dimanche 15 juillet 2012

Etats Généraux sur l’Education et la Formation: Atelier régional du Tagant

Plusieurs acteurs éducatifs du Tagant ont été conviés à un atelier régional ouvert samedi dernier pour discuter des voix et moyens permettant de rehausser la qualité du système éducatif national. L’atelier qui a eu lieu dans la salle de réunion de la mairie de Tidjikja, a été ouvert par le Wali du Tagant Mr Mohamed Moustapha Ould Mohamed Vall qui avait à ses côtés le Hakem de Tidjikja, la coordinatrice de la mission et membre de la Commission Nationale des Etats Généraux de l’Education et de la Formation Mme El Betoul Bint Abd Haye, le DREFP du Tagant Mr Mohamed Sidenté Samba et les Inspecteurs départementaux de Tidjikja, Moudjeria et Tichitt. Dans le discours qu’il a prononcé pour la circonstance, le Wali du Tagant a a rappelé le souci des pouvoirs publics à faire de l’école mauritanienne une école de qualité invitant par la suite les acteurs éducatifs de la région à mettre à profits ces journées de concertation pour réfléchir sur les meilleures pistes pouvant sauver l’école mauritanienne. Enfin, le Wali a rappelé les nouvelles orientations portant sur la promotion de l’enseignement technique et l’acquisition des compétences permettant aux futurs diplômés de pouvoir intégrer facilement le marché de l’emploi. Rappelons que les discussions qui s’étaleront tout au long des quatre jours que dureront l’atelier touchent à huit thématiques : Ressources humaines ; Programmes et manuels; Enseignement des sciences; Formation professionnelle ; Suivi et Evaluation ; Infrastructures ; Cadre institutionnel et Pilotage ; Innovation et Recherche scientifique. Les participants à cette rencontre ont été sélectionnés selon des critères objectifs liés à la compétence, l’assiduité, la discipline et la rigueur dans le travail. Ces participants sont issus des différents corps de l’enseignement (Inspecteurs, professeurs, Directeurs d’école, Instituteurs) mais également des partenaires de l’école (parents d’élèves, société civile). Khalil Sow

Scandale 'Emel 2012' : Les révélations continuent.

Le scandale " Emel 2012', au niveau d’Aleg, capitale du Brakna, prend une autre tournure, avec l’audition par le juge d’instruction des plus hautes autorités de la région (Wali et Hakem) ainsi que les révélations faites par les maires des communes d’Aleg (l’adjoint qui était chargé du suivi de cette opération), de Cheggar, Aghchorguit, Boudida et Diolwar. Tout semble indiquer qu’il s’agit d’une vaste filière de détournement des produits d’Emel 2012, destinés à l’allégement des souffrances des citoyens, mais qui auraient servi, plutôt, à " engraisser " des commerçants et des responsables de l’administration. Le scandale " Emel 2012, au niveau d’Aleg, capitale du Brakna, est en terrain d’ébranler l’échiquier politique, et soco-économique du pays. Des documents révélés au grand public par le site Alakhbar donnent l’ampleur du scandale avec l’augmentation exponentielle des personnes mises en cause. Les autorités semblent décidées à tirer au clair les fils enchevêtrés d’une affaire qui dépasse de loin la saisie d’un camion d’aliments de bétail en train d’être vidé, de nuit, pour être revendu, au double de sa valeur marchande, par des commerçants véreux. L’entrée en lice, dans le cadre de l’enquête, du wali, du hakem et des maires de la moughataa d’Aleg donne au scandale une tournure administrative suivie de près par les autorités centrales mais aussi par l’opinion publique nationale qui a là une occasion en or pour savoir si la lutte contre la gabegie a vraiment un sens dans un pays où le " tieb-tieb " (les affaires louches) est la plus ordinaire des activités. De l’escroquerie au détournement des deniers publics Les déclarations faites par les maires des différentes communes de la moughataa sont plus ou moins compromettantes pour le hakem d’Aleg. Tout indique que ce dernier aurait cherché à " maîtriser " l’opération en son amont (l’établissement des listes des bénéficiaires), en faisant recours à des gardes mais aussi en signifiant aux maires qu’ils ont peu de chose à faire dans l’identification des éleveurs de leurs communes. La preuve d’une telle orientation, révèle le site Alakhbar, est la non reconnaissance de tous les maires des listes établies par le hakem et détenues aujourd’hui par le juge d’instruction. Ce sont ces listes et non celles paraphées par les maires qui auraient servi de " tableau de bord " (de distribution) au chef de centre du CSA (Commissariat à la Sécurité Alimentaire) et à l’inspecteur de l’Elevage. Pour tirer au clair cette imbrication des rôles et des parts de responsabilité, l’avis du wali du Brakna, Aboubecrine Ould Khourou, entendu le 09 juillet dernier par le juge d’instruction, compte beaucoup. La caractéristique principale de ce vaudeville, c’est que tout le monde semble détenir un bout de vérité. Les différents protagonistes du scandale seraient connus maintenant à tous les niveaux et la seule difficulté, pour les enquêteurs, est de pouvoir déceler qui dit vrai, à partir de la confrontation des déclarations mais aussi de situations équivoques où l’on trouve des membres de l’administration, des maires, des commerçants, des vrais-faux éleveurs, des gardes, des intermédiaires (samsaras) et des charretiers. Le linge sale se lave entre…accusés Alakhbar, qui dit disposer de documents de première main dans cette affaire, rapporte ce qu’il dit être les déclarations du " chargé des affaires " de la mairie d’Aghchorguitt, Hamada Ould Cheikh Ould Lemrabott indiquant que sa commune a bénéficié de 246 tonnes d’aliments de bétail. Une dotation conséquente par rapport à la commune d’Aleg dont le maire adjoint, Blal Ould M’bareck, déclare n’avoir reçu que 46 tonnes ! Le maire d’Aghchorguitt a cependant rejeté toute responsabilité dans cette affaire, reconnaissant n’avoir visité aucune localité de sa commune ou établi aucune liste, étant plutôt occupé par sa mahadra, comme il dit. Il reste qu’il n’a pas donné de précisions sur ceux qui se sont occupés de cette tâche cruciale, qui pourrait déterminer la part de responsabilité de chacun, ni sur qui a pris sur lui de désigner la commission chargée d’établir la liste des bénéficiaires ! Il a reconnu cependant avoir avalisé ces listes, comme l’a fait la commission, soulignant au passage que deux localités (Jeddah et Bagdad) avaient été rayées de la liste. Deux localités habitées exclusivement par des Haratines, ce qui peut rendre suspecte leur mise à l’écart inexpliquée par le maire d’Aghchorguit ! Ould Lemrabott aurait déclaré avoir soumis ses propres listes à l’ancien Hakem, qui les a rejetées, et reconnu à son successeur une plus grande compréhension dans le traitement d’une opération dont la complexité - et les intérêts en jeu - sont révélés actuellement par le scandale d’Emel 2012 d’Aleg. A propos de l’établissement des listes et de qui en est responsable, Ould Lemrabott aurait montré du doigt l’inspecteur de l’Elevage qui remettrait de son côté les registres, ajoutant qu’il n’a reçu de lui qu’un seul et sur intervention de son collègue de Djolwar, Cheibany Ould Beyatt. Il accuse ainsi cet inspecteur de gérer les registres selon son bon vouloir et le hakem de déclarer " ne rien pouvoir faire ". De son côté, le maire de Cheggar, Moctar Ould Isselmou, déclare que sa commune est la moins concernée par l’opération " Emel 2012 ". La liste présentée par le juge d’instruction au maire de Cheggar, et censée contenir les noms des bénéficiaires de la distribution d’aliments de bétail, lui serait inconnue, à part un seul nom ! Elle aurait comme bizarrerie de ne contenir que des prénoms, sans noms de familles ! La question posée également est de savoir si l’escroquerie est du fait des autorités responsables de l’opération ou de citoyens qui ont voulu se faire passer pour des éleveurs, bénéficier de " bons " et revendre les produits à des commerçants réalisant, du coup, des bénéfices conséquents et rapides. MOMS Cridem

3eme édition du Festival ces dattes de Tidjikja: Visite des stands, excursion et soirée récréative

La deuxième journée du Festival des dattes de Tidjikja édition 3, été marquée par la visite des stands de la caravane de l’exposition. Il s’agit de plusieurs tentes dressées dans la grande Bathaa de Tidjikja dont chacune est réservée à une thématique liée à la vie oasienne (vulgarisation agricole, médecine traditionnelle des Ehel Maghary, ATPC/PFE, exposition de dattes …). Par la suite, les festivaliers ont visité l’exposition des manuscrits où ils ont reçu d’amples informations sur les titres exposés, leurs auteurs et les sujets qu’ils traitent. Pour rappel, Tidjikja compte plus de cinq mille manuscrits abordant des sujets divers touchant à la jurisprudence Islamique, la médecine, les sciences sociales, des manuscrits de grammaire arabe, de poésie, de l’ésotérique, de l’astrologie et de la mystique (interprétation des rêves). Après cette étape riche en enseignements, les visiteurs se sont rendus à l’école 1 de Tidjikja où ils ont rencontrés les enfants de la colonie des vacances venus de différents points du pays pour assister au Festival des dattes de Tidjikja. Ce fut également l’occasion pour eux de visiter les locaux en décrépitude de l’une des écoles les plus anciennes du pays. Sur place le maire de Tidjikja a déclaré que la coopération française en Mauritanie a débloqué un financement de vingt millions d’Ouguiya pour la réhabilitation de cette école. Dans l’après-midi une excursion touristique a été organisée sur le site de Joueila (une dizaine de kilomètre à l’ouest de Tidjikja) pour permettre aux festivaliers de déguster des spécialités culinaires locales. Cette excursion a été suivie par une soirée artistique et folklorique. Khalil sow cp/Tagant Khalil1965@yahoo.fr