lundi 12 mai 2014

Le dispensaire de Ndiago dans un état pitoyable et dramatique : les populations poussent des cris de désespoir

Le dispensaire de Ndiago dans un état pitoyable et dramatique : les populations poussent des cris de désespoir [PhotoReportage] Une literie qui laisse à désirer, une peinture qui s’écaille ou encore des murs complètement abîmés. Le dispensaire de Ndiago, situé à 200 km de Nouakchott, dans le sud du pays, offre un spectacle pitoyable et dramatique. "Depuis deux mois, ce dispensaire est fermé, faute d’infirmier, de médicaments. La seule sage-femme qui était là est partie", explique un jeune homme.

Tomber malade ou être en état de grossesse peut s’avérer mortel, à Ndiago. Pour qu’une femme puisse accoucher, elle doit se rendre à Saint-Louis du Sénégal, après avoir parcouru des dizaines de kilomètres, souvent au péril de sa vie. Récemment, une jeune femme est décédée, après qu’on lui ait diagnostiqué une mort fœtale in utero.

Cette tragédie n’est pas un fait isolé. Quelques jours, après ce drame, une autre femme est également décédée. Sa famille avait cherché en vain à la transporter vers Saint-Louis du Sénégal. Déjà enclavé, Ndiago ne dispose pas d’ambulance pour transporter ses patients en cas d’urgence.

"Les femmes à Ndiago et ses environs ne sont pas surveillées ni auscultées lorsqu’elles sont en état de grossesse. Elles ne subissent pas de monitoring obstétrical", explique un père de famille.

A titre de rappel, Ndiago est une commune située dans le département de Keur Macène, dans la wilaya du Trarza, sur la côte atlantique au sud-ouest de la Mauritanie. En 2000 sa population était de 8440 habitants.

Par Babacar Baye Ndiaye


Avec Cridem, comme si vous y étiez...













Le SNES du Gorgol et sud Brakna en concertations à Kaédi

Le SNES du Gorgol et sud Brakna en concertations à Kaédi

Vendredi 9 mai 2014, les représentants des unités et sections syndicales du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) de la région du Gorgol et du Sud du Brakna se sont retrouvés à l’hôtel Faboly de Kaédi.

La rencontre, qui s’est tenue en présence du Secrétaire général du Syndicat, M. Sidi Idoumou Boudidè, était l’occasion pour les syndicalistes du SNES de rappeler l’historique du mouvement syndical en Mauritanie et le rôle des premiers enseignants mauritaniens, avant que ce mouvement ne glisse sous la coupe du parti unique, le Parti du peuple mauritanien (PPM).

Dans le cadre de cet historique, les participants à la rencontre de Kaédi se sont appesantis en particulier sur la période de l’avènement du pluralisme syndical et politique et la naissance du premier syndicat indépendant de l’enseignement secondaire.

Ils ont souligné la lueur d’espoir que ce syndicat avait suscitée et la déception créée par la mainmise d’une coalition politique sur la jeune organisation syndicale, à son congrès constitutif en 1996.

Par la suite, les participants ont fait un bilan détaillé de l’action du SNES depuis sa naissance le 13 mai 2001 à nos jours, avant de s’attarder sur la situation désolante qui prévaut actuellement au niveau du secteur de l’Enseignement secondaire: mauvaises conditions de vie des fonctionnaires, insalubrité, délabrement et insuffisance des infrastructures, surpeuplement des salles de classes, insécurité, absence de formation continue, précarisation de l’emploi, injustices dans la distribution des avantages et bonifications, quasi absence de matériels didactiques…………

Appréhendant les perspectives d’avenir, les responsables du SNES ont passé en revue un ensemble de matériels de campagne du Syndicat (guide syndical, plate-forme revendicative, fiche d’adhésion, textes fondamentaux.).

Ils ont encouragé l’Exécutif du Syndicat à œuvrer pour l’élaboration d’une plate-forme commune aux syndicats de l’enseignement secondaire et de continuer à privilégier l’unité d’action pour enclencher un mouvement syndical national d’envergure qui mobiliserait l’ensemble des professeurs de l’enseignement secondaire.
SNES