mercredi 29 décembre 2010

AJD/MR : Déclaration.




Après les communes de Boghé et de Darel Barka en Juillet dernier, et ayant à nouveau reçu des informations des populations des communes de Bababé et Hairé Mbaar faisant état de l’intention de l’administration locale d’attribuer des terres agricoles à des investisseurs, nous y avons envoyé une mission le 16 Décembre 2010 afin de recueillir des données sur ces faits.

Ces informations sont corroborées par l’avis au public n° 001 en date du 24/11 2010 signé par le hakem de Bababé où il est fait mention de l’attribution d’un terrain à usage agricole à des investisseurs dans la commune de Bababé dont les limites sont définies dans l’avis au public.

Il apparaît clairement à travers la décision du Hakem que cet acte d’expropriation n’a pas tenu compte de l’espace vital des populations locales et n’a pas respecté les procédures exactement comme le précédent cas de Donnaye ( dans le Trarza ) où les habitants se sont vus refuser d’enterrer leur mort dans leur propre cimetière qui, illégalement, fait partie d’un terrain attribué à des investisseurs.

De même, ces villageois ne peuvent plus accéder au fleuve sans traverser leur périmètre exproprié et le nouveau propriétaire exige le paiement de 5000 Um pour un aller retour au fleuve par personne .

Au regard de ces inacceptables agissements, l’AJD/MR exprime ses vives préoccupations parce que là où les populations locales ont été dépossédées de leur terre de cette manière, cela a créé des actes de violence entre ces populations et l’Etat.

L’AJD/MR recommande à l’administration locale d’éviter tout acte susceptible de porter atteinte aux intérêts des populations autochtones de ses dites zones et qui est de nature à créer des tensions entre ces populations et l’Etat.

L’AJD/MR réaffirme la nécessité de préserver les intérêts des propriétaires traditionnels et invite l’état à associer étroitement les populations à toutes les décisions concernant ces terres.

Nouakchott le 28 Décembre 2010

Le Bureau Politique de l’AJD/MR




Soutien symbolique à une rapatriée.




L’AJD-MR a dépêché le 27 décembre 2010 une mission au site de rapatriés du Pk 3 pour apporter un soutien symbolique à Mlle Aminata Sow, (voir photo) l’unique collégienne du site.

La jeune fille qui a commencé ses études au Sénégal, a intégré l’école mauritanienne avec un sérieux handicap car elle n’avait jamais appris l’arabe, mais par son courage et sa détermination elle a passé ses examens avec succès.

M. Diallo Mohamedou, secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques accompagné de Moussa Sall et Baba Sall, militants du parti à Rosso a expliqué sur place que c’est lors d’une précédente mission du parti le 26 novembre dans plusieurs sites de rapatriés aux environs de Rosso la décision d’apporter un soutien à la jeune fille avait été prise, une manière de l’encourager et d’inciter les autres élèves à suivre son exemple.

Devant ses parents, la jeune fille a reçu des mains de M. Diallo, tous les manuels scolaires au programme, des paquets de cahiers, des classeurs, des stylos et des crayons, le tout dans un magnifique sac d’écolier.

Amadou Ndiaye

CP /ROSSO

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Source :
Amadou Ndiaye

Aleg: Condamnation à mort d’un imam reconnu coupable de meurtre.




La cour criminelles d’Aleg a prononcé, mardi, la peine de mort contre Abdallahi Ould Souvi, un imam de mosquée, reconnu coupable du meurtre d’un infirmier, il y a de plus de cinq mois à Chegar Gadel (est du Brakna), rapporte le correspondant de l’Ani au Brakna.

La défense avait, au cours des plaidoiries demandé une expertise de psychiatre pour l’imam condamné, afin de définir l’état psychique dans lequel il se trouvait au moment où ont eu lieu les faits qui lui sont reprochés. Une demande à laquelle la cour n’a pas accédé.

En juillet dernier, Abdalahi Ould Soufi était maître de mahadhra dans la localité de Chegar Gadel où il dirigeait en même temps la prière à la mosquée.

Il avait tué l’infirmier Isselmou Ould Ahmed Vall, à coup de poignard, au moment où ce dernier se trouvait en plein sommeil.

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Source :
ANI (Mauritanie)

Urgent : Arrestation d’un trafiquant de drogue pure à Bagodine



Les réseaux du trafic de la drogue peinent de plus en plus à acheminer leurs meurtrières marchandises dans le pays, car tantôt démantelés en groupes importants par les forces armées, sinon, de manière séparée par les nombres postes de la gendarmerie installés le long des principaux axes routiers de la Mauritanie.

Le plus récent coup dur porté à ces réseaux est celui survenu hier dans la localité de Bagodine, à la sortie de Kaédi en partance vers Boghé où les hommes du Général Ndiaga Dieng, chef d’état-major de la gendarmerie, avaient réussi à neutraliser un narcotrafiquant, qui a pu échapper à tous les autres contrôles qui interviennent avant celui de Bagodine.

Selon des sources généralement bien informées, le narcotrafiquant est de nationalité africaine. Il dissimule la quantité en sa possession -de drogue de la meilleure qualité- dans un sac à dos.

Selon ces mêmes sources, l’un des éléments du poste de gendarmerie de Bagodine, répondant au nom de Mahfoudh Ould Lekhness aurait parvenu à immobiliser le passant de drogue, au terme d’une longue traque d’un km environ, après avoir suspecté le narcotrafiquant qui a pris de manière discrète le large, au moment où des vérifications s’effectuaient sur le véhicule qui le transportait.

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Source :
Khalilou Diagana pour Cridem

Adrar/Douane : Encore un coup de maître ! 59 millions d’UM au trésor public mais…




Décidément, le nouveau jeune chef de bureau des douanes d’Atar est décidé à se démarquer de ses collègues commis de l’Etat et à prouver sa volonté de rompre avec les méthodes d’escroqueries et détournements -jusqu’ici en vigueur- des biens publics.

Après la frappe musclée le 11 Octobre dernier, du réseau cinquantenaire de trafic gasoil SOMELEC d’Atar, voilà que Abdel Nasser découvre Oum Aghouaba, la plus dangereuse et la plus discrète base relais et cache de contrebande dans le Nord-Est de l’Adrar.

Grâce à son suivi méticuleux de la circulation dans sa zone de compétence, sa veille constante et ses renseignements personnels, l’officier des douanes a pu réaliser que les trafiquants venant de Zouerate contournaient par l’ Est, la grande montagne de Choum, sinuaient les méandres des barkhanes de Draa, remontaient les escarpements de la grande dorsale montagneuse en amont de Char et débouchaient dans l’une des vallées ouvrant sur le département de Tawaz. De là,les pistes sont nombreuses pour débarquer à Atar .


Fort de ces informations, le chef du bureau des douanes, n’eut pas grande peine le 23/12/2010, à prendre position à Oum Aghouaba pour surprendre trois véhicules tout terrain, Toyota Pick Up et un camion 19/24 contenant des marchandises prohibées : 8 tonnes de gasoil et 5 tonnes de pâtes alimentaires.


Intraitable quant à sa moralité, les trafiquants ne purent l’influencer malgré des propositions alléchantes. Il escorta les véhicules jusque dans l’enceinte des bureaux douanes d’Atar où ils sont immobilisés actuellement. Cette opération resserre grandement l’étau autour des possibilités de manœuvre des trafiquants qui, jusqu’ici parvenaient à couler à bons prix leurs produits.



Les procès verbaux de saisie de cette capture envoyés hier au tribunal d’Atar indiquent –selon une source autorisée que l’amende à verser au compte du trésor public, Vue la contravention aux articles 29, 294,297, 300 et 304 du code des douanes, s’élève à cinquante neuf millions cent six mille Ouguiyas (59.106.000 UM) ainsi détaillée: 2.256.000 (Prix 8t gasoil x 3) + 9.000.000 (valeur estimée des 3 Pick Up x3) + 45.000.000 (prix considéré du camion x3) et 2.850.000 (prix 5T pâte alimentaire x 3) . Qui dit mieux !

Pourtant et malgré cela, la Direction générale des douanes refuse toujours de payer les prestataires de service d’Atar

Le brigadier des douanes, Ahmed Ould Veten ne sait plus où mettre de la tête. D’un coté les prestataires de service le harcèlent depuis six mois, pour réclamer le payement de leurs factures et de l’autre sa hiérarchie qui refuse de payer.

Cette affaire qui n’en finit pas d’alimenter les commentaires, a commencé en fin 2009 lorsque les locaux de la douane Atar furent libérés par le Hakem de la Moughataa et ses services. Le Directeur interrégional des douanes (Adrar, Tiris Zemmour, Inchiri ) ordonna au brigadier Ould Veten (selon ses dires) d’entreprendre les démarches nécessaires auprès des prestataires et commerçants locaux afin de remettre en état les bâtiments.

Sans tarder l’officier s’exécuta en s’armant de la confiance placée en lui par son chef et par certaines connaissances locales. Une fois les travaux terminés, il présenta à ses chefs, deux des plus urgentes factures (photos jointes) d’un montant total de un million neuf cent quatre vingt neuf milles Ouguiyas (1.989.000UM).



Le temps passant sans avoir de réponse il s’adressa à la presse : « La Direction générale refuse de payer ces factures et moi je suis pris entre l’enclume et le marteau. Entre le risque de voir le courroux des chefs s’abattre contre moi et laver mon honneur menacé par des créanciers qui sont à la limite de leur patience », nous déclare-t-il.

Ely Salem Khayar



Source :
Adrar.Info

Le CSSA préoccupé par le problème foncier dans les wilayas du Trarza, du Brakna du Gorgol et du Guidimakha.





Le Comité de Suivi de la Sécurité Alimentaire (C.s.s.a.) qui regroupe l’ACORD, l’AMAD et le FONADH s’est élevé lundi, dans une conférence de presse, contre "les attributions des concessions rurales à des investisseurs étrangers sans concertation préalable avec les populations des terres et les populations riveraines des zones demandées", notant aussi que "les collectivités traditionnelles sont régulièrement expropriées de leurs terres par des spéculateurs en complicité avec l’administration territoriale".

"Que deviendrait cette frange de la population si toutes les terres cultivées et tous les espaces pastoraux, aires de développement de leur cheptel, leur seront arrachées et données à d’autres ?", s’est interrogé Ndiaye Seydou Négro, représentant du Comité de Suivi de la Sécurité Alimentaire au niveau de la moughataa de Bababé.

"Ces terres dont on exige aujourd’hui une justification administrative, faute de quoi elles leur seront arrachées, sont vieilles de plus de 300 années", a-t-il ajouté.

Ndiaye Seydou Négro a précisé qu’ils ne sont pas "hostiles à quelques initiatives de développement" dans la vallée du fleuve Sénégal. "Mais, nous demandons à ce que tout ce qui se décide pour nous soit d’abord correctement informé, que nous soyons impliqués à tous les niveaux sans intermédiaires et autres qu’on aura nous-mêmes choisis", a-t-il déclaré.

Pour sa part, Djigo Moussa Abou qui représente le Comité de Suivi de la Sécurité Alimentaire dans la commune de Boghé, a indiqué que ce sera une "immense catastrophe" si l’Etat attribuait les terres qui se trouvent dans cette localité. Il a mis en garde contre les "conséquences éventuelles de ces concessions", ajoutant que "les problèmes vont se démultiplier" entre les éleveurs et les cultivateurs.

"Il y’a des zones dans lesquelles l’Etat interdit de donner des concessions. Or, c’est précisément, ce qui est en train de se faire. On ne comprend pas que l’autorité administrative soit la première à bafouer, à piétiner les textes de ce pays", affirme Djigo Moussa Abou.

"Il y’a déjà des concessions qui ont été affectées dans nos localités. Cela nous bloque. On n’arrive plus à accéder nos zones de pâturages, de cultures", révèle Gaye Mamadou Amadou, représentant le Comité de Suivi de la Sécurité Alimentaire dans la commune de Darel Barka.

Il a affirmé qu’il y’aurait des "sous-traitants mauritaniens à qui on avait donné des terres qui ont affecté leurs terres à des étrangers". "Pour joindre nos villages, on a des problèmes. On a empêché, à Donaye par exemple, des gens d’accéder à leur cimetière pour enterrer leur mort", dit-il.

Le Comité de Suivi de la Sécurité Alimentaire a exigé d’ailleurs, dans une déclaration sur le problème foncier, l’application du décret n°2010/080 du 31 mars 2010 notamment les dispositions relatives à la non attribution des concessions rurales dans des zones à haute intensité pastorale et le consentement préalable, libre et éclairé des populations ainsi que leur implication dans la prise des décisions concernant la mise en valeur de leurs terres.

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem


www.cridem.org


Source :
Babacar Baye Ndiaye pour Cridem