lundi 25 août 2014

Boghé: Les difficultés de l'agriculture

Boghé: Les difficultés de l'agriculture   Les cultivateurs propriétaires de jardins dépendants de l’eau du canal souffrent à cause des arrêts périodiques de l’alimentation en eau.

En effet à la fin de chaque campagne agraire du riz qui ne dure que six mois, Sonadere suspend l’approvisionnement en eau malgré la présence des jardins où plusieurs espèces de légume sont cultivées laissant les pauvres jardiniers regarder leurs production s’évaporer sans pouvoir rien faire, ces arrêts provoquent d’énormes pertes et augmente la pauvreté de ces derniers.

Madame Hothie Dioum, l'une des propriétaires de jardin à Boghé Dow déclare que "pendant les période de campagne (ou le canal est alimenté en eau), je gagne beaucoup grâce à Dieu à travers les produits de mon jardins, mais cela ne dure pas long temps à cause de l'interruption de l'eau, tout ce que j'avais cultivé se sèche et meurt, l'année dernière le président Aziz nous avait promis une prolongation de l'irrigation, mais ça n'a duré que deux mois".

Selon elle aussi le fait que le canal soit alimenté durant toute l'année, leur permettra de gagner plus et de vivre presque exclusivement de leurs cultures. "En plus la Sonadere exigent des jardiniers un payement de 200um par are irrigué pour chaque campagne" ajoute-t-elle.

D'autre part l'exploitation des casiers pilotes de Boghé devient un vrai calvaire pour les cultivateurs. D'aprés Monsieur Abdoullahi Dioum aussi un riziculteur : "les prioritaires versent une redevance à hauteur de 12000um par hectare en plus d'autres dépenses pouvant aller jusqu'à 20 000 um pour une récolte maximale d'environ 9000 Kg de riz".

"En plus des problèmes liés aux envahisseurs (mange mil ,criquets ….), où tous les services sont privés(engrais, pesticides ,machines agricoles....) celui de l'eau reste primordial. Il serait bien de faire comme à Rosso où les oiseaux sont chassés par des avions et la campagne ne s’arrête jamais", propose-t-il.


Meurtre de Kane Abderrahmane: les principaux suspects placés sous mandat de dépôt

Meurtre de Kane Abderrahmane: les principaux suspects placés sous mandat de dépôt [PhotoReportage]   Dans le cadre du meurtre de Kane Abderrahmane, retrouvé mort le 12 août, sur une plage de Nouadhibou, la justice a inculpé ce dimanche 24 août dans l’après-midi, les quatre principaux accusés. Ils ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Nouadhibou.

Leur mise sous mandant intervient dix jours après leur arrestation le 14 août dernier, après plusieurs rebondissements.

Peu, avant leur mandat de dépôt, proches, amis, collègues et famille de Kane Abderrahmane avaient tenu un sit-in de protestation devant le Palais de Justice de Nouadhibou. Une mobilisation qui visait à dénoncer la lenteur de la procédure judiciaire.

Portraits de Kane Abderrahmane, président de l’ONG Aide aux Enfants et Parents Nécessiteux (AEPN), et revendications en mains, ils scandaient : "Nous voulons la vérité", "Nous voulons la justice", "Non à l’impunité"….

En face, les proches des accusés présents sur les lieux répondaient par des : "Libérez les innocents".

Amadou Sy, CP Nouadhibou




Avec Cridem, comme si vous y étiez...




















La DG ECHO contre le fardeau de la crise alimentaire et nutritionnelle à Mbout

La DG ECHO contre le fardeau de la crise alimentaire et nutritionnelle à Mbout
  Depuis 2010, comme à l’instar des pays du sahel, la Mauritanie fait face à des crises récurrentes se manifestant par l’aggravation des niveaux d’insécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau des populations vulnérables dont le nombre s’accroit d’année en année.

Pour faire face à cela, plusieurs donateurs financent divers programmes (Urgence-Redressement-Développement) afin d’atténuer la souffrance des populations.

Parmi eux, l’UE via ECHO, contribue de façon significative aux financements des programmes de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Durant les quatre dernières années, l’UE a financé en Mauritanie, des programmes humanitaires à hauteur de 53 306 829 $ (source FTS-OCHA 2011 à 2014).

Cette année, sur financement de l’UE, le PAM en collaboration avec ses partenaires locaux, exécute un programme de transfert Monétaire conditionnel au Gorgol où 2.600 ménages sont ciblés.

La journée du 21 août 2014 a été consacrée à la distribution du cash à raison de 12. 000 MRO par bénéficiaire et par mois étalée sur une période de 4 mois. La cérémonie a eu lieu dans le village de Debaye à Mbout 1 sous la supervision de l’autorité administrative en la personne de Mr Kane Oumar, Hakem de la Moughataa de M’bout.

Pour rappel, à Debaye Mbout, 284 ménages seront assistés par ce programme. Ce financement de la DG ECHO pour la mise en œuvre des Programmes de Transfert Monétaire consistant à renforcer les moyens de subsistance des populations pauvres affectées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Le financement concourt à améliorer la résilience des populations, par le renforcement des moyens d’existence et la consolidation des capacités des populations vulnérables à résister aux chocs.

Cette ouverture officielle est de nature à permettre aux différents acteurs opérant dans la zone, de se concerter et collaborer éventuellement ensemble pour éviter de doublons et ce conformément à l’Objectif Stratégique 3 du SRP 2014-2016( Rappeler les objectifs du SRP dans un encadré pour le lecteur Lamda) qui recommande l’intégration et la coordination des activités au bénéfice des populations cibles.

Soulignons que cette intervention fait suite aux travaux de terrain au cours desquels un ciblage a été fait suivant deux étapes :

a) Le ciblage géographique des villages fait par la Commission Départementale (CODEP) qui a permis de classifier les villages selon leurs degrés de vulnérabilité.

b) Le ciblage des ménages : Le ciblage communautaire a été adopté, et a commencé par une assemblée générale chargée dans chaque village de désigner les membres des Comités de Gestions villageois.

Le ciblage communautaire au cours duquel des comités locaux sont mis en place pendant une assemblée générale villageoise regroupant toute la population, aussi bien que les aspirants bénéficiaires que les non bénéficiaires. A la fin de l’AG, les membres du Comité de Gestion Villageois (CGV) dont plus ou moins 50% de femmes sont désignés.

Le rôle assigné au CGVest :

-L’identification des bénéficiaires sur la base des critères retenus par le PAM (Critères de vulnérabilité) ;

-le suivi et la gestion des plaintes au niveau communautaire ;

-la facilitation des réunions villageoises, des activités comme la formation/sensibilisation.

Les membres des CVG sont sensibilisés sur les critères de vulnérabilité pour guider les populations à définir elles- mêmes le profil de pauvreté des ménages au sein des villages cibles à la lumière de l’approche HEA qui établit une catégorisation socio-économique des ménages suivant leur degré de vulnérabilité.

A travers cet exercice, les communautés déterminent elles-mêmes la proportion des ménages Très Pauvres, Pauvres, Moyens et Nantis. Ce qui a permis de déterminer le nombre des bénéficiaires au niveau de chaque village et d’établir une liste définitive comportant les noms des bénéficiaires signée à la fois par le CGV, le partenaire d’implémentation, et les autorités administrative et communale pour garantir une transparence et une meilleure implication et appropriation des actions par les populations. Ces dernières n’ont pas manqué de mots pour remercier le PAM.

A ce titre, un des bénéficiaires affirmé que cette intervention vient à point nommé en raison de la période de soudure et des récentes inondations qu’a connues la ville et d’ajouter ceci :nous félicitons vivement l’assistance du PAM et de ses partenaires qui depuis plusieurs années déjà nous aident à améliorer nos conditions de vie.

Il ressort de ce qui précède que les programmes mis en œuvre par le PAM sont un appui ou soutien aux stratégies et appels du Gouvernement Mauritanien. Leur mise en œuvre se fait dans le cadre du renforcement continu des capacités des acteurs locaux et par l’appropriation des populations bénéficiaires structurées en Comités Villageois de Gestion.

Ils sont inclusifs, intégrés et très bien coordonnés à l’échelle locale, régionale et nationale. Ces programmes respectent les principes des Accords de Cotonou, la Déclaration de Paris et le SRP 2014-2016.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako