mercredi 24 août 2016

Une coopération mauritano-japonaise fructueuse entre deux ONG [PhotoReportage]



 L’ONG japonaise International Amateur Radio Volunteers (IARV) et l’Association Culturelle et Sociale pour la Promotion de Tichit (ACSPT) procèdent, du 3 au 29 août courant, à la maintenance du réseau radio établi par elles au profit des villages et communautés enclavés dans la Moughataa de Tichit, dans le cadre de leur partenariat engagé depuis l’année 2000.

Ce projet, financé par le Gouvernement du Japon, comporte deux volets : une session de formation sur les techniques de maintenance des équipements radio, conduite par IARV au profit de techniciens de l’ACSPT, et la mise en œuvre du programme de maintenance lors de visites des stations au niveau de la Moughataa.

Les habitants des villages et communautés concernés ont exprimé, à cette occasion, leur profonde gratitude à l’égard du Gouvernement du Japon et des deux Organisations, tout en appréciant les innombrables avantages que leur apporte ce réseau radio dans leur vie quotidienne.
Le Calame -



 

mardi 23 août 2016

Explications sur les raisons de la panne d'électricité qui a touché le Sénégal, le Mali et la Mauritanie



 La Société nationale d’électricité (Senelec) a connu dans la nuit du dimanche au lundi, un black out total privant ainsi des millions de foyers de l’électricité.

Sans verser dans la fausse excuse, le Directeur Général de la Senelec, Makhtar Cissé s’est voulu rassurant en expliquant les véritables raisons de cette coupure d’électricité longue de plusieurs heures.

En effet, en marge de la cérémonie de lancement sur les risques électriques entrepris par la Cellule de Communication, Makhtar Cissé a expliqué qu’il s’est agi d’un incendie qui s’est déclaré au niveau du poste de haute tension de Thilane à Thiès.

«L’incendie s’est déclenché à 3 heures 14 du matin. J’étais déjà sur place à Hann Bel Air à 3 heures 30 mn pour accompagner les équipes techniques», a dit le DG de la Senelec qui reconnaît que ses équipes ont eu dans un premier temps des difficultés pour rétablir le réseau qui est inter connecté avec le Mali et la Mauritanie à travers l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

« L’incendie a endommagé l’ensemble du système des trois pays (Sénégal, Mali et Mauritanie) qui sont dans un système de solidarité avec l’interconnexion», avouera Mr. Cissé. Et de renseigner qu’il arrive souvent que le Sénégal seul, ait des problèmes qui sont vite rétablis.

Mais regrette-t-il, l’incident d’hier était plus compliqué que ça puisque c’est l’ensemble du réseau des trois pays qui est tombé en panne en même temps à cause de cet incendie. Ce qui, explique-t-il, a fait que la rupture de la fourniture d’électricité a duré plus que d’habitude. Plus que jamais soucieux du respect de la clientèle de Senelec, le DG a rappelé que ses équipes agissent toujours dans une grande responsabilité.

« Les agents de Senelec sont aussi patriotes que chacun d’entre nous parce qu’ils travaillent souvent dans des conditions extrêmement difficiles pour éviter les délestages et aboutir à une fourniture correcte d’électricité», clamera Makhtar Cissé...
Sen360 -

Zouerate/ Jour 3 du procès des prisonniers du trésor : Les percepteurs de Nouadhibou et de R’kiz à la barre



Le procès prisonniers du trésor public a repris ce lundi 22 août courant, pour sa troisième journée au palais de justice de Zouerate. Ainsi deux inculpés ont comparu devant la cour criminelle de Zouerate.

Il s’agit de Cheikh Sid ‘Ahmed Ould Sid’Oumou ex-comptable des domaines à Nouadhibou, accusé d’avoir détourné 118 millions d’UM et de BA Hamatt Bocar ex-percepteur de R’Kiz (Trarza) dont les caisses ont accusé un déficit de 129 millions Um lors des missions d’inspection du trésor.

La partie civile a présenté comme témoins, de jeunes inspecteurs du trésor qui avaient effectué des missions de contrôle chez les fonctionnaires du trésor incriminés.

Les avocats de la défense ont dénoncé des vices de forme dans les procédures insistant sur la longue détention de leurs clients (depuis février 2015), l’avocat de BA Hamatt a déploré que son client n’ait pas bénéficié de traduction pendant l’instruction car ne parlant que sa langue maternelle et le français.

A rappeler que l’ex-trésorier de Timbedra, Salek ould M’Haimed était devant la cour le vendredi dernier, pour détournement de 89 (quatre vingt-neuf) millions d’UM.

Zouerate Actu 

mercredi 3 août 2016

Arrestation du Représentant régional de la Sonimex au niveau de Kaédi




La commission d'enquête chargée de mettre la lumière sur la disparition de 7 tonnes d’engrais agricoles, a mis à nu l’implication du Représentant régional de la Sonimex au niveau de la wilaya du Gorgol dans ce scandale, qui continue de secouer la société.

L’intéressé a été mis aux arrêts mardi 2 aout courant.

La commission d’enquête précitée a achevé sa tournée d’inspection qui l’a menée dans de nombreuses villes agricoles de la vallée du fleuve, où prospère le commerce des engrais.

Traduit de l’Arabe par Cridem
Essahaa

mardi 2 août 2016

Khaly Diallo : Des mains pour servir, un cœur pour aimer !

 
Khaly Diallo est connu en Mauritanie pour son engagement dans l’humanitaire et sa lutte sans merci contre toutes formes d’injustice. Fondateur de l’Association de bienfaisance « Marmite du Partage » ce jeune homme d’une trentaine d’année, s’investit, sans relâche, pour soulager les pauvres et les laissés pour compte.

N’est-pas lui qui disait : « Le plus simplement possible nous le faisons. La victoire ne se limite pas seulement à gagner pour soi-même, la victoire c'est aussi quand nous aidons nos frères et sœurs qui sont dans le besoin, à relever la tête. Ma joie, ma bonne humeur je ne les ressens que quand je suis au service des démunis ».

Plusieurs faits marquants ont jalonné l’engagement de ce jeune homme dont les bonnes œuvres ne se comptent plus. Khaly, qui a commencé sa carrière comme journaliste animateur s’est, tout de suite, distingué par son franc parlé, son courage, sa liberté de penser mais surtout, son souci de donner la parole à ceux qui sont marginalisés, ceux qui sont brimés et ceux qui sont maintenus dans le silence.

D’où son engagement militant qui le pousse à défendre les causes les plus justes. Pour ceux qui le rangent dans le camp de l’opposition politique mauritanienne ou ceux qui le soupçonnent de rouler pour une chapelle ou une autre, Khaly imperturbable leur répond que son engagement est au-delà des partis pris :

« Servir sans contrepartie, servir pour donner de la joie autour de soi, servir pour soulager et apporter un brin de bonheur aux nécessiteux, servir mais le faire avec modestie et désintéressement .Si vous rendez service n'oubliez pas de garder la tête sur les épaules et savoir qu'en réalité c'est dieu qui rend service à travers vous.

Tout ce que je fais est dicté par cette seule motivation »
réplique Khaly sur un ton empreint de calme et de sagesse. Et pour ceux qui l’accusent de se prendre la grosse tête, il réplique : « Pour celui qui a connu la galère dormir sans manger n'est qu'une routine.

Si on nait dans la galère et on grandit dans la richesse, le matériel n’à point de valeur à nos yeux. Seuls les Humains compteront. Qu'Allah sème l'humanité en nous ».
C’est cet engagement pour les causes justes qui l’a amené à défendre les sinistrés, les enfants victimes de pédophilie, les femmes violées, les victimes d’injustice judiciaire et les victimes de l’esclavage.

Tous en Mauritanie se rappellent le formidable plaidoyer de Khaly Diallo pour démasquer et punir les agresseurs de Peinda Sogué, une jeune dame à la fleur de l’âge violée et tuée sauvagement par trois malfrats qui ont été finalement appréhendés et écroués.

L’on se rappelle, également, de son engagement aux côtés de la famille de Khady Touré une fille de neuf ans violée et tuée par son violeur. Le combat médiatique qu’il avait mené avait permis de faire avancer l’enquête et d’aboutir à l’arrestation du criminel.

Khaly c’est aussi la générosité et le réconfort moral pour les sinistrés. Le précieux soutien apporté en 2013 à une famille victime d’un incendie ayant perdu tout ce qu’elle possédait et dont certains ont péri dans les flammes et d’autres brulés au troisième degré.

Plus que tout, Khaly c’est surtout cet homme respectueux, humain, affable, indulgent et compréhensif : « Une fille de 15 ans tient son bébé d'un an, on la traite de pute. Mais personne ne sait qu'elle s'est faite violée à 14 ans. Vous rigolez à critiquer une personne obèse, mais personne ne sait qu'elle est malade.

Vous riez d’un mec que vous trouvez moche, mais vous oubliez surement qu'il ne s'est pas créé lui même. Vous jugez les personnes sans même les connaitre. Donc arrêtez de les stéréotyper et réfléchissez avant de les blesser »
lance-t-il aux mauvais plaisantins.

Mais l’on ne peut parler de Khaly Diallo sans faire allusion à la célèbre opération « Marmite de Partage » qu’il a initié pour apporter un brin de bonheur aux jeûneurs indigents. Les quartiers périphériques de Nouakchott reçoivent chaque année pendant le Ramadan, la visite des volontaires de la « Marmite de Partage » qui leur distribue des mets, des boissons et autres sucreries.

Une action bien appréciée du fait de son caractère social et son impact positif. Ambitieux et soucieux d’apporter leur soutien au plus grand nombre de nécessiteux, cette année qui coïncide avec la cinquième édition de la « Marmite de Partage », Khaly et ses amis ont délocalisé l’opération à l’intérieur du pays dans des villes comme Rosso (au Sud) et Nouadhibou (au Nord).

Saadbouh Saleck un admirateur de Khaly Diallo témoigne : « Servir ceux qui sont dans le besoin est le geste le plus noble au service de l'humanité. Votre récompense serait à la mesure de la largesse de votre cœur. C'est plus fort que moi. J'ai beaucoup d’estime pour vous et vos amis de la « Marmite du Partage ». Qu'Allah vous aide et guide vos gestes et vos actes ».

Notons que Khaly Diallo s’est rendu récemment à Bruxelles pour assister à une rencontre initiée par l’Union Européenne portant sur la vision des jeunes du G5 Sahel. Avec ses collègues mauritaniens et d’autres jeunes venus de différents pays de la sous-région du Sahel, ils ont porté la voix de la jeunesse africaine sur différentes thématiques ayant trait au sous-développement, la crise des valeurs, l’émigration clandestine, la montée du Salafisme et les échanges Nord-Sud.

Khaly, qui a été adopté dès le bas âge par une famille française, a toutes les chances pour vivre sa vie calmement en Europe à l’abri du besoin et loin de la misère ambiante dont il est confronté au quotidien en Mauritanie. Mais contre toute attente, il a décidé de rester avec les siens et de se mettre à leur service. Un bel exemple d’engagement pour toute cette jeunesse africaine égarée tentée par une émigration hypothétique.

Et pour coller à l’actualité notons que le penseur Suisse d’origine égyptienne Tariq Ramadan devait séjourner en Mauritanie sur invitation de la « Marmite de partage » avec la collaboration de l’Association « Main dans la Main ».

Il a été malheureusement refoulé, samedi 16 juillet 2016 par les autorités mauritaniennes dès son arrivée à l’aéroport. Réagissant à cet événement malencontreux Khaly Diallo dira : « C’est malheureux que le pouvoir mauritanien ait agi de la sorte. Je suis persuadé que cette attitude ne reflète pas le point de vue des Mauritaniens, loin s’en faut.

Je regrette seulement qu’on ait attendu la dernière minute pour prendre une telle mesure très impopulaire de surcroît. En agissant de la sorte le pouvoir prouve qu’il est contre la liberté de penser et la liberté d’expression »
devait-il indiquer.

Enfin en fervent musulman, Khaly Diallo n’oublie pas que toute âme gouttera à la mort. Ces mots qui suivent sonnent comme un testament d’un homme qui a compris, que rien au monde ne doit le détourner du droit chemin : « Demain si je meurs, pardonnez-moi pour un mot mal prononcé.

Demain si je meurs, rappelez-vous juste que je ne suis qu'un être humain qui a vécu parmi vous avec des qualités et des défauts. Demain si je meurs sachez oublier et pardonner un mal que j'aurai commis quelle que soit sa nature. Demain si je meurs, dites-vous bien que c'est juste un rappel car vous aussi y passerez. Demain si je meurs, je ne veux ni trompettes ni tambour, rappelez-vous juste de mon passage terrestre et priez pour le repos de mon âme.

Demain si je meurs, que mon corps soit inhumé dans ma ville natale Bogué prés de ma Mère qui y repose déjà. Demain si je meurs, sachez juste que mon heure avait sonné. Demain si je meurs, sachez juste que la vie est une mission et qu'il faut bien la remplir pour demain en récolter ces fruits. Demain si je meurs, pardonnez-moi pour toutes fautes commises volontaire ou involontaire ».

DuneVoices

Clôture des journées « Sauvegarde d’El Ghadima, ancien Ksar de Tidjikja » [PhotoReportage]


 Les festivités des journées « Sauvegarde d’El Ghadima, ancien Ksar de Tidjikja » ont pris fin dimanche 31 Juillet 2016. Ces journées ont été marquées par une forte mobilisation des ressortissants Tidjikjois de tous bords.

D’importantes questions concernant la sauvegarde de l’ancien Ksar d’El Ghadima ont été soulevées et des pistes de solutions ont été proposées à la suite d’échanges fructueux.

C’est ainsi que pour ce qui est de la récurrente question de l’eau, un document portant « Réflexions pour une stratégie sur la problématique de l’eau dans l’Oasis de Tidjikja » a été présenté lors d’un atelier tenu au deuxième jour dans la salle de conférence de la commune de Tidjikja. Ce document fait l’économie des aspects liés à la rareté des eaux dans l’Oued Tidjikja, observée ces dernières années.

Il a également l’avantage de proposer des solutions consensuelles notamment : l’identification et étude du potentiel hydrique de l’oasis de Tidjikja et les zones environnantes, la promotion des techniques d’économie et de gestion durable des ressources en eau, l’amélioration de la gestion de l’aménagement du bassin versant, la mise en place d’un cadre de concertation et de coordination entre tous les acteurs intervenants dans l’Oasis et la mise en place d’un mécanisme de financement durable.

Un panel sur la sauvegarde de l’ancien Ksar de Tidjikja : Enjeux et perspectives organisé au troisième jour a permis là-aussi de définir une stratégie et un code de conduite permettant de préserver le style architectural des vieilles bâtisses d’El Ghadima qui témoignent d’un passé multiséculaire.

L’organisation de ce panel s’est accompagnée d’un Marathon dénommé « Connaitre El Ghadima ». Le Wali du Tagant Sidi Maouloud Ould Brahim, le président de la commission « Sauvegarde d’El Ghadima » Mohamed Ould Abdy, le député de Tidjikja, Sidi Ould Didi, le maire de Tidjikja Saleck Ould Saleck et des cadres tels que Taleb Mohamed Ould Lemrabott, Yahya Ould Béchir ont accueilli les marathoniens au cœur du vieux quartier d’El Ghadima.

Il est à souligner également l’organisation d’une campagne d’assainissement « El Ghadima propre », des expositions (dattes, Artisanat Ksourien et Manuscrit) et des soirées artistiques et culturelles.

Marquées par la simplicité, les journées « Sauvegarde d’El Ghadima, ancien Ksar de Tidjikja » ont été une réussite. Elles ont permis de poser les vrais problèmes (eau, sauvegarde d’El Ghadima) et d’envisager des solutions adaptées.

Ces journées ont été marquées aussi par la présence remarquée des éléments de l’opposition avec à leur tête le président de l’UFP Dr Mohamed Ould Maouloud et plusieurs de ses collègues et la présence de Moctar Ould Sidi Maouloud Vice Président du parti El Moustagbal.

Il convient toutefois de préciser que le fléau Charançon rouge a été laissé en rade aussi bien dans la rédaction du programme qu’au cours des discussions. Est-ce à dire que le fléau a été définitivement abrogé ? Il n’en est rien précise ce technicien « il y a deux jours, nos pièges ont capturé deux insectes ».

Il faudrait également trouver une solution pour l’approfondissement des sondages dont les niveaux actuels sont à l’origine en grande partie du dessèchement de la nappe selon de nombreux intervenants.

Enfin selon cet intervenant, une réelle cohésion sociale basée sur l’union des cœurs est souhaitée pour faire revenir la pluie « il ne sert à rien de mettre en place des études et des stratégies si le ciel n’ouvre pas ses vannes » dira-t-il.
Nouakchott Info




 

Journées pour la sauvegarde du Ksar de Tidjikja : « Les cadres haratines ont boycotté la manifestation », dixit Samory Ould Beye


 Les cadres Haratine de Tidjikja ont boycotté « les journées pour la sauvegarde d’El Ghadima, ancien Ksar de Tidjikja » qui prennent fin aujourd’hui, 31 juillet, a déclaré Samory Ould Beye, président du mouvement El Hor, au reporter du Calame.

Ould Beye qui est cadre natif de la ville explique que les initiateurs ont dérogé à la règle dans la mesure où il était convenu, au départ de créer « un cadre de concertation inclusif » associant toutes les couches de la ville, mais que hélas, un groupe s’est arrogé la paternité de manifestation et a marginalisé les cadres haratines de Nouakchott et locaux.

Or, ajoute Ould Beye, l’ancienne ville de Tidjikja reposait essentiellement sur les bras des haratines des adwabas, situées tout autour du Ksar et que l’oued de Tidjikja, fondement économique de la ville est mis en valeur et exploité par les Haratines.

C’est eux et leurs braves femmes qui pratiquent l’agriculture sous palmiers, l’essentiel de l'artisanat et tiennent petit commerce dans les marchés de la ville. Comment peut-on parler de l’histoire de Tidjikja sans faire mention des adwabas habités par les haratines, sans associer leurs cadres à la préparation et à l’organisation des journées dédiées au plus vieux quartier de la ville, s’est interrogé, Ould Beye.

Pour sa part, Moctar Sidi Maouloud, vice président du parti El Moustaqbel en vacances à Tidjikja indique que son nom a été zappé de la commission de préparation, arrêtée depuis Nouakchott. Et d’ajouter, si j’ai tenu à assister à une réunion, tenue ce samedi soir, 2e jour de la manifestation, ici, c’est tout simplement, pour dénoncer la marginalisation dont nous sommes victimes, et partant, rétablir la vérité sur ce pan de l’histoire de la ville et la part active des haratine que certains veulent occulter.

Joint depuis Tidjikja par téléphone, l’un des membres de la commission d’organisation parle d’« allégations » avant d’ajouter que les cadres haratines sont effectivement présents dans les commissions, qu’ils peuvent émettre, comme tout le monde du reste, des critiques, mais qu’il n’a jamais été question de boycott effectif ou actif.
Le Calame

Atelier de clôture et de capitalisation des activités du projet PRC-Tagant (Lot 1, Lot 2)

Dans le cadre de l’accord signé entre le Gouvernement mauritanien et l’Union européenne, le Programme de l’Union Européenne pour la Société Civile et la Culture (PESCC), a attribué deux subventions destinées au renforcement des capacités de la société civile du Tagant à un consortium de trois ONG nationales : ECODEV, ROASST et RMAS avec pour chef de file, Ecodev.

C’est dans ce cadre qu’un atelier de clôture et de capitalisation des activités de ces deux projets a été organisé à Tidjikja les journées du 30 et 31 juillet 2016.

L’atelier a été ouvert par le Wali adjoint du Tagant en présence du Hakem de Tidjikja, du maire de la commune de Tidjikja, du président de l’association des maires pour le développement du Tagant (AMTD) , de Patrick Rickaert, Régisseur du programme PESCC, Sidi Mohamed O/ Mohamed Vall Président de l’Association des maires du Tagant pour le développement, 4 Maires des communes de Tichitt, Tensigh, Wahatt et Lehsera, Sidi Mohamed Lemine Khalifou Président de l’ONG ECODEV, Aziza Mint Muslim Présidente du réseau ROASST et Sidina O/ Atigh le président du réseau RMASS.

Après avoir remercié au nom du Gouvernement mauritanien, l’Union Européenne pour son précieux appui, l’adjoint au Wali a mis l’accent sur l’impact positif des projets susmentionnés sur l’amélioration qualitative des prestations des OSC du Tagant.

Le Président de l’AMDT a lui-aussi remercié le partenaire Européen pour son accompagnement dans le renforcement des compétences de l’AMTD en matière de gestion administration, de pilotage et d’élaboration des plans d’action.

Patrick Rickaert régisseur du programme a rappelé les objectifs du PESCC, les enjeux de la participation citoyenne dans le développement indiquant que les travaux du forum seront sanctionnés par l’adoption d’un plan d’actions collégial basé sur la participation citoyenne au niveau des 10 communes du Tagant. Dans ce cadre, il a rappelé : « plus que jamais la Société Civile se doit d’être une force de propositions et doit assurer son rôle de veille dans la mise en œuvre des politiques de développement en Mauritanie».

A son tour le Président d’Ecodev a loué le Programme Européen pour l’appui consenti avant de rappeler que la durée de mise en œuvre du projet est très courte par rapport aux résultats escomptés précisant que le processus de la structuration de la société civile demande une mutualisation des efforts de toutes les parties prenantes.

Plusieurs responsables d’OSC locales conviés à la rencontre ont manifesté leur entière satisfaction pour les formations dont ils ont bénéficiée et exprimer leur disponibilité à accompagner les efforts des équipes municipales pour un développement local intégré basé sur partenariat efficace et une franche concertation.

Notons que ces activités de clôture ont été sanctionnées par la validation du plan opérationnel du développement de la Wilaya du Tagant basé sur 5 Axe stratégiques notamment : Axe 1 (Développement de la bonne gouvernance locale), Axe stratégique 2 (Développement des infrastructures de base, d’agriculture et de désenclavement), Axe stratégique 3 (Développement et modernisation de l’économie oasienne), Axe 4 ( création d'un tissu productif, local , viable et d'emploi durable) , Axe 5 ( Protection de l'Environnement).

A noter également qu’un panel regroupant les maires des communes du Tagant la société civile et les responsables du consortium ( ECODEV, ROAST, RMAS) s’est tenu dans les locaux de la mairie de Tidjikja. Ce panel portait sur la coordination, le rôle de la SC et les acteurs de développement et l’importance des centres de ressources ou maison du développement dans la région.

Enfin il convient de souligner que les formations dispensées par le Projet PRC-Tagant (Projet de renforcement des capacités de la société civile du Tagant) sous la supervision active et efficace du coordinateur régional MBarreck Ould Mohamed Abdallahi, ont bénéficié aux comités de concertation communale « CCC » communes suivantes : Tidjikja, Boubacar Ben Amer, Rachid, Tensiqh et Lehsera.
Nouakchott Info

Un cascadeur tue un enfant de 3 ans en marge d’un mariage



 Un enfant de 3 ans, qui somnolait sous l’ombre, a été tué par un cascadeur, qui s’adonnait à des péripéties acrobatiques avec son véhicule Mercedes 190, au village d’Adroum, situé à 25 km au sud de Tidjikdja, dans le cadre de la célébration d’un mariage.

L’auteur du terrible accident a été éconduit par une unité de gendarmerie et mis en dépôt.

Tcascadi est un jeu dangereux, dont les joueurs rivalisent en termes de maîtrise des voitures roulant à grande vitesse, s’exerçant parfois à des virages brusques, à une circulation à deux roues ou en conduisant le véhicule dans des positions inhabituelles.

Mourassiloun
Traduit de l’Arabe par Cridem

Le difficile quotidien des « Ndiayatt » en Mauritanie

En Mauritanie, l’on désigne par Ndiayatt, les femmes vendeuses d’étale qu’on rencontre dans les marchés et autres points de vente proposant aux clients des produits à grande consommation locale.
Ce sont des femmes veuves ou divorcées ayant en charge de nombreux enfants, des femmes victimes de  polygamie ou bien celles libérées du joug de l’esclavage mais ne bénéficiant d’aucune prise en charge de la part des pouvoirs publics.
Ces braves Ndiayatt se livrent quotidiennement au commerce des fruits et légumes, du poisson, de la viande, des pâtes alimentaires, du couscous, des bouillons, des céréales ainsi que le commerce des produits artisanaux.
«  J’ai commencé cette activité depuis bientôt vingt ans. Elle me permet de gagner, honnêtement,  ma vie et de régler, tant bien que mal, certaines charges liées à l’éducation de mes enfants et au payement de mes factures en eau et en électricité. Nous déplorons, toutefois,  les nombreuses tracasseries dont  mes consœurs et moi sommes confrontées : payement de nombreuses et exorbitantes taxes à la commune, inexistence de places fixes pour les Ndiayatt, insécurité et  manque d’hygiène dans les marchés» indique Bebihe Mint Matalah vendeuse au marché de Tidjikja.
Ce que dénonce dans un coup de gueule, Khady Mint Lahrach, présidente d’une coopérative maraichère à Tidjikja : «  Nous faisons face à la concurrence déloyale des grands commerçants qui inondent les marchés de produits importés du Sénégal ou du Maroc. L’Etat doit intervenir pour corriger cette  pratique afin d’encourager la production nationale. Nous nous plaignons également de manquer de place pour étaler nos marchandises. Le plus souvent nous les étalons sous des hangars de fortune  ou en plein air. Nous sommes conscientes des mauvaises conséquences d’une telle pratique sur l’hygiène et la qualité des produits exposés à longueur de journée à la poussière et au  soleil. Nous sommes des citoyennes mauritaniennes et nous  devrons être traitées comme telles. Notre secteur  a été longtemps maintenu dans l’informel, il est grand temps qu’il soit reconnu et apprécié à sa juste valeur » souligne-t-elle.
Elle indique, en outre, que les Ndiayatt n’excluent pas de cesser de payer les taxes communales si les mairies et à travers elles l’Etat mauritanien, n’accèdent pas à leurs doléances.
 MBarka Mint Lehbouss vit la même situation. «  Je me réveille chaque matin à l’aube. Faute de trouver un taxi ou  une charrette pour me conduire au marché, la plupart du temps, je parcours à pieds  plus de quatre kilomètres bravant le froid ou la chaleur, c’est selon la période. Ensuite pour m’approvisionner, je dois me soumettre aux caprices des grossistes qui nous livrent de la marchandise pas toujours de bonne qualité » s’exprime  Mint Lehbouss vendeuse d’étale au marché de  Sebkha, banlieue de Nouakchott.
Cette ville métropole composée de trois régions (provinces) et de  neuf  Moughataa (préfectures), compte plus de trois cents grands marchés et autant de points de ventes. C’est ici, qu’on trouve la plus forte concentration des Ndiayatt en Mauritanie, une source de la Confédération syndicale des travailleurs CGTM les estime à plus de deux cents cinquante mille.
Nouakchott est suivie de près par : Kiffa, Nouadhibou, Nema, Aioun, Rosso, Kaédi, Selibaby, Atar, Zouerate, Tidjikja, Boutilimit, Boghé, Aleg, Maghta Lahjar où les Ndiayatt se comptent, ici aussi, par dizaines ou centaines de milliers. Sans compter enfin les autres villes à effectifs Ndiayatt plus ou moins réduits : Maghama, Rkiz, Bababe,Mbagne, Chinguetti, Nbeika, Duweyrara, Kamour etc.
Selon le dernier recensement général des populations et de l’habitat (RGPH 2013), la population féminine mauritanienne représente 52 % de la population nationale  et 20 % parmi elles travaillent dans l’informel. Ces braves femmes participent activement à la lutte contre la pauvreté à travers des petites activités commerciales à forte incidence positive pour les ménages.
Pourtant l’argent que ces braves femmes brassent au quotidien n’est soumis à aucun circuit financier connu et répertorié et  leur dynamisme  tout comme leur intégrité morale, n’ont jamais été mis à profit.
Ceci s’explique par le fait que l’activité commerciale exercée par les Ndiayatt  en Mauritanie n’est soumise à aucune réglementation. Aucun cadre juridique et institutionnel n’est prévu pour codifier cette activité afin de lui permettre d’apporter une plus-value à l’économie nationale.
« Cette activité gagnerait à être réorganisée afin de créer les conditions d’un véritable développement économique en Mauritanie » indique Sidi Mohamed Ould Abdel Jelil coordinateur régional de la confédération  syndicale CGTM au Tagant.
Ould Abdel Jelil  ne cache pas son amertume face à ce qu’il qualifie de  négligence des pouvoirs publics vis-à-vis de ce secteur qui n’a jamais bénéficié d’appui, fustigeant, par la même occasion, l’absence de toute implication de cette frange sociale dans les programmes nationaux de développement.
« Avec nos modestes moyens, nous essayons, tant soit peu, d’apporter un soutien à ces femmes. Nous venons de les organiser en coopératives et de mettre à leur disposition des sommes modestes pour appuyer leurs activités. A Tidjikja , par exemple, nous avons attribué 300 .000 UM et une machine à coudre à un groupe de femmes Ndiayatt et d’ici peu nous ciblerons un autre groupe pour lui faire bénéficier d’un appui similaire. Nous sommes conscients de la modestie de ces appuis et leur impact très limité. En réalité, c’est à l’Etat mauritanien de s’impliquer dans ce secteur pour le développer parce que lui seul en a les moyens » indique-t-il.

Enfin, la réglementation du commerce des Ndiayatt aurait également un  impact positif sur la préservation de la santé publique. La traçabilité des produits proposés à la vente par ces Ndiayatt  est vivement souhaitée par les consommateurs qui deviennent, de plus en plus, exigeants, suite aux nombreux scandales liés à la vente de la viande d’âne impropre à la consommation en Mauritanie et à la saisie régulière des produits périmés.

Dune Voices