vendredi 10 août 2012

Voyez ce visage d’Aziz insolent de bonheur de pouvoir et d’argent…

Regardez bien ce visage épanoui avec ses petits yeux perçants qui brillent, ce sourire amusé avec des airs de bonté furtive comme autant d’attrape-nigauds, constatez cette force tranquille, cet air sans souci de pacha d’un autre âge. Regardez derrière le motif du tapis, on dirait que c’est une couronne comme on en trouve chez les incas. Voilà un homme qui a fait mieux que gagner à l’euro millions, il a braqué la loterie nationale et les gens continuent de jouer mais c’est toujours lui qui gagne car c’est sa chance ; ne soyez pas jaloux… Incroyable trajectoire d’un homme arrivé au pouvoir à force de ruse sans un coup de feu : deux coups d’état, tant de cris, de papiers, de meetings, tant de menaces, après tout ça, est-ce là la tête de quelqu’un qui craint quelque chose ? Est-ce là la tête de quelqu’un qui va dégager sous les menaces de la C.O.D ? Qu’on demande à nos gens cultivés s’il existe un pays au monde comme le nôtre avec un homme qui vient prendre le pouvoir aussi facilement et finit par régner chichement sans corrompre le plus grand nombre ? Comment fait-il ? Quel est son secret ? Il sait tout simplement que ce pays est un royaume. Il sait que notre mentalité, notre culture nous conditionnent à supporter ce genre de personnage et même à l’admirer à cause de l’insolence avec laquelle il nous dit « parlez jusqu’à demain » sans rien craindre. On dirait qu’il sait que nous sommes des êtres corrompus car la corruption chez nous est culturelle ce n’est pas un mal c’est un pilier de notre identité, de nos coutumes. Aziz a fait tomber tous les masques. Il prouve chaque jour que les hommes de ce pays n’ont que la langue pour médire et menacer mais d’acte qui engage la vie, de sacrifice qui forge les héros, de courage et de persévérance à toute épreuve : Que nenni ! Tout cela n’est qu’un air que se donnent nos imposteurs, faux héros, lâches leaders mais en vérité Aziz nous prouve tous les jours qu’il n’y a rien à espérer en dehors de lui ! C’est incroyable ! Le propre des esclaves c’est de connaître tout de leur maître et d’accepter leur condition. Nous sommes tous des esclaves ! Mais des esclaves à qui le maître a donné le droit de se plaindre et même de le traiter de tous les noms. Mais nous sommes des esclaves loin de sa cour où le servent d’autres esclaves payés et nourris pour nous surveiller et nous terroriser. Le deal est simple : soit vous êtes des esclaves serviables et aimant leur maître auquel cas vous êtes du sérail à des degrés divers par cercles concentriques autour du pouvoir, soit vous êtes des esclaves silencieux alors vous êtes la majorité silencieuse, soit vous êtes des esclaves braillards et impuissants condamnés aux brimades et aux difficultés financières vous et les vôtres. Le système qui nous gouverne et l’impuissance de tout recours mériteraient une thèse psychiatrique pour démontrer l’articulation qui prend ses racines dans les abysses de notre inconscient bercé par une culture de l’allégeance et de la corruption. Si l’on pouvait étaler cette mécanique de l’éternel infernal retour, nous verrions une forme de folie collective qui s’est emparée de la société comme si dans un asile les fous avaient pris en otages et en soins le personnel médical jusqu’à ce qu’il sombre lui-même dans un état second de sorte qu’à la longue le résidu de raison revenant aux plus fourbes parmi les fous, il n’y ait plus d’autre issue que de les avoir définitivement pour maîtres… Publié par vlane.a.o.s.a

Brakna: Une affectation de médecins qui fait du bruit

Les médecins-chefs des départements d’Aleg, de Boghé, de Bababé, de M’Bagne et de Maghta Lahjar désaffectés de leur poste, il ya quelques jours, ne sont pas contents. C’est le moins qu’on puisse dire. Contrairement à d’autres mouvements, presque quotidiens, du personnel, celui qui vient de toucher ces médecins, comme ceux de l’Adrar, continue de faire couler le peu de salive que nous avons, en ce mois béni de Ramadan. Chacun y va de sa petite explication. Selon diverses sources concordantes, les intéressés ont refusé de passer service à leurs successeurs et se sont tous rendus à Nouakchott, pour ameuter leurs parents influents et plaider leur cause, auprès de leur département. Ils ne ménagent aucun effort pour faire porter le chapeau de leur mutation au ministre de la Santé, via le directeur régional du Brakna, le docteur Anne. Un fonctionnaire de la direction régionale du Brakna n’hésite pas à dénoncer « le caractère ethnico-racial » par lequel on a voulu maquiller leur mutation. Poussant le bouchon, les médecins ajoutent que celle-ci n’obéit qu’à une volonté de se débarrasser des « arabisants ». Des arguments fallacieux et inacceptables, de la part d’hommes qui ont prêté le serment d’Hippocrate. Comment un fonctionnaire d’Etat peut-il refuser de céder sa place ? N’entrave-t-il pas, ce faisant, le fonctionnement d’un service public pour lequel, il faut le rappeler, la force publique peut être requise ? Des questions auxquelles ces fonctionnaires doivent répondre. Mais d’autres questions, fondamentales, surplombent : pourquoi ces fonctionnaires refusent d’être désaffectés, alors qu’ils sont, la plupart du temps, absents de leur poste ? Pourquoi seraient-ils inamovibles, alors que d’autres fonctionnaires bougent ? L’affectation d’un fonctionnaire ne ressort-il pas du droit régalien de l’Etat ? Face au refus des médecins, celui-ci a pris ses responsabilités, en donnant instructions à l’autorité administrative de superviser la passation de service et d’assurer la continuité du service public. Les médecins contestataires ont, alors, accusé cette autorité d’« avoir forcé les portes de leurs bureaux », une accusation très grave qui mérite des excuses publiques. Une source, proche de l’administration régionale, réplique que celle-ci a le devoir de veiller à la continuité du service public que le comportement des fonctionnaires a perturbé. Par ailleurs et selon toujours les mêmes sources, il est reproché, à certains de ces médecins, leur absentéisme presque chronique et la gestion, peu orthodoxe, des primes de leur personnel. A M’Bagne, ces primes font, d’ailleurs, couler beaucoup d’encre… Toujours à M’Bagne, on signale que le médecin-chef, connu pour son absentéisme, aurait notifié, par écrit, son refus de collaborer avec l’ADP World Vision. Pourquoi ? L’ADP n’aurait pas accédé à l’une des requêtes du chef de la circonscription médicale. Une attitude qui peut remettre en cause l’appui, ô combien indispensable, de cette ONG internationale au profit des enfants. Le Calame

Risque de tensions ethniques à Gourel Fallay (TPMN)

Le mouvement mauritanien, Touche Pas à Ma Nationalité, alerte qu’il existe un risque d’affrontements communautaires entre Peulhs et Harratines, en raison de l’occupation par les derniers des terres cultivables des premiers à Gourel Fllay, un village situé à 20 kilomètres de Kankossa, dans le sud de la Mauritanie. Après leur déportation en 1989 au Sénégal, les Peuls, de retour à leur pays ont été accueillis par de fausses promesses de l’Etat mauritanien : ils n’ont pas récupéré leurs biens, terre ou bétail, a estime TPMN qui a effectué à une mission de deux jours à Gourel Fallay sur demande des populations locales. Abdoul Birane Wane, coordinateur de TPMN a présenté le rapport de la mission (a consulter ici) à la presse le mardi 7 juillet à Nouakchott. A l’occasion, il a constaté que les harratines en question sont toujours en possession des armes à feu que l’Etat leur avait procurées durant les événements 1989. Et avec ces armes, ils menacent de raser tout le village Gourel Fallay. Le coordinateur a ajouté que les populations de Gourel Fallay font face à d’autres problèmes : elles n’ont pas été, comme promis, enrôlées à l’Etat civil, et elles vivent dans des habitats précaires ; il suffit qu’une goutte d’eau tombe pour qu’elles se retrouvent complètement dans l’eau. Et le hangar qui leur devrait leur servir d’école a été déserté par l’enseignant qui y a été affecté à cause des conditions déplorables. Intervenant, le président du Fonadh, Sarr Mamadou, a considéré que Gourel Fallay compte parmi tant d’autres cas de spoliation de terres des rapatriés mauritanien à Trarza, Grogol ou à Guidimakha. Et pour Sarr Mamadou c’est l’administration mauritanienne qui est dernières cette spoliation. Il ajouté, pour preuve, que la communauté harratine ou Beïdane (maure blanc) qui les occupe avoue que les terres appartiennent aux rapatriés mais précise qu’elle a y été installée par l’administration. Aujourd’hui, selon Sarr, le Peuls, propriétaires des terres, sont obligés de les louer des Harratines lesquels ne mettent les terres en valeur. Sarr a par ailleurs souligné que dans le village de Gorel à quelques kilomètres de Maghama, 38 maisons en béton qui appartenaient à des déportés sont toujours occupées par des Harratines. Une seule a été récupérée par le propriétaire. Enfin, Sarr Mamadou Mamadou craint le déclanchement d’un conflit armé entre les Peules et les Harratines, si une solution consensuelle n’est pas trouvée au problème. ALAKHBAR