mercredi 27 mai 2015

SNDE Boghé : L’affectation de Brahim O El Bah, la problématique de l’eau et la fronde des jeunes contre la pénurie et la qualité du liquide précieux

SNDE Boghé : L’affectation de Brahim O El Bah, la problématique de l’eau et la fronde des jeunes contre la pénurie et la qualité du liquide précieux A quelques semaines de la visite qu’effectue du 28 au 1er Juin 2015 dans les cinq départements de la région du Brakna, le président de la république Mohamed O Abdel Aziz, la direction générale de la SNDE a procédé au remplacement de Brahim O El Bah qui dirigeait l’agence par Sidi Mohamed O Bouchama éjecté de la très convoitée agence de Nouadhibou.

C’est dans un contexte de crise de l’eau (déficit et qualité de l’eau) que le désormais ex-chef d’agence très apprécié des populations à qui la direction générale reproche certaines indiscrétions portant sur la qualité de l’eau rapportent des sources dignes de foi que le Raîss va séjourner à Boghé.

« Interdit en Mauritanie à un fonctionnaire de dire la vérité fusse t-il un problème qui touche la santé public». Dès le début de la réalisation du projet avec le forage des puits qui alimentent le réseau local de la SNDE, les analyses effectuées sur l’eau avaient révélé des problèmes sur la qualité mais les autorités de l’époque n’ont trouvé d’autres solutions que de supprimer le troisième forage et de se contenter des deux dont l’eau est saumâtre.

La récente contribution du professeur Alhousseynou Sy paru dans le site Cridem sur la problématique de l’eau nous a davantage édifiés sur ce sujet préoccupant pour toute une population.

La proximité du périmètre rizicole où des engrais chimiques et d’autres pesticides dangereux pour la santé humaine sont déversés, des intrants agricoles occasionnant une contamination de la nappe où sont implantés les forages de la SNDE constituent autant d’éléments de preuves et d’arguments qui fondent la méfiance des populations à l’égard de cette eau.

Du coup, une grande partie de la population, les autorités administratives y compris s’approvisionnent maintenant à partir d’autres sources à Thiénel avec des bidons d’eau transportés sur des charrettes ou des voitures moyennant 100 Um le bidon.

Il y a aussi ceux qui se sont rabattus systématiquement sur l’eau des puits ou du fleuve. Pour ceux qui ont les moyens, c’est l’eau minérale qu’ils boivent. Au centre médical de Boghé, des analyses effectués sur plusieurs patients ont décelés la présence de fortes doses de calcaire dans leurs urines rapportent des sources qui requis l’anonymat.

Sans compter les maladies rénales qui se répandent chez la population. Toutes ces choses renforcent aujourd’hui la méfiance des populations vis-à-vis de l’eau de la SNDE. Le Hakem en personne a écrit pour alerter le ministère concerné mais aucune réaction jusque là.

Lors d’une récente réunion entre le maire de Boghé avec les notables, les femmes et les jeunes dans le quartier de Boghé Dow, une fronde des jeunes contre l’eau distribuée par la SNDE dans la ville s’est invitée dans le conclave au point même de perturber la réunion.

Ces jeunes tiennent à se faire entendre avec l’arrivé du président Aziz à Boghé sur le sujet de l’eau. L’Etat avait prévu l’implantation d’une unité industrielle de traitement de l’eau du fleuve pour alimenter désormais la ville partir du fleuve.

Et si nos mémoires sont bonnes, un bailleur, l’OMVS était même prêt à financer le projet mais depuis plus aucune information. « Comment peut-on envisager de creuser un canal pour dévier l’eau du fleuve de Boghé jusqu’à Aleg alors que Boghé a soif » s’est interrogé N’Diaye Daouda au cours de ce conclave.

 Elfoutiyou