dimanche 8 janvier 2012

Bababé: Une formation sur le suivi-évaluation dispensée aux Ongs.




20 responsables des Ongs de la ville Bababé (Brakna) suivent depuis le 7 janvier une formation sur le suivi-évaluation organisée par l’Ong Espoir dans le cadre de son projet de renforcement des capacités de la société civile (PRCSC) lancé officiellement en juin 2011.

Ce projet s’étale sur 3 ans et mène ses activités de formation au profit des organisations de la société civile au niveau de quatre wilayas de Mauritanie : Nouakchott, Nouadhibou, Gorgol et Brakna.

Ouvrant la formation en présence du maire adjoint M. Amadou Hamadi Ndiaye, le Hakem de Bababé M. Ahmed Vall Ould Bedhah a déclaré que la formation "s’inscrit dans les hautes orientations de la direction nationale sous la conduite du président Mohamed Ould Abdel Aziz visant à rehausser les niveaux éducatifs et de vie des différentes composantes du peuple mauritanien."

Remerciant le Hakem pour sa supervision de l’atelier, Mme Fatma mint Sidi Mohamed présidente de l’Ong Espoir a insisté sur l’importance du suivi évaluation des projets depuis la phase de la planification à celle de la mise en œuvre. "Le suivi évaluation permet de comprendre la dynamique d’un projet, d’apprendre de ses succès et échecs et de mieux analyser son impact" , a-t-elle dit.

L’atelier de Bababé le quatorzieme du genre au niveau des zones d’intervention du PRCSC a été organisé après deux autres formations dispensées à Aleg aux secrétaires généraux des communes du Brakna, et aux organisations non gouvernementales à Kaedi.



Source :
Tahalil Hebdo (Mauritanie)

Projet d’approvisionnement en eau potable de l’Aftout Charghi




La BID donne son feu-vert au démarrage des travaux!


Le projet phare du président de la République pour l’approvisionnement en eau potable vient de recevoir la non objection des bailleurs de fonds après l’attribution des lots 1 et 4 respectivement au profit du groupement ATTM/METITO (consortium mauritano-émirati) et à une entreprise marocaine Sarah. En dépit de soupçons de sabotage, ce projet gigantesque verra bien le jour.

Les espoirs suscités par le projet phare de l’Aftout Echarghi sont désormais permis. Les populations de cette zone, baptisée triangle de l’espoir, peuvent se congratuler depuis que les bailleurs de fonds notamment la Banque Islamique pour le Développement (BID) a donné son feu-vert pour l’exécution des travaux.

Des inquiétudes persistaient depuis quelques mois, après l’objection opposée, en avril à l’Agence nationale pour les études et le suivi des projets (ANESP) qui voulait s’arroger la gestion du projet et plus récemment encore lorsqu’un soumissionnaire récalcitrant (Agrineq) a porté plainte directement devant le bailleur au prétexte qu’il était « injustement disqualifié».

Agrineq qui a usé de moyens peu orthodoxes pour introduire sa plainte a finalement été déboutée par le bailleur, lui-même.

Finalement, un projet ficelé en un temps record
Si le projet Aftout Es-Sahili a pris plusieurs années à se mettre en place, celui de l’Aftout Charghi, initié seulement en 2009, pourrait donc se réaliser en temps record. Les études de projet et de financements ont été bouclées avec une célérité exemplaire. N’eut été d’ailleurs les retards observés, liés à des tentatives vaines de sabotage, les populations de l’Aftout auraient certainement pu être abreuvées depuis quelques mois à cette source.

Un retard qui a d’ailleurs a donné de l’eau au moulin de l’Opposition comme en témoigne le questionnement, lors de la dernière session du Parlement, du député de l’UFP, Moustapha Ould Bedreddine, quant à la suite donnée à ce projet! Mieux vaut tard que jamais.

En effet, le feu-vert du bailleur de fonds, en l’occurrence, la Banque Islamique pour le Développement, donne ainsi le coup d’envoi des travaux de ce projet qui vise à alimenter les populations de l’Aftout situées dans les régions de l’Assaba, du Gorgol et du Brakna. Une population estimée à 200 milles personnes. 500 localités parmi les déshéritées du pays seront desservies par ce projet.

L’approvisionnement est prévue à partir des eaux traitées du barrage de Foum Gleita dont les réserves sont estimés à plus d’un milliard de mètres cube et qui jusqu’ici sont restées inexploitées. Pour cela, des adductions longues de 800 Km sont prévues. Les infrastructures de ce projet concernent des moyens de pompage, de traitement, de conduites d’eau mais également la mise en place de plusieurs réservoirs de stockage d’eau traitée et de châteaux d’eau, en plus de bornes fontaines ainsi que des branchements particuliers.

La réalisation de ce projet contribuera certainement à juguler le déficit hydrique dans les régions traversées par le projet et notamment dans l’Aftout, zone agropastorale souffrant depuis toujours de son déficit hydrique en eau souterraine. De plus, cette zone est toujours restée la plus défavorisée de l’ensemble du territoire nationale.

Comment se présente le projet.

Le commencent des travaux sur les lots 1 et 4 attribuées par la CCM (voir fac-similé PV CCM), portent sur le pompage d’eau de surface, la mise en place d’une station de traitement en plus de réservoirs et une conduite d’eau (lot4) qui va vers l’Est (Barkéol). Les populations situées le long de la conduite seront desservies par cette adduction. Quant au lot 2, il concerne l’alimentation en eau potable orientée vers le Nord (Rdheida juqu’à la limite du Tagant) et son financement est obtenu auprès du FADES.

La partie à l’ouest de la montagne Wawaa concerne le lot 3 dont le financement est obtenu auprès de l’Agence Française de Développement (AFD). Il concerne les adductions d’eau potable des villes et localités situées sur cet axe (ouest de la montagne).

Le dénouement heureux de la suite de ce projet augure d’une amélioration certaine des conditions de vie des populations de l’Aftout dont la zone était naguère encore connue comme le triangle de la pauvreté.

JD


Réévaluation du projet en date du 13 décembre 2011 Énormes attentes

Outre donc l'impact économique attendu de ce projet, ce dernier devrait participer à l'amélioration de la santé des populations et rendre plus visible la lutte contre la pauvreté dans laquelle pataugent ces zones; et ce en dépit des gros investissements publics comme le PASK. Ces régions sont répertoriées les plus touchées par la pauvreté. L'enquête EPVC 2004 indique en effet que l'indice de pauvreté est de 70,3% pour le Tagant, 68,5% pour le Gorgol et de 65% pour l'Assaba.

Nonobstant leurs potentialités hydro-agricoles, ces régions restent marginalement productives. La réalisation d'un tel projet procurerait aux populations de l'Aftout les moyens de travailler la terre et de se stabiliser durablement dans leurs zones. Ces régions battent, en effet, le record de la migration interurbaine.

La concrétisation de ce projet permettrait de renverser la tendance et de donner aux habitants les moyens de les fixer tout en contribuant à leur émancipation économique.

www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Litige foncier de Sagné (Gorgol) : Le hakem de Maghama limogé, les détenus à la prison de Kaédi en passe d'être libérés.




Jeudi 29 décembre aux environs de 17 heures, éclatait à Sagné, chef lieu de la commune du même nom, une violente bagarre entre des autochtones de la commune qui se disputent depuis fort longtemps quelques arpents de terre.

L'affaire s'étant politisée, les positions se sont radicalisées aussi, de sorte que les partisans de deux tendances rivales ne se sont pas privés de recourir à la violence pour régler le différend qui les oppose. Conséquence : suite à cette bagarre qui s'était soldée par plus d'une douzaine de blessés, la gendarmerie a rétablit le calme et embarqué 37 belligérants dont l'adjoint au maire de Sagné Samba Ndiaye et six de ses partisans. Tous les interpellés avaient été maintenus en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Maghama.

Les rixes et bastonnades violents interviennent peu après la visite du Président du Sénat dans la commune. Mais de là à y voir sa main, il n'y a qu'un pas que ses adversaires politiques n'ont pas hésité à franchir pour lui faire porter le chapeau des incidents.

Toujours est-il que la première réaction des autorités administratives locales a été d'inviter les deux parties à s'abstenir de toute initiative en attendant la résolution du problème. Dans la capitale départementale, le hakem a tenté une médiation pour amener les parties au conflit à s'entendre sur un arrangement, mais ses efforts ont été vains.

Raison pour laquelle, les détenus ont été déférés au parquet de Kaédi où un mandat de dépôt les a conduits en prison mercredi passé. Pour autant, le hakem de Maghama n'a pas eu le sommeil tranquille. Puisque dès jeudi 4 janvier 2012, il a été limogé par le conseil des ministres.

Il faut dire que le laxisme avec lequel il a géré le dossier brûlant de Sagné lui a coûté son poste. Et pour cause, on le sait : les autorités administratives locales ou centrales, terrorisées par la capacité de nuisance du Président du Sénat, quand elles ne sont pas complices, ferment les yeux au lieu de rendre justice et prévenir le trouble à l'ordre public. Ce qui vient de se passer à Sagné en est une parfaite illustration.

S'il n'est pas mis fin à ce genre de comportement préjudiciable à l'Etat, par qui de droit, il faudra s'attendre à des troubles autrement plus graves que ceux observés à Sagné. Par ailleurs, de source généralement bien informée à Kaédi, on indique qu'un arrangement serait en passe d'être trouvé entre les belligérants qui pourraient recouvrer leurs libertés rapidement.

C'est aussi le cas de ceux qui avaient été jugé et condamné dans l'affaire de l'état civil des trois nouveau-nés de sagné, notamment : le conseiller municipal délégataire de signature, l'infirmier de la commune et le secrétaire général de la mairie qui écopaient chacun d'une peine d'emprisonnement ferme de quatre mois et d'une amende de 150.000 ouguiyas alors que le maire de la commune, absent au moment des faits, bénéficiait d'une relaxe pure et simple.

C'était le 11 octobre dernier à Kaédi. Aujourd'hui, tous les trois pourraient être libérés incessamment aussi. Ainsi aura t-on sauvé les apparences en attendant d'autres sources de bagarre par l'intermédiaire de lampions.

Moussa Diop


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott