lundi 23 février 2015

Arrestation du trésorier départemental de Guerou après la découverte d’un trou financier de 145 millions UM

Arrestation du trésorier départemental de Guerou après la découverte d’un trou financier de 145 millions UM Le responsable de la trésorerie de la moughataa de Guerou dans la wilaya de l’Assaba, Moustapha Ould Havedh a été arrêté, au terme d’une enquête de deux semaines, menée par une commission d’inspection du programme Emel 2012-2013-2014.

Des sources généralement bien informées indiquent que l’enquête a révélé la disparition d’un montant estimé à 145 millions UM des comptes de la trésorerie départementale.

Arrêté, Ould Havedh a été déféré à Nouakchott, après la nomination de son successeur à la trésorerie de Guerou.

Début, février, des sites avaient évalué le trou financier évalué par une première descente des limiers de l’IGE à 166 millions UM.
Taqadoumy 
Traduit de l'Arabe par Cridem

Le camion militaire n’a pas chuté dans le ravin…Il s’est écrasé à la suite d’un éboulement d’un gros rochet

  Le camion militaire n’a pas chuté dans le ravin…Il s’est écrasé à la suite d’un éboulement d’un gros rochet  Des sources indiquent que le camion militaire accidenté vendredi dernier sur l’axe Atar-Chinguitti, qui a couté la vie à 17 martyrs et fait de nombreux blessés graves, appartenait au génie militaire, affirmant qu’il avait à son bord 45 officiers et soldats.

Les occupants du camion étaient dépêchés en mission de travaux de construction à effectuer sur la prison secrète Salah Dine, située dans le no man’s land mauritanien et vers laquelle ont été acheminés dernièrement 3 salafistes, accusés d’être les cerveaux des récentes et violentes émeutes de la prison centrale de Nouakchott.

Les sources précitées indiquent que la mission avait demandé, à son commandement, à la fin de ses travaux, de mettre à sa disposition deux véhicules pour assurer son transport vers Nouakchott ainsi que celui des bagages et du matériel de construction utilisé au cours de ses travaux.

Le commandement n’a pas donné suite favorable à cette requête, prétextant, n’être en mesure de lui donner que le camion en sa possession, tout en précisant que le véhicule présente des problèmes de freins.

La mission a opté pour une autre alternative, portée également à la connaissance de son commandement : emprunter la route la plus sécurisée, qui ne transite pas par Chinguitty, en raison de l’impraticabilité de la route de cette cité historique et des risques énormes encourus par le camion sans freins.

Une doléance rejetée aussi par le commandement, disent les sources précitées, selon lesquelles, l’argument présenté à la mission, est que la seconde route est plus longue et par conséquent, requiert davantage de carburant. Devant ces deux objections, la mission était contrainte de s’engager dans la route dangereuse Chinguitty-Atar, connue par ses nombreux nids-de-poule, ses multiples bosses et ses gros risques.

« Le chauffeur du camion a perdu le contrôle du véhicule sur le tronçon montagneux Ould Ebnou entre Chinguitty et Atar. Les freins n’ont pas pu immobiliser le fourgon sur la falaise abrupte. Le conducteur, qui doit réfléchir dans une fraction de seconde sur la décision à prendre, n’avait plus devant lui que deux choix : aller dangereusement vers le ravin et tomber du haut de la montagne ou braquer violemment à gauche sur le fronton, où se trouvait un gros rochet suspendu au dessus de la route et qui attirait depuis une longue période l’attention des voyageurs, en raison de ses mouvements réguliers, annonciateurs de l’imminence de sa chute », rapportent les sources susmentionnées.

« Le conducteur a opté en faveur du dernier choix, qui a provoqué l’éboulement du gros rochet sur le camion. 14 membres de la mission ont péri sur le coup, rejoints par 3 autres ayant succombé à leurs blessures après leur évacuation à l’hôpital tandis que d’autres officiers et soldats avaient été grièvement blessés», ajoutent les sources selon lesquelles, les corps de certains martyrs gisent encore sous la grosse pierre qui s’est effondrée sur le camion...
Taqadoumy 

Traduit de l'Arabe par Cridem

Zouerate/ Grève SNIM : Les mineurs soudés jusqu’au bout !

Zouerate/ Grève SNIM : Les mineurs soudés jusqu’au bout ! (reportage) Rentrée dans sa troisième semaine, la grève des employés de la SNIM ne connait pas de répit, aucune solution ne pointe à l’horizon, les deux parties campent sur leurs positions. Pourtant, les ouvriers tiennent toujours. "La résistence" des ouvriers tient à la solidarité de toutes les populations de Zouérate, rassemblées pour la même cause. Les femmes sont en première ligne de ce combat pour les droits économiques des travailleurs.

Un tour dans les différents sites de regroupements donne une impression de la détermination de ces grévistes à recouvrer leurs droits. Au Q.G des mineurs, la sérénité règne, les travailleurs gardent espoir de trouver une solution à leurs revendications et restent soudés.

Z.N., gréviste, campe le décor: "ici nous vivons en famille, rien ne nous manque, mais nous n’avons pas cru que l’entreprise allait laisser le mouvement perdurer. Nous sommes ici des gens ouverts, instruits, pacifiques, nous ne réclamons que nos droits.

L’entreprise est pour tous les mauritaniens, pas pour des individus. Si elle marche, elle marche pour nous tous, si elle se dégrade tout le monde le sentira". L'alerte est donnée sur la situation économique de la société. Les implications pernicieuses relevées: « Nous demandons aux autorités suprêmes de trouver des solutions à ce problème car les impacts de cette grève toucheront toute la Mauritanie, pas seulement Zouerate.

Le plus facile à faire c’était de convoquer les délégués des travailleurs pour des négociations, nous sommes prêts à rembourser de nos poches si réellement la société est en crise mais ce que nous n’acceptons pas c’est le bras de fer qu’on veut faire avec nous. Nous lançons un appel au président de la République d’œuvrer pour sauver cette grande société, poumon économique du pays.

Au nom des travailleurs et des femmes, je lance un appel solennel au Chef de l’Etat d’intervenir pour mettre fin à cette crise qui perdure et qui menace la situation économique du pays, à son adresse le dicton qui dit: écoute ceux qui te font pleurer et n’écoute pas ceux qui te font rire ».
Le message est lancé pour rappeler que les grévistes attendent l'intervention des plus hautes autorités de l'Etat afin de mettre fin à leur calvaire.

Et les grévistes d'attirer l'attention des décideurs sur la malgouvernance de l'entreprise :"s’il y a gaspillage de biens publics c'est bien visible maintenant à la SNIM, avec l’absence de maintenance des engins dans les sites. On exploite des engins de dernière génération en disant aux employés, allez-y, si l’engin tombe en panne, mettez-le à la casse". Preuve pour ces employés que la gestion de l'entreprise est des plus catastrophiques ces dernières années.

Différents témoignages indiquent que ce secteur névralgique de la société minière fonctionne au ralenti. Ces témoignages laissent entendre que la mine compte 858 travailleurs dont 38 Responsable. Sur 820 opérateurs d’engins miniers, seuls 35 vont réellement au travail. « Soit un pourcentage de 94, 88% contre 5,12% non grévistes », déclarent des représentants des travailleurs. « Nous avons même réussi à faire entrer dans nos rangs 5 opérateurs miniers jusque là réticents», ajoutent-ils.

Du côté de l’entreprise, on fait savoir que la grève n’est que partielle et n’entame en rien les activités de la société, la production minière et le trafic ferroviaire. Mais le subterfige, fait de l'appel à des retraités, est coûteux. Curieusement d'ailleurs, si les rotations des trains est maintenue, c'est bien parce que le nombre des wagons a été revu à la baisse. Tout semble être confiné dans l'apparence d'une "normalité" de l'activité de l'entreprise qui ne peut en être une étant donné que les centaines de travailleurs ne peuvent être tous remplacés.

Ces derniers ont aussi d'ailleurs dénoncé les méthodes de la SNIM qui, disent-ils, fait recours à des prestataires alors que le mois passé, elle avait indiqué qu’elles mettraient fin aux contrats de prestations. Ils regrettent les menaces de la Snim à travers les Contrats à Durée Déterminée .

«Le 5 février passé, l’entreprise adressait une mise en demeure de licenciement aux détenteurs de ces contrats et trois jours après, elle leur ouvre des lignes de crédit de 100 à 900 mille Um », soutient une femme gréviste. AVANT d’ajouter « pendant Cinq ans, les délégués des travailleurs ont réclamé des prêts bancaires pour les CDD alors qu’ils n’ont eu que les indemnités d’ameublement ».

Visiblement l'entreprise qui a menacé de bouter dehors ses employés de leurs maisons et de leur couper les vivres tablent sur le découragement des grévistes. Ces derniers semblent avisés et disent ne pas craindre les mesures d'intimdation et de menaces de tout genre. "Nous réclamons nos droits et nous les obtiendrons" assurent-ils.

L'atmosphère plutôt détendu et bon enfant laisse présager que l'employeur gagnerait à discuter avec les représentants des employés plutôt qu'à chercher à les faire plier par la contrainte. En tout état de cause, l'éclosion de cette tension sociale risque de ne pas s'éterniser de la sorte.
Mauriweb