samedi 28 décembre 2013

Tagant: Le Réseau Roast célèbre l'abandon des MGF par quatre communes


Le Réseau des organisations pour l’action sanitaire et sociale au Tagant a célébré à Nimlane la matinée du samedi 28 décembre 2013 la déclaration d’abandon collectif des mutilations génitales pour quatre communes du Tagant.
La célébration a été marquée par la présence du représentant de l’UNICEF Mr Oumar Fall Ould Houmeid , le représentant du ministère des affaires sociales de l’enfance et de la famille Mr Ba Bekaye , la coordinatrice régionale du Masef Mme Animetou Mint Neama, l’adjoint au maire de la commune de Tensiqh Mr Brahim Ould Ahmed et la présidente de Roast Mme Aziza Mint Muslin et ses collaborateurs.
Des délégations des communes de Boubacar Ben Amer, Tensiqh, Tamourt Enaj et Soudoud étaient également présentes lors de la cérémonie au cours de laquelle elles ont déclarée leur abandon définitif des mutilations génitales qu’elles ont qualifié de pratiques rétrogrades touchant à la santé et à l’intégrité physique et morale de la femme.
Dans leurs discours, l’adjoint au maire de Tensiqh, la coordinatrice régionale de Masef, la présidente de Roast et  plusieurs intervenants sont revenus en détails sur les méfaits à court, moyen et long terme  des MGF  recommandant que l’abandon de cet usage soit effectif et appelant les acteurs impliqués dans la sensibilisation et la surveillance à plus de vigilance.
Notons que le  Réseau des organisations pour l’action sanitaire et sociale au Tagant est parvenu, dans le cadre de son opération de sensibilisation à l’abandon des MGF dans les communes précitées, à touché 350 enseignants, 2050 élèves, 150 maîtres coraniques et Imams de mosquée et 58 agents de santé.
Khalil Sow –Tagant   








Du rififi au sein de l’UPR à Bassikounou

Du rififi au sein de l’UPR à Bassikounou Le maire élu UPR de Bassikounou monsieur Cheikhna Ould Mohamed Ould Sidi a rendu publique une déclaration dans laquelle il accuse les autres élus issus de la Moughataa de n’avoir ménagé aucun effort pour s’opposer à son élection.

Le Maire de Bassikounou accuse notamment les deux députés Vih el Man Ould Ghacha et Mohamed Mahmoud Ould Sidi ainsi que le sénateur pour les mauritaniens de l’étranger Cheikh Ould Deddé d’être allés jusqu’à soutenir la liste de Tawassoul de Bassikounou.

Nul ne doute qu’après une telle attaque ouverte, le fonctionnement du parti UPR dans cette importante moughataa du Hodh Charghi risque de connaitre encore bien des couacs dès lors que ses élus sont déjà à couteaux tirés.




Rosso : El Wiam gagne face à qui ?

Rosso : El Wiam gagne face à qui ? Le 2ème tour des municipales et législatives s’est déroulé à Rosso dans le calme. Le résultat est connu : El Wiam a remporté les deux sièges de la moughataa et a gagné la commune face à l’UPR. Il faut cependant faire une lecture juste de ce qui apparait comme un vote sanction.

De l’avis général, Bamba Ould Dramane, tête de liste UPR aux communales de Rosso est un homme intègre, courtois et compétent. Ses camarades de promotion à Rosso ou ceux qui l’ont connu en Tunisie l’apprécient beaucoup mais tous sont d’avis que son talon d’Achille n’est autre que son mentor dont l’image à Rosso est ce qu’elle est.

Bamba Ould Dramane était donc comme entravé par son mentor. De sorte que la défaite de l’UPR est moins celle du parti en tant que tel ou de Bamba Ould Dramane que celle du sénateur.

On se rappelle que le maire sortant, le Professeur Fassa Yérim avait été élu sous les couleurs du RFD. A l’époque le sénateur faisait partie d’une liste indépendante qui a rejoint l’UPR. Le Pr Fassa pour se mettre à l’abri de celui qui apparaissait comme son pire ennemi politique n’a pas hésité (tout comme le député Ould Moutaly) à renier son parti et à intégrer celui de son ‘frère d’armes’ qu’il a comparé dans un de ses discours à Eisenhower et à De Gaulle.

Malheureusement l’UPR s’est divisée en deux tendances : celle de Mohcen, Bamba et Ba Madine (majoritaire) et celle du député Moutaly, du maire Fassa.

Au moment de l’investiture du candidat UPR, le Pr Fassa, malgré un bilan plus que satisfaisant a été écarté. Pourtant avec son expérience et son carnet d’adresse il apparaissait comme le meilleur candidat pour la commune.

Avec la mise à l’écart du maire sortant, le sénateur a réussi un grand coup mais comme il n’a pas été investi lui-même comme candidat à la mairie ; il lui restait un deuxième coup à réussir pour apparaitre comme le seul recours à Rosso : à défaut de faire échouer le candidat UPR, faire en sorte qu’il passe difficilement. Ou du moins c’est que certains observateurs dont des militants UPR pensent.

En effet la liste UPR à la commune a surpris plus d’un. Des conseillers municipaux et militants de première heure ont été écartés et remplacés par des personnes peu connues ou peu appréciées du public. Comme si on voulait faire couler le ministre.

On se rappelle que sous les menaces de ses ‘amis’ politiques, le maire sortant a convoqué plusieurs réunions pour demander à ses hommes de voter UPR. Il a même fait une déclaration à la radio dans ce sens mais ses consignes n’ont pas été respectées par tous et le résultat du 1 er tour n’a pas été très favorable à son parti.

Par la suite sénateur a rencontré le maire sortant et a même réglé le contentieux entre ce dernier et le DG de la SBM, ce qui a permis de débloquer les arriérés dus à la commune pour payer le personnel. On a vu les affiches malheureuses de l’entre deux tours ‘voter UPR pour sauver la commune et le département de Rosso’.

Les mauvaises langues disent qu’il fallait écrire plutôt ‘pour sauver le sénateur’ car c’est de sa survie politique qu’il s’agit. Toutes les méthodes auraient été employées : achat de conscience, intimidation, menaces, recrutement de contractuels, annulation de contrats etc , mais les rossossois tenaient à en finir avec le tout puissant sénateur.

Les partis politiques écartés du deuxième tour ont rejoint El Wiam : Tewassoul, APP, A.J.D., A.DE.MA., Ravah et même SURSAUT. Tous ont fait campagne pour Sidi Diarra. Les ‘libyens’ appelés à la rescousse n’on pas servi à grand-chose. Sur les 45 bureaux de la commune, l’UPR a remporté 16 dont 1 avec une différence d’une seule voix. Il est vrai qu’à Garack l’écart était de 240 voix. Dans deux petits bureaux les deux partis étaient à égalité ; partout ailleurs (27 bureaux) El Wiam s’est imposé.

Après la proclamation des résultats, Sidi Diarra et ses amis ont remercié l’ensemble de leurs électeurs et rappelé qu’ils étaient élus pour toute la commune et toute la moughataa mais que la victoire ne sera complète que El Wiam fera passer son candidat aux sénatoriales pour succéder à Mohcen. Ce qui fait dire aux observateurs que El Wiam a gagné face à …… Mohcen.