lundi 4 octobre 2010

Réhabilitation des caniveaux de Boghé Escale : Le chantier avance sans les chômeurs du quartier.



Il est inconcevable en cette période difficile de vaches maigres et d’augmentation du chômage de rejeter une offre d’emploi qui se manifeste devant nous. Et c’est pourtant le constat que nous avons fait lors de la visite que nous avons effectué sur le chantier de rénovation des canalisations du quartier administratif et commercial de Boghé Escale appelé autrefois Boghé Less.

Les travaux de ce projet longtemps attendu ont démarré au début du mois de Septembre. Il s’agit du curage des caniveaux de ce quartier réalisés à l’époque coloniale. Ces rigoles d’évacuation des eaux de ruissellement malgré leur âge restent dans un état relativement bon.

Mais, l’absence d’entretien au fil des ans par la commune faute de moyens a conduit à l’ensevelissement d’une bonne partie de cet ouvrage qui s’étend sur une longueur de plus 600 mètres. Avec l’appui de l’Ong World Vision qui a mis à la disposition de la commune une enveloppe de 5.000.000 Ouguiyas, l’entreprise BETA dirigée par Traoré Abdoul dit Issagha est entrain de réussir le pari. A l’heure qu’il est, l’essentiel du boulot a été fait.

Les caniveaux ont été curés à presque 80% par des équipes composées exclusivement de Maliens et de jeunes venus de Kaédi ou du quartier Boghé Dow. Dans le cadre de cette réhabilitation, il est prévu la création d’un nouveau canal de 350 mètres équipé de dalots a dit M. Issagha Traoré alias Tra. A la question de savoir pourquoi, les jeunes du quartier de Boghé Escale qui sont prioritaires dans les offres d’emplois sont absents du chantier, Amadou Koné, le chef du chantier a affirmé que les intéressés auxquels ils ont fait appel ont tout bonnement décliné les propositions d’emploi du projet en clamant leur incapacité à remplir les tâches.

« Nous avons sensibilisés tous les bras valides et qui résident dans le quartier mais personnes d’entre eux n’a manifesté le désir de travailler dans le chantier » a insisté le jeune maçon. Nous avons fait appel à des immigrés Maliens résidents dans la ville a-t-il poursuivi. En une semaine, Diakri, Madou, Alpha et Seydou ont vidé les tonnes d’ordures et de sables qui ensevelissaient caniveaux rapporte le chef de chantier.

Pour cette tâche, les Maliens dont la plupart s’investissent dans d’autres boulots (recyclage de la ferraille, lavage du linge, commerce, maçonnerie) ont sauté sur l’occasion pour empocher une somme de 250. 000 UM. Actuellement, c’est d’autres jeunes qui poursuivent le travail. Parmi ceux-ci, nous avons rencontré Abou Guéllali, un Kaédien de 26 ans qui travaille comme manœuvre. « J’ai commencé à travailler ici depuis le 9 septembre avec Amadou Koné. C’est un travail qui fait mon affaire et je n’ai pas de problème.

Dès que je termine ma tâche avant la fin de la journée, je suis payé immédiatement. Je gagne 8.000 UM par jour ». Abdarrahmane O Souîlim est maçon qui travail en même temps comme manœuvre. « J’habite à Boghé Dow. C’est un bon travail et je ne trouve pas de différence entre ma profession de maçon et celle de manœuvre. Je gagne beaucoup d’argent dans ce travail».

Abdarrahmane a lancé un message à tous : « la personne quelque soit le travail, doit seulement se préoccuper de gagner sa vie et l’essentiel est de trouver du travail, un emploi ». L’attitude des jeunes du quartier de Boghé Escale, en chômage pour la grande majorité d’entre eux, est incompréhensible. Paradoxalement ce sont bien ces mêmes jeunes restés sans emplois qui avec des huées avaient perturbé une réunion organisée par l’Union Pour la République le 12 Avril 2010 à la Maison des Associations.

Leur justification à ce geste fut, « vous ne venez nous voir qu’en période électorale après vous nous oublier ». Big Baba, un rappeur habitant le quartier de Boghé Escale disait ce jour là : « je suis révolté par le comportement de ces cadres qui ne se présentent ici que quand il y’a des échéances. Depuis la fin des élections, ils ont disparus et fermé leurs portables. Nous, nous sommes des jeunes, on est fatigué de cette situation. Nous n’avons pas de travail, on n’a pas de gens qui nous aident. Ils nous ont oublié ». Et pourquoi alors rejeter ce travail ? S’il s’agissait d’un travail volontaire, j’aurai offert bénévolement mes services réplique toujours du jeune rappeur plus connu sous le nom de Big Baba.

Mais dès lors qu’il s’agit d’un travail rémunéré, je ne m’y intéresse pas dit-il au téléphone. Silèye Dia, un jeune de 22 ans soutient n’avoir pas été informé de la réunion de sensibilisation relative aux emplois du projet et qui a regroupé les responsables de l’entreprise et les jeunes de l’Escale. Le jeune Silèye qui n’a pas de boulot fixe indique qu’il n’a pas la force physique nécessaire pour accomplir les tâches du projet. « Ce travail est pénible » conclu t-il.

Pourtant en 1996, les jeunes de l’Association des Jeunes de Boghé Escale avaient entrepris un remarquable travail de curage de ces mêmes caniveaux sans qu’une seule Ouguiya ne soit déboursée. C’était la glorieuse époque du volontariat.

Thièrno Souleymane CP Brakna




Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Examen des possibilités d’accélérer l’appui saoudien pour la reconstruction de Tintane






Le ministre des affaires économiques et du développement a reçu en audience, lundi à Nouakchott, une délégation du Fonds Saoudien de Développement conduite par M. Faouzi Ben Aliane Al Saoud, conseillé à la direction technique dudit fonds.

Au cours de l'entrevue, les deux parties ont examiné les modalités permettant l'accélération de l'exécution de l'appui saoudien accordé à la ville de Tintane, suite aux inondations dont a été victime cette ville en 2007.

L’Arabie Saoudite s'était engagée, à l’occasion des inondations de Tintane en 2007, à accorder un don de 20 millions de dollars au profit de cette ville.



Source :
ANI (Mauritanie)

Des manifestations à Rkiz contre les coupures d’électricité et le manque d’eau potable.




Des dizaines de citoyens de la ville de Rkiz, dans la wilaya du Trarza, ont organisé des sit-in devant les bureaux du Hakem de la moughataa pour protester contre les coupures intempestives de courant et le manque d’eau potable dans la ville.

L’un des protestataires a déclaré, dans un contact avec Sahara média, que la « crise de l’eau est devenue préoccupante » et que « les coupures qui se répètent à longueur de journée ont causé des dégâts considérables ». Il a précisé que quelque 50 frigidaires sont tombés en panne dans une seule journée « à cause de la coupure et du retour imprévisibles du courant ».

Il a aussi affirmé que le hakem de la moughataa les a assuré qu’il a pris les mesures nécessaires pour limiter ces dégâts et œuvrer au retour à une situation normale, ainsi que pour le déficit en eau potable. Selon cette source, le hakem aurait envoyé des lettres aux services concernés « sans recevoir de réponses jusqu’à présent », selon ses termes.

A signaler que la ville de Rkiz est approvisionnée en eau potable à partir d’une station se situant à 25 km au nord-est de la localité, alors qu’elle est ravitaillée en électricité grâce à une centrale commerciale propriété d’une société privée.



Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Maurice Freund directeur de point Afrique : 'Le quai d’Orsay nous interdit tout voyage au Sahel'.




Le président mauritanien Ould Abdel Aziz s’est entretenu lundi après-midi avec une délégation de voyagistes français de Point Afrique. La délégation était conduite par le directeur de point Afrique, Maurice Freund.

Après l’entrevue, il a révélé avoir entendu un long discours du chef de l’Etat mauritanien sur les mesure de sécurité prises par son gouvernement pour sécuriser la destination Mauritanie.

Mais après le discours, « je suis obligé de me rendre dans le nord pour voir comment est-ce qu’il est possible de reprendre nos vols charters sur Atar, sachant que le gouvernement français à travers le quai d’Orsay, nous interdit tout voyage dans la région du sahel », rappelle Mr Freund.

Point Afrique avait déjà suspendu six de ses sept destinations habituelles dans la région, depuis le rapt de Pierre Camatte l’année dernière. Parmi ces destinations : Tamanrasset en Algérie, Agadez au Niger et Atar en Mauritanie.



Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Mise au point sur la réplique du Conseiller municipal à M’Bagne Aliou Thiofi parue dans le Quotidien de Nouakchott édition du 05 /09/2010.



Ambulance don de l’association Hebbiyaabe et Yirlaabe en Italie, stationnée dans le poste de santé de M’Bahé depuis 2009.

La réplique de Alassane Abderrahmane Diop à l’article paru dans le Quotidien de Nouakchott intitulé : « Département de M’Bagne, désillusions des populations auprès de leurs leaders politiques sans côte » a surpris plus d’un tant elle était truffée de contre-vérités. Pour tout le respect que nous avons pour Aliou Thiofi en tant qu’élu local, nous avons toutefois jugé nécessaire d’apporter des clarifications sur certaines de ses affirmations sans vouloir polémiquer.

Notre objectif est loin de cibler un quelconque leader politique du département de M’Bagne comme l’a pensé Aliou Thioffi, encore moins de dénigrer un cadre de cette localité de la Mauritanie. Notre souci était tout simplement de mettre en exergue la situation sociopolitique et économique de ce département.

Sur le terrain, les populations nous ont réitéré certains de nos propos mettant à nu les affirmations de notre Conseiller municipal. Pour ce faire, nous retenons seulement trois affirmations : les forages de N’Diawaldy Mango, de Haîmedatt ; l’érection d’une clôture en grillage sur le long des terres de la vallée comme rempart contre la divagation des animaux ; l’ambulance de M’Bahé.

Concernant le forage de Haîmedatt (village dans la commune de M’Bagne) les populations interrogées ont été éberluées d’apprendre de telles affirmations de la part de leur élu qui dit « les forages de N’Diawaldi et de Haîmedatt sont le fruit des investigations personnelles de l’ancien Ministre Bâ Bocar Soulé auprès de l’un de ses amis qui fut ministre de l’Hydraulique et de l’énergie entre 2OO2 et 2003 ».

Le secrétaire général du comité de gestion du forage de Haîmedatt a clamé haut et fort que ctte réalisation est le fruit d’une bonne volonté d’un ressortissant de Dabbé en Hollande en l’occurrence Demba Bâ, ajoutant qu’aucun leader politique du département n’a ni de loin ni de près apporté un soutien matériel ou financier.

Il a poursuivi que le même immigré a financé l’achat du carburant pour le forage pendant 07 mois avant de leur installer de l’énergie solaire avec laquelle le forage fonctionne actuellement. Il a d’ailleurs rappelé que Demba Bâ a réalisé les forages de Winding, de Dabbé et récemment de M’Bahé en louant toutes ces actions bénévoles et désintéressées qu’il a accomplies pour les populations du département indiquant qu’on devrait lui rendre grâce au lieu d’attribuer ces actions à d’autres.

Pour le forage de N’Diawaldi Mango, il a été réalisé avec le soutien de Diallo Abou Moussa ex-Secrétaire Général du Gouvernement qui a des attaches sociales dans ce village. S’agissant du grillage de clôture sur le long des terres de la vallée, Monsieur Alassane Abdarrahmane Diop affirme « c’est Ba Bocar Soulé qui a convaincu l’ancien Président Ould Taya pour ériger une clôture comme rempart contre la divagation des animaux ».
Sachez Mr Aliou Thiofi que cette clôture est le fruit des revendications des populations lors de la visite du Président Ould Taya au Brakna en 2002, revendications qui ont été transmises par certains maires dont celui de Niabina et de M’Bagne.

L’on se rappelle le discours que le Hakem de l’époque avait remis au Maire de Niabina Ba Aliou Ali qui s’était finalement désisté en lisant un autre discours remis par un cadre de sa commune dans lequel il exprimait les doléances des populations surtout la divagation des animaux et autres tracasseries.

D’ailleurs, le discours du Maire- PRDS de M’Bagne (votre commune) d’alors Diop Yahya El hadj avait marqué les esprits et attiré l’attention du Président Ould Taya, à telle enseigne que des journaux de la place avaient qualifié cette allocution de celle d’un maire de l’opposition. Au retour l’ex-Président avait ainsi donné des instructions pour l’érection de cette clôture en grillage.

S’agissant de l’ambulance de M’Bahé que vous avez laissé entendre qu’elle existe depuis des années, cela est loin de correspondre avec la réalité. Pour votre information, cette ambulance est le don de l’Association des Hebbiyaabes et Yirlaabes en Italie, sa réception ne fait même pas plus d’une année et malheureusement depuis son arrivée, elle est stationnée dans le poste de santé du village sans fonctionner.

Djibril Sy
dembaneene@gmail.com

www.cridem.org


Source :
Djibril Sy
| Education, Culture, Littérature, Musique

Tombouctou, base arrière de l’armée mauritanienne contre Aqmi.



A une soixantaine de kilomètres de Tombouctou (nord-ouest du Mali), une dizaine de véhicules pickups s’alignent. A bord, des militaires, les armes à la main. Ce sont des soldats mauritaniens qui, dans le désert malien, mènent la traque des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.

"Nous avons donné le feu vert à nos voisins mauritaniens pour qu’ils puissent venir sur notre territoire, combattre l’ennemi commun, Aqmi", explique à l’AFP un responsable local de l’armée malienne. Le 17 septembre - au lendemain de l’enlèvement revendiqué par Aqmi de sept personnes dont cinq Français, au Niger - l’armée mauritanienne avait lancé une offensive contre l’unité d’Aqmi dirigée par l’Algérien Yahya Abou Hamame, dans la région de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako).

Des combats meurtriers les avaient opposés pendant quelques jours. Depuis, plusieurs dizaines de militaires mauritaniens ont pris leurs quartiers dans cette zone.

"Nous n’avons pas le droit de parler à la presse", lance l’un d’eux, arme au poing, au correspondant de l’AFP. Puis il donne l’ordre à ses éléments de poursuivre leur chemin. Et la colonne démarre lentement, en direction du grand nord. Des mitrailleuses sont fixées sur plusieurs véhicules. En queue de convoi, un militaire casqué garde le doigt sur la gâchette, nerveux. Les éléments d’Aqmi - dont le nombre est évalué à quelques centaines dans le Sahel - ont la réputation d’être des stratèges.

"C’est pourquoi, nous et les Mauritaniens, nous sommes sur nos gardes", affirme un militaires malien. Ils ont pu "poser des mines", dit-il. "C’est l’une de leurs techniques. Ils cachent même des mines sur les cadavres des ennemis tués pour que ceux qui viennent chercher les corps explosent".

D’après les recoupements de l’AFP, l’armée mauritanienne est présente sur au moins deux sites de la région. Les instructions données aux soldats sont fermes: interdiction de circuler seuls dans le désert. Ce sont des unités qui se déplacent. L’objectif immédiat semble être d’occuper le terrain, pour éviter qu’Aqmi ne le fasse. Parlant l’arabe, comme les habitants de la région, les militaires mauritaniens trouvent sur place des alliés. Mais leurs moyens matériels sont limités.

L’armée mauritanienne n’a pas réellement d’aviation. A Tombouctou, elle dispose cependant d’un petit avion d’entraînement militaire italien Marchetti (Aermacchi). La nuit, sur l’aéroport, l’appareil couvert d’une bâche est gardé par quatre soldat maliens. Le jour, il sillonne parfois le ciel de la région pour tenter de localiser d’éventuels "terroristes".

L’appareil peut bouger si des "pays amis, telle la France", repèrent des éléments suspects, grâce à leurs satellites espions, selon une source militaire malienne. Le 19 septembre, quand le petit avion Marchetti avait bombardé un véhicule censé transporter des "terroristes" - tuant une femme et une jeune fille -, les populations avaient vivement protesté.

"Mais maintenant, ça va. Le président mauritanien (Mohamed Ould Abdel Aziz) a présenté des excuses pour les morts. Et les militaires mauritaniens font attention", assure Mohamed Oud Sidy, un habitant d’Essakane, ajoutant: "Ils sont chez eux, ici". Un autre habitant assure que lorsqu’une femme est tombée gravement malade dans un hameau, c’est un véhicule militaire mauritanien qui l’a transportée vers un hôpital de Tombouctou.

"Nous, nous ne voulons pas être assimilés aux gens d’Aqmi. Il faut les chasser d’ici", affirme Moctar, coiffeur dans un hôtel de Tombouctou. "Nous soutenons les opérations mauritaniennes et le Mali doit aussi faire des opérations", renchérit Atti, jeune bijoutier. Demandant à son gouvernement et à la communauté internationale d’aider le nord du Mali à vraiment se "débarrasser" d’Aqmi, il affirme: "Si on n’arrive pas à vaincre la pauvreté, Aqmi va gagner chaque jour du terrain parmi les jeunes qui n’ont pas de travail".

Serge Daniel

AFP

www.cridem.org


Source :
Tahalil Hebdo (Mauritanie)

La collectivité villageoise de Diaguily dans la tourmente


13:41


Diabira Bakari conseiller à la présidence exclue ?!


Nous l’avons appris jeudi passé par une lettre circulaire datée du 26 septembre dernier, adressée à toutes les communautés des ressortissants du village de Diaguily, établies en Mauritanie et à l’étranger, faisant état de l’exclusion de ses rangs « jusqu’à nouvel ordre », de M. Diabira Bakary dit Harounna Binné conseiller à la présidence de la République et ancien ministre sous l’ère Taya.

Dans cette lettre circulaire (nous en avons en vain herché copie) , il est reproché à M. Diabira Bakari d’avoir eu des « comportements » intolérables, mais aussi d’avoir apporté son soutien au groupe qui revendique la coopérative agricole de « Khollé Moukké », un domaine agricole d’un peu moins de 35 ha qui déchire en ce moment les membres de la communauté villageoise.

Pour autant, la circulaire ne précise pas la nature exacte de ces comportements mis sur le dos du conseiller du chef de l’Etat.

Manœuvre politique ou seulement une affaire sociale qui ne dépasse pas le cadre de la collectivité ?

La goutte d’eau qui a fait débordé le vase.


Tout serait parti d’une indiscrétion au palais présidentiel, attribué à un haut gradé de l’armée qui aurait été témoin d’une conversation entre Diabira Bakari et le colonel Dia Adama Oumar chef d’Etat major particulier du chef de l’Etat, dans le bureau de ce dernier. Selon la version qui nous a été rapportée, l’officier supérieur de l’armée aurait laissé entendre à certaines personnes qu’il a surpris Diabira Bakari tenant des propos critiques et malveillants contre des membres de la collectivité de Diaguily.

De plus, il aurait également vu le conseiller à la présidence, remettre un document destiné au chef de l’Etat sur l’affaire de la coopérative de « Khollé Moukké » et expliquer au chef d’Etat Major particulier du président de la république que l’affaire « est politisée par des éléments du RFD ». Il aurait ajouté, semble t-il, avoir également entendu M. Diabira Bakari proférer des menaces à l’encontre de certains d’entre eux.

Vraies ou fausses, ces informations n’ont pas tardé à être apprises par des membres de la communauté, avant de faire le tour de Nouakchott et d’ailleurs. Sans attendre, une série de réunions de la collectivité villageoise est convoquée à cet effet et tenue au domicile de Me Diabira Maroufa. Une première réunion est tenue le 15 septembre et la seconde le 17 septembre pour discuter de l’affaire.

Au démenti des uns s’est opposé la détermination des autres à sanctionner le conseiller à la présidence de la république. De source bien informée, l’officier supérieur dont le nom avait été évoqué à la première réunion pour qu’il soit entendu, s’est présenté à la seconde réunion accompagné de son marabout et de son neveu pour apporter un démenti, mais rien n’y a fait.

La réunion est restée sourde à cela, soupçonnant derrière la manœuvre, une manipulation de Diabira Bakari. Du coup, la réunion de la collectivité est restée sourde à l’intervention de l’officier et a maintenu l’amende de 500.000 ouguiyas infligée à Diabira Bakari et pour lequel un délai avait été donné pour qu’il s’en acquitte au plus vite. Il semble que face au refus de Diabira Bakari de s’acquitter du montant de l’amende, une réunion tenue le 25 septembre 2010 a décidé alors de son exclusion provisoire.

Ce qu’en pense chaque bord.

Contacté par nos soins pour confirmer ou infirmer les propos qui lui sont prêtés, l’officier supérieur mis en cause dans cette affaire n’a pas apprécié. « Qui vous a communiqué mon numéro de téléphone ? S’il vous plaît laissez-moi en dehors de cette affaire. Je ne confirme rien et je n’infirme rien. Mon statut m’astreint à un devoir de réserve. Je vous en prie, je ne veux pas voir mon nom cité dans les journaux», nous a-t-il lancé visiblement très fâché. Tout de même ses propos laissent trahir une certaine gêne à propos de cette affaire. « Ces gens sont très compliqués et vraiment ils veulent me porter du tort. Tout çà n’est pas sérieux », ajoute t-il avant de s’excuser et de couper son téléphone.

Quant à M. Diabira Bakari que nous avons contacté, il s’est refusé à tout commentaire. Ce qui ne nous a pas empêché d’approcher son milieu pour tenter d’en savoir plus. Et ici, le son de cloche est tout autre. Ils avancent que cette affaire a des soubassements politiques derrière lesquels se trouvent en première ligne quelques irréductibles du RFD.

« Ils ne digèrent pas la défaite de leur candidat aux élections présidentielles de 2006 pour la mairie de Gouraye. Depuis l’avènement du processus démocratique en 91, ils n’ont jamais pu gagner une mairie ou un siège de député au Guidimakha. Maintenant qu’ils ont échoué, ils veulent installer le chaos à Diaguily. Mais peine perdue !», lance notre interlocuteur.

Un autre renchérit : « personne n’est dupe pour comprendre le but de la manœuvre. Non seulement ils veulent dresser les habitants de Diaguily, les uns contre les autres, mais aussi ils pensent que par cette manœuvre Diabira Bakari sera limogé de son poste. Ils se sont même permis d’insulter publiquement le président de la république et les autorités administratives. Pourquoi tous ces comportements haineux vis-à-vis de Diabira Bakari. Même son épouse n’est pas épargnée. A longueur de journée ils la traînent dans la boue sans aucun fondement ? »

Pour faire court, signalons qu’un chapelet de récriminations a été égrené, accusant principalement leurs adversaires politiques locaux du RFD de tous les coups bas et de toutes les ignominies. Idem aussi dans ce camp, qui estime que le conseiller du président de la république a fait trop de mal au Guidimakha. Ils ont à leur tour égrené un chapelet de reproches à l’encontre de Diabira Bakari. En tout cas comprenne qui pourra cette guerre que des membres d’une même famille respectable et de grande notoriété se livrent par des canaux divers sans tenir compte de la souffrance des pauvres exploitants du village. L’adage est vrai : « Quand des éléphants se battent, c’est l’herbe qui en souffre » !

Moussa Diop



Source :
Le Quotidien de Nouakchott

En Mauritanie, un village s'éclaire grâce au photovoltaïque




Alimenter en éclairage solaire les habitations d'un village de brousse au sud-est de la Mauritanie, tel était le projet de l'Association El Boun Coopération Fraternité Mauritanie qui s’occupe d’une communauté villageoise d’environ 150 personnes.

Avec les fonds qu'elle a recueillis, l’Association El Boun Coopération Fraternité Mauritanie a procédé à l’achat de 15 kits Projecteur extérieur solaire haute puissance 32 leds. Sur place, un forgeron a réalisé 15 supports métalliques pour poser le panneau photovoltaïque. Il ne restait plus qu’à installer l’ensemble dans chacune des 15 habitations.

L'électricité produite par le panneau photovoltaïque est stockée dans une batterie au plomb garantie longue durée. Le projecteur, pourvu d’une large surface éclairante (14 x 9 cm) et équipé de LEDs très puissantes procure un éclairage supérieur à celui d’une lampe à incandescence de 60W (800 lumens). Une journée de soleil suffit pour recharger la batterie et fournir ainsi au projecteur une autonomie de fonctionnement de plus de 8 à 10 heures en continu.

Dans un second temps, l’objectif est d’installer un panneau solaire et une batterie pour alimenter 2 ou 3 ampoules supplémentaires. Mais il faudra pour cela récolter des fonds supplémentaires, explique l'association.

Laurent Perrin


www.cridem.org


Source :
Batiweb (France)

Mise en place de deux caisses de solidarité syndicale à Kaédi, wilaya du Gorgol.




Dans le cadre de la Convention 07 - CO1- 020 Action 5 liant la CGTM et la Fondation Paix et Solidarité des Commissions Ouvrières d’Espagne sur financement de L’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID), deux Services d’Appui Syndicaux (Caisse de Solidarité Syndicale) ont été institués à Kaédi, Wilaya du Gorgol au profit de deux comités des travailleuses de l’économie informelle affiliées à la CGTM.

L’action, qui s’est déroulée du 22 au 24 septembre 2010 a été supervisée par le coordinateur national du Projet, M. Bâ Ali Moctar, Mme Aïchétou Maal Mint Ahmed Bennane membre du Comité National des femmes de la CGTM et M. Bâ Amadou Tidjane coordinateur de la CGTM dans la région du Gorgol assisté des membres du bureau de la coordination.

La première caisse d’un montant de 534.000 UM (cinq cent trente quatre milles ouguiyas) dont 128.000 UM de cofinancement des bénéficiaires concerne 128 femmes travailleuses de divers métiers de l’économie informelle (petit commerce, teinture, couture, maraîchage).

La deuxième, d’un montant de 621.000 UM (six cent vingt un milles ouguiyas) dont 155.000 UM de cofinancement des bénéficiaires concerne 155 autres femmes du même secteur et membres de l’Union des coopératives Toukor de Kaédi.

A l’issue de l’action, les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction et leur remerciement à la FPS, à l’AECID et à la CGTM pour l’appui combien important qu’elles apportent aux travailleuses de l’économie informelle qui en ont tant besoin pour mieux s’insérer dans la vie économique et sociale du pays. Elles se sont engagées à se mobiliser davantage pour contribuer au mieux au développement de l’action syndicale de la CGTM.

Rappelons que c’est la deuxième action de création de services d’appui syndicaux après celle mise en place au profit de mareyeuses à Nouadhibou en décembre 2009.

Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie -CGTM

BP: 6164 Nouakchott
Tél./Fax: +222 525 60 24
Courriels: cgtm@mauritel.mr; cgtm@cgtm.org
Sites web: www.cgtm-mauritanie.org; www.cgtm.org


www.cridem.org


Source :
CGTM (Mauritanie

Une Mission du CIRAD séjourne au Brakna.




Une mission du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) basé Paris séjourne dans notre pays depuis le 26 septembre 2010. Elle est conduite par M. Jean Michel Vassal expert en Entomologie et comprenant M. Tahar Rachadi, spécialiste en lutte antiacridienne ainsi que M.Yahya O M'khaitir, agronome à la retraite et Consultant chargé des aspects institutionnelle.

Le but de cette mission selon M. Jean Michel est de réaliser une revue sectorielle de la protection des végétaux en Mauritanie avant de proposer des solutions alternatives aux pesticides utilisés jusque là pour faire face aux différents ennemis des cultures.

Le chef de la mission a abordé avec les autorités locales toutes les actions entreprises jusqu’ici en faveur de la protection des cultures. Dans ce cadre, il a parlé des forces et faiblesses du projet de lutte contre le criquet pèlerin au sahel en général en dans notre pays en particulier, notamment de l’utilisation des quantités importantes de pesticides qui nuisent à la santé humaine et animale.

Il a esquissé des pistes allant dans le sens de l’amélioration du système de protection des végétaux et qui respectent les normes de l’environnement en la matière et surtout la santé des populations. D’un autre côté, il a parlé de la responsabilité de l’Etat dans la gestion des pesticides (importation, distribution, utilisation, formation des paysans dans l’utilisation des pesticides).

Il a affirmé que l’utilisation de ces pesticides occasionne des dégât collatéraux importants et il n’existe pas trop de moyens pour lutter cotre les oiseaux. La lutte contre les mauvaises herbes (le typha notamment) et son impact négatif sur les rendements ont occupé une bonne partie de son intervention. « je suis venu recueillir l'avis des autorités et proposer des pistes pour faire face à cette situation en prenant beaucoup de précautions, compte tenu de la fragilité de ces zones agricoles » a-t-il conclu.

Les autorités ont salué l’initiative du CIRAD et dit toute leurs préoccupations vis-à-vis des risques que représente l’utilisation de ces pesticides dangereux pour les végétaux et la santé de l’homme. Les paysans ne sont préparés pour bon nombre d’entre eux à l’utilisation de ces produits dangereux. Le maire de Boghé a a évoqué le problème des quantités pesticides stockées dans le passé dans les magasins du service de l’agriculture ainsi que les risques sanitaires qu’ils représentent pour la population. Il a également rappelé l’impact négatif des pulvérisations antérieures sur les cultures et la faune dans le département.

Les participants à cette réunion ont convenu de la nécessité de renforcer les capacités des Agents de Vulgarisation de Base (AVB) qui ont des difficultés de gérer ces pesticides à plus forte les paysans. Le chef du service régional de statistiques agricoles et chargé du suivi de la campagne, M ; Cheîkh O Berrou a fait un long exposé sur la situation agricole de la région et mentionné la bonne pluviométrie obtenue au cours de cet hivernage ainsi que la remonté de la crue du fleuve. Le manque de moyens de lutte, la dispersion des efforts entrepris dans ce domaine et l’absence d’organisation entre agriculteurs et éleveurs amoindrissent le résultat en matière de lutte contre les ennemis des cultures selon Tahar Rachadi.

Face à cette situation, le CIRAD propose de nouvelles méthodes alternatives. Parmi celle-ci, le dénichage des oiseaux avec l'implication des populations locales en allant les trouver sur place, la destruction des niches et des œufs. En clair, identifier les zones de reproduction et agir avec efficacité. La mission a suggéré également de monter une force mixte interétatique pour agir contre le fléau des criquets pèlerins et la mobilisation des populations elles mêmes pour détruire ces nichoirs en usant de tous les moyens de communication disponibles (radio, affichage, télé).

Il donné l’exemple de l’OCLALAVE (organe interétatique) dans le passé qui remplissait bien ce rôle. En définitive, le CIRAD propose de nouvelles alternatives (sans les pesticides) et il étudie les voies et moyens par lesquelles, il pourrait transmettre ces alternatives de lutte contre les ennemis des cultures (les oiseaux particulièrement) aux paysans. A la question de savoir si ces nouvelles alternatives ont été expérimentées quelque part, le chef de mission répond par l’affirmative en parlant d’expériences déjà développées au Burkina Faso et au Mali sur la spéculation diu sorgho.

Thièrno Souleymane
CP Brakna
julesdiop_2003@yahoo.fr

www.cridem.org


Source :
Thièrno Souleymane