samedi 30 mai 2015

Tagant : Fin de la tournée du wali dans la Moughataa de Tidjikja


Le wali du Tagant Mr Abderrahmane Ould Mahfoudh Ould Khatry vient ce vendredi 29 mai  de boucler sa tournée de prise de contact dans la Moughataa de Tidjikja. Les communes de Boubacar Ben Amer, Lahsera, El Wahat et Tensiqh ont été les principales étapes de ce périple qui lui a permis d’ informer les populations des efforts déployés par les pouvoirs publics en matière d’éducation, de santé, de sécurité, de lutte contre la pauvreté, de développement économique et d’apaisement du climat politique et social.
 « Je ne promets pas de régler vos problèmes séance tenante mais je travaillerai pour qu’ils soient connus au plus haut niveau et pour que des solutions leur soient trouvées dans les meilleurs délais »  tel est le leitmotiv décliné par le Wali du Tagant face aux populations visitées et ce, afin de les inviter à faire preuve de patience et de réalisme.
Partout où il s’est rendu, Ould Khatry n’a pas  manqué, également, de faire l’apologie du travail source de richesse et d’épanouissement, de la lutte contre les archaïsmes et la nécessité pour les populations d’accompagner les efforts des pouvoirs publics. Pour arriver à ces objectifs,  il a appelé les habitants des localités visitées à éviter, autant que faire se peut, de donner libre cours aux intérêts égoïstes causes principales des divisions et d’éparpillement des forces et des énergies. Il a invité les populations à adopter l’approche du regroupement pour mettre un terme à l’occupation anarchique de l’espace afin d'éviter la dispersion des programmes  à caractère socioéconomique initiés par les pouvoirs publics.
Doléances tous azimuts

Même s’il a fait l’objet d’un accueil chaleureux au cours de ses différentes étapes, il n’empêche que les populations visitées n’ont pas hésité un seul instant à attirer l’attention  du Wali sur des problèmes récurrents auxquels elles font face. Ces problèmes sont de plusieurs ordres : Celui de la rareté de l’eau qui a été pratiquement abordé lors de toutes les étapes,  la distribution de l’aliment de bétail insuffisante selon certains et mal repartie selon d’autres,  le problème de l’enclavement ( Talmest , Echarim, Oudey Mejbour, Eghmenrit), le problème de l’ensablement (palmeraie de Lahweitatt),  des doléances pour la création de nouveaux établissements pour le secondaire ( Eghlembit, Iguevane I) et pour le fondamental (Dendane ), demande d’extension du réseau électrique de Tidjikja pour alimenter la localité de Lahweitatt et acquisition d’une centrale électrique pour alimenter Nimlane ( promesse que le Président de la République aurait faite aux habitants de cette localité) et Last but Not Least des doléances liées à l’ouverture des boutiques Emel dans des localités difficile d’accès et des réhabilitations des barrages et des écoles.

Ces doléances ont été consignées dans des rapports lus par les maires des communes visités notamment Saleck Ould Abdel Jelil (Boubacar Ben Amer), Bah Ould Mohamed (Lahsera), Mohamed Ould Dié (El Wahat) et  El Meymoune Ould Soumbar (Tensiqh).
Deux faits méritent toutefois qu’on s’y attarde. Il s’agit de la gestion controversée de l’eau potable  au niveau de Rachid et de l’exclusion du barrage d’Iguevane d’une partie de la population de cette localité.
La destruction d’une partie du tuyau principal alimentant le réseau d’adduction d’eau de Rachid suite aux travaux de construction de l’axe Tidjikja-Khat, la mauvaise qualité du service et le coût élevé des factures ont été évoqués par les populations devant le Wali. Lesquelles populations sont unanimes à fustiger les prestations de  l’ONESER  accusé d’être à l’origine de tous les dysfonctionnements. Cette question qui a soulevé un tollé entre les populations de Rachid et le responsable régional de L’ONESER a été suspendue par le Wali du Tagant qui a promis d’y voir plus clair en s’informant sur le contenu du cahier de charge signé par la société en charge de la construction de l’axe Tidjikja-Khat .
Le second fait, et non le moindre, est celui soulevé par le dernier intervenant de l’étape d’Iguevane. Selon ce dernier plus de  80% de la population d’Iguevane n’ont pas accès au barrage de cette localité qui n’est exploité que par quelques rares privilégiés. Il a invité les pouvoirs publics de peser de tout leur poids pour trouver une solution à ce problème qui n’a que trop duré.
Notons enfin que la tournée du Wali dans la Moughataa de Tidjikja a été une occasion pour lui de toucher du doigt les problèmes de ses administrés. Ce premier pas qui vient d’être franchi par le chef de l’exécutif régional doit se traduire dans les actes par la mise en place d’une stratégie de prise en charge et de suivi rigoureux de ces problèmes pour leur règlement définitif.

Khalil Sow   










Zouerate/ Un élément de la sécurité blessé par balle

Zouerate/ Un élément de la sécurité blessé par balle
  Un élément de l’unité de la Garde nationale stationnée à 60 Km au nord-est de la cité minière a été blessé par balle ce vendredi, apprend-on de source sure. Originaire de Boghé, le garde en question manipulait son arme à feu, oubliant de la sécuriser, alors qu’elle contenait une cartouche.

C’est alors que le projectile est sorti le blessant à l’épaule. Il a reçu les premiers soins à la clinique de la Snim, avant d’être transféré à l’hôpital régional de Zouerate, en attendant son évacuation.

La même source précise que ces jours sont hors de danger.
 Mauriweb

mercredi 27 mai 2015

SNDE Boghé : L’affectation de Brahim O El Bah, la problématique de l’eau et la fronde des jeunes contre la pénurie et la qualité du liquide précieux

SNDE Boghé : L’affectation de Brahim O El Bah, la problématique de l’eau et la fronde des jeunes contre la pénurie et la qualité du liquide précieux A quelques semaines de la visite qu’effectue du 28 au 1er Juin 2015 dans les cinq départements de la région du Brakna, le président de la république Mohamed O Abdel Aziz, la direction générale de la SNDE a procédé au remplacement de Brahim O El Bah qui dirigeait l’agence par Sidi Mohamed O Bouchama éjecté de la très convoitée agence de Nouadhibou.

C’est dans un contexte de crise de l’eau (déficit et qualité de l’eau) que le désormais ex-chef d’agence très apprécié des populations à qui la direction générale reproche certaines indiscrétions portant sur la qualité de l’eau rapportent des sources dignes de foi que le Raîss va séjourner à Boghé.

« Interdit en Mauritanie à un fonctionnaire de dire la vérité fusse t-il un problème qui touche la santé public». Dès le début de la réalisation du projet avec le forage des puits qui alimentent le réseau local de la SNDE, les analyses effectuées sur l’eau avaient révélé des problèmes sur la qualité mais les autorités de l’époque n’ont trouvé d’autres solutions que de supprimer le troisième forage et de se contenter des deux dont l’eau est saumâtre.

La récente contribution du professeur Alhousseynou Sy paru dans le site Cridem sur la problématique de l’eau nous a davantage édifiés sur ce sujet préoccupant pour toute une population.

La proximité du périmètre rizicole où des engrais chimiques et d’autres pesticides dangereux pour la santé humaine sont déversés, des intrants agricoles occasionnant une contamination de la nappe où sont implantés les forages de la SNDE constituent autant d’éléments de preuves et d’arguments qui fondent la méfiance des populations à l’égard de cette eau.

Du coup, une grande partie de la population, les autorités administratives y compris s’approvisionnent maintenant à partir d’autres sources à Thiénel avec des bidons d’eau transportés sur des charrettes ou des voitures moyennant 100 Um le bidon.

Il y a aussi ceux qui se sont rabattus systématiquement sur l’eau des puits ou du fleuve. Pour ceux qui ont les moyens, c’est l’eau minérale qu’ils boivent. Au centre médical de Boghé, des analyses effectués sur plusieurs patients ont décelés la présence de fortes doses de calcaire dans leurs urines rapportent des sources qui requis l’anonymat.

Sans compter les maladies rénales qui se répandent chez la population. Toutes ces choses renforcent aujourd’hui la méfiance des populations vis-à-vis de l’eau de la SNDE. Le Hakem en personne a écrit pour alerter le ministère concerné mais aucune réaction jusque là.

Lors d’une récente réunion entre le maire de Boghé avec les notables, les femmes et les jeunes dans le quartier de Boghé Dow, une fronde des jeunes contre l’eau distribuée par la SNDE dans la ville s’est invitée dans le conclave au point même de perturber la réunion.

Ces jeunes tiennent à se faire entendre avec l’arrivé du président Aziz à Boghé sur le sujet de l’eau. L’Etat avait prévu l’implantation d’une unité industrielle de traitement de l’eau du fleuve pour alimenter désormais la ville partir du fleuve.

Et si nos mémoires sont bonnes, un bailleur, l’OMVS était même prêt à financer le projet mais depuis plus aucune information. « Comment peut-on envisager de creuser un canal pour dévier l’eau du fleuve de Boghé jusqu’à Aleg alors que Boghé a soif » s’est interrogé N’Diaye Daouda au cours de ce conclave.

 Elfoutiyou 

mardi 26 mai 2015

Boghé : Un homme pris en flagrant délit de consommation d’alcool

Boghé : Un homme pris en flagrant délit de consommation d’alcool

  Un homme est pris en flagrant délit de possession et de consommation de Wisky dans un quartier de Boghé dans la nuit du vendredi au samedi. Alerté par des occupants d’une maison qui ont vu un homme déambuler aux alentours de leur domicile, le brigadier de police Youba O/ Ndeyye, qui n’en est pas à son premier coup d’essai, a réussi à mettre la main sur le malfrat qui avait entre ses mains une bouteille contenant la boisson proscrite.

Cet homme est conduit immédiatement au commissariat de police de la ville où il est placé en garde à vue pour interrogatoire. Selon des sources proches du commissariat, il sera déféré devant le Procureur de la République pour la Wilaya du Brakna à Aleg.

Depuis plusieurs mois, on constate une recrudescence inouïe de cas de délinquance dans cette ville, la plus grande du Brakna, située au croisement des axes menant vers Rosso et Kaédi et à proximité de la frontière avec le Sénégal.

Il y a moins d’une semaine, des voleurs ont réussi à s’introduire nuitamment dans une boutique sise au quartier de Boghé Dow en brisant sa toiture en zinc et à s’emparer de plusieurs objets de valeur. Ces actes sont favorisés par la consommation récurrente et à ciel ouvert de produits psychotropes par des jeunes dont certains sont déjà connus des services de la police.

Face à cette insécurité galopante, les éléments du commissariat de Boghé devraient être renforcés par des moyens humains et matériels adéquats pour mieux faire face à cette recrudescence de cas de délinquance.

FJ

Destruction d’un puits pastoral fraîchement réhabilité à Wouro Demba Coumba/Barkèdji par des individus inconnus

 Destruction d’un puits pastoral fraîchement réhabilité à Wouro Demba Coumba/Barkèdji par des individus inconnus [PhotoReportage] Ce puits pastoral est situé dans un espace vital entre le village Peulh de Dar Salam Wodabé et la localité de Rweîmdi Mohameden Outhmane à 35 kilomètres de Boghé dans la commune de Ould Birome. A en croire Abou Demba Bâ qui a installé son campement prés du puits, cette infrastructure a été construite à cet endroit là depuis 1986.

Abou dispose d’une copie de l’avis préfectoral rendu public avant le forage du puits et portant le N° 242 datant du 19 Août 1985 signé du préfet de Boghé de l’époque, Mohamed Abdallahi O Zeîdane et de l’ordonnance N°003 en date du 03/05/1986 de la chambre mixte du tribunal d’Aleg autorisant la communauté de Barkèdji à creuser le puits et celle-ci porte la signature de Mohamed Mahmoud O Sidiya, président de la dite chambre.

Dans la nuit du jeudi 21 Mai 2015, un groupe d’individus non identifié s’est présenté au puits en détruisant sauvagement les travaux déjà accomplis sur cet ouvrage. Les individus en question ont jeté un cadavre d’animal, des branches d’épineux, un moule en béton et de grandes quantités de m3 de sable au fonds du puits. Ils ont également enlevé la poulie, le cordage et le mât où était suspendue la poulie.

Objectif de ces individus qui ne veulent pas voir prospérer sur les lieux d’autres habitations, rendre le puits impraticable pour décourager de nouvelles installations d’éleveurs.

Quelques heures auparavant, trois personnes habitants de Rweîmdi Mohameden Outhmane, la localité voisine de Dar Salam Wodabé se sont présentées auprès d’Abou qui se trouvait prés du puits et ils lui ont tendu un papier qu’ils ont déchiré partiellement avant de lui demander de répondre à une convocation du Cadi, selon lui.

« J’ai refusé de décharger le document qu’ils m’ont tendu en leur affirmant que je ne peux pas décharger un papier déchiré » a affirmé Abou. Pourquoi, engagez-vous des travaux de réhabilitation de ce puits sans prendre le soin de nous informer au préalable m’a lancé l’un d’eux a dit Abou.

Une plainte a été déposée à la brigade de gendarmerie de Darel Barka contre les auteurs encore non identifiés de cet acte répréhensible, criminel même en cette période où l’eau se raréfie et la sécheresse frappe durement le cheptel.

En attendant, les conclusions de l’enquête que va diligenter la brigade de gendarmerie de Darel Barka commandée par le MDL chef Bézeîd, les éleveurs de la zone doivent rechercher les voies et moyens de résoudre pacifiquement leurs différents et savoir qu’ils sont condamnés à vivre ensemble.

La gendarmerie a l’obligation de traquer et de retrouver les auteurs de cet acte criminel pour qu’ils soient traduit devant la justice afin que pareilles actes ne se répètent plus. Force doit rester toujours à la loi.  
Elfoutiyou

Contrepoint : Visite d’Aziz dans le sud

Contrepoint : Visite d’Aziz dans le sud Aziz sera dans la vallée du 28 au 1er juin prochains certainement pour tâter le terrain, soupeser les rancœurs des habitants des localités à visiter. Il y aura certes mobilisation, car on ne va pas lésiner sur les moyens pour cela, mais que notre homme ne croit pas qu’il sera en terrain conquis s’il se fie aux assurances de certaines figures qui sont derrière le cas d’un processus de privatisation des terres cultivables de la vallée.

La ruée de certaines multinationales de l’agroalimentaire des pays arabes vers le sud de la Mauritanie, préoccupent les habitants sur place. On s’inquiète de la réduction ou pire encore de la disparition de certaines exploitations familiales.

Il (le président) trouvera sur place des gens outrés par cette manœuvre de dépossession abusive de de la « terre des ancêtres », qui a comme corolaire l’aggravation de la faim et l’accentuation des migrations vers les villes.

Peut-être que le premier des mauritaniens va proposer aux autochtones un moratoire dans cession de ces terres arables pour préserver l’avenir des campagnes et des villes. On n’a pas besoin d’être agronome pour savoir que l’avenir alimentaire de la Mauritanie, pays aride par excellence se trouve dans la vallée du fleuve.

Une vallée du fleuve où plane désormais la crainte de se voir déposséder de ses terres. Un exemple qui illustre à bien des égards, l’intérêt et la convoitise qu’elles attirent. Les trois communes de Darel Barka, Ould Birome et Dar El Avi, dans l’optique de sécuriser leur bien ne vont pas lui jeter des roses malgré l’optimisme affiché de ses sbires.

L’érection d’une localité en département ne pèse pas lourd devant le souci des locaux qui sont plutôt soucieux de préserver les exploitations agricoles familiales contre cette arrivée massive de l’AAAID. « Ce serait faire fausse route que de croire que ces paysans qui se sont déjà manifestés devant la présidence seront vulnérables, taillables et corvéables à merci » souligne cet habitant de Darel Barka.

Le « blackout des cadres » souligné sur la toile d’El Foutiyou, sera selon nos sources le port de brassards rouges.

ADN

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lundi 25 mai 2015

Libre Expression : Les rossossois dans une Mauritanie une et plurielle

Libre Expression : Les rossossois dans une Mauritanie une et plurielle
La ville de Rosso a eu par le passé la réputation d’être une pépinière de cadres pour l’Administration Publique car le Lycée de Rosso a joué un grand rôle non seulement dans le rayonnement intellectuel, culturel et sportif de la ville et du pays en général mais il fut et doit demeurer un lieu de brassage culturel où la Mauritanie une et plurielle doit se retrouver pour que notre développement économique et social puisse reposer sur un socle solide pouvant mener à l’émergence.

Les générations d’avant et celles venant juste après l’indépendance n’ont pas connu de problème identitaire ou communautaire car il n’y-avait pas une seule famille à Rosso qui n’ait pas été le correspondant d’un enfant venu des Hods, de l’Assaba, de l’Adrar ou de tout autre coin de la Mauritanie et ceci n’était pas souvent du fait des parents mais des enfants car chaque enfant de Rosso par humanisme et par générosité adoptait toujours des camarades de classe venus d’autres contrées.

Le Centre d’Instruction des Armées, les écoles de formation des gendarmes ainsi que des gardes républicains ajoutaient à ce melting-pot un cachet particulier dans une totale symbiose caractérisée par un esprit d’enracinement et d’ouverture car Rosso, en plus d’avoir été un centre intellectuel est aussi la porte d’entrée de la Mauritanie dans sa frontière Sud à travers laquelle l’essentiel du pays était desservi.

La fermeture du Lycée d’excellence qu’était Rosso avec son internat, haut lieu de brassage des cultures dans un cadre unitaire fut un frein au développement et à l’épanouissement de cette ville et la mutation du lycée en un centre de recherches et d’études agronomiques n’a pas encore eu l’impact attendu tant au niveau de la recherche scientifique qu’au niveau du développement économique et social de la ville de l’agrobusiness saisonnier entre les mains de lobbys d’agriculteurs du weekend bénéficiant de toutes les facilités au détriment des autochtones.

Les campagnes agricoles démarreront chaque année avec faste mais sans aucune conviction pour les concernés car non soumis à des objectifs dans le cadre d’un plan national visant progressivement à l’autosuffisance alimentaire pour certains céréales de première nécessité afin de réduire les importations grevant lourdement notre balance des payements avec des sorties inconsidérées de devises pour alimenter souvent d’autres marchés étrangers.

Certains cadres noirs de la vallée ont occupé des postes de haut rang dans l’administration où ils ont excellé mais peu parmi eux se sont aventurés dans le secteur privé soit directement après leurs études supérieures encore moins après avoir bénéficié de leur pension de retraite alors qu’il y a tant à faire dans tous les secteurs d’activité.

L’absence injustifiée des noirs, haratines et Znaguis même dans la structure de gouvernance de la confédération des employeurs constitue une anomalie à corriger pour montrer à la Mauritanie entière et à la face du monde que la Mauritanie est une et plurielle et que tous ses enfants selon leurs compétences et degré d’engagement ont leur place dans la société quelle que soit leur condition sociale d’origine.

La marginalisation de certaines communautés se retrouve également dans l’analyse de l’encours des crédits à l’économie octroyés par les banques nationales (toutes entre les mains d’une seule communauté) ainsi que dans la répartition des richesses nationales mais également dans l’attribution des marchés publics et ou privés ; cette situation n’est donc pas de la seule responsabilité des pouvoirs publics qui a toutefois un devoir de régulation

Cette discrimination dans l’octroi des crédits explique que les cadres de la vallée pour la plus part peu fortunés ne peuvent pas s’investir dans l’agrobusiness et continuent à pratiquer l’agriculture traditionnelle car ne disposant pas de moyens financiers ni l’expertise technique ce qui explique le bradage des terres au profit de ceux qui peuvent en assurer une bonne exploitation.

Cette situation ne doit pas être une occasion pour certains intellectuels en manque de popularité ou à la recherche d’une certaine légitimité auprès de ceux qu’ils étaient censés servir pendant qu’ils étaient dans les rouages de l’Etat et pour y avoir failli, de vouloir les utiliser à nouveau en tentant de diviser les communautés ce que personne n’acceptera à Rosso, Qui est Wolof, qui est Pulaar, qui est Hartani, Mathiouldé, Znagui ou Beïdane tellement les populations sont imbriquées et apparentées qu’aucune division communautaire ne saurait y trouver un terrain fertile à son développement.

Par le passé des vétérans comme Mr Kane Elimane et Hadya Diagana se sont investis dans des secteurs pointus avec beaucoup de succès reconnus par leurs pairs qui les avaient cooptés au niveau des organes de gouvernance du syndicat des employeurs alors on peut se demander si la Mauritanie a tellement changé que même les structures privées ne tiennent plus compte des compétences et efforts financiers déployés par des opérateurs comme Abdallahi Breihim dans le transport, Feu Mohamed Boibou, Mahmoud Ryad ou Moro CISSE pour ne citer que ceux-là d’autant que ce dernier qui bénéficie d’une grande expérience dans les domaines financiers et des industries touristiques, vient de terminer la construction d’un village de vacances (voir photos) au PK 28 sur la Route de Rosso en bordure de mer pour booster notre tourisme balnéaire grâce à un important investissement.

Ce site d’une belle architecture et dont la qualité des ouvrages répond aux normes internationales ainsi qu’aux exigences des Tours Opérateurs, ne doit plus être ignoré par les autres opérateurs car il constitue un complément à leurs réalisations et mérite que l’Etat lui apporte davantage de soutien ainsi que sa reconnaissance car l’investissement ainsi réalisé dans des conditions difficiles aurait pu être affecté à d’autres fins moins productives

Il est de notoriété publiques que les propriétaires de campements de bien moindre importance, des petites tentes le long de nos routes nationales font beaucoup de tapage et bénéficient d’avantages fiscaux et de privilèges fonciers considérables au détriment de ceux qui investissent réellement et contribuent de manière significative à l’accroissement du nombre et de la qualité des réceptifs de notre pays sans tambour ni trompette mais avec des résultats dont nul ne saurait contester la valeur et l’importance dans un cadre sécurisé pouvant intéresser les touristes et les nationaux les plus sceptiques.

Ces individualités doivent être encouragées par l’Etat ainsi que par tous les opérateurs économiques et leurs relatives réussites portées en triomphe car toutes les communautés ont besoin de repères, de symboles et de modèles à travers lesquels s’identifier, la politique n’étant pas et ne devant pas être la seule source d’émancipation sociale, les investisseurs indépendants doivent être des sources d’inspiration pour les jeunes générations afin de les amener à avoir l’esprit d’entreprise, l’Etat ne pouvant pas être le seul employeur.

Y’aurait-il donc deux poids et deux mesures alors que dans le cas d’espèce la discrimination positive devrait profiter aux membres des communautés défavorisées pour ne pas dire marginalisées car ce n’est qu’ainsi que d’autres membres de ces communautés auront le courage d’investir ou de s’y essayer en mettant à profit leurs carnets d’adresses de manière à ouvrir le pays à d’autres investisseurs potentiels, sachant qu’en République, tous les citoyens ont les mêmes chances et les mêmes droits et obligations.

Comment et jusqu’à quand pourrons-nous continuer à faire croire aux jeunes et à nos enfants que tous les citoyens ont les mêmes droits et que la liberté d’entreprise existe avec le soutien de l’Etat si les pionniers que sont certains sont totalement ignorés alors que le pays pour son équilibre socioéconomique a besoin de beaucoup de « Moro CISSE » et « autres », une seule communauté ne pouvant s’accaparer de tout le tissu économique sans que l’Etat ne joue son rôle de régulateur en adoptant une politique de discrimination positive car la base a toujours les yeux orientés vers le sommet mais si l’horizon est brumeux aucun espoir n’est permis.

La création de la Monnaie Nationale a été l’occasion pour le gouvernement d’alors de promouvoir une nouvelle classe d’hommes d’affaires nationaux qui ont bien réussi dans tous les secteurs de l’activité économique grâce au concours de l’Etat ce qui a facilité la transition entre les anciennes entreprises coloniales et les entreprises nationales qui ont brillamment assuré la relève grâce à l’appui des autorités monétaires sous l’impulsion de l’Etat.

Aujourd’hui, le manque de visibilité fait que des jeunes diplômés restent chômeurs sans oser entreprendre, sachant pour certains qu’aucune ligne de crédit ne leur sera accordée ni aucune possibilité d’embauche et ceux qui sont à l’étranger préfèrent y faire carrière car n’ayant pas de repères qui puissent les encourager à entreprendre dans leur propre pays du fait de leur statut social et les séminaires sur l’emploi organisés à coût de millions n’y feront rien.

Alors que par le passé les offres et les demandes d’emploi étaient centralisées par le bureau de la Main d’œuvre dont les statistiques étaient fiables, aujourd’hui il est difficile de faire un recensement correct et de donner à chacun la chance d’avoir un emploi mérité, on ne doit pas avoir honte de publier des statistiques sur l’emploi car le chômage touche même les grandes nations mais un pays a besoin de planification pour mieux gérer les situations en parfaite connaissance de cause.

En cette veille du mois béni du Ramadan , nous souhaitons qu’avant la prochaine visite de proximité du Président Aziz dans les dernières wilayas pour boucler la boucle et se faire une idée globale de la situation que vivent les populations à l’intérieur du pays profond, que la Cour d’Appel annule la décision rendue en première instance condamnant Biram et ses codétenus ou que le Président Aziz usant de ses prérogatives gracie Biram et ses codétenus après confirmation éventuelle par la Cour d’Appel de l’Arrêt rendu par le Tribunal de première instance de Rosso afin d’apaiser le climat social autrement sa visite à Aleg pourrait être perturbée par des éléments incontrôlés malgré son statut d’hôte de marque de la Wilaya

Par ailleurs, nous espérons que les faucons du palais feront une bonne lecture de la situation qui ne se prête à aucune confrontation autre que des idées et qu’aussi bien pour Rosso et toute la Wilaya dont le visage a changé par la nouvelle route à travers champ la reliant à Boghé ainsi que la nouvelle ville bâtie au PK7 avec les commodités de toutes nouvelles villes

Néanmoins, nous considérons que la construction de villes nouvelles est une bonne chose en soit mais elle doit être accompagnée d’un plan d’urbanisation et d’assainissement; le morcellement des terrains et leur cessions aux populations ne suffit pas car ces mêmes personnes défavorisées vont les céder aux plus offrants alors que la SOCOGIM aurait pu être réhabilitée et disposer d’une ligne de crédit pour la construction de logements sociaux à défaut d’octroyer aux bénéficiaires des terrains d’un crédit immobilier logé dans une banque à des taux concessionnels pour leur permettre de construire et devenir propriétaire foncier à leur tour et combler ainsi leur rêve; des fonds existent pour la construction de logements sociaux publics ou privés, il suffit de présenter de bons dossiers à SHELTER Afrique ou auprès d’autres organismes de financement avec un bon suivi de l’exécution des travaux.

Au cours de sa prochaine visite, Le Président Aziz sera attendu principalement sur les réponses aux questions d’emploi des jeunes, d’exploitation des terres, de logements sociaux ainsi que sur l’accès des populations locales au crédit bancaire de même que sur la reconnaissance et la valorisation des efforts déployés par les dignes fils du Trarza ainsi que des autres wilayas qu’il aura à visiter.

Nous n’avons aucun doute qu’il sera toujours et partout reçu avec faste et solennité ce n’est pas trop demander pour que la fête et la communion soit belle que des réponses claires soient données avec des engagements et un chronogramme d’exécution d’autant qu’il n’est nul besoin de se déplacer pour recenser les problèmes des populations qui ne sont pas nouveaux ni pour les concernés ni pour les autorités.

Notre souci nous les pauvres c’est que notre Président prenne en charge nos problèmes et nous les résolve et, nous ne sommes pas du tout intéressés par le débat des politiciens et des intellectuels sur le nombre et la durée des mandats présidentiels ni sur l’âge du Président; nos suffrages seront pour celui qui aura réglé nos problèmes de survie et, à celui-ci nous manifesterons notre solidarité et notre engagement tant qu’il restera au service de son peuple souverain, garant de sa légitimité.

Toutefois si, lié ou contraint au respect des dispositions et à l’esprit de la présente constitution pour ne pas solliciter un nouveau mandat au terme de cette magistrature, nous retiendrons en même temps que l’histoire ce qu’il aura fait en faveur de certaines communautés en termes de discrimination positive pour un meilleur équilibre social propice au développement économique et social de notre pays.

Diop Samba Demba

Urgent: Suicide d’une femme à Achmime

Urgent: Suicide d’une femme à Achmime   Une femme répondant au nom de Aichetou Oumy Mint Sidiya s’est pendue dimanche 24 mai courant dans la localité d’Achmime, située à 30 km à l’Est de la ville de Néma, capitale de la wilaya du Hodh Charghi.

Les mobiles du suicide n’ont pas encore été identifiés dans cette zone du pays où d’autres personnes s’étaient données la mort auparavant dans des circonstances restées mystérieuses. Feue Aichetou Oumy, qui a laissé derrière elle plusieurs enfants, était âgée de 35 ans seulement.
Atlantic Media
Traduit de l’Arabe par Cridem

dimanche 24 mai 2015

La gendarmerie de Zouerate arrête un trafiquant qui tentait d’introduire des médicaments contrefaits

La gendarmerie de Zouerate arrête un trafiquant qui tentait d’introduire des médicaments contrefaits La brigade de gendarmerie de la ville de Zouerate a arrêté samedi 23 mai courant, un jeune sahraoui, porteur d’une cargaison de médicaments contrefaits et de produits adipeux.

Un trafic qui a fait dernièrement l’objet d’une interdiction formelle des autorités, applicable notamment aux médicaments importés qui ne transitent pas par le Port de l’Amitié de Nouakchott ou l’aéroport de la capitale.

Les autorités avaient saisi dernièrement des drogues dangereuses dissimulées par des trafiquants sous des cargaisons alimentaires acheminées à bord de camions. Une saisie qui a renforcé le contrôle des services sécuritaires sur les camions suspectés de devenir un nouveau moyen utilisé par les narcotrafiquants pour faire circuler les produits prohibés.
Kiffa Info 
Traduit de l’Arabe par Cridem

Conjuguer le passé au présent

Conjuguer le passé au présent   Pour injuste, inappropriée et diffamante qu’elle soit, l’accusation portée, par Fox News et consorts, à l’encontre de Maata Moulana (1), porte à réflexion. Au-delà de l’escroquerie perpétrée et en-deçà des possibles visées politiques à plus ou moins long terme, développées loin de nous – la fameuse « main de l’étranger » réputée responsable de tous nos maux – la Mauritanie, en général, et son système traditionnel d’enseignement religieux, en particulier, ne sont pas totalement innocents de ce dont on les accable.

Un certain nombre d’activistes violents, repérés en Afghanistan ou, plus récemment, dans les rangs d’AQMI, voire de l’EI, sont bel et bien passés par le filtre, à défaut de Maata Moulana, de telle ou telle autre de nos mahadras, sans que celles-ci ne soient parvenues à adoucir les instincts et/ou révoltes de ceux-là. Posons-nous la question : les aurait-elle plutôt nourris ?

Ecartons, tout de suite, les rares mosquées où retentirent ouvertement, de la première guerre du Golfe à l’attaque de Tourine (Septembre 2008), les appels au jihad armé. Le coup d’Etat d’Ould Abdel Aziz (Août 2008) aura eu ce mérite de mettre un terme – définitif, on l’espère – à ce qu’il restait, depuis le coup de Lemgheïty (Juin 2005), des pignons sur rue que tenait cette propagande éhontée.

Quelque réel fût leur impact sur la radicalisation de telle ou telle jeunesse en perte de repères, il faut ratisser beaucoup plus large pour comprendre le terreau où ces prêches incendiaires ont pu germer. C’est dans ce même souci qu’on ne s’étendra pas, non plus, sur les prédications exogènes, wahhabites ou autres, qui se sont développées sur le sol mauritanien depuis les années soixante-dix. C’est dans ce sol même qu’il faut chercher.

De la lettre à l’esprit

L’exemple suivant illustrera fort bien mon propos. Depuis ma conversion à l’islam, j’ai dû prier, à Nouakchott, dans plus de deux cents mosquées différentes, au hasard de mes déplacements. J’en ai fréquenté certaines plus d’autres. J’ai été particulièrement frappé, dans celles d’obédience soufie on ne peut plus éloignées de l’agitation mondaine, de l’inamovibilité des prêches de Joumoua.

Mot à mot identiques à eux-mêmes, depuis des décennies. Un discours lisse, conventionné, s’interdisant toute allusion aux péripéties, notamment politiques, de l’actualité, une sorte de quiétisme on ne peut plus rassurant pour les pouvoirs en place. S’y répètent des formules apprises, par cœur, de divers vénérables manuels antiques, Saint Coran et recueils de hadiths, bien sûr, mais aussi ouvrages de fiqh et autres productions sapientales entrées dans le panthéon de nos imams.

Parmi ces expressions tout droit tirées de conjonctures passées, certaines n’ont manifestement qu’un rapport très lointain avec notre monde contemporain et sont, même, très préjudiciables à son entendement et à une bonne intelligence de nos actions. A cet égard, implorer Dieu de nous accorder « la victoire sur nos ennemis (2) », une prière ressassée depuis mille quatre cents ans, reste bel et bien d’actualité ; mais certainement pas « l’asservissement de leurs femmes et enfants » : encore socialement compréhensible, il y a deux siècles, une telle prière est totalement dégondée de notre époque.

A l’inverse, le public des mosquées gagnerait beaucoup à se voir rappeler certaines invocations, coraniques ou autres, où transparaît, nettement, l’humanisme musulman. Celui-ci fut aux sources mêmes de l’humanisme occidental. Mais qui a conscience, en Mauritanie, de cet indubitable fait d’histoire ?

Préférer traiter la qotba de Joumoua en tribune du passé plutôt que de l’actualité n’empêche pas de valoriser le plus approprié de notre mémoire, pour mieux agir aujourd’hui. La même observation prévaut, mille fois plus, dans l’enseignement à l’école dite « profane » ou « moderne » où l’éducation à l’islam (tarbiya al islamiya) – ciment de la nation mauritanienne – est censée se conjuguer harmonieusement à l’éducation citoyenne internationale.

Sans entrer, en l’espace réduit d’un tel article de sensibilisation, dans le détail des anachronismes et autres hiatus qui émaillent, en Mauritanie, cet enseignement, une nouvelle fois conçu mécaniquement, disons que leur fréquence est suffisamment conséquente pour appeler à une révision soignée du contenu de son programme et, plus encore, du privilège outrancier accordée, dans ses méthodes, à la mémorisation sur la réflexion critique.

Cultiver le sens critique

Si l’on peut concevoir, a contrario, que l’enseignement dispensé dans les mahadras soit obligé, compte-tenu du volume de connaissances requis pour en obtenir diplôme, de placer la mémorisation en pôle-position, de nombreux faits d’actualité démontrent les carences du système.

Il ne suffit plus, aujourd’hui, d’avoir ingurgité, en sus du Saint Coran, un certain nombre de volumes de grammaire, lexicologie, droit, hadiths et autres tafsirs, pour émettre des avis pertinents, utiles à la communauté des croyants et, plus généralement, à l’Humanité.

A cet égard, entendre de présumés « savants » musulmans déclarer que la Terre est plate, qu’on peut calculer la distance de celle-ci à la lune à partir d’un hadith du Prophète (PBL) ou qu’il est licite de mettre en esclavage les épouses et enfants de combattants ennemis, ridiculise les diplômes qu’ils disent avoir obtenus.

Il est assez savoureux que ce soit auprès d’un des plus fidèles élèves d’Ibn Tamiyya, si souvent cité mais, hélas, trop parcellairement, par les plus pointilleux littéralistes, qu’on voit rappelée, avec le plus de netteté, la fonction essentielle de la Chari’a, « toute justice, miséricorde et bien » : servir l’intérêt des gens, en cette vie et vue de l’autre.

Et Ibnou Qayyim de préciser : « Toute sentence qui tendrait à l’injustice, la non-miséricorde ou au mal n’est pas de la Chari’a » ; puis, plus loin, « ne pas risquer engendrer pire est une des conditions au bannissement du mal […] ». Le chapitre de son ouvrage en deux tomes – « Informations pour les signataires au nom de Dieu » – s’intitule « La fatwa selon les temps, les lieux, les situations, les intentions et les traditions ».

Un titre qui rappelait, au 14ème siècle, une nouvelle fois après maintes autres, les récurrentes recommandations coraniques et prophétiques : c’est bien au regard des conjonctures, des sciences profanes et des perspectives, ouvertes par les unes et les autres, que se déchiffrent les traditions, permettant, ainsi, de toujours garder vivant – c’est-à-dire ouvert, dans ses plus justes limites – le chemin qui ramène à l’Un, tout à la fois Source et Fin. La question qui se pose au musulman n’est donc pas de freiner la marche de l’Humanité mais de l’éclairer.

Entre les néons aussi éblouissants qu’artificiels des métropoles consuméristes et les lueurs des traditionnelles chandelles des plus conservatrices de nos mahadras, il existe tout un panel d’illuminations. On peut cependant distinguer une frontière d’esprit, en cette subtile variation, entre celles qui entendent conjuguer le passé au présent et celles qui s’acharnent au contraire.

L’effort des premières est sans commune mesure avec celui des secondes. Conjuguer le passé au présent – qui n’est, évidemment pas, réécrire le passé, voire le falsifier ou le gommer, mais bien en extraire l’actuel – implique, en effet, de connaître l’un et l’autre. L’inverse peut se contenter de marcher à reculons, les yeux braqués sur l’hier, et s’y croire bardé de certitudes. Alors que l’apprentissage du présent signifie tâtonnements, expérimentations, acceptation et gestion de l’incertitude. Une attitude qui n’est pas sans conséquence dans la conduite des enseignements.

Ponter les enseignements

Si celui des mahadras les plus portées à se réformer doit rester centré sur l’apprentissage de la mémoire, il lui faut, cependant, s’aménager des moments conséquents – un tiers de son temps hebdomadaire serait une bonne mesure – à l’ici et maintenant : il s’agira d’y développer l’effort d’observation, l’usage des capacités sensorielles et critiques, l’entendement des concepts modernes.

A l’inverse, l’enseignement des écoles « profanes » ne devrait consacrer guère plus du tiers de son temps à l’exercice de la mémoire, construisant ainsi l’essentiel de ses apprentissages sur le dynamisme sensoriel, la découverte du milieu, le tâtonnement expérimental et l’activité critique.

La mémoire implique le stockage d’informations. La bibliothèque est son outil de prédilection. Le dynamisme sensorielle nécessite, lui, des outils, des ateliers et des laboratoires. On voit ainsi poindre des priorités d’équipement spécifique aux deux types de formation. Mais on peut y déceler, également, des possibilités de rencontre : une même bibliothèque, diversement achalandée, tout aussi accessible aux élèves en sciences sacrées que ceux en sciences profanes ; des ateliers et laboratoires itou.

A l’échelle de la commune ; mieux : du quartier, de la moindre localité ; c’est concevoir ainsi des lieux – et, donc, des temps – de rencontre entre apprenants de tous horizons. Une stratégie aisément renforcée, dans la pratique, par des joutes régulières – mensuelles, par exemple – où les élèves des deux types d’école auraient à se mesurer, comparer leurs points de vue, creuser des chemins de rencontre, autour de situations les impliquant, de concert, dans la vie de la cité…

Certes, les experts en lutte contre le terrorisme, notamment celui à visage islamique, sont confrontés à un sérieux dilemme : efficaces, ils perdent leur gagne-pain. Admettons, cependant, qu’ils aient prévu leur inéluctable reconversion et s’engagent, résolument, dans la cicatrisation définitive des plaies terroristes. Nul doute qu’ils entendent, alors, la pertinence des idées évoquées tantôt.

Il ne leur restera plus qu’à concrétiser leur décision, en appuyant, notamment et résolument, la réalisation de tels projets d’osmose. A Maata Moulana, par exemple, puisque c’est, justement, dans cette voie que s’est engagée la célèbre cité éducative de notre Trarza national…

Ian Mansour de Grange

Notes

(1) : Voir nos articles : lecalame.info/?q=node/1862 ; lecalame.info/?q=node/1943 et lecalame.info/?q=node/2018

(2) : Ne portons-nous pas, en chacun de nous, les plus dangereux d’entre eux ?

Le Calame

samedi 23 mai 2015

Préparatifs de la VP à Bagodine: Priorité aux doléances des populations


Les ressortissants de la commune de Bagodine ont tenu, le lundi dernier, en fin d’après-midi, une assemblée générale  au domicile de  Bâ Bocar Soulé,  maire de la commune.
Au cours de cette rencontre, le maire a entretenu ses administrés  de l’importance  de la visite présidentielle  et   les différentes étapes dans  le département de M’Bagne. Pour le maire de Bagodine, les populations ont là, une opportunité pour exprimer directement au président de la Républiques leurs préoccupations et de remettre, par le billet de leur représentants  leurs doléances.
A en croire les sources concordantes, Mohamed Ould Abdel Aziz pourrait passer  la journée du 30 ou 31  mai  à Bagodine.  « Un honneur  pour Bagodine, pour son maire et donc  une occasion pour  les habitants de sa commune  de  se mobiliser  pour  la circonstance», nous a confié un cadre de cette commune. Et dans ce cadre, le rappel des troupes a commencé. La fièvre monte dans l’ensemble des villages de la commune.
Pour BBS, « nous ne ménagerons aucun effort pour  donner un éclat particulier à cette étape  de M’Bagne».  Il a mis à profit cette rencontre pour  demander aux populations locales de la commune mais aussi  celle de tout le  département de sortir nombreux à   toutes les étapes, arrêts et  haltes pour réserver  un vibrant accueil au président de la République, pour lui  exprimer leurs doléances. Dieu sait qu'elles sont nombreuses et importantes.
Dans ce  département, l’un des plus pauvres de la Mauritanie les populations attendent de leur hôte  des  réponses positives  et promptes à leurs doléances relatives à l’enclavement pour certaines zones de productions, l’exploitation du potentiel électrique qu’offre la ligne de haute tension de l’OMVS qui travers la commune, des projets, la protection des cultures, l’appui aux femmes et  aux jeunes, mais aussi et surtout la promotion des cadres de ce département presque oublié des pouvoirs publics.
Le travail  de mobilisation bat son plein aussi bien à Nouakchott que dans le département. Et  Bagodine met  les bouchées  doubles  pour  réussir son  accueil.
 
Athié 

Préparatifs de la VP à Bagodine: Priorité aux doléances des populations

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Préparatifs de la VP à Bagodine: Priorité aux doléances des populationsPréparatifs de la VP à Bagodine: Priorité aux doléances des populations
Les ressortissants de la commune de Bagodine ont tenu, le lundi dernier, en fin d’après-midi, une assemblée générale  au domicile de  Bâ Bocar Soulé,  maire de la commune.
Au cours de cette rencontre, le maire a entretenu ses administrés  de l’importance  de la visite présidentielle  et   les différentes étapes dans  le département de M’Bagne. Pour le maire de Bagodine, les populations ont là, une opportunité pour exprimer directement au président de la Républiques leurs préoccupations et de remettre, par le billet de leur représentants  leurs doléances.
A en croire les sources concordantes, Mohamed Ould Abdel Aziz pourrait passer  la journée du 30 ou 31  mai  à Bagodine.  « Un honneur  pour Bagodine, pour son maire et donc  une occasion pour  les habitants de sa commune  de  se mobiliser  pour  la circonstance», nous a confié un cadre de cette commune. Et dans ce cadre, le rappel des troupes a commencé. La fièvre monte dans l’ensemble des villages de la commune.
Pour BBS, « nous ne ménagerons aucun effort pour  donner un éclat particulier à cette étape  de M’Bagne».  Il a mis à profit cette rencontre pour  demander aux populations locales de la commune mais aussi  celle de tout le  département de sortir nombreux à   toutes les étapes, arrêts et  haltes pour réserver  un vibrant accueil au président de la République, pour lui  exprimer leurs doléances. Dieu sait qu'elles sont nombreuses et importantes.
Dans ce  département, l’un des plus pauvres de la Mauritanie les populations attendent de leur hôte  des  réponses positives  et promptes à leurs doléances relatives à l’enclavement pour certaines zones de productions, l’exploitation du potentiel électrique qu’offre la ligne de haute tension de l’OMVS qui travers la commune, des projets, la protection des cultures, l’appui aux femmes et  aux jeunes, mais aussi et surtout la promotion des cadres de ce département presque oublié des pouvoirs publics.
Le travail  de mobilisation bat son plein aussi bien à Nouakchott que dans le département. Et  Bagodine met  les bouchées  doubles  pour  réussir son  accueil.

Athié 
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Les ressortissants de la commune de Bagodine ont tenu, le lundi dernier, en fin d’après-midi, une assemblée générale  au domicile de  Bâ Bocar Soulé,  maire de la commune.
Au cours de cette rencontre, le maire a entretenu ses administrés  de l’importance  de la visite présidentielle  et   les différentes étapes dans  le département de M’Bagne. Pour le maire de Bagodine, les populations ont là, une opportunité pour exprimer directement au président de la Républiques leurs préoccupations et de remettre, par le billet de leur représentants  leurs doléances.
A en croire les sources concordantes, Mohamed Ould Abdel Aziz pourrait passer  la journée du 30 ou 31  mai  à Bagodine.  « Un honneur  pour Bagodine, pour son maire et donc  une occasion pour  les habitants de sa commune  de  se mobiliser  pour  la circonstance», nous a confié un cadre de cette commune. Et dans ce cadre, le rappel des troupes a commencé. La fièvre monte dans l’ensemble des villages de la commune.
Pour BBS, « nous ne ménagerons aucun effort pour  donner un éclat particulier à cette étape  de M’Bagne».  Il a mis à profit cette rencontre pour  demander aux populations locales de la commune mais aussi  celle de tout le  département de sortir nombreux à   toutes les étapes, arrêts et  haltes pour réserver  un vibrant accueil au président de la République, pour lui  exprimer leurs doléances. Dieu sait qu'elles sont nombreuses et importantes.
Dans ce  département, l’un des plus pauvres de la Mauritanie les populations attendent de leur hôte  des  réponses positives  et promptes à leurs doléances relatives à l’enclavement pour certaines zones de productions, l’exploitation du potentiel électrique qu’offre la ligne de haute tension de l’OMVS qui travers la commune, des projets, la protection des cultures, l’appui aux femmes et  aux jeunes, mais aussi et surtout la promotion des cadres de ce département presque oublié des pouvoirs publics.
Le travail  de mobilisation bat son plein aussi bien à Nouakchott que dans le département. Et  Bagodine met  les bouchées  doubles  pour  réussir son  accueil.

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