jeudi 10 juin 2010

Nouadhibou : Tenue de la deuxième assemblée générale de la commission nationale du dialogue social du secteur de la pêche





L’école nationale de la pêche à Nouadhibou a accueilli les travaux de la rencontre consultative sur le dialogue social en matière de pêche qui a réuni l’ensemble des opérateurs du secteur et ce, tant à travers ses composantes de la pêche artisanale qu’à travers ses composantes de la pêche industrielle. L’objectif de cette rencontre est de définir un programme d’avenir, tendant à améliorer les conditions de vie des travailleurs sur les flottes nationales, à assurer la sécurité des marins et à donner une vision élaborée sur le projet de développement durable du secteur. Cette rencontre qui profite notamment à l’union nationale de la pêche, aux syndicats et aux travailleurs relevant du domaine a été initiée par le BIT avec la collaboration du département de la pêche et d’agences espagnoles.

Le wali du Trarza: " En supervisant personnellement le démarrage de la campagne agricole, le Président de la République confirme son engagement à réal




Le wali du Trarza, M. Yahya Ould Cheikh Mohamed Vall a affirmé, dans une déclaration, mercredi, à l'occasion du démarrage de la campagne agricole 2010-2011, supervisé par le Président de la République, que l'actuelle campagne a pour particularités, entre autres, que sa préparation a été entamée très tôt et que ses objectifs sont clairs.

l a ajouté que les mesures prises pour la réussite de la campagne sont sans précédents, précisant qu'il est très aisé pour tout agriculteur de bénéficier du crédit agricole, conformément à des procédures claires et transparentes et garantissant la préservation des biens publics en empêchant leur utilisation à des fins autres que ceux pour lesquels ils étaient destinés.

Le wali a en outre indiqué que le ministère de tutelle a pris toutes les mesures pour permettre aux agriculteurs d'acquérir les intrants agricoles et d'obtenir les crédits à temps, ce qui est de nature, a-t-il dit, d'élever le niveau de la production agricole nationale.

Il a également émis le voeu de voir cette campagne marquer, d'un nouveau cachet, le secteur de l'agriculture, lui permettant d'être plus fiable et plus rentable économiquement et habituant l'agriculteur à utiliser les crédits contractés corrêctement et à les rembourser à temps.

Le wali a enfin précisé que les mesures prises pour la réussite de la campagne se déroulent normalement et que la supervision du démarrage de celle-ci par le président de la République prouve le grand intérêt accordé au secteur agricole et à l'objectif de la sécurité alimentaire pour tous les citoyens.
Ami

Festival Walo 1ere Edition : Les problèmes techniques ont gâché la fête




La capitale du Trarza a abrité du 03 au 06 juin 2010, le festival du Walo Musik. Une manifestation culturelle unique dans la Willaya qui a vu la participation d’une vingtaine d’artistes locaux et internationaux. Première en son genre, le festival du Walo Musik a attiré le public, malgré les nombreux couacs techniques enregistrés le 04 et le 05 juin, jours des concerts.

Le festival du Walo Musik première édition a fermé ses portes le dimanche 06 juin, dans une ambiance cahin-caha gâtée par les insuffisances techniques liées aux manques d’infrastructures du vieux stade de « Raam Daan » Prévu pour les petits spectacles, le stade de la capitale du Trarza s’est distingué par son incapacité à accueillir les grands événements. Le faible voltage du stade (système monophasé) n’a pas pu supporter la puissance de la sonorisation. Conséquence échec du concert gratuit du 04 juin. Les centaines de spectateurs sont repartis déçus. Des insuffisances techniques qui se poursuivront jusqu’à la nuit du 05 juin, date du dernier concert. Malgré l’intervention de bonnes volontés qui ont réussi à trouver une solution au problème de l’électricité, le concert du 05 juin qui a mobilisé une vingtaine d’artistes s’est terminé en queue de poissons. Initialement prévu à 19 heures, il a finalement démarré à 22 heures à cause du gala de lutte. Pis encore, le concert a été gâché à cause des personnes de mauvaises volontés qui prenaient un malin plaisir à débrancher le câble d’alimentation au moment où le public était au diapason. Ces insuffisances ont gâté la fête et causé la grogne des groupes de rap. Pourtant le spectacle était présent dans le stade. Ils étaient plus de deux mille personnes à venir voir les groupes de hip hop de Nouakchott et leur artiste local Jobal Art. Pour son rendez-vous avec le public, ce dernier n’a pas raté sa sortie. Poussé par une foule en extase, le natif du Walo a mis en euphorie tout le public. Une prestation qui vient répondre à la bonne prestation des jeunes rappeurs du Rosso, le groupe Aldi. On pouvait aussi retenir la bonne prestation de Wara Ba, d’Overdoz, FG 92, Bads Diom. Le clou de la soirée a été, sans doute l’entrée en scène du chanteur sénégalais Babacar Seck, qui avec son morceau « Rimbam » a tenu en haleine tout le public, avant que le câble d’alimentation ne soit débranché de nouveau.
Nombreux groupes de Rap n’ont pas pu monter sur scène, à cause de cet ultime sabotage, enregistrée à 3heures 30 mn du matin. Ce qui a créé un sentiment de déception et d’amertume chez nos jeunes artistes qui n’ont pas manqué de crier leur mécontentement.
Pour ce premier festival, l’initiateur, Biri Diallo a osé faire revivre la culture du Walo, mais il n’a pas reçu le soutien nécessaire, ni du coté des sponsors, ni du coté des autorités du Trarza, ni du coté des cadres de la région. Une manifestation culturelle qui mérite la reconnaissance et le soutien de tous les fils du Walo.

Réactions


Biri Elimane Diallo :
Directeur du festival et président de l’Association pour la Promotion Culturelle et l’Encadrement de la Jeunesse
Tout début est difficile, mais avec l’équipe et le staff de Nouakchott ainsi que le coordinateur de Rosso, on a fait le maximum pour faire plaisir à la jeunesse. Le festival du Walo est l premier en son genre. Il a été créé pour rapprocher les peuples des deux rives. C’était difficile et on s’y attendait, mais malgré les problèmes techniques (électricité), le concert a attiré un monde fou. Actuellement on est entrain de préparer l’édition de 2011, on va essayer de toucher le maximum de sponsors et de partenaires. On demande au gouvernement de soutenir l’initiative. Le festival du Walo vise à valoriser les richesses artistiques et culturelles de la ville frontalière de Rosso, à travers la mise en œuvre des manifestations culturelles. Notre objectif est de sensibiliser la population notamment les jeunes sur le respect des droits humains, notamment ceux des enfants et des femmes.
La première édition s’est limitée aux ateliers, projections et concert par manque de moyens, mais pour la deuxième édition on compte créer un festival Walo mobile qui va aller jusqu’à Garack, Tounguel….. Prochainement, on espère allonger les festivités jusqu’à une semaine pour y associer le folklore, la lutte traditionnelle, la culture profane et sacrée, le Simb, le Sabar…Si les autorités le permettent, on compte organiser un festival qui mobilisera les deux rives qui nous permettra d’aller jusqu’à Richard-Toll. On se donne rendez-vous en 2011.

Mister x, rappeur slameur, membre du staff
Il y a eu des lacunes, coté technique, coté prestation et surtout coté organisation. On comprend c’est le début, mais la prochaine fois on essayera d’être plus présent. L’organisation a été défaillante, parce que le festival n’a pas eu les soutiens financiers nécessaires. On n’a reçu aucun soutien financier à part Mattel. Les organisateurs du festival ont frappé à toutes les portes pour trouver un sponsor. Aucun cadre ou structure de Rosso n’a mis les mains à la poche pour aider ces jeunes qui veulent faire revivre la capitale du Trarza. Je trouve çà anormal, mais les organisateurs ont essayé avec les moyens du bord. J’espère que la prochaine fois, les autorités locales et les différentes structures feront quelque chose pour le 2e festival.
Je ne peux pas concevoir comment un grand stade comme Rosso n’arrive pas à avoir de poteaux électriques et une alimentation normale d’électricité. C’est pourquoi, les organisateurs ont eu des lacunes techniques. Le responsable du stade loue le stade au organisateurs du festival et ensuite pour un groupe qui organise un gala de lutte. Une interférence qui a eu des effets sur le coté technique du festival. Pour câbler le matériel de Demba Dia, on a eu d’énormes problèmes d’alimentation, cause pour laquelle le concert du premier jour (04 juin) n’a pas eu lieu. Le deuxième jour du festival a été gâté d’abord par le gala de lutte qui s’est terminé tard dans la nuit. Les groupes devaient avoir chacun un timing de 30 mn, vu l’heure du démarrage du concert, on était obligé de réduire le timing jusqu’à 10 mn. On avait aussi d’autres aléas causés par des inconnus qui débranchaient à chaque fois le câble. Ce qui a causé pas mal de dégâts du coté technique. Chaque 10 à 15 mn, on avait des coupures d’électricité. Plus de 10 groupes n’ont pas pu monter sur scènes à cause de ces aléas.

Dialtabé
Envoyé Spécial à Rosso.

Brakna : En attendant l’hivernage



C’est la canicule en ce début de juin. C’est normal. Ne dit-on pas qu’on ne peut incriminer une chose qui arrive à son temps ? Pourtant, visiblement tout va bien. L’animation, très perceptible dans les marchés d’Aleg, de Boghé ou de Bababé, dément, formellement, les persistances rumeurs sur le manque d’argent. Les prix sont relativement abordables. Le sucre coûte, même, un peu moins qu’à Nouakchott: 245 UM le kilogramme contre 250 dans la capitale. Et, alors que les paysans viennent de faire de bonnes récoltes, suite à une bonne pluviométrie, les éleveurs, eux, se pavanent allégrement dans les rues, mains derrière le dos, tout contents que le sac d’aliment de bétail (rakel) n’ait pas encore dépassé les 4000 UM, grâce à la prolifération, à travers toute la wilaya, de milliers d’hectares de pâturages. Tout semble donc calme, au Brakna, après la valse de la dernière campagne d’implantation du parti d’Ould Abdel Aziz. A quelques jours du coup d’envoi de la coupe du monde de football, la jeunesse férue du sport roi affûte ses antennes et se déploie, intensivement, pour tout mettre en œuvre, sur le plan technique, afin de s’assurer une bonne fête sportive. Administrativement, R.A.S. (Rien A Signaler), pour reprendre une expression chère aux opérateurs. Les établissements scolaires sont sur le point de fermer, les feux de brousse ont été, plus ou moins, maîtrisés, les structures sanitaires disséminées dans la wilaya ne déplorent aucune grande épidémie. Quelques cas de paludisme par ci, des cas de diarrhées par là.
Cependant, l’eau, surtout dans la moughataa de Magta Lahjar et en Aftout, pose encore problème. A Boghé, l’agriculture, malgré les hommes, les terres fertiles, les abondantes eaux du fleuve et les gros financements, bat toujours de l’aile. Si, à Bababé, les fréquents litiges, entre éleveurs et agriculteurs, ne sont plus qu’un mauvais souvenir, grâce à l’expérience et à la responsabilité du hakem de cette moughataa, Mbagne reste, toujours, le parent pauvre de la wilaya. Certaines de ses localités manquent, encore cruellement, de services de base fondamentaux. En cela, le village de Mbotto, menacé de soif, depuis une décennie, constitue un exemple éloquent. Pourtant, malgré ces aléas, «jamais le Brakna ne s’est senti aussi mieux», selon l’expression d’un maire pourtant pas rectificateur. «Cet homme», allusion à Ould Abdel Aziz, «depuis qu’il est là, n’a rien reçu. Mais il fait marcher le pays sans problèmes, sans plan d’urgence, sans PSI (Programme Spécial d’Intervention). D’ailleurs, regardez bien, depuis son avènement, les pluies n’ont jamais pris du retard. Elles tombent en abondance. Reconnaissons-le, cet homme est très chanceux.» Que signifient ces propos, flatteurs, d’un élu qui refusait, il y a quelques mois, d’accueillir, chez lui, le général putschiste? Simple constat ou prélude d’une reconversion annoncée? Les jours à venir édifieront, certainement, sur l’intention des hommes, si la rumeur d’une visite, imminente, du président de la République au Brakna, se révélait fondée.
(Re) Calme plat
La campagne d’implantation de l’Union Pour la République est finie, depuis pratiquement un mois. Les structures locales du parti – sous sections, sections, fédération – ont été mises sur pied, dans toutes les moughataa de la wilaya. Une occasion rêvée, pour une vieille classe politique locale maintes fois recyclée, de revisiter un terrain laissé en jachère, depuis le coup d’Etat du 6août 2008. Partout, dans tous les départements, on ne le dira jamais assez, les «cadres» ont, malgré la volonté des hautes autorités de la formation politique de Mohamed Ould Abdel Aziz, usé de tous les moyens, y compris les plus illégaux, pour paraître maîtriser une scène sur laquelle ils sont, parfois, inconnus. Pour cela, ministres en fonction, à la retraite, officiers supérieurs, hauts fonctionnaires et parlementaires ont élu provisoire domicile, dans leurs moughataa respectives. Manœuvres, argent, coordination régionale. A l’issue de la campagne, les acteurs politiques de toutes les tendances y vont de toutes les supputations. Alliances contre nature, entre des hommes qui ne «s’asseyaient pas au même feu». Chocs entre des hommes de toutes les générations, de toutes les conditions, de toutes les ambitions. Tout cela pour une place au congrès du parti. Finalement et à seulement voir la liste des délégués du Brakna: un montage d’anciens ministres d’Ould Taya, de vieux notables cooptés suivant des considérations anachroniques qui n’ont rien à envier aux pratiques qui ont toujours prévalu. Aujourd’hui, un mois après l’installation des structures du nouveau parti, rien n’a été fait. Les responsables des structures dont certains ne sont même pas résidents dans les circonscriptions où ils ont été imposés, sont partis on ne sait où. Les populations, très sollicitées lors de la campagne, oubliées, jusqu’à prochaine échéance. Le bureau fédéral n’a jamais foutu patte au Brakna, depuis le jour de sa mise sur pied. Fédération des femmes, fédération des jeunes, section Aleg, sous section Agchorguitt, et autres structures. L’essentiel n’est, pourtant pas, de se faire élire ou de faire élire ses parents et de disparaître, mais d’entreprendre un travail politique durable et d’envergure, afin d’asseoir une base d’où les idéaux et orientations du parti pourraient être valablement vulgarisés.
Querelles de minarets
Aucune moughataa du Brakna ne peut se prévaloir d’avoir échappé aux sempiternelles querelles qui surgissent, à chaque échéance politique. Or, objectivement, si tous avaient œuvré pour un objectif commun – à savoir: faire adhérer le maximum de citoyens au projet de société que propose l’Union Pour La République – les dissensions allaient être considérablement limitées. Mais, comme au temps du PRDS, les tendances ont ressurgi, parfois de façon plus acharnée encore. A Aleg, tel ministre contre tel groupe autocthone, tel ancien haut responsable du ministère des Finances contre un ancien baron reconverti du RFD et son allié, un directeur de cabinet encore en fonction. A Boghé, une armée de généraux, contre un groupe de Torobés, avec, à sa tête, un colonel très introduit, et comptant, dans ses rangs, ministres, chefs de village, imams de mosquée et autres nostalgiques de la pérpétuation d’un empire du Walo que leur disputent une poignée de venants de tous horizons. A Bababé, le maire d’une petite commune prétend vaincre l’ardeur d’une forte coalition, constituée de hautes pointures, de l’envergure de Ba Mamadou Racine, Ba Mamadou Amadou et de Sall Boubou nouée autour de Thiam Thiombar, un homme discret, mais dont l’excellent travail, en amont, a été déterminant, lors de la dernière phase de la campagne d’implantation de l’UPR. A Mbagne, le vieux lion, Ba Bocar Soulé, a de nouveau rugi, face aux velléités d’un ancien maire, ambitieux, de revenir au devant de la scène. Bref, un Brakna où les mêmes se sont repris, afin de recommencer leur cinéma-théâtre de charme à l’actuel locataire du palais ocre , en attendant de sortir dans les rues ,mobiliser les foules pour soutenir son remplaçant.
Sneiba El Kory, de retour du Brakna