vendredi 10 août 2012

Risque de tensions ethniques à Gourel Fallay (TPMN)

Le mouvement mauritanien, Touche Pas à Ma Nationalité, alerte qu’il existe un risque d’affrontements communautaires entre Peulhs et Harratines, en raison de l’occupation par les derniers des terres cultivables des premiers à Gourel Fllay, un village situé à 20 kilomètres de Kankossa, dans le sud de la Mauritanie. Après leur déportation en 1989 au Sénégal, les Peuls, de retour à leur pays ont été accueillis par de fausses promesses de l’Etat mauritanien : ils n’ont pas récupéré leurs biens, terre ou bétail, a estime TPMN qui a effectué à une mission de deux jours à Gourel Fallay sur demande des populations locales. Abdoul Birane Wane, coordinateur de TPMN a présenté le rapport de la mission (a consulter ici) à la presse le mardi 7 juillet à Nouakchott. A l’occasion, il a constaté que les harratines en question sont toujours en possession des armes à feu que l’Etat leur avait procurées durant les événements 1989. Et avec ces armes, ils menacent de raser tout le village Gourel Fallay. Le coordinateur a ajouté que les populations de Gourel Fallay font face à d’autres problèmes : elles n’ont pas été, comme promis, enrôlées à l’Etat civil, et elles vivent dans des habitats précaires ; il suffit qu’une goutte d’eau tombe pour qu’elles se retrouvent complètement dans l’eau. Et le hangar qui leur devrait leur servir d’école a été déserté par l’enseignant qui y a été affecté à cause des conditions déplorables. Intervenant, le président du Fonadh, Sarr Mamadou, a considéré que Gourel Fallay compte parmi tant d’autres cas de spoliation de terres des rapatriés mauritanien à Trarza, Grogol ou à Guidimakha. Et pour Sarr Mamadou c’est l’administration mauritanienne qui est dernières cette spoliation. Il ajouté, pour preuve, que la communauté harratine ou Beïdane (maure blanc) qui les occupe avoue que les terres appartiennent aux rapatriés mais précise qu’elle a y été installée par l’administration. Aujourd’hui, selon Sarr, le Peuls, propriétaires des terres, sont obligés de les louer des Harratines lesquels ne mettent les terres en valeur. Sarr a par ailleurs souligné que dans le village de Gorel à quelques kilomètres de Maghama, 38 maisons en béton qui appartenaient à des déportés sont toujours occupées par des Harratines. Une seule a été récupérée par le propriétaire. Enfin, Sarr Mamadou Mamadou craint le déclanchement d’un conflit armé entre les Peules et les Harratines, si une solution consensuelle n’est pas trouvée au problème. ALAKHBAR

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