mercredi 22 août 2012

Kaédi : Le ministre de la santé dresse un bilan élogieux de son département

Dans le cadre de la tournée estivale des membres du gouvernement à l’intérieur du pays, instituée depuis 2010, le ministre de la santé, M. Bâ Housseynou Hamadi a tenu une réunion avec les élus, les chefs de services déconcentrés de l’Etat et des représentants de la société civile, dans les locaux de l’hôtel de ville de Kaédi. Il a passé en revue les réalisations, les projets en cours d’exécution et les perspectives de son département, tant au plan national que régional. «Depuis 2009, près de 35 milliards d’ouguiyas ont été investis dans les secteurs de la santé mais beaucoup de choses restent à faire », a dit M. Bâ Housseynou Hamadi dans son propos liminaire. Progrès réalisés et ambitions M. Bâ a ainsi égrené un chapelet de réalisations dont on peut citer : la construction et l’équipement de l’hôpital mère-enfant, la création de 5 écoles de santé publique afin de combler le déficit en personnel paramédical, la création d’une faculté de médecine dont la capacité d’accueil sera triplée (il y a 5 ans, à son ouverture il y avait 100 étudiants et il n’en reste qu’une quarantaine compte tenu de la rigueur qui y prévaut), l’adoption récemment par le gouvernement d’un décret créant l’internat et la création d’un centre hospitalier universitaire (CHU) aux fins de suppléer le déficit énorme de médecins spécialisés. Dans l’actif du département de la santé, il faut aussi noter l’existence d’un centre d’oncologie à Nouakchott, où se pratiquent la chimiothérapie et la radiothérapie, et complété par une unité de médecine nucléaire, unique dans la sous-région. Le MS a également révélé la construction en cours d’un centre de cardiologie pour un coût de 17 millions de dollars. Toutes ces réalisations, a ajouté le ministre, ont permis d’atténuer les souffrances des citoyens qui dépensaient des sommes faramineuses pour se faire soigner à l’extérieur. Accès aux soins et ambitions M. Bâ a en outre indiqué l’existence de 7 générateurs d’hémodialyse dans plusieurs centres hospitaliers du pays et la gratuité de la prise en charge des malades de paludisme, de tuberculose, ceux vivants avec le VIH/ Sida ou encore les personnes souffrant d’insuffisance rénale estimés à près de 800 (à raison de22500um/séance et 3 fois par semaine). Par ailleurs, certains tarifs de prestation de services sanitaires ont été substantiellement réduits ; c’est notamment le cas des scanners (qui passe de 30 000 à 10 000 Um) et de l’URM (qui passe de 115 000 à 20 000 Um). Au plan de la sécurité-maladie, il a déclaré que les pouvoirs publics envisagent l’assurance universelle à tous les citoyens mauritaniens. A cet effet, les prestations de la CNAM ont été étendues aux forces armées et de sécurité, le personnel des services publics, parapublics et même privés, mais aussi la mise en place prochaine d’un fonds destiné à la prise en charge des citoyens sans revenus. Contrôle et gestion des flux de médicaments Dans le souci de garantir une bonne santé aux citoyens par la disponibilisation de médicaments de qualité et accessibles aux populations, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif visant à mettre un terme à l’anarchie qui prévalait dans le secteur. Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées pour circonscrire le phénomène de l’importation frauduleuse de médicaments par des lobbies bien organisés, M. Bâ a indiqué que désormais, une batterie de mesures est mise en place pour protéger les citoyens contre la consommation de médicaments prohibés, dangereux pour leur santé. Parmi ces mesures, il y a la mise en place d’un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments importés, qui délivre une autorisation de mise sur le marché mauritanien après contrôle de leur qualité, mais aussi le renforcement de la sécurité aux frontières qui a permis d’importantes prises. Le MS est aussi revenu sur l’uniformisation des prix des médicaments sur l’étendue du territoire national et le contrôle des pharmacies et autres dépôts, aussi bien à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays et ayant permis d’en fermer plusieurs qui exerçaient illégalement et impunément. Actuellement, seule la CAMEC est autorisée à importer et à distribuer une certaine catégorie de médicaments (antibiotiques, insuline, psychotropes) pour une meilleure traçabilité et un contrôle des prix, a dit le ministre, avant d’indiquer que d’autres molécules seraient prochainement intégrées dans le catalogue. Réalisations et projets au Gorgol Après la rencontre avec les autorités administratives, les élus locaux et des représentants de la société civile , le MS s’est rendu au CHR pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de construction d’un hôpital moderne de 150 lits(le 2ème en terme de capacité d’accueil en Mauritanie après celui du CHN de Nouakchott) et d’un CS en cours de réalisation à Tinzah (quartier au Nord-est de Kaédi). M. Bâ Housseynou Hamadi a aussi révélé en marge de sa visite au Gorgol que son département procédera à la réhabilitation et à l’équipement du CS de Mbout (2012), à la reconstruction de celui de Monguel (2013) et à la transformation du PS de Lexeiba en CS(2012), mais aussi et surtout l’arrivée dans le courant 2012 d’une gynécologue tunisienne au centre hospitalier régional de Kaédi(CHRK). Le MS a promis également l’affectation d’ambulances et d’un complément de personnel paramédical en vue de combler le déficit criant dont souffre la wilaya. Grâce à la BID, un programme de construction et de réhabilitation de PS débutera bientôt, a annoncé M. Bâ. Djéol, Maghama et Mbout sont dotés de fauteuils dentaires, tandis que celui qui était destiné à Monguel a été transféré à Termessa (nouvelle moughataa) en attendant l’achèvement de la construction du CS. Parlant des efforts fournis par les pouvoirs publics pour améliorer la qualité des prestations de services sanitaires, pour la réduction de la mortalité maternelle notamment (réduction de 2/3 à l’horizon 2015), le MS a indiqué que tous les CS disposeraient dans un futur proche d’échographie, d’un programme de formation du personnel et de la mise en place d’un réseau de télécommunication en vue de l’interprétation des images (Monguel, Mbout et Maghama) à distance et en temps réel (Nouakchott). Répondant à des questions sur la prise en charge du carburant pour l’évacuation des malades sur Nouakchott notamment pour les indigents dont le coût est jugé très élevé (varie de 37 000 à 50 000 Um), les chauffeurs des ambulances et autres gardiens, le MS a déclaré qu’il est en train d’étudier avec ses collègues du MASEF et du MID, l’affectation d’une ligne budgétaire à cet effet, tout comme il a annoncé le renouvellement des fonds de roulement des pharmacies dans les PS pour un coût de 70 millions d’ouguiyas. Il a demandé aux élus locaux de redéployer les comités de santé villageois et a demandé aux citoyens de dénoncer au besoin le comportement immoral de certains infirmiers chefs de poste qui se livrent à une arnaque des populations en tenant des pharmacies parallèles. Il a aussi indiqué l’existence d’un taux élevé d’éclampsie à cause de l’absence de banque de sang qui constitue un problème majeur de mortalité maternelle, infantile et néo-natale, demandant à cet effet une implication conséquente des élus locaux, par la création de mutuelles afin que les femmes à faible revenu puissent accéder au forfait obstétrical. M. Bâ a achevé son propos par un appel pressant à l’endroit des élus et la société civile afin qu’ils s’investissent dans la sensibilisation, l’information et la prévention contre certaines maladies récurrentes comme le paludisme, la diarrhée et la pneumonie. Vieux GAYE Cp/Gorgol www.cridem.org Source : Le Quotidien de Nouakchott

Mini festival de Nouadhibou

Ce 22 août débute un mini festival au profit des enfants défavorisés de Nouadhibou. Au total 500 enfants issus de familles défavorisées participent à ces activités qui se déroulent du 22 au 28 août 2012. Au programme de cette semaine : compétitions sportives (bartlett), activités culturelles (joutes oratoires, sketches ) et causeries sur l’unité nationale et l’enrôlement. Le 16 aout dernier, Madame Lalla Mohamed Toure, coordinatrice régionale du ministère des affaires sociales, de l’enfance et de la famille, avait présidé une réunion préparatoire de l’évènement. Les ONG associées et la presse avaient été sollicitées pour suggérer des pistes de réflexion. Les 500 enfants retenus l’ont été suite à une sélection au cours de laquelle 4900 de leurs petits camarades avaient participé, selon la coordinatrice. Madame Touré avait ajouté que 128 ONG ont collaboré aux activités préparatoires. Le mini festival est organisé conjointement par la coordination régionale du ministère des affaires sociales, de l’UNICEF, de l’ambassade des USA et des autorités régionales de la wilaya. Les enfants qui se seront distingués lors de ce mini festival de Nouadhibou représenteront la capitale économique au festival de Boulenouar (80 km de Nouadhibou) qui débutera le 31 août. www.cridem.org Source : La Voix de Nouadhibou