vendredi 29 juin 2012

Les travailleurs de la MCM à Akjoujt déposent un préavis de grève.

La tension sociale au niveau des Mines de Cuivre d’Akjoujt est montée d’un cran. Les travailleurs qui étaient déjà sur le qui vive après l’échec des négociations entamées avec leur employeur ont décidé faire monter la pression en déposant un préavis de grève en date de ce jour, jeudi 28 juin 2012. En fait ce que réclame, c’est travailleurs c’est surtout l’application des points consignés dans un protocole d’accord signé en décembre dernier mettant fin à la grève qui avait secoué la société MCM à Akjoujt, une semaine durant. Au cours de ces négociations entamées sous la supervision de l’inspection du travail du ressort, la direction de la société a clairement manifesté sa mauvaise intention à ne satisfaire aucun des points revendiqués par les travailleurs en particulier ceux relatifs au portefeuille. Pourtant, la MCM filiale de la compagnie minière canadienne First Quantum Minerals LTD, affiche chaque année un chiffre d’affaire record ajouter à cette situation certains analystes évoquent que l’avenir de l’or sur le marché international est très prometteur car depuis 2009 la valeur de l’once d’or est maintenue depuis 2009 au-dessus de la barre des 1000 dollars. Actuellement, le prix de l’once d’or sur le marché international a atteint la barre des 1610 dollars. Une situation qui a provoqué l’ire des travailleurs qui ont multiplié les contacts avec leurs collègues pour décider de la conduite à tenir face au mépris manifesté par l’employeur à l’égard de leurs revendications socioprofessionnelles légitimes. Les travailleurs n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement et leur frustration en indiquant que la société assumera seule la responsabilité de toutes les conséquences qui en découleront. Mais visiblement, la société n’a pas pris au sérieux la menace des travailleurs, poursuivant dans sa logique à les traiter avec mépris et indifférence. C’est ainsi qu’à l’issue de leur meeting populaire tenu le 25 juin courant destiné à dénoncer les mauvais traitements dont ils sont victimes, les travailleurs ont convenu d’exercer la pression nécessaire sur l’employeur afin qu’il respecte ses engagements relatifs à l’amélioration de leur condition socioprofessionnelle. Massiré Diop Chargé de presse et communication Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie BP: 6164 Nouakchott Tél.: +2225258057; Fax: +2225256024 ; portable/ 695 85 05 Courriels: cgtm@mauritel.m/ madou92003@yahoo.fr Sites Web: www.cgtm.org www.cgtm-mauritanie.org Noukchott- Mauritanie Cridem

L’ Ong AMAD sur le front de la lutte contre la pauvreté.

L’Association Mauritanienne pour l’Auto Développement (AMAD) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif fondée en Août 1999 par des jeunes mauritaniens très révoltés par le degré de pauvreté du pays et soucieux de son développement. Depuis sa création, cette association a réussi à mettre en œuvre un important programme de lutte contre la pauvreté dans trois régions (le Brakna, le Trarza et le Gorgol) et ce en partenariat avec des organisations internationales comme OXFAM, AECID et CERAI. Les villages de Dioudé Dièri, de Dioudé Dandé (Moughataa de Bababé) et de Ari Hara Mayo (département de Boghé) font partie des premières localités pilotes qui ont accueilli des projets de développement maraîchers et pastoraux en faveur des femmes vulnérables et des éleveurs qui résident dans ces localités. L’expérience avait abouti à une transformation radicale du mode de vie des femmes de Dioudé qui ne pratiquaient que l’agriculture sous pluie en période d’hivernage. En plus de cette action en faveur des groupements féminins maraîchers de ces villages, AMAD a équipé les cultivateurs qui exploitent les terres du Dièri d’une clôture en fils barbelés, ce qui a permis une protection des cultures contre la divagation des animaux et d’augmenter ainsi considérablement les rendements agricoles. Quelques années après les expériences pilotes, l’Ong a étendu ses activités dans d’autres localités dans le Trarza et le Gorgol. A ce jour, l’ong met en exécution un projet qui vise à promouvoir l’agriculture familiale à travers le développement de petites exploitations familiales au profit de 50 familles. Dans ce cadre, une distribution de 50 motopompes est actuellement en cours dans les zones bénéficiaires. Cette nouvelle approche a déjà produit des résultats positifs dans plusieurs endroits comme Lopel (département de Boghé). Toujours dans le même registre, une superficie de 570 hectares a été protégée par une clôture de fils barbelés. Haîmedatt, Boubou Awdi, Rgueîgue et Dioudé Dièri sont les localités bénéficiaires de ce programme. Sur le plan de la sécurité alimentaire dans la Wilaya du Gorgol, 100 exploitations familiales sont en cours d’exécution. Un programme qui s’accompagne avec un appui à la commercialisation des légumes produits par les exploitants maraîchers. Toutes ces initiatives sont menées en partenariat avec les Ongs CIVES-MUNDI, l’AECID et l’Association des Producteurs Horticoles du Gorgol. Le même programme de sécurité alimentaire est mis en œuvre actuellement au Trarza avec l’Ong CERAI et AECID. 160 exploitations familiales agricoles sont en cours de réalisation. Sur le plan pastorale, les éleveurs résidents dans la zone d’intervention de AMAD, ont bénéficié d’importantes sessions de formation sur la santé animale et les es techniques d’insémination artificielle bovine. Plusieurs parcs de vaccination ont été réalisés à Ari Hara, à Edébaye Hijaj (département de M’Bagne) et dans la commune d’El Vra (Bababé). La construction de plusieurs unités laitières dans les localités de Ari Hara (Boghé), Agriss, Goudin, Dar Salam et Ganki (Gorgol) a permis une véritable transformation des mentalités chez les éleveurs qui pratiquaient jusqu’ici un élevage de prestige et confrontés à d’énormes difficultés (conservation, transformation et commercialisation de leurs produits). Ces problèmes sont devenus aujourd’hui un vieux souvenir chez ces éleveurs. La réalisation de ces unités laitières a permis de relever le niveau de vie dans ces zones et de diminuer les cas de malnutrition. Le potentiel avicole du Gorgol a inspiré un projet à AMAD qui a aussi dispensé plusieurs formations aux agriculteurs et éleveurs sur le code pastoral. Le nouvel abattoir communal de Boghé contient des infrastructures à mettre à l’actif également de cet Ong qui compte construire le siège de l’APLVD. Enfin dans le cadre du programme d’urgence mis en œuvre par le gouvernement Mauritanien (Cash Transfert), l’ONg distribue des aides financières pour des familles vulnérables à raison de 15.000 Um par famille dans le village de Dabano (M’Bagne). Les éleveurs bénéficient de la distribution de concentrés pour leurs animaux. Un sac de concentré qui coûte sur le marché à 7500 Um leur est vendu à 3500 Um. Autant de réalisations qui ont permis d’améliorer le mieux être des populations Mauritaniennes. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Thièrno Souleymane Cp Brakna Cridem

ATPC-PFE/ Tagant : Campagne de sensibilisation ciblant un nouveau public

La Direction régionale de l’Hydraulique du Tagant en collaboration avec l’UNICEF vient de lancer un vaste programme de sensibilisation visant à renforcer les capacités des facilitateurs de l’ATPC (Assainissement Total Piloté par la Communauté) et les animatrices du PFE(Pratiques familiales Essentielles). Cette sensibilisation à pour but d’améliorer les conditions de vie des populations locales par l’arrêt de la défécation à l’air libre et l’adoption de meilleures pratiques d’hygiène. La campagne qui vient de s’ouvrir a été marquée, jeudi 28 juin, par une cérémonie officielle présidée par le Wali adjoint du Tagant Mr Cheikh Ould Meddah et l’organisation d’un atelier de sensibilisation au profit des autorités administratives régionales, élus et responsables sécuritaires. Selon Mohamed Ould Kory Directeur régional de l’Hydraulique, cet atelier sera suivi par l’organisation à Tidjikja d’un séminaire de trois jours au profit de 35 personnes (directeurs d’écoles, agents de santé, relais communautaires et responsables de centres de nutrition). Un séminaire similaire sera organisé, également, à Moudjéria au profit de 35 personnes (même public cible) juste après celui de Tidjikja. Le Président du comité régional de suivi et de supervision du projet ATPC-PFE a fait remarquer, par a suite, que cette campagne de sensibilisation fait suite aux résultats satisfaisants des déclenchements effectués au niveau des localités du Tagant bénéficiaires du programme. Mohamed Ould Kory a indiqué par la suite, qu’après la campagne de sensibilisation, ATPC-PFE Tagant procédera à la distribution au profit des écoles et des centres de santé, des bidons de Javel (2litres), des savons et des papiers d’hygiène. Il convient de préciser que la coordination régionale du projet ATPC-PFE du Tagant a, à son actif) des interventions effectuées au niveau de 81 localités (38 localités dans la Moughtaa de Tidjikja et 43 localités dans la Moughtaaa de Moudjeria). Parmi ces 81 localités, 15 ont été certifiées à l’état Fdal (fin de la défection a l’air libre), et 33 en cours. Enfin la coordination régionale dirigée par Mohamed Mahmoud Ould Bah a procédé à la formation de plusieurs facilitateurs dont le rôle est d’aider au changement des mentalités et des comportements des populations pour les amener à se départir de la mauvaise pratique de la défection à l’air libre. Khalil Sow Khalil1965@yahoo.fr

Litige foncier sur fond de féodalité à Diaguily : Le Ministère de l’Intérieur tergiverse.

Lassana Coulibaly, natif de Diaguily - un village du Guidimaka -, président de la coopérative dite de Kholle Mouké, a déposé, ces jours-ci, une plainte pour abus de pouvoir contre le gouverneur de Guidimaka auprès du ministère de l’Intérieur. Coulibaly - qui est descendant d’esclave - reproche au gouverneur d’avoir mis un terme aux activités de la coopérative, dont il est le président, au profit de la chefferie du village de Diaguily. Pour toute réponse le ministre de l’Intérieur - au lieu de convoquer le fautif - lui a adressé, semble-t-il, une missive pour lui signifier de résoudre le litige qui oppose Khollé Mouké à la chefferie de Diaguly, de manière équitable. Pour saisir les tenants et les aboutissants de l’affaire, il faut remonter à l’année 2003. A cette date Diaguily décide de mettre un terrain de 34,9 hectares à la disposition de la coopérative dénommée Khollé Mouké. «L’accord tacite passé entre les deux parties prévoit l’implantation des arbres fruitiers», précise Lassana Coulibaly. Le soutien logistique nécessaire au bon fonctionnement de Khollé Mouké incombe à la Sonader qui doit apporter engrais, semences, machines agricoles, carburant… «L’exploitation commence en 2003 sur les chapeaux de roue, mais l’enthousiasme s’essouffle au fil du temps. Ainsi de 211 membres en 2003, la coopérative n’en comptera que 44 membres en 2007. Tous des descendants d’esclaves», confie Lassana. Mais contre toute attente le succès sera au rendez-vous. En effet les arbres fruitiers plantés en 2003 donneront leurs premiers fruits en 2007. Mieux encore les membres de Khollé Mouké décrocheront l’appui des parents émigrés disposant des moyens financiers appréciables. Les jalousies, la crainte de perdre le terrain concédé poussent alors une partie de la chefferie du village à soutenir qu’elle n’a jamais souscrit du tout à l’implantation d’arbres fruitiers sur le périmètre qu’elle a mis à la disposition de la coopèrative en 2003, et à demander, dans la foulée, à ce qu’on dissolve le bureau qui dirige Khollé Mouké et qu’on coupe les arbres fruitiers. Les membres de la coopérative ignorent ses «réclamations» qui en somme sont insensées, et continuent à exploiter les 34,9 hectares que cherchent à reprendre la chefferie. En 2009, le litige foncier refait surface lorsqu’une ONG américaine en l’occurrence l’ADF décide d’accorder une subvention d’un montant de 75 millions d’ouguiyas versés sur trois ans à Khollé Mouké. L’argent aiguisant ses appétits, la chefferie réclame la direction de la cooperative. Elle est alors conviée à adhérer à Khollé Mouké pour ensuite briguer les postes qui seront en jeu lors des élections destinées à renouveler le bureau dirigeant, mais rejette la proposition faite par les membres de la coopérative qui du reste respecte à la lettre le règlement intérieur de Khollé Mouké. Le litige qui l’oppose aux membres de la coopérative est alors présenté devant le tribunal de Selibaby qui prend fait et cause pour la chefferie. En effet la sentence, prononcée par ledit tribunal en septembre 2010, débarque les membres du bureau de Khollé Mouké et leur interdit de participer à l’élection devant designer une nouvelle direction pour la coopérative, leur coopérative. Saisi en 2011, le tribunal de Kiffa annule la sentence rendue à Selibaby, en arguant que la révocation du bureau ainsi que son renouvellement sont tributaire du règlement intérieur de Khollé Mouké. En janvier 2012 le gouverneur du Guidimakha chez qui est porté le problème ne trouvera mieux pour surmonter l’écueil que l’interdiction de l’accès au champ de 34,9 hectares, en mettant ainsi en péril, les oignons qui étaient plantés sur 7 hectares et en anéantissant les espoirs des membres de la coopérative qui ne pouvaient en aucun n’est pas faire le déplacement pour Nouakchott afin de réclamer justice auprès du ministère de l’Intérieur. «Dans un premier temps ce dernier les convie à porter plainte contre le gouverneur», affirme Lassana Coulibaly. Mais alors que les membres du bureau de Khollé Mouké espéraient obtenir gain de cause, reprendre l’exploitation des 34,9 hectares, voilà qu’ils apprennent de la bouche d’Ould Boïlil en personne qu’une lettre a été envoyée au gouverneur du Guidimaka lui enjoignant de trancher sur le litige foncier qui les oppose à la chefferie de Diaguily, de manière équitable. Dommage que le ministre n’ait pas gardé à l’esprit qu’il n’existe qu’une seule solution juste pour surmonter le problème qui oppose Khollé Mouké à Diaguily, à savoir ordonner la reprise des activités de la coopérative sous la direction du bureau qui le dirige actuellement, lequel a sué eau et sang des années durant pour faire de Khollé Mouké une coopérative exemplaire. Samba Camara Cridem