jeudi 10 juin 2010

Festival Walo 1ere Edition : Les problèmes techniques ont gâché la fête




La capitale du Trarza a abrité du 03 au 06 juin 2010, le festival du Walo Musik. Une manifestation culturelle unique dans la Willaya qui a vu la participation d’une vingtaine d’artistes locaux et internationaux. Première en son genre, le festival du Walo Musik a attiré le public, malgré les nombreux couacs techniques enregistrés le 04 et le 05 juin, jours des concerts.

Le festival du Walo Musik première édition a fermé ses portes le dimanche 06 juin, dans une ambiance cahin-caha gâtée par les insuffisances techniques liées aux manques d’infrastructures du vieux stade de « Raam Daan » Prévu pour les petits spectacles, le stade de la capitale du Trarza s’est distingué par son incapacité à accueillir les grands événements. Le faible voltage du stade (système monophasé) n’a pas pu supporter la puissance de la sonorisation. Conséquence échec du concert gratuit du 04 juin. Les centaines de spectateurs sont repartis déçus. Des insuffisances techniques qui se poursuivront jusqu’à la nuit du 05 juin, date du dernier concert. Malgré l’intervention de bonnes volontés qui ont réussi à trouver une solution au problème de l’électricité, le concert du 05 juin qui a mobilisé une vingtaine d’artistes s’est terminé en queue de poissons. Initialement prévu à 19 heures, il a finalement démarré à 22 heures à cause du gala de lutte. Pis encore, le concert a été gâché à cause des personnes de mauvaises volontés qui prenaient un malin plaisir à débrancher le câble d’alimentation au moment où le public était au diapason. Ces insuffisances ont gâté la fête et causé la grogne des groupes de rap. Pourtant le spectacle était présent dans le stade. Ils étaient plus de deux mille personnes à venir voir les groupes de hip hop de Nouakchott et leur artiste local Jobal Art. Pour son rendez-vous avec le public, ce dernier n’a pas raté sa sortie. Poussé par une foule en extase, le natif du Walo a mis en euphorie tout le public. Une prestation qui vient répondre à la bonne prestation des jeunes rappeurs du Rosso, le groupe Aldi. On pouvait aussi retenir la bonne prestation de Wara Ba, d’Overdoz, FG 92, Bads Diom. Le clou de la soirée a été, sans doute l’entrée en scène du chanteur sénégalais Babacar Seck, qui avec son morceau « Rimbam » a tenu en haleine tout le public, avant que le câble d’alimentation ne soit débranché de nouveau.
Nombreux groupes de Rap n’ont pas pu monter sur scène, à cause de cet ultime sabotage, enregistrée à 3heures 30 mn du matin. Ce qui a créé un sentiment de déception et d’amertume chez nos jeunes artistes qui n’ont pas manqué de crier leur mécontentement.
Pour ce premier festival, l’initiateur, Biri Diallo a osé faire revivre la culture du Walo, mais il n’a pas reçu le soutien nécessaire, ni du coté des sponsors, ni du coté des autorités du Trarza, ni du coté des cadres de la région. Une manifestation culturelle qui mérite la reconnaissance et le soutien de tous les fils du Walo.

Réactions


Biri Elimane Diallo :
Directeur du festival et président de l’Association pour la Promotion Culturelle et l’Encadrement de la Jeunesse
Tout début est difficile, mais avec l’équipe et le staff de Nouakchott ainsi que le coordinateur de Rosso, on a fait le maximum pour faire plaisir à la jeunesse. Le festival du Walo est l premier en son genre. Il a été créé pour rapprocher les peuples des deux rives. C’était difficile et on s’y attendait, mais malgré les problèmes techniques (électricité), le concert a attiré un monde fou. Actuellement on est entrain de préparer l’édition de 2011, on va essayer de toucher le maximum de sponsors et de partenaires. On demande au gouvernement de soutenir l’initiative. Le festival du Walo vise à valoriser les richesses artistiques et culturelles de la ville frontalière de Rosso, à travers la mise en œuvre des manifestations culturelles. Notre objectif est de sensibiliser la population notamment les jeunes sur le respect des droits humains, notamment ceux des enfants et des femmes.
La première édition s’est limitée aux ateliers, projections et concert par manque de moyens, mais pour la deuxième édition on compte créer un festival Walo mobile qui va aller jusqu’à Garack, Tounguel….. Prochainement, on espère allonger les festivités jusqu’à une semaine pour y associer le folklore, la lutte traditionnelle, la culture profane et sacrée, le Simb, le Sabar…Si les autorités le permettent, on compte organiser un festival qui mobilisera les deux rives qui nous permettra d’aller jusqu’à Richard-Toll. On se donne rendez-vous en 2011.

Mister x, rappeur slameur, membre du staff
Il y a eu des lacunes, coté technique, coté prestation et surtout coté organisation. On comprend c’est le début, mais la prochaine fois on essayera d’être plus présent. L’organisation a été défaillante, parce que le festival n’a pas eu les soutiens financiers nécessaires. On n’a reçu aucun soutien financier à part Mattel. Les organisateurs du festival ont frappé à toutes les portes pour trouver un sponsor. Aucun cadre ou structure de Rosso n’a mis les mains à la poche pour aider ces jeunes qui veulent faire revivre la capitale du Trarza. Je trouve çà anormal, mais les organisateurs ont essayé avec les moyens du bord. J’espère que la prochaine fois, les autorités locales et les différentes structures feront quelque chose pour le 2e festival.
Je ne peux pas concevoir comment un grand stade comme Rosso n’arrive pas à avoir de poteaux électriques et une alimentation normale d’électricité. C’est pourquoi, les organisateurs ont eu des lacunes techniques. Le responsable du stade loue le stade au organisateurs du festival et ensuite pour un groupe qui organise un gala de lutte. Une interférence qui a eu des effets sur le coté technique du festival. Pour câbler le matériel de Demba Dia, on a eu d’énormes problèmes d’alimentation, cause pour laquelle le concert du premier jour (04 juin) n’a pas eu lieu. Le deuxième jour du festival a été gâté d’abord par le gala de lutte qui s’est terminé tard dans la nuit. Les groupes devaient avoir chacun un timing de 30 mn, vu l’heure du démarrage du concert, on était obligé de réduire le timing jusqu’à 10 mn. On avait aussi d’autres aléas causés par des inconnus qui débranchaient à chaque fois le câble. Ce qui a causé pas mal de dégâts du coté technique. Chaque 10 à 15 mn, on avait des coupures d’électricité. Plus de 10 groupes n’ont pas pu monter sur scènes à cause de ces aléas.

Dialtabé
Envoyé Spécial à Rosso.

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