samedi 9 juillet 2011

Rosso: mariage compromis pour cause de discrimination?





Béchir Ould Khalifa devait célébrer son mariage avec Fatma Mint El Herim Ould Hassan le 7 juillet 2011. Mais ce jour là il était convoqué avec des membres de sa famille au tribunal régional de Rosso. La belle famille aussi était là et l’objectif était de casser l’union consacrée une semaine auparavant, le 1er juillet. Son représentant, Mohamed Ould El Am, relate les faits.

‘Nous avons contacté M. El Herim Ould Hassan il y environ un an pour demander la main de sa fille pour le jeune instituteur Béchir Ould Khalifa. Le père de la fille entouré de ses proches dont sa sœur Minetou Mint Hassan nous a bien reçus. Le père de la jeune fille nous a même dit qu’il connaissait les parents de Béchir. Par la suite nous sommes allés voir El Herim pour fixer la date du mariage.

La belle famille était prête à célébrer l’union sur le champ mais nous avons préféré attendre les grandes vacances, d’autant plus que Fatma Mint El Herim Ould Hassan est élève au collège de Rosso.

Le 1er juillet, l’union a été consacrée en présence du père de la fille (voir fac simile ci-joint) et il était convenu que la célébration du mariage ait lieu la semaine suivante. Mais à notre grande surprise il est venu le 6 juillet nous apporter une convocation au tribunal. C’est ainsi que le lendemain 7 juillet, nous nous sommes rendus au tribunal où nous avons d’abord rencontré un greffier.

Nous avons été reçus après par le procureur. M. El Herim Ould Hassan a expliqué qu’il voulait dissoudre le mariage parce qu’il ne savait pas si le jeune à qui il avait accordé la main de sa fille ‘était chrif, Znaga ou … ou….’ ‘ou esclave’ complétera Béchir à qui le procureur dira qu’il n’avait pas la parole. El Herim a aussi expliqué qu’il avait subi des pressions et que le responsable de leur tribu, M Banoune Ould Eminou avait menacé de bruler le quartier où réside le jeune marié si le mariage n’était pas annulé.

Certains proches de El Herim Ould Hassan ont même prétendu que ce dernier très souvent malade et ne jouissait pas de toutes ses facultés de sorte qu’il n’était pas habilité à marier sa fille. Le procureur a rappelé au père de la jeune fille quelques versets de Coran faisant état de l’égalité entre tous les hommes avant de demander aux deux parties de trouver un terrain d’entente. Béchir Ould Khalifa, le jeune marié a expliqué que si sa belle famille était venue le voir directement pour lui faire part de ses préoccupations, il aurait pu comprendre et éventuellement accéder à sa demande.

Mais comme l’affaire est portée au niveau de la justice, alors que la justice suive son cours. Le procureur a demandé aux deux parties de se présenter devant le juge le dimanche 10 juillet. Il avait suggéré aussi au jeune marié de ne pas tenter d’emmener la jeune mariée dans la nuit du 7 juillet comme initialement prévu. La fille qui était au tribunal a été interrogée. Elle aurait dit qu’elle aimait son tout nouveau mari et qu’elle ne souhaitait pas la dissolution du mariage. La situation est plutôt délicate. Il semble que les parents de la fille ne veulent plus du mariage parce que ce serait une mésalliance pour eux.

Le problème est que ce n’est pas facile de trancher dans cette histoire. La loi 2007/48 en son article 9 punit quiconque ‘empêche de se marier, une femme prétendue esclave contre son gré’ mais elle ne parle pas de ceux qui empêche un homme (prétendu esclave ou de classe inférieure) de se marier… Dans tous les cas on est semble-t-il en face d’un cas de discrimination qui ne dit pas son nom. Pour l’heure la famille de Béchir Ould Khalifa s’en remet à la justice et lance un appel à toutes les organisations qui luttent pour les droits de l’homme.







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Source :
rjtcd2011

Evasion de 17 détenus de la prison de kaédi.




Quelques 17 détenus de droits commun de la prison de kaédi ont réussi à s’évader , dans la nuit du vendredi à samedi, après avoir pratiqué une ouverture dans le mur.

Parmi les 17 prisonniers, toujours recherchés, figurent un condamné à mort, un condamné à la perpétuité et 15 autres condamnés à de longues périodes d’emprisonnement. Les évadés avaient pratiqué une ouverture au niveau du mur à l’emplacement d’une fenêtre condamnée.

La population carcérale de la prison de Kaédi était au nombres de 60 prisonniers de droit commun.


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Source :
ANI (Mauritanie)

Nécrologie/ Décès à Tichitt d’un conseiller du Directeur de la Somelec



L’Inspecteur Mohamed Ould Abdallahi conseiller du Directeur général de la Somelec est décédé hier dans la matinée lors de son évacuation à Tidjikja. Il aurait, selon une source proche du Hakem de Tichitt, subi une très forte fièvre deux jours avant son décès. Le conseiller du Directeur de la Somelec était à Tichitt pour superviser l’installation dans leurs fonctions des responsables locaux de la Somelec nouvellement désignés.
Le diagnostic posé par l’infirmier de garnison de la brigade mobile de la gendarmerie basée à Tichitt faisait état d’une forte fièvre paludéenne. Les médicaments administrés au patient avaient permis de calmer momentanément la maladie, mais le répit n’était que de courte durée. Le lendemain le patient fut saisi d’une très forte fièvre et le Hakem de Tichitt prit la décision de saisir le Wali pour évacuer le malade à Tidjikja.
C’est malheureusement à 30 km de Tichitt que le patient rendra l’âme après un excès de fièvre aggravé par une chaleur insupportable.
Le corps du défunt est acheminé à Tidjikja avant d’être évacué à Nouakchott dans la même journée.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

Le président de l'AJD/MR face à la jeunesse de Sélibaby




Le 01 Juillet 2011, le Président Ibrahima Moctar Sarr a tenu une conférence-débat à la Maison des jeunes de Sélibaby. Cette conférence a été précédée d’une réunion organisée avec les cadres du parti pour mettre au point une stratégie de travail.

Quelques heures plus tôt, le président a été reçu par le gouverneur de Sélibaby au domicile de ce dernier, accompagné du 2éme vice président Mr Mamadou Bocar Ba et de Mr Tourad ould Haiballa membre du bureau politique.

Dans son discours IMS a commencé, comme à l'accoutumée, par mettre à nue la situation politique de notre pays. Une rétropesctive synthétique de la période 2005-2009, histoire de donner aux sympathisants le recul nécessaire afin de mieux appréhender les positions du parti.

Mr Sarr revient également sur l’histoire de Hanafi et Taquadoumy, les attaques qu'il a du essuyer à cette période pour tenter de le faire fléchir de sa courageuse position. Il évoquera également l’adhésion de l’AJD/MR à la majorité. Il insiste sur la préparation des prochaines échéances électorales et demande aux militants de se mobiliser.

Concernant l’adhésion du parti au sein de la majorité, Mr Sarr a été très clair, en rappelant à l’assistance que nos positions n’ont jamais changé et que l’AJD/MR est, et restera un parti respectable et respecté qui refuse de faire de l’opposition systématique en privilégiant le dialogue et la discussion avant toute décision et tout engagement. Nous soutiendrons les bonnes actions du gouvernement et nous opposerons avec force à toute dérive de celui-ci.

Lors de la séance des questions, le président Ibrahima Moctar Sarr s'est adonné à son sport favori : l'exercice de persuasion par un langage clair et véridique. Les militants sont venus nombreux soutenir leur leader.

L’étape de Sélibaby et la mobilisation qu'elle a connu nous nous montrent qu’il va falloir compter avec l’AJD/MR pour la conquête du Guidimakha.

La conférence débat s’est terminée aux alentours de 20h30

Malal SECK

www.cridem.org


Source :
AJD / MR