jeudi 2 septembre 2010

Le MPR chez les sinistrés de l'Est




Une mission du Mouvement pour la Refondation (MPR) a sillonné l’est du pays pour s’enquérir de la situation des populations suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays ces derniers jours.

Conduite par Camara Mody, permanent du parti, la délégation a visité, entre autres, les localités sensiblement affectées d’Achram, d’Essiyassa et de Kamour.

Interrogé sur la passe de Kamour où s’activait du matériel lourd de l’ENER, Camara Mody a dit que son parti « a préféré aux communiqués sur papier une visite des lieux pour s’enquérir de visu de la situation des populations et faire part de vive voix à celles-ci du soutien du MPR et de son président Kane Hamidou Baba ».

Nouadhibou : La pêcherie du mulet en question



Il y a quelques jours, s’est déroulé à Nouadhibou, la cité conomique de la Mauritanie un atelier de deux jours sur la gestion de la pêcherie du mulet.

Cet atelier est co-supervisé par la fédération nationale des pêches (FNP)sous l’égide du président de la section artisanale de cette structure M.Sid Ahmed ould ABEID en collaboration avec le projet d’Appui à la Gestion des Pêches Artisanales Transfrontalières ou (PARTAGE)sous la coordination de M. Cheikh Abdellahi INEJIH.

De prime abord, l’intervention introductive est revenue au président de la section artisanale à la FNP. Celui-ci, tout en remerciant la wilaya et le MPEM, a fait une présentation résumée de la pêcherie du mulet. Il a mis en relief les retombées socio-économiques, le caractère traditionnel, les différents acteurs impliqués (pêcheurs mareyeurs, transformateurs propriétaires d’usines), la valeur curative et nutritive et l’apport en devises de cette pêcherie.

Le président de la section artisanale a fait un détour pour parler de l’effort de pêche sur le mulet qui subit une forte croissance et une intense exploitation.A titre d’exemple, près de 140 sennes tournantes sur des pirogues, 114 lanches su PNBA, 300 pirogues sénégalaises font des prises non contrôlées/

La production annuelle est estimée à 14000 tonnes soit près de 1/5 des captures artisanales.

Quant au chef du projet PARTAGE, son intervention s’est limitée au rappel de la génèse du projet qui gère au niveau de la mauritanie et du Sénégal l pêcherie de la courbine du mulet et de Tassergal.

Ensuite il a fait un diagnostic participatif de la pêcherie : Etat des lieux de la pêcherie, identification des acteurs, typologie des engins et mode d’exploitation, organisation des débarquements, modes de commercialisation et contribution à la sécurité alimentaire, spécificité de la pêcherie et pertception de la reglémentation.

Les participants ont pu cibler deux grandes zones om prédominent les espèces principales : Nouadhibou où prédomine le mulet noir (Egmel), le PNBA et le sud du Cap Timiris où on peut pêcher les mulets jaune (Ezoul) et doré (Tegawa). D’ailleurs, selon les immraguens ; les trois autres espèces ; Ivré, Taouninit et Azzi ne sont plus observées dans les captures depuis belle lurette.

Soulignons que plusieurs recommandations ont été formulées par les participants dont on peut citer la limitation de l’effort de pêche, de la traque de l’espèce sur tout son parcours, l’interdiction de la pose des filets tournants et trémails sur une bande de deux miles de la côte. Soulignons enfin que cet atelier qui a eu lieu à la mi-août 2010 a vu la présence, en plus des responsables cités ci-haut,de la directrice de l’Aménagement des Ressources et de l’Océanographie, des auorités locales et d’une trentaine d’acteurs de la pêcherie du milet.

Source : journal LUMIERES DU NORD (Mauritanie)

Sow Moussa Demba dit Thiombé, maire de Kaédi :





'Certains ont travaillé à banaliser l’ampleur des dégâts causés par les inondations'


Dans le courant du mois d’août, Kaédi a enregistré près de 300 mm de pluie qui ont causé une perte en vie humaine d’un enfant de 4ans dans le quartier de Jédida suite à l’effondrement d’une maison et des dégâts matériels importants. Les secours sont timides.

La solidarité agissante qui faisait autrefois la force des habitants du Fouta fait défaut. Des dizaines de familles se retrouvent dans le plus grand dénuement. Une semaine après les dernières inondations, plusieurs habitations sont encore sous les eaux qui semblent y avoir élu domicile.Une équipe de la protection civile venue de Nouakchott a ouvert une brèche pour évacuer les eaux vers le fleuve.

Entretien avec Sow Moussa Demba dit thiombé, le premier magistrat de la ville.

QDN : Kaédi vient de connaître l’une des plus graves inondations de son histoire, quelle est l’ampleur des dégâts et comment s’organisent les secours et les aides ?

SMD-T : Suite aux inondations survenues le 18 août dernier, les pouvoirs publics et la commune ont enregistré près de 310 familles sinistrées qui ont été logées dans les salles de classe du lycée et à l’école Salah Dine, contigüe au lycée. Une équipe médicale de proximité a aussi été installée au lycée. Une pluie diluvienne de 70mm enregistrée le 25 août 2010 est venue aggraver la situation.

Les dégâts matériels sont importants dans les quartiers de Kilinkaré, Dar Salam, Kebbé, Médina, Moderne, Jedida, aéroport où plusieurs habitations en banco se sont effondrées tandis que d’autres en dur résistent encore mais sont inhabitables. L’engorgement des bassins de rétention des eaux de ruissellement freine l’écoulement des eaux qui stagnent. Les pouvoirs publics, par l’entremise du CSA ont apporté une aide d’urgence aux 310 familles dont chacune a reçu un sac de 50 kgs de riz, 5litres d’huile, 10 kgs de sucre, 4kgs de dattes, 1 tente.

On aurait souhaité aussi qu’il y ait des nattes et des couvertures. Nous avons procédé à une distribution de moustiquaires imprégnées au profit des 310 familles. Je tiens à remercier particulièrement Le GRDR, une ong internationale basée à Kaédi qui a apporté une aide d’urgence de 50 kits composés chacun de 02 couvertures, de 02 nattes, d’une bâche, d’une marmite, d’un plat, d’un bidon vide d’une capacité de 20 litres et d’une bouteille d’eau de javel, au profit d’une cinquantaine de familles sinistrées, sous la supervision de la commune.

D’autres Ongs : PAM, CRM, CRF, World Vision, FLM sont venus faire l’état des lieux en vue d’évaluer les besoins et apporter leur appui aux nombreuses populations sinistrées mais à ce jour aucune aide concrète n’est arrivée alors que les sinistrés ont besoin d’une aide d’urgence et non d’une aide classique qui peut prendre beaucoup de temps. Nous n’avons pas apprécié l’attitude de certaines Ongs islamiques qui auraient procédé à des distributions d’aides mais on ne sait à qui et comment cela a été effectué.

QDN : Aussitôt après les inondations du 25 août dernier, une commission interministérielle présidée par le PM a été mise sur pied par le gouvernement. La visite d’une délégation ministérielle comprenant les ministres de l’intérieur, de l’équipement et des transports, de l’urbanisme et de l’habitat et du commissaire à la sécurité alimentaire était attendue le lendemain, jeudi 26 août dernier avant d’être annulée et remplacée au dernier moment par une délégation conduite par le directeur de l’administration territoriale et comprenant des représentants de différents ministères concernés au grand dam des sinistrés. Que s’est-il passé au juste ?

SMD-T : Certains oiseaux de mauvais augure ont travaillé à banaliser l’ampleur des dégâts causés par les inondations. Je suis moi-même surpris par l’annulation de l’arrivée à Kaédi de la délégation ministérielle. J’ai été informée par le wali mouçaid chargé des affaires administratives aux environs de 14 heures et aucune raison ne nous a été avancée. Cette délégation ne peut prendre aucune décision urgente comme aurait pu le faire un ministre. Son rôle a été de s’informer de l’ampleur des dégâts et de faire son rapport aux ministres respectifs qui rendront compte au PM.

Et l’expérience a montré qu’à chaque fois qu’il y a des intermédiaires pour la transmission d’une information, cette dernière s’en est souvent trouvée écorchée. De la bonne information dépend la bonne décision. Pendant ce temps, les sinistrés risquent de s’impatienter tellement ils ont besoins d’aides urgentes. On garde bon espoir que la commission interministérielle sur les inondations de Kaédi prendra les bonnes décisions afin que de tels désagréments devenus récurrents ne se reproduisent plus.

QDN : L’administration locale n’aurait pas apprécié le tapage- lobbying que vous avez fait autour des inondations de Kaédi. Y aurait-il un lien entre cette réaction et l’annulation de la visite d’une délégation ministérielle qui devrait se rendre à Kaédi pour évaluer les dégâts causés par les eaux ?

SMD-T : Je ne pense pas. Je ne peux établir un lien entre les deux faits. Ce qui est sûr, c’est que certains segments de l’administration même au niveau national, estiment que nous avons fait un tapage autour des inondations de Kaédi. J’espère que le rapport que présentera la mission d’évaluation nous donnera raison et que nos détracteurs sauront que ce n’était pas du tapage mais bien une triste et dure réalité que vivent les nombreuses populations sinistrés et sans-abri.

QDN : Une semaine après les inondations, les eaux ne coulent pas. Plusieurs habitations demeurent encore sous les eaux et les risques de maladies hydriques deviennent plus grands. Quelles solutions envisagez-vous avant que la commission interministérielle n’agisse ?

SMD-T : Les pouvoirs publics ont dépêché depuis quelques jours une équipe de seize éléments de la protection civile qui travaillent d’arrache-pied depuis leur arrivée à Kaédi. Elle est parvenue malgré ses faibles moyens (04 motopompes de faible puissance) à ouvrir une brève pour faire évacuer les eaux vers le fleuve depuis lundi. Au rythme où l’eau coule, il n’en faudrait pas moins de trois semaines pour curer totalement les eaux stagnantes et compter sur le fait qu’il ne pleut pas entre temps. Pendant ce temps, les habitations encore humides demeureront sous les eaux et cette situation fait craindre des risques de prolifération de maladies (le paludisme et les maladies diarrhéiques, voire des épidémies). Et dans ce cas de figure, le nombre de sinistrés risque de croître davantage.

QDN : Les sinistrés déplorent la faiblesse de l’aide apportée par les pouvoirs publics et le manque de solidarité, de présence à leurs côtés de la part des cadres, élus et ressortissants de la wilaya et la diaspora Kaédienne. Partagez-vous cette observation ?

SMD-T : Le chef de la mission d’évaluation Hamada Ould Meimou, directeur de l’administration territoriale a annoncé que d’autres quantités de vivres et d’équipements arriveront bientôt pour soutenir les sinistrés. Au nom des populations sinistrées de ma commune, j’en appelle au président de la république qui est très sensible à tout ce qui touche à la vie des citoyens, à leur bien-être, afin qu’une solution urgente et définitive soit trouvée pour les populations sinistrées dont la plupart se trouve dans le plus grand dénuement.

Quand aux élus, cadres et ressortissants de la diaspora, je suis frappé par la timidité de leurs réactions face à la catastrophe qui frappe la commune de Kaédi depuis près de deux semaines déjà. Je leur demande de bien vouloir se mobiliser à nos côtés et d’apporter leurs soutiens aux sinistrés dont le nombre a beaucoup augmenté après les précipitations du 25 août 2010.

Propos recueillis par Vieux Gaye


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Des Pluies dans plusieurs localités du pays





Les quantités de pluies suivantes ont été enregistrées du 1 au 2 septembre courant dans les localités ci-après:
Hodh El Gharbi



Hodh El GharbiHodh El Gharbi

- Ain Farba 10 mm
- Tamchekett 24 mm
- Zakiya Oum Agal 7 mm
Assaba
- Kiffa 37 mm
- Boumdeid 38 mm
- Kankossa 30,5 mm
- Guerrou 26 mm
- Hsey Sidi 80 mm
- Leftah 42 mm
- Hamod 52 mm
- Leweissi 11 mm
- Sani 30 mm
- Oumchegag 54 mm
- Venthilé 6 mm
- Legrane 48 mm
- Bouderaa 6 mm
Gorgol
- Kaédi 67 mm
- Lexeiba 1 10 mm
- Toufoundé Civé 40 mm
- Tokomadji 18 mm
- Wedje Boussaya 10,5 mm
- M'Bout 7 mm
- Agneitir Levraghlé 15 mm
- Tareguet Ideichef 55 mm
- Arghawa 2 35 mm
- Lahrach 22 mm
- Monguel 10 mm
- El Hellé 7 mm
- Bouguedra 20 mm
- El Vedra 47 mm
- El Metawlé 30 mm
- Hsey Ahmed Taleb 45 mm
- Maghama 21,5 mm
- Toumiyatt 45 mm
- Wali 8 mm
- Al Akrich 12 mm
- Vor Litama 52 mm
Brakna
- Maktaa Lahjar 41 mm
- Sangrava 36 mm
- Lerdi 24 mm
- Djonaba 7 mm
- Tantan 40 mm
- Goural 10 mm
- Dar El Barka 24 mm
- Bouhdida 6 mm
- Achorguit 15 mm
- Zeghlane 20 mm
- Aleg 4 mm
- Elb Jmel 4 mm
- Male 4,5 mm
- Waboundé 10,5 mm
- Daghveg 3 mm
- Teidima 10 mm
- M'Bagne 31 mm
- Bagodine 36 mm
- Niabina 30 mm
Tagant
- Moudjéria 4 mm
- Tichit 5 mm
- Ghoudia 25 mm
- Achram 11,4 mm
- N'Beika 11,7 mm
Guidimakha
- Ould Yengé 17,5 mm
- Bouanze 11 mm
- Wompou 2,5 mm
- Arr 7 mm
- Gouraye 7 mm
- Diaguily 27 mm
- Hassi Cheggar 6 mm
- Tachott 25 mm
- Djigotorou 12 mm
- Borodji 13 mm
- Lahrage 44 mm
- Dafor 60 mm
- Tektaka 48 mm
- Sed Elmé 18 mm
- Souvi 28 mm
- Zneigui peul 11 mm
- korokoro 34 mm
- Lembeidi Essagh 77,7 mm
- Bouli 2 mm
- El Basra 50 mm

ANI

Nouadhibou : Le conseil municipal ajourné faute de quorum





Le maire de Nouadhibou, Mohamed Fadhel Ould Aboubecrine, a annoncé le report d’un conseil municipal ordinaire faute de quorum.

Dans une évolution notable de ce dossier, les alliés du maire, dirigés par son adjoint El Hamd Ould Mohamed Yahya, ont appelé au boycott de cette session en guise de protestation contre ce qu’ils ont qualifié de gestion unilatérale du budget communal, alors que les adversaires politiques du maire, rangés du côté du député El Ghassem Ould Bellali, ont répondu présent.

La crise au niveau de la mairie de Nouadhibou entre Ould Aboubecrine et ses alliés politiques est survenue suite à une mesure prise récemment et ayant conduit au limogeage du directeur financier et du directeur technique.

Rosso : Arrestation d’un homme sopçonné de relation avec Al-Qaïda.





Selon le correspondant de l’ANI à Rosso, un homme suspecté de relation avec AQMI a été arrêté mardi soir à Rosso, au moment où il venait d’arriver en provenance du Sénégal.

Le correspondant de l’ANI, citant des sources sécuritaire, a affirmé que le suspect, porteur d’un passeport mauritanien, répond au nom d’Ahmed Ould Baba Ahmed, a avoué avoir une relation « de parenté » avec deux détenus de la prison centrale de Nouakchott parmi le groupe de l’opération de « Lemzarrab » menée par l’armée mauritanienne contre des groupe de trafiquants d’armes et de drogues.

Il a également ajouté que Ould Baba Ahmed a indiqué être venu en Mauritanie pour le renouvellement de ses papiers d’état civil à Rkiz (Trarza).

Selon une source sécuritaire, le suspect est un ancien trafiquant de cigarettes à travers la région du Sahara, originaire du nord du Mali, qui aurait subi une formation militaire. Par ailleurs, la gendarmerie a remis en liberté un groupe de « Douât »(prédicateur), ayant été arrêté par l’armée à une heure tardive de la nuit du mercredi.



Source :
ANI (Mauritanie)

Urgent : Arrestation de plusieurs personnes à bord d’un véhicule 4X4 à Rosso.




Plusieurs personnes suspectes ont été arrêtées par une patrouille de l’armée, mercredi soir à Rosso, à bord d'une voiture de type Toyota 4X4, a appris ANI de sources sécuritaires.

Ces personnes ont été mise par l’armée à la disposition de la brigade de gendarmerie pour enquête ; affirme-t-on de mêmes sources


Source :
ANI (Mauritanie)

Brakna : Projet agricole de 50 mille hectares des Saoudiens.




Les propriétaires terriens font valoir leur droit de sur les terres ciblées par l'Etat. L’Etat avait donné un délai de soixante jours pour enregistrer les prétentions sur les terres qu’il a décidé de mettre à la disposition des investisseurs saoudiens de la société « Tabouk Eziraiya » du groupe saoudien « Al-Rajhi », notamment des terrains à usage agricole dans la commune de Boghé et celle de Dar El Barka.

Toutes les prétentions se sont manifestées avec documents à l’appui. Si les uns opposent un niet catégorique à l’octroi de leurs terres agricoles, les autres semblent plus enclins à accepter l’exploitation de ces terres sous certaines conditions préalables avec l’arbitrage de l’Etat.

Après les paysans de la commune de Dar El Barka qui ont déposé la semaine dernière auprès du Hakem un dossier comprenant plusieurs pièces à conviction attestant l'appartenance de ces terres aux autochtones du terroir, c’est au tour des notables et des élus des communes de Boghé, Ould Birome et Dar El Avia de passage dans le bureau du préfet, de déposer le même dossier par lequel, ils justifient leur propriété sur ces terres.

Les documents produits par les paysans et les éleveurs comprennent des concessions rurales provisoires, des titres fonciers ( cas de Ehel Cheîkh Sidiyé dans la commune de Dar El Barka), des autorisations de défrichement des Colaadé ( dépressions de terres) à usage agricole de Karawlat, Wolou N'Diaye, Diama Réo, Léwé Mathioubé, M'Zeîriga/Barol Wordel, Lighta M'Boîrik, Tingting, Kolaguel Bulbé datant du 07 Juillet 1952 portant la signature de B. Larousse Administrateur adjoint de la colonie et enregistré au registre cadastral de l'AOF. Dans la lettre adressée par les paysans de Dar El BArka au Hakem de Boghé, les signataires au nombre de 209 pères da familles exploitants de ces terres, il est écrit dans les deux derniers paragraphes ce qui suit :

«(…) ce bloc recouvre des terres (Karawlat, Wolou N'Diaye, Diama Réo, Léwé Mathioubé, M'Zeïriga/Barol Wordel, Lighta M'Boïrik, Tingting, Kolaguel Bulbé) à usage agricole dont nous sommes individuellement propriétaires; ces terres n'étant pas domaniales, vous voudrez bien Monsieur le Hakem, noter et prendre acte, en cette présente requête commune, notre formelle, pleine et entière opposition à la dite attribution ».

Ainsi, les paysans de cette commune, eux, s'opposent formellement au projet d'attribution de ces terres. Par contre les trois autres communes (Boghé, Dar El Avia et Ould Birome de concert avec certains élus (maire et député de Boghé) adhèrent à ce projet sous réserve de l'acceptation de certaines conditions par les investisseurs Saoudiens sous l'arbitrage de l'Etat.

Ainsi dans une lettre commune datée du 26 Août 2010 adressée au Hakem de Boghé, on peut lire ceci :

« 1. Les 40.000 hectares objet de la demande d'attribution des investisseurs Saoudiens, domaines situés dans les circonscriptions géographiques et foncières de nos trois communes ont toujours été et restent encore des propriétés terriennes qui appartiennent à nos collectivités. Ces domaines ont été depuis des siècles et demeurent encore nos lieux de résidence, nos zones d'habitat, de culture de diéri et surtout nos zones de parcours pastoral.

2. Nous ne sommes pas contre la viabilisation de ces terres par n'importe quel opérateur économique qu'il soit Mauritanien ou d'ailleurs mais toute cession de ces terres qui sont nôtre seule raison d'être, doit partir de notre consentement et sur la base d'un contrat bilatéral collectivités concernées et investisseurs avec l'arbitrage de l'Etat Mauritanien ».

Cette correspondance porte la signature de plusieurs notables dont celle de Thièrno Sada Baba Lam, Imam de la grande mosquée de Boghé et doyen d'âge (âgé d'un peu moins de 100 ans). Les signataires affirment agir au nom des collectivités des Halaïbé, Oulad Séyid, Hayrankoobé, Wodaabé, Dar El Avia.

La correspondance contient les noms de tous les sites historiques des zones foncières et pastorales des collectivités concernées. Pendant ce temps, une mission technique du MDR conduite par Bâ Moussa séjourne depuis quelques jours à Boghé pour délimiter le tracé du puisé d'eau du projet agricole des Saoudiens sur 50.000 hectares dont voici les croquis.

Thièrno Souleymane
Cp Brakna


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Inondations de Kaédi : Le GRDR vient au chevet des sinistrés.



Le 18 août dernier, certains quartiers de Kaédi se sont réveillés les pieds dans l’eau, à cause de la forte pluie qui s’était abattue la veille sur la ville. Prés de 310 familles sont sinistrés et évacuées par les autorités locales vers le lycée et l’école fondamentale Salah Dine.

La cellule du groupe de recherches et réalisations pour le développement rural (GRDR) s’implique dans les secours des sinistrés et recense une cinquantaine de familles dont les maisons se sont soit écroulées soit endommagées au point qu’elles sont devenues inhabitables, en vue de leur apporté de l’aide.

Jeudi 26 août dernier, le GRDR convoque les responsables de ces familles et leur offre chacun un kit composé de deux nattes, deux couvertures, une bâche, une marmite, un plat et un bidon vide de capacité 20 litres.

Cette contribution à l’aide de solidarité a été bien appréciée par le 1er adjoint au maire de Kaédi, Abou Cissé qui a au nom du maire, remercié les responsables du GRDR pour la promptitude et la qualité de l’aide apportée aux sinistrés.

Selon Dia Mohamed, superviseur du projet « réhabilitation et protection des zones sujettes aux inondations dans la zone du fleuve Sénégal (Mauritanie) », l’aide apportée aux sinistrés entre en droite ligne avec les objectifs du projet visant entre autres à venir au secours des populations sinistrées dans la vallée.

Le projet zones inondées qui s’achève à la fin du mois d’août 2010 a intervenu dans plusieurs localités du Gorgol où il a procédé à des réhabilitations de puits, digues et seuils de protection; Quand aux bénéficiaires, ils ont salué l’initiative du GRDR à qui ils ont unanimement exprimé toute leur gratitude pour l’aide généreuse que l’ong leur a apporté en ces moments difficiles.

Vieux Gaye
CP/ Gorgol


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

La vérité sur l’affaire de Khollé Moukké de Diaguily.




Il a été récemment fait état dans la presse et dans les milieux de la société civile d’un différend qui opposerait féodaux et anciens esclave a Diaguil. Un différend ayant pour objet la collectivité villageoise de Khollé Moukké.

La Commission mise sur pied par les Responsables et la Collectivité villageoise de Diaguily, pour gérer ce différend se propose de rétablir toute la vérité sur Khollé Moukké. La Coopérative agricole de Khollé Moukké est une organisation villageoise dont l’assemblée constitutive s’est tenue le 22/12/1994 sous la présidence du Doyen d’âge, le Chef de village, feu Diabira Silman Néné en présence du Représentant de la Délégation Régionale du MDRE au Guidimakha.

C’est à cette occasion que les membres du bureau et du Conseil d’Administration ont été élus et le Statut adopté.

Les membres fondateurs sont :

M. Hamady Diabira
Boulaye Camara
Diaré Bakhayokho
Bakary Sidibé

Nourou Traoré
Kaba Yatéra
Samba Dramé

Les membres du Conseil d’Administration

Hamady Diabira
Boulaye Camara
Diaré Bakhayokho

Bakary Sidibé
Nourou Traoré
Kaba Yatéra

Samba Dramé
Nayé Diabira
Djédja Camara

Le Bureau du Conseil d’Administration comprend :

Président : MM. Hamady Diabira
Vice- Président : Boulaye Camara
Secrétaire Général : Nourou Traoré
Trésorier : Diaré Bakhayokho

Les seuls critères de choix ont été : la disponibilité, l’ardeur au travail et l’honnêteté.

La Coopérative a obtenu son agrément par arrêté ministériel n°571 / MDRE du 18 juillet 1998 dont les ampliataires sont, entre autres, le S.G de la Présidence de la République, le Premier Ministre, le Ministère de tutelle (le MDRE), le Wali du Guidimakha, le Parquet etc… Le site que la Coopérative exploite est le 2ème du genre, après celui de Gueïgua qui date de 1979 et abandonné parce que de dimensions très limitées par rapport à la taille du village. Le site de Khollé Moukké, situé à 2 – 3 km à l’Ouest du village , a une superficie de 34,9 hectares et est constitué par un ensemble de plusieurs propriétés foncières appartenant à des familles qui les ont régulièrement exploitées depuis des lustres.

Le droit de propriété de ces familles sur ces terres agricoles est de notoriété publique et n’a jamais été contesté par qui que ce soit. Lorsque l’Etat, à travers le MDRE, a fait part aux Responsables du village de son souhait d’obtenir un site plus grand à aménager, ceux- ci ont sollicité Khollé Moukké auprès de ses détenteurs qui, par esprit de solidarité, ont gratuitement mis à la disposition de la collectivité villageoise leurs propriétés sans contre partie aucune ; La seule condition à laquelle les Responsables se sont engagés c’est de restituer à ses propriétaires leurs parcelles dans le cas où la coopérative venait à être dissoute.

C’est pourquoi les seules cultures autorisées sont exclusivement celles pratiquées sous pluies (sorgho, maïs, niébé etc …), le riz et les produits maraîchers (légumes, oignons, tomates, aubergines, melon,choux,haricots, ignames etc…). Les arbres fruitiers à caractère pérenne tels que le manguier, le goyavier, ou le citronnier sont formellement interdits ; il en est de même pour les puits ou tout autre ouvrage à caractère permanent qui pourrait être objet de litige. Etant une entreprise villageoise, toutes les familles, sans exception, ont le droit, chacune de posséder sa parcelle et de l’exploiter à sa guise.

Si l’encadrement technique est assuré par la SONADER, toutes les charges financières, en particulier celles occasionnées par l’achat d’équipements tels que les motopompes et leurs accessoires, le carburant, les engrais etc… sont à la charge de toute la collectivité villageoise.

La Caisse du village, alimentée par l’apport de l’ensemble de nos ressortissants salariés à l’étranger, est la seule source de financement pour la réalisation de tout projet communautaire (écoles, dispensaires, mosquées, etc …). Au fur et à mesure que le temps passe, que les besoins de la population en produits maraîchers et en riz ne cessent de s’accroître, un autre site plus étendu a été proposé au MDRE en 1999.

Ce site, obtenu dans les mêmes conditions que les 2 premiers ( Gueïgua et Khollé Moukké), a une superficie de 160 hectares. Il a fait l’objet d’une nouvelle coopérative dénommée ˜Bambi Guilou˜.Celle-ci regroupe non seulement toutes les familles autochtones du village mais aussi d’autres mauritaniens venus s’installer à Diaguily avec lesquelles la population vit en parfaite harmonie. Avec le démarrage de ce 3ème périmètre, les Responsables du village, à l’unanimité, ont décidé de faire de la Coopérative de Khollé Moukké une coopérative exclusivement féminine regroupant toutes les femmes du village.

Tenant compte de l’expérience acquise par les hommes dans le domaine de l’agriculture irriguée, ces mêmes responsables ont désigné le nommé Mody M’Paly Coulibaly dit Lassana Coulibaly à se joindre aux femmes pour les encadrer ; pour faire face à d’éventuelles dépenses, une somme de 500.000 UM lui a été remise.

C’était sans compter avec les desseins malhonnêtes de cet homme ; faisant fi de la confiance qui a été placée en lui, au mépris des règles les plus élémentaires régissant de tels regroupements, il a procédé à la plantation sur le site de manguiers, goyaviers, citronniers etc … à l’insu des Responsables de la coopérative. Malgré les rappels à l’ordre qui lui ont été adressés par la suite, il s’est adjoint un groupe de 7 hommes composé uniquement de ses parents et proches pour la plupart des pensionnaires et émigrés en France dont l’importance des revenus en fait une frange de citoyens nantis.

Ce groupe, s’étant autoproclamé comme étant le bureau de la coopérative élu à vie, s’est mis à limoger les femmes les unes après les autres, en particulier les plus démunies et celles portant des noms de famille à connotation ˜féodale˝ . Ils les faisaient remplacer par leurs proches, hommes ou femmes ; la composition de la liste des ˝membres˝ de la coopérative en est une parfaite illustration. D’une coopérative villageoise au service de l’ensemble des femmes , la coopérative agricole de Khollé Moukké est devenue, au mépris de toute une population, une propriété d’un groupe d’individus.

Malgré la gravité de la situation, des années durant ,pendant que les Responsables du village s’employaient à trouver une solution interne qui préserve la paix sociale, le groupe, lui, poursuivait sa « gazra » et considérait Khollé Moukké comme définitivement acquis. Dans l’espoir de trouver soutien, ils présentent l’affaire aux autorités régionales comme étant un litige né de la volonté des féodaux de leur retirer ˝leur˝ coopérative parce qu’ils sont des "anciens esclaves" comme si ce statut était ignoré des Responsables du village lorsqu’ils confiaient l’encadrement des femmes à M. Coulibaly.

Face à de telles déclarations, le Hakem de Sélibaby s’est rendu sur le site pour s’enquérir de la réalité. En réponse à plusieurs questions posées par le Hakem, toutes les deux parties ont avoué que :

- la coopérative de Khollé Moukké a été bel et bien cédée aux femmes du village et que Lassana Coulibaly a été désigné pour leur fournir un encadrement.

- le site de la coopérative appartient à la famille Yatéra qui a bien voulu les céder, à titre de prêt, au Chef de village pour être aménagé au profit de toutes les familles du village.

- Lassana Coulibaly a planté les manguiers sans l’aval des responsables de la coopérative et ce, malgré les injonctions de ces derniers.

- Lassana Coulibaly et ses amis ont bel et bien procédé à une occupation illégale ( gazra) du périmètre agricole de Khollé Moukké.

A L’examen des documents de base de la Coopérative, les noms de Lassana Coulibaly et de ses amis ne figurent nulle part ;ils ne sont ni membres fondateurs , ni membres tout court. C’est à la suite de cette visite que les autorités ont invité les protagonistes à trouver une solution interne. La dernière tentative des Responsables du village auprès de Lassana Coulibaly et ses amis remonte au 1er octobre 2009 lorsqu’au cours d’une réunion, il leur a été demandé de présenter le bilan de plus de 8 ans d’exploitation du périmètre villageois. Sur leur demande, rendez-vous a été pris pour le 4 octobre 2009 à 10 heures.

A la date et à l’heure convenues, à la grande surprise des Responsables du village, on annonce que Lassana Coulibaly et ses amis sont allés à Sélibaby et informent ces Responsables de leur décision de ne plus les rencontrer. Ainsi, ce groupe a décidé de rompre tout lien avec la collectivité.

La situation s’est particulièrement aggravée lorsque les Responsables du village apprirent qu’une mission émanant d’un organisme américain de financement, la Fondation pour le développement en Afrique ( USADF) s’était déjà rendue sur le site de Khollé Moukké à leur insu. Cette délégation, selon les informations reçues, aurait fait part de son étonnement de n’avoir comme interlocuteurs que des hommes pour traiter des problèmes d’une coopérative féminine.

Cette même délégation a également mis en garde M. Coulibaly et ses amis contre une usurpation d’une coopérative appartenant aux femmes. Cette nouvelle donne, doublée de l’arrogance du groupe, ont fortement contribué à rehausser la tension autour de ce problème. En vue de contribuer à apaiser la situation la communauté des ressortissants de Diaguily à Nouakchott a mis sur pied une commission de bons offices pour un règlement interne. Les Responsables du village ont donné toute la latitude à cette commission pour gérer ce différend. Malgré toute la bonne volonté, toutes ses tentatives sont restées vaines du fait de l’entêtement du groupe à garder la coopérative.

La position des Responsables du village consiste à restituer la coopérative de Khollé Moulkké aux femmes qui, en toute liberté, formeront leur bureau. Ainsi M. Lassana Coulibaly et ses amis rejoindront la coopérative Bambi Guilou réservée aux hommes et qui est en cours de réhabilitation. C’est cette solution qui a été retenue et recommandée par le Wali du Guidimakha lors d’une réunion tenue dans son bureau le 02/08/2010 en présence de toutes les autorités civiles et militaires de la Wilaya et des représentants des deux parties. Le Hakem de Sélibaby a été chargé de présider l’assemblée générale des femmes qui s’est tenue à Gourèye le 09/08/2010 en vue de l’élection du dit bureau. Malheureusement l’entêtement de Lassana Coulibaly et de ses amis a encore, une fois, contribué à l’échec de la mission du Hakem.

Espérant avoir apporté toute la lumière sur cette affaire, la commission chargée de gérer ce différend ne peut qu’œuvrer dans le sens de la décision prise par les Responsables du village et par les autorités régionales. La justesse de cette décision doit inciter toutes les bonnes volontés à y adhérer. Une fois que la coopérative de khollé Moukké est restituée aux femmes, les Responsables du village ainsi que toute la collectivité s’engage à apporter à cette coopérative tout l’appui moral et financier nécessaire à sa bonne marche.

D’autre part, nous attirons l’attention des Responsables de l’USADF que les éléments du dossier de demande de financement qui leur est adressé sont des documents trafiqués. Les documents authentiques sont détenus par les Responsables du village. M. Coulibaly et ses amis ne disposent pas d’un site à eux aménageable à des fins agricoles et ne sont nullement membres de la Coopérative Agricole de Khollé Moukké.

La Commission via Fousseynou Diabira

www.cridem.org


Source :
La Commission via Fousseynou Diabira

Kiffa : la ville dans l’obscurité presque totale après la panne du nouveau groupe



La ville de Kiffa est tombée dans une obscurité presque totale après la panne du nouveau groupe électrogène envoyé en secours par la Somelec suite aux derniers délestages.

Le correspondant de Sahara média à Kiffa indique toutefois que la Somelec l’a informé de l’arrivée de deux techniciens pour tenter de réparer le groupe mais n’a pas précisé le moment qu’il faudra encore attendre avant le retour du courant.

Le correspondant de Sahara média précise qu’un seul groupe fonctionne normalement pour assurer le service d’approvisionnement en eau, des télécommunications et fournir l’électricité à l’hôpital de la ville et aux services administratifs.

Les habitants se plaignent surtout de l’impossibilité d’avoir de la glace ou de l’eau fraîche au moment où les températures atteignent un pic de 47° en ce mois béni de Ramadan.


Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Brakna : Niabina-Mbahé : Polémique autour d’un forage !





Depuis un an, les populations de Mbahé et de Niabina (villages du département de Mbagne) attendent avec impatience le fonctionnement effectif du 2e forage construit à leur profit par M. Bâ Demba, un natif du terroir émigré en Hollande.

Et pour cause, la suspension par le Hakem de la mouqata’a des raccordements sociaux censés alimenter en liquide précieux les foyers de ces deux villages du Djéry situés à une douzaine de kilomètres du fleuve à la suite d’une plainte formulée par le gérant du 1er forage, l’homme d’affaires Abdoulaye Yéro Sow plus connu sous le nom de Abdoulaye Thiampane.

Ce dernier estime en effet que les travaux de la nouvelle extension risqueraient d’endommager "ses" tuyaux, des tuyaux dont ses concurrents estiment qu’ils sont aussi les leurs parce qu’étant le fruit de leurs cotisations.

Le village de Niabina situé sur l’axe bitumé Boghé-Kaédi dispose pourtant depuis 2005 d’un forage doté d’un château d’une capacité de 30 m3 réalisé sur financement de la coopération saoudienne et qui alimente quelques 300 abonnés. La distribution dans les foyers étant satisfaisante, les 8 bornes fontaines publiques qui étaient disséminées çà et là dans le village ont dû fermer faute de clients. Une assemblée générale extraordinaire avait alors confiée la gestion de cet outil précieux au commerçant Abdoulaye Thiampane, natif du village.

Celui-ci ne tarda pas à établir, le 6 décembre 2005, un contrat de gérance avec l’ANEPA (Agence nationale de l’eau potable et de l’assainissement) par lequel il s’engagea à distribuer 1963 m3 d’eau par mois à raison de 150 UM par unité. Parallèlement, la commune perçoit une taxe mensuelle de 5 UM par m3. Selon de nombreux observateurs locaux, « l’homme d’affaires versait régulièrement ses redevances à l’Agence qui assurait les dépannages de la motopompe et des panneaux solaires ». Quant à la distribution, elle était jugée satisfaisante aussi bien en qualité qu’en quantité par de nombreux usagers.

« L’abondance de biens ne nuit pas» dit la locution proverbiale ! C’est dans ce contexte que les habitants de Niabina ont accueilli aussi favorablement le projet de construction du 2e forage par l’émigré Demba Bâ qui est également initiateur de plusieurs actions d’intérêts communs (forages, jardins maraîchers, cyber etc.) dans ce département considéré comme le parent pauvre des investissements publics dans la Wilaya du Brakna. Cependant, ce projet sera arrêté dès le début de son exécution en août 2009 par le Hakem pour « non possession d’une autorisation délivrée par le ministère de l’hydraulique ».

C’est après obtention de ce fameux sésame que les travaux vont redémarrer pour s’achever au début de l’année au grand bonheur des populations bénéficiaires, surtout celles de Mbahé (où les besoins en eau étaient plus accrus) qui s’empressèrent de réaliser des raccordements sociaux destinés à alimenter leurs foyers.

C’est dans cette foulée que le chef de l’exécutif départemental revient à la charge pour suspendre à nouveau cette étape cruciale à la suite d’une plaine déposée auprès de lui par le gérant du 1er forage qui estime que les nouveaux branchements qui empiètent sur ses tuyaux porteraient préjudice à son réseau d’adduction.

Au-delà de cet aspect technique, le commerçant aurait eu des craintes sur les effets d’une concurrence rude que ne manquerait pas de lui faire subir le futur comité de gestion du 2e forage. Certains usagers auraient eu vent d’une possible livraison du m3 à un prix inférieur à 150 UM risquant de créer « une concurrence déloyale ». Pour l’instant, seules les bornes fontaines de Mbahé fonctionnent en raison de l’acuité du problème d’eau qui y régnait et, en l’absence de comité de gestion, la distribution est gratuite.

Interrogé à ce sujet, le maire de la commune de Niabina, M. Sao Abdoulaye Samba, explique : « il s’agit d’un blocage regrettable auquel nous sommes entrain de chercher une solution acceptable pour les deux parties. Nous souhaitons vivement que le nouveau forage soit opérationnel pour profiter aussi aux populations comme l’a été le premier ». Poursuivant ses propos conciliants, l’édile confie : « Nous oeuvrerons auprès de l’administration et des usagers pour obtenir une gestion séparée ou commune des deux forages ».

Dans tous les cas, l’administration, en accord avec les services concernés, doit convoquer une assemblée générale en vue de trouver une solution définitive à ce problème pour qu’enfin le nouveau forage puisse jouer pleinement son rôle : renforcer l’alimentation en eau des populations de Niabina et faire épargner aux femmes et filles de Mbahé les longues et pénibles corvées menant des foyers vers les puits.

Dia Abdoulaye
camadia6@yahoo.fr


Source :
Dia Abdoulay