samedi 5 juin 2010

Mauritanien Abderrahmane Sisako héros de Dakhla





Plusieurs réalisateurs et acteurs représentant une dizaine de pays ont participé dans la soirée de vendredi à l'ouverture du festival de Dakhla (Sahara occidental), du 4 au 8 juin, avec un hommage particulier au cinéma africain, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un hommage a été rendu au cinéma africain et particulièrement au cinéaste mauritanien Abderrahmane Sisako, qui reçu l'oscar sahraoui au cours de l'ouverture du festival.

"Je me sens appartenir à ce pays (le Maroc) qui s'ouvre à l'Afrique et qui honore les artistes africains. J'annonce à Dakhla un projet de production d'un film tourné dans les provinces du sud (ndlr: Sahara occidental)", a déclaré M. Sisako. Plusieurs films représentant une dizaine de pays seront projetés au cours de ce festival, tels que "Prophète" (France), "Amours secrets" (Grande-Bretagne), "assassins" (Egypte), "Le premier silence" (Espagne)...

"J'annonce la création prochaine au Maroc d'un institut d'art cinématographique ouvert en particulier aux pays africains", a déclaré pour sa part le ministre marocain de la Communication Khalid Naciri, présent à l'ouverture. Un autre hommage a été également rendu à la chanteuse et actrice égyptienne Soumia Khechab, ainsi qu'au réalisateur Taliâa Bouchaïb, qui a pour ambition de réaliser un film en hassani (dialecte sahraoui).

"Le Maroc reste une référence dans le continent et est disposé à former les futurs artistes d'Afrique ", a conclu M. Naciri. Des ateliers et des tables rondes sur "les perspectives de la musique du film au Maroc " seront tenus au cours de cette 3e édition du festival, et des "projets de soutien au cinéma" d'Afrique subsaharienne seront prévus, selon les organisateurs. (AFP)


www.cridem.org


Info source :
Mauritanies1

Une condamnation qui tombe mal pour l’UPR



Quoi de plus surprenant, en vérité, que de découvrir la condamnation de la fédérale de l’UPR, Mariem Mint Dahoud, par la chambre civile du tribunal de la moughatàa de Nouadhibou, à restituer une somme de trente mille Euros, en liquide, à une ressortissante espagnole répondant au nom de Sonia L.Aguilar. Mariem Mint Dahoud, installée à Nouadhibou en 1999 avec son mari le colonel Mohamed Mahmoud Ould El Aouef muté à l’époque à la direction de la surveillance maritime, s’est lancée dans le milieu associatif. Elle rencontra, en 2009 à Las-Palmas de Gran Canarias, Sonia, dans le cadre d’une réunion des comités de pilotage d’organisations caritatives. Par la suite, l’espagnole remet la somme de trente mille euros à Mariem Mint Dahoud pour un investissement à caractère touristique à Nouadhibou. Multipliant les navettes entre Las-Palmas et Nouadhibou pour son organisation caritative, Sonia découvre que son argent n’a pas été utilisé pour les besoins du projet arrêté en commun accord avec Mint Dahoud. Elle décida alors de porter l’affaire devant la justice.
Cette condamnation tombe mal pour Mariem Mint Dahoud, fraîchement désignée par l’Union Pour la République (UPR) pour diriger sa fédération dans la capitale économique.

Mauritanie24

Deux pirogues sénégalaises interceptées et un capitaine porté disparu




Selon les autorités de la surveillance des Pêches, deux pirogues sénégalaises on été interceptées par la vedette de surveillance de la DSPCM, le 2 juin dernier, en action de pêche illégale dans les eaux mauritaniennes, au large de N’Diago.

La vedette réussit à aborder la première pirogue et récupère son capitaine avant d’entamer la poursuite de la deuxième pirogue. A l’approche de cette dernière et pour échapper à l’arraisonnement, son capitaine, muni de son gilet de sauvetage se jette à l’eau, mettant en danger sa propre vie.

La première pirogue, malgré l’absence de son capitaine profite de cette situation pour passer la frontière déjà très proche. Les pourparlers avec les contrevenants et les tentatives de récupérer l’homme à la mer s’avèrent sans résultat.

L’état de la mer, la proximité de la frontière et de la nuit et le souci de sauver l’homme à la mer obligent la vedette de surveillance à récupérer le moteur de la première pirogue et tous les documents avant de se retirer abandonnant la pirogue à la dérive, ultime secours pour le capitaine aventurier.

www.cridem.org


Info source :
Canal RIM (Mauritanie)

Boghé, ville exsangue, malade de ses fils



Peuplée de 23.000 hts, érigée en commune en 1998, la ville de Boghé couvre une superficie de 400 Km2 et s'étire sur plusieurs Km, seul centre urbain d'une certaine valeur dans la wilaya de Brakna, Boghé centralise, coordonne des activités de presque 70.000 habitants. Sa population est essentiellement halpoularen : 40 villages sur 7 haratines et 2 Beydanes. Mais ce qui frappe un regard porté sur l'intelligentsia de la ville c'est l'absence de bases d'une cohésion forte définissant généralement une ethnie : “une conscience collective”, des bases d'affinités”, propension à des réflexes de solidarité. Comment se demande-t-on, des individus vivant dans le même espace, ayant une origine “alimentée par l'affectif et par l'intériorisation de valeurs communes” peuvent être si loin du contrôle communautaire? Aucune autorité issue de la ville n'a procédée par exemple à un recrutement massif, à une promotion significative des fils, des compétences de la ville. Pourtant leurs homologues d'Atar, de Néma, de Kiffa étaient coutumiers de ces faits possibles à l'ère Maouya. Manque de volonté ou mauvaise volonté? En tout cas Boghé dispose, à l'évidence, d'une surabondance de ressources humaine sous-employées voire mal employées. Mais pourquoi cette absence de communautarisme dans un espace où cet imaginaire est une valeur? Le Bogheen serait-il déjà un “sujet de droit” disposant d “une possibilité de choix et d'une capacité de critique”? Le refus de se diluer dans la masse est-il expression d'une autonomie que confère une citoyenneté?

Au-delà de cette remarque, il y a un autre problème plus important parce que lié à l'économie de la ville. En effet, l'espace du walo a été aménagé, en 1983, en périmètre irrigué de riziculture. Sur 4000 hectare exploitables, 1200 hectares sont emblavés et 800 hectares mis en valeur dont 545 pour la riziculture, 250 pour la polyculture. Mais le rendement est tellement faible, 5 tonnes par hectares, qu'on parle d'agriculture de “subsistance” et non de commercialisation. Pourtant l'aménagement hydro agricole de la ville s'inscrit dans le cadre politique de développement économique de la mauritanie. Ce plan à pour objectif de réduire les importations de denrées alimentaires, d'équilibrer les activités régionales en mettant en place des interactions visant à faire de Boghé l'un des grenier le plus importants de la sous région. Mais ce qui étonne c'est que le protocole d'accord entre l'Etat et les paysans prévoyait un volet santé. Celui-ci est délibérément mis en veilleuse. Aucune structure de soins ni de cadre de santé n'a accompagné la réalisation du projet. Celui-ci a suscité pourtant l'émergence de plusieurs maladies hydriques : Diarrhées, paludisme, dysenterie, bilharziose urinaire. Selon le CNH 39% des cas de malades de bilharziose Urinaire viennent de Boghé. Ainsi les ressources les plus précieuses, les hommes, sur lesquels repose le développement économique se détériorent sous le regard passif de l'Etat et pour couronner tout ça, c'est a Aleg qu'on invite à se traiter alors que toutes les conditions, toutes les exigences pour l'établissement d'un centre hospitalier à Boghé sont réunies. Que devront nous penser dans cette perspective des fils de Boghé, pourtant toujours dans la cours des grands? Ne peuvent-il pas par exemple influencer les décision de l'Etat en faveur de Boghé? Le dépérissement de la ville de Boghé se manifeste en outre au niveau de l'élevage, activité en pleine progression comme l'atteste l'ouverture d'un centre de collecte de lait. L'effectif du cheptel est en effet significatif : 21658 bovins, 62398 ovins et plus de 700 équins. Il n'existe pour cette population que deux parcs de vaccination mis en place par l'association des producteurs laitiers transhumants. Le centre de “Sérum – immunologique”, patrimoine Bogheen depuis 1936, érigé récemment en sous secteur d'élevage est transféré à Aleg où il traite et diagnostique des maladies animales, procède au vaccination préventives. Boghé perd sont importance sous le regard passif de ses Yontaabé. Ainsi
la Maoughataa la plus importante du Brakna se plasmolyse, parce qu'au lieu de parler d'une seule voix ses fils se tchadisent : Achek Ibin Oumar ne s'entend pas avec Houssein Habré ce dernier s'oppose à G. Weddaye, Celui-ci a Abdel Kader Kamougué….

SY ALASSANE ADAMA

Philosophe