jeudi 25 mars 2010

Une femme rurale devant la justice au Guidimakha



La femme a-t-elle doit à une justice indépendante ? s’interroge la citoyenne Goulo Sarra. Goulo sarra connue sous le nom de Madame est une femme mauritanienne originaire de la localité de Dara Doussou (un petit village peulh compris entre Tektaké et Gorillakhé) dans la commune de Daffort dans la Moughata a de Ould Yengé au Guidimakha, une wilaya qui attend encore que le changement soit une réalité pour ne pas dire que tout est à refaire.

Cette dame, mère de neuf enfants dont certains sont déjà mariés a eu tort de refuser que mari vende les vaches qui lui sont données comme dot pour se marier et /ou nourrir une seconde épouse.

En effet le calvaire commence pour la pauvre lors que le nommé Hamidou sy qui l’avait marié quand elle avait à peine atteint les douze ans chercha une seconde femme à Salkha Dakhna ,un autre village du même département.

Depuis ,son mari n’a cessé de chercher des prétextes pour soit la convoquer à Daffort devant le comité des sages d’abord (comme c’est le cas dans tous les villages soninkés du Guidimakha où toutes les questions sociales sont débattues et/ou traitées à l’amiable à la mosquée ou au mirador) avant de la traîner devant le tribunal départemental de ould yengé où la femme a eu raison sur lui .

Mais avec la retraite du juge O/ Sidi yahyé ,de nouveau ,la mère des neuf enfants a été réconvoquée devant le nouveau juge qui l’a traité de tous les maux pour ordonner à sa secrétaire accompagnée de deux gendarmes d'aller au campement pour enlever à la pauvre dame ses vaches et les redonner au monsieur soit disant qu’elle a refusé le mariage avec ce dernier.

Lors que la secretaire et les gendarmes qui l'accompagnent arrivèrent à Dara Doussou , elle reçu une somme de cent mille suite à la vente d’un boeuf de trois ans qu’elle partagea avec le commandant de la brigade de o/ yengé déja affecté. Il a été aussi exigé à la pauvre Goulo de payer 20000um pour la location de la voiture qu’ils ont utilisé pour les amener faire l’héritage des biens de cette dame en vie

Depuis depuis le debut du mois courant , la pauvre est à sélibaby à la recherche de secours pour pouvoir faire un appel mais en vain. A /ould yengé et à sélibaby, on refuse de l'écouter. Si le code de le statut personnel est fait pour soulager nos mères, nos sœurs et épouses en les aidant à connaître leurs droits et devoirs, il reste beaucoup à faire pour que nos juges comprennent et l’interprètent de sorte que justice soit rendue aux ayant droit et non à ceux qui savent faire intervenir tel ou tel parent et /ou ami pour ne pas dire ceux qui peuvent mettre la main dans la poche.

La pauvre dame qui perd sa dot pour avoir refusé que son mari vende ses vaches pour se marier et /ou faire vivre sa deuxième femme déclare étre traité ( bandit)) par le Hakem de ould yengé pour avoir demandé à ce que l’un des secrétaires de la Mouhhata a l’aide à photocopier des papiers faits par des notables qui sont témoins de son mariage avec celui ,qui aujourd’hui ,aidé par des gens qui ne pensent qu’à l’avoir et non à l’être prend ses biens par force.

S’il est vrai que la constitution mauritanienne défend de droit de la propriété et que le citoyen et ses biens sont protégés ; la citoyenne Goulo Sara Ba réclame justice et rien que justice et non la justice du plus fort et non celle des plus riches ou de celui qui est capable de mobiliser plus d’intervenants.

Encore une fois, au Guidimakha le changement n’est pas pour aujourd’hui et on ne sait pas de ce que sera demain. Mais en attendant les populations souffrent et demandent secours.

Signé Amadou Bocar Ba.



www.cridem.org


Info source :
AmadouBocarB