièvement se trouve actuellement en situation stable, après l’extraction d’une balle de son poumon.

La gendarmerie a ouvert une enquête pour élucider les contours de cette affaire.




Source :
ANI (Mauritanie

Une première depuis l’indépendance à Nouadhibou





Un président de la République en exercice choisit un quartier pauvre comme tribune d’un meeting populaire.

Attendu à Nouadhibou, début mars, pour une série d’inaugurations, le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, animera un meeting populaire au milieu des populations pauvres de « Voum El Baz ». Tout un symbole.

En effet, c’est là une première dans l’histoire de la capitale économique depuis l’indépendance en novembre 1960. Jusqu’ci, les différents présidents de la république en exercice animaient leur meeting populaire depuis la tribune officielle située à côté de la résidence du gouverneur de Dakhlet-Nouadhibou.

Pour ce déplacement, le président Aziz a ordonné à la SNIM de construire une tribune présidentielle à Voum El Baz. « Le président Aziz est très proche des pauvres qui se reconnaissent dans sa personne.

Sa campagne continue contre la gabegie et ses auteurs en vue de respecter les deniers publics et l'optimisation des ressources naturelles du pays charme les populations pauvres qui ont été les principales bénéficiaires des différents chantiers de son bilan du mi-mandat » analyse Mohamed Ould El Kory, directeur de la communication à l’ANAIR et coordinateur de la commission politique de l’Union Pour la République (UPR).


www.cridem.org


Source :
Mauritanie 24

Kaédi : un fidèle à Aziz éclipse la coalition de l’opposition (COD)




La population de Kaédi s’est une fois de plus distinguée par son originalité. Alliant son savoir -faire culturel et sa capacité de dialogue sous la supervision de l’un de ses plus illustres fils Bâ Yahya Bocar la ville de Kaédi a connu un week-end enthousiaste et riche, animé par le plus grand chanteur halpulaar, Baba Maal et son groupe le dendee légnol.

Une foule monstre, plusieurs milliers de personnes et particuliérement des jeunes étaient présents pour écouter le message de paix que l’instigateur Mr Bâ yahya Bocar a voulu transmettre par le biais de ces illustres artistes.

Il appelle toute la population de gorgol à œuvrer main dans la main sans distinction d’ethnie ; pour faire du Gorgol un exemple d’intégrité et de modèle sociale, il invite tous ses frères et sœursde la région à participer à son projet de soutien économique et de vecteur de la stabilité dans la région.

Selon Mr Bâ la population de Kaédi doit réfuter toute forme de violence et refuser d’être instrumentaliser par des tierces personnes dans le but de nous diviser pour régner ; il préconise le travail et le labeur comme devise des kaediens et non la force et la violence.

Il se dit prêt pour sa part à œuvrer avec tous les acteurs de la région pour aider l’état à continuer sa noble mission dans la sérénité, d’améliorer le quotidien des kaediens. Ila rappelé l’attribution des terrains aux populations défavorisées durement affectées par les catastrophes des dernières années. Les rénovations du poumon économique de la ville à savoir les périmètres agricoles PPG grâce à des investissements records de plusieurs centaines de millions.

L’éclairage public de la voierie, la rénovation de l’hôpital de Kaédi, le désenclavement de certaines cités par la construction de routes butinées, la remise en valeur de l’agriculture et autres. A cet effet le message semble bien reçu au salve des ovations du public venu au détriment du meeting du Cod.


www.cridem.org


Source :
Horm Lay

Boghé : Formation de ' mouslih ' sur la résolution des conflits et la cohésion sociale




L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en partenariat avec le ministère de la justice et sur financement du fonds espagnol pour la réalisation des OMD, a organisé du 21 au 23 février 2012, à l’Hôtel Pélican de Boghé, un atelier de formation au profit des "mouslih" (médiateurs) et des présidents des tribunaux issus des wilayas du Brakna, du Gorgol et deux Hodhs sur le thème : « la gestion des conflits et la cohésion sociale ».

Après une présentation du contenu des modules par Me Dah Ould Khattar, les participants ont suivi durant trois jours, des exposés portant sur les sources et les types de conflits en Mauritanie, les modes de résolution des conflits, le rôle des médiateurs, les mesures civiles et pénales de règlement des différends, les techniques de communication et d’animation, les droits humains et la loi foncière présentés par les avocats Bih Ould Mbareï et Mohamed Lemine Ould Mokhtar.

C’est le énième atelier du genre présenté par nos institutions étatiques ou des organisations nationales de la société civile en partenariat avec des organisations internationales sur ce sujet d’actualité.

La prévention et la gestion des conflits interpellent l’Etat au premier chef qui doit garantir à tous ses citoyens l’égalité devant la loi et une répartition équitable des ressources nationales. Cela suppose la refondation d’une administration neutre et une justice indépendante qui feraient fi des considérations raciales, ethniques, sociales.

Le réseau des correspondants de presse du Brakna (RCPB)


www.cridem.org


Source :
Dia Abdoulaye