dimanche 13 mars 2011

Nouadhibou : Grogne des chauffeurs de taxi contre la présence des étrangers.




A Nouadhibou, capitale économique de la Mauritanie, des dizaines de chauffeurs de taxi ont organisé ce dimanche une marche motorisée qui a sillonné certaines avenues de la ville pour protester contre la concurrence que leur livrent les chauffeurs étrangers dont ils ont demandé, devant la wilaya, « l’expulsion » ainsi que la réduction des prix du carburant.

Le porte-parole de ces chauffeurs, Jibril Moctar, a indiqué à Sahara médias, que les chauffeurs étrangers « livrent une concurrence déloyale aux nationaux à cause des prix bas qu’ils acceptent », ajoutant que la « hausse récurrente du prix du carburant réduit, lui aussi, la marge de bénéfice que les chauffeurs de taxi réalisent », au moment où « les autorités refusent de leur permettre d’augmenter le prix du transport ».
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Source :
SaharaMedias (Mauritanie

Sénatoriales à Bababé : Qui sont les quatre prétendants au fauteuil ?




Lors du passage la semaine dernière à Bababé de la commission consultative de l’UPR pour rencontrer les militants de base du parti, quatre candidats ont manifesté leur intention de se briguer le fauteuil pour défendre les couleurs de l’UPR.

M. Bâ Amadou Racine
(ancien ministre), Bass Mamadou (comptable au ministère de l’Intérieur), Dieng Mamadou Abdoulaye (maire de Aéré M’Bar) et Yengé O Ahmed Challa ont, chacun d’eux été auditionné. Leurs soutiens aussi.

Ces quatre prétendants ont un dénominateur commun : ils ont applaudit les régimes de Ould Taya, de Eli O Mohamed Vall, de Sidi Mohamed O Cheîkh Abdallahi avant de faire allégeance au général Mohamed O Abdel Aziz, auteur du coup d’Etat qui a renversé le premier président Mauritanien démocratiquement élu.

Bâ Amadou Racine : Plus que jamais déterminé à conquérir le fauteuil sénatorial.


Cet ancien diplomate et ministre est un cadre né en 1946 à Bababé. Il s’est présenté deux fois aux élections locales de novembre 2006 à Bababé. D’abord à la députation contre Bâ Aliou Ibra, qui sortira vainqueur de cette compétition. Ensuite, face au sénateur sortant, Yengé O Ahmed Challa, à la même date et que ce dernier a remporté de justesse avec une différence d’une seule voix.

Ses adversaires politiques de l’époque, le duo : Aliou Ibra Bâ (député de Bababé) et Bâ Mamadou Abdoulaye, l’actuel maire de Bababé et chargé de mission à la présidence avaient tout mis en œuvre pour lui barrer le chemin et démontrer au pouvoir et à leurs rivaux de Komo Djiké, cette alliance politique regroupant Sall Amadou Abou (ancien maire de Bababé), lui Amadou Racine et Bâ Mamadou dit M’Baré, le président du Sénat.

Commentant cet échec, l’ancien ambassadeur explique qu’il est lié à un concours de circonstances dont l’achat de consciences, la corruption, les magouilles et la méchanceté humaine. « Ils se sont mobilisés pour des raisons qui leurs sont propres avec le soutien de l’administration au plus haut niveau pour que j’échoue » martèle t-il tout en n’affirmant toute fois qu’il n’a pas d’amertume ni de regret, puisque la vie est ainsi faite.

Sur les raisons de sa candidature, il dit faire valoir sa qualité de membre fondateur de l’UPR et premier initiateur avec l’association des anciens parlementaires du mouvement de soutien à Mohamed O Abdel Aziz lors du « mouvement rectificatif » de 2008. S’y ajoute poursuit M. Bâ, suffisamment de défis à relever, beaucoup de problèmes que vivent les populations et le programme du président de république à appliquer. Beaucoup de parents et amis, issus d’horizons divers selon lui, l’ont sollicité pour se présenter.

L’homme se dit acteur politique mais pas un politicien au sens négatif du terme pour reprendre ses propres expressions. Le candidat à la candidature de l’UPR met en avant également, « ses dispositions nécessairement » à aider au développement économique et social de la localité. « je souhaite apporter ma participation à l’édification du pays, au renforcement de l’unité nationale et mettre mon expérience personnelle acquise au plan national et international au service des populations de Bababé.

« Nous vivons une nouvelle ère, dans un nouveau parti organisé, prônant la transparence, la justice et l’équité ; c’est pourquoi, je tente ma chance comme tout le monde» avant de conclure « si je réussis, je le mérite et dans le cas contraire, je me résignerai aussi ». A la question, si vous n’êtes pas investis pas l’UPR, seriez vous candidat, Amadou Racine répond : c’est hypothétique !

Cet ancien ministre sous le règne de Ould Taya s’est illustré en osant défier ouvertement à l’époque Dieng Boubou Farba, ex-puissant président du Sénat dans son propre fief, Wothie. Une rébellion qui lui fera perdre son poste ministériel. Il jouit d’une réelle sympathie au sein de la population et ce, dans tous les milieux (opposition et majorité) confondue.

Amadou Racine capitalise une expérience qui pourrait sans doute plaider en faveur dans la désignation des candidats. En plus, il n’a pas hésité à se positionner dès leurs premières heures du coup d’Etat de 2008 en faveur de la junte militaire, le HCE notamment contrairement à certains de ses rivaux politiques qui ont rejoint tardivement le navire. Par deux fois, il a mouillé le maillot dans une compétition électorale. En 2006 lors des députations et en 2007, pendant les sénatoriales. Ses détracteurs lui reprochent sa rigidité sur le plan politique.

Bass Mamadou : Pour l’alternance.

C’est un cadre qui officie comme comptable au ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Après l’école du parti unique, le PPM, il a milité au sein de l’UFD, l’une des premières formations politiques d’opposition en Mauritanie avant d’intégrer le défunt PRDS et l’UPR, en 2010. Depuis la création des communes rurales, il a plusieurs fois été conseillé municipal dans la commune d’El Vrah (Moughata’a de Bababé). Monsieur, Bass s’insurge contre la monopolisation du poste sénatorial par une seule famille depuis 20 ans.

Lorsque, j’ai manifesté mon intention de me porter candidat aux élections sénatoriales, un membre de la famille Challa m’a affirmé que le poste, leur appartient. Cette affirmation est de monsieur Bass qui précise que ce n’est pas une dynastie. Pour ce natif de Abdallah Dièri, localité située à environ 6 kilomètres au sud – Est de Bababé, il est temps d’appliquer le principe de rotation dans la désignation des candidats entre les Maures et les Négro-africains de la commune d’El Vrah.

L’homme qu’on dit proche de Bâ Aliou Ibra et de Mohamed El Hadi Macina soutient avoir consulté beaucoup de conseillers municipaux qui lui ont exprimé leur soutien. Sans grands moyens, sa candidature dispose de peu de chance de passer si le score obtenu par le candidat Mohamed O Abdel Aziz aux élections présidentielles de juillet 2009 dans la commune d‘El Vrah est mis sur le balance.

Dans le cas où, l’UPR devait maintenir la règle non écrite et très contesté maintenant de proposer un candidat issu de la commune d’El Vrah, monsieur, Bass âgé de 55 ans peut alors espérer d’être investi si le parti applique le principe de l’alternance qu’il prône lui et ses soutiens.

Dieng Mamadou Abdoulaye : l’avant dernier baroud


Il est le doyen des maires de la région du Brakna. Depuis 1994, il règne en maître dans cette commune de Aéré M’Bar. Ancien cadre de l’ANAD à Abidjan, ce gendarme à la retraite qui possède de solides relations dans le département fait partie des vieux dinosaures politiques locaux qui aspire désormais à siéger dans la chambre haute du parlement. Va t’en guerre connu pour son courage, l’ami du Colonel Dia Adama Oumar a un ancrage local qui demeure un atout de taille pour lui dans cette bataille des investitures. Une connaissance sans commune mesure des réalités et profondeurs du terroir.

Cette proximité avec le peuple, il compte l’exploiter à fonds pour convaincre la direction politique de l’UPR. « Notre commune a participé à toutes les grandes batailles par le passé en se rangeant derrière Bababé et la commune d’El Vrah » se plait-il à marteler. « Il est temps que les autres pensent à nous et au moins cette fois-ci acceptent de nous soutenir pour notre première candidature. »
Rendoubé Péccate, terme pulaar qui signifie, si nous possédons un bien commun, nous devons le partager dit le maire de Aéré M’Bar. Sa rébellion en Avril 2010 affichée au congrès fédéral de l’UPR contre le clan de l’actuel ministre Thiam Diombar, l’homme fort du département sinon le chef de file de l’UPR dans la Moughata’a de Bababé est agitée par ses détracteurs pour amoindrir ses chances.

Bien que les deux hommes ont scellé la réconciliation depuis. Pour l’instant, le ministre des finances évite soigneusement d’afficher une quelconque préférence pour l’un de ces prétendants pour ne pas se mettre à dos une partie des militants de l’UPR qui lui vouent un grand respect et beaucoup de sympathie.

D’ailleurs la position de ministre des finances qu’occupe actuellement M. Thiam diombar dans l’appareil gouvernemental pourrait jouer en défaveur de la candidature du maire de Aéré M’Bar si l’on en croit certains observateurs de la scène politique local. Le parti pourrait ainsi arguer qu’une commune ne pourrait bénéficier d’un poste ministériel et d’un sénateur.

D’autant plus que le cumul des fonctions en cette période de vaches maigres où le parti a du mal à caser ses militants dont l’écrasante majorité rasent les murs comme c’est le cas de Amadou Racine Bâ. Et enfin, pour les jeunes du parti, le maire de Aéré M’Bar appartient à la veille garde, autrement dit au passé et il doit tirer sa révérence.

Yengé O Ahmed Challa : Veut remplacer son frère


C’est un colonel des douanes à la retraite. Avant, c’était feu Me Cheîn qui profita du boycott de l’opposition en 1992 des élections législatives. Yengé O Ahmed Challa ambitionne de succéder à son frère de même père et même mère, Nene O Ahmed Challah, le sénateur sortant. Plusieurs éléments cependant jouent contre sa candidature. Son grand frère, le sénateur sortant, Nene avait soutenu le candidat Eli O Mohamed Vall lors des dernières élections présidentielles de 2009. Second élément, Mohamed O Abdel Aziz, avait été laminé dans la commune d’El Vrah avec un score qui frise l’humiliation au profit du candidat du Front, Messaoud O Boulkheîr.

Thièrno Souleymane
CP Brakna

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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Hodh El Gharbi : Campagne de sensibilisation sur les MGF au profit des imams de la commune d’Akjert.





Akjert, chef lieu de la commune du même nom situé à 35 km d’Aioun a abrité deux jours de sensibilisation sur de la fatwa et la déclaration des professionnels de santé sur les MGF : excision, du premier au 02 du mois courant.

La rencontre a été organisé par la Composante genre de la GTZ, la Coordination Régionale des Affaires Islamiques et la coordination régionale du ministère des affaires sociales, de la femme et de l’enfance . Ont participé à cette rencontre 40 Imams venus des quatre horizons de la commune.

L’atelier a été ouvert par, Mohamed Moktar Ould Mohamed Ahmed le Coordinateur de la composante genre de la coopération allemande GTZ qui a d’abord remercié l’assistance avant de décliner les effets néfastes qu’entraîne cette vieille pratique, qui date de 1200 ans avant JC.

Et a aussi rappelé que l’éradication de la pratique demande la participation du tous. Enfin Mohamed El Mokhtar Ould Mohamed Mahmoud a fixé les attentes et les finalités de la rencontre. Monsieur Bilal Ould Mohamed Moktar technicien de santé a, pris parole pour lire et expliquer la déclaration des professionnels de santé sur les mutilations Génitales Féminines.

‘’Les mutilations génitales féminines désignent toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation des organes génitaux qui sont pratiquées pour des raisons culturelles ou autres et non à de fins thérapeutiques’’ voila la définition a-t-il donnée à l’excision.

Ould Mohamed Moktar a en outre ajouté que les l’excision a des conséquences graves sur la vie des excisées telles que, l’hémorragie dysménorrhée (règles douloureuses), dyspareunie (rapports sexuels douloureux), traumatisme, lésions des organes génitaux, complications pendant la grossesse et l’accouchement… et peut même conduire à la mort.

Après la première pause les participants ont longuement et fructueusement discuté sur le sujet et attendaient l’intervention de l’Imam pour prendre une décision. Un débat qui a va clôturer la journée.

Après la lecture du rapport de la première journée , ce fut le tour de l’Imam Abdellahi Ould Mamy pour présenter et expliquer la Fatwa sur les MGF, fait à Nouakchott les 11 et 12 janvier 2010 à la suite d’une colloque Islamique à la quelle l’Imam a participé. A la colloque après avoir pris connaissance de l’avis des médecins et des sociologues et en se basant sur la charia islamique ont affirmé que la pratique dans sa forme habituelle est interdite et engage la responsabilité civile et pénale à cause des préjudices qu’elle provoque.

Le discours qui a suscité un grand intérêt aux participants qui buvaient littéralement les mots. A la suite de cette intervention, l’assistance est unanime pour dire non à l’excision qui est fortement présente dans la région du fait qu’elle se range parmi les 5 régions les plus touchées par ce phénomène social.

S’il s’agit de récapituler l’atelier s’est entendu pour participer à la promotion de l’abandon de la pratique. Pour bien participer à l’abandon, les Imams ont rédigé un khoutba( la prêche) qui sera lu dans toutes les mosquées pour la prière de vendredi.

Parmi les recommandations des participants ont peu citer la pérennité des formations, vulgariser les droits de la femme, impliquer les femmes dans la gestion des conflits et la rencontre permanente des imams pour les questions de genre.

Les participants ont aussi manifesté leur entière satisfaction et leur enthousiasme pour la grande rencontre et aussi articulé que la Composante genre de la GTZ a toujours été à leurs cotés.

Adama Sy cp
La Tribune Hodh El Gharbi.
syadama76@yahoo.fr

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Source :
La Tribune (Mauritanie)