mardi 6 décembre 2011

Rosso : Retour de 392 rapatriés mauritaniens du Sénégal



La ville de Rosso, sur la frontière avec le Sénégal, a encore accueilli, ce matin 06 décembre 2011, 68 familles, composées de 392 personnes parmi les mauritaniens qui étaient refugiés au Sénégal suite aux événements de 1989.

A l’accueil des refugiés, il y avaient le Hakem de Rosso, Mohamed Lemine Ould Azizi ainsi que d’autres personnalités administratives et régionales de la Wilaya du Trarza.

Ce contingent, le deuxième en une semaine, entre dans le cadre de l’opération de retour volontaire, à leur pays, des 5000 refugiés mauritaniens qui étaient (officiellement) les seuls à rester au Sénégal. Un chiffre, pour autant contesté par les organisations des droits de l’homme qui le revoient en hausse.

Le 29 novembre 2011, 23 autres familles, composées de 127 personnes parmi lesdits refugiés étaient rentrés au bercail. Ils étaient, ensuite, installés dans quatre centres d’accueil au niveau de Rosso et sur le long de l’axe Rosso-Nouakchott.

ALAKHABAR

Club des jeunes de Nouadhibou : Organisation d’une Opération de Sensibilisation Dans le cadre de la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA.




Le Club des Jeunes de Nouadhibou, une association qui réunit la jeunesse stéphanoise dans son ensemble et qui travaille pour l’épanouissement d’une jeunesse soucieuse et ambitieuse.

Cette année, nous entendons relancer nos activités qui s’articulent autour du développement sanitaire, de l’éducation, de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté.

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, le Club des Jeunes de Nouadhibou en partenariat avec le Comité Local du Croissant Rouge de Nouadhibou avec l’appui du Secrétariat Régional de Lutte contre le SIDA ont organisé une caravane de sensibilisation dans les lycées et collèges de Nouadhibou.

Cette caravane était composée des membres du club de jeunes de Nouadhibou, du personnel du comité local du croissant rouge, du personnel de la direction régionale de l’enseignement national et du secrétaire du régional de lutte contre le SIDA, Mr Moulaye, qui son ensemble faisant des arrêts dans les établissements pour sensibiliser et informer les élèves et le personnel des établissements sur les dangers du SIDA, un message bien reçu et accueilli par la jeunesse qui était la principale cible pour cette première partie de cette campagne de sensibilisation de lutte contre le SIDA.

De l’autre coté, cette campagne de sensibilisation a continu sur un volet par une organisation d’un concert plein air avec des artistes locaux et des clubs de la ville de Nouadhibou, ce concert s’est vu le passage des artistes rappeurs, des troupes théâtrales, tous avec un seul message à l’encontre du public qui était venus nombreux pour répondre à l’appel de cette journée mondiale de lutte contre le SIDA.

Voici quelques points d’arrêts de cette caravane :

- Collège III de M’khati

- Collège II

- Lycée de Nouadhibou

C’est dans cette optique que le Club des Jeunes de Nouadhibou réitère son engagement celui de l’accompagnement d’une jeunesse saine et ambitieuse dépourvue de tous préjugés, car face à l’urgence, le Club ne ménagera aucun effort pour palier aux fléaux qui touchent d’une manière à une autre à la jeunesse stéphanoise. Malgré un faible appui des pouvoirs publics, nos ambitions et nos objectifs restent toujours les mêmes, à savoir développement sanitaire, éducation de qualité, environnement, lutte contre la pauvreté et l’appui aux initiatives de la jeunesse.

Club des Jeunes de Nouadhibou (C.J.N)

Tél : 00 222 44 13 25 26 /00 222 4756 70 73

Nouadhibou- Mauritanie

Email : clubjeunesndb@gmail.com



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Source :
Clubjeunesndb

Parc National de Diawling : La nécessité d’une stratégie touristique transfrontalière





.En Mauritanie , les destinations touristiques ne se limitent pas uniquement au désert saharien et ses villes anciennes,ni à la biodiversité côtière du banc d’arguin de Dakhlet Nouadhibou. . Dans le bas Delta du fleuve Sénégal , le parc national de Diawling situé sur la rive droite du fleuve , présente de nombreux atouts naturels et socio-économique qu’il convient – pour l’intérêt national- de développer. L’expérience de 15 années de tourisme organisé en Adrar a montré – si besoin est – ce que ce créneau a offert en matière de : promotion d’une dynamique de construction d’infrastructures ; Amélioration de l’assiette des recettes publiques ; résorption du chômage ; fixation des populations dans leurs terroirs ; atténuation de la pauvreté ; création de valeur ajoutée aux populations locales ; diversification de services ; formation professionnelle et communications du savoir.

La « pause touristique » actuelle dans le Nord du pays, doit être l’occasion pour les pouvoirs publics et opérateurs touristiques de se tourner vers le delta du fleuve Sénégal qui renferme l’un des plus beaux et rares écosystèmes terrestres et aquatiques du monde.

Les premiers gagneraient à continuer leur politique de lutte contre la pauvreté dont entre autre, la promotion et développement d un tourisme durable ; Les seconds profiteraient pour mettre en valeur leur savoir- faire , diversifier les destinations de leurs clients et tirer profit d’un espace écologique touristiquement attrayant , jusqu’ici presque vierge.

En effet, la zone du bas delta est riches de dunes continentales situées au milieu de plaines d’inondation qui jouxtent une cote Elle est connue pour ses mangroves qui longent les marigots et ses îles qui abritent une biodiversité exceptionnelle. Il n’est que temps pour la Mauritanie et le Sénégal de valoriser ce potentiel touristique énorme qu’ils partagent.

Une mise en exploitation des sites naturels, de la culture et du mode de vie des populations, peut générer des recettes touristiques importantes dont les dividendes pourraient profiter aux deux Etats et aux populations situées sur les deux rives du delta du fleuve Sénégal. De telles opportunités confortent le besoin de développer un tourisme transfrontière dans une perspective de développement durable.

Jusqu’ici les tentatives entreprises coté Mauritanien, sont limitées et timides, souvent bloquées par des détails minimes qui s’y opposent en obstacles. L’obtention de visa par exemple à partir de Saint Louis (notre ancienne capitale politique) qui est une destination touristique très importante, est pratiquement impossible Faut-il que le touriste qui désire visiter le Parc de Diawling sur la rive droite, revienne à Dakar et perde 3 jours de route ? Cette gymnastique est tout simplement peu réaliste!

Dans l’intérêt national de leurs peuples, les deux Etats frères se doivent de définir des visions de politiques communes aux fins de développer un mouvement transfrontière de touristes visant à perméabiliser le flux de visiteurs sur les deux rives.
Ely Salem Khayar

Politique : l’opposition favorable au dialogue anime un meeting à Tidjikja



Les leaders des partis de l’opposition favorable au dialogue (APP, El Wiam, Sawab et Hamam) se sont adressés aux habitants de Tidjikja au cours d’un meeting tenu l’après-midi du lundi 5 décembre 2011.
Messaoud Ould Boulkheir, Bodiel Ould Houmeid, Mohamed Ould Lekhal et Abdessalam Ould Horma ont, tour à tour, pris la parole pour expliquer le but de leur mission et entretenir le public des derniers développements de l’actualité politique nationale.
Le Leader de l’APP, comme à son habitude, a indiqué que son parti accusé naguère, à tord, de parti violent, de parti sectaire et de regroupement d’extrémistes est devenu par sa pondération et par ses gages de paix et de stabilité, un parti fréquentable.
Il a indiqué, par la suite, que fidèle à cette ligne de conduite, l’APP considère que le dialogue est la seule voie de salut pour éloigner le pays des dangers qui le guettent. Ould Boulkheir a conclu son propos en invitant les militants de son parti à être soudés pour faire face aux défis à relever.
Bodiel Ould Houmeid indiquera, pour sa part, que l’opposition favorable au dialogue n’est motivée que par l’intérêt national et non par quelque autre considération. Il dira s’adressant à ceux qui les accusent d’être corrompus, qu’ils sont suffisamment à l’abri du besoin pour succomber à des avances de ce genre. Il est revenu, ensuite, très longuement sur l’attitude de la COD face au dialogue national la jugeant d’infructueuse et ne répondant à aucune logique. Pour lui, la COD doit se rendre à l’évidence et reconnaitre que les résultats du dialogue national ont été des grandes avancées démocratiques.
Mohamed Ould Lekhal, leader du parti Hamam et Abdessalam Ould Horma, président du parti Sawab ont également pris la parole pour expliquer aux habitants de Tidjikja les résultats du dialogue et les perspectives qu’ils permettent d’ouvrir. Ould Lekhal n’a pas oublié de mentionner la nécessité d’impliquer l’opposition dans toute activité, tout projet ou programme d’intérêt public. Ould Horma évoquera pour sa part la prouesse réalisée par l’opposition favorable au dialogue dans un laps de temps très court en comparaison à l’échec perpétuel jalonnant le parcours de l’opposition pendant trois décennies.
Coordination régionale de l’APP satisfaite !
De sources proches de la coordination régionale de l’APP, le meeting de Tidjikja a été une réussite sur tous les plans. Le noyau central de cette coordination composé de cadres politiques tels que : Taleb Mohamed Ould Lemrobatt, Mohamed Ould Baty, Mohamdy Ould Bilal, Mohamed Vall Ould Bouh, est satisfait du déroulement du meeting et de ses résultats.
Joint au téléphone un responsable au sein de cette coordination a fait remarquer que le but du meeting de Tidjikja n’était pas tant de drainer du monde mais plutôt de faire passer le message de l’apaisement et du dialogue. Un objectif qui, selon lui, a été largement atteint.
« Nous avons une forte capacité de mobilisation et sommes convaincus de l’adhésion des populations du Tagant et celles de Tidjikja en particulier au discours politique prôné par notre parti qui gagne de plus en plus en sympathie grâce à ses positions modérées et patriotiques. Il n’y a pas à s’inquiéter. En juin dernier nous avons montré notre réel encrage dans la région et le moment venu on n’hésitera pas à prouver à ceux qui en douteraient encore, notre poids » devait-il conclure.
L’ombre du comité de crise a plané sur le meeting de Tidjikja
Le public venu répondre à l’appel des leaders de l’opposition (Messaoud, Bodiel, Ould Horma et Ould Lekhal), n’était pas, dit-on, celui des grands jours. Il y avait, selon notre source, plus d’affluence lors du dernier passage de Messouad Ould Boulkheir à Tidjikja le 27 juin dernier.
Il faut dire que l’APP (la seule parmi les formations politiques favorables au dialogue à compter des militants dans la capitale du Tagant et ses environs) est secouée par la scission dans ses rangs occasionnée par la démission, avec armes et bagages, des éléments qui composent le « comité de crise ». Les leaders de ce mouvement réfractaire qui a fini, d’ailleurs, par adhérer à la COD sont issus majoritairement du Tagant (Samory Ould Beye, Moctar Ould Sidi Maouloud, Mohamed Ould Oumar, Mohamed Mahmoud Ould Brahim) où ils détiennent une base non négligeable à Tidjikja, Moudjéria, Mimlane, Aglembit, Nbat…
D’ailleurs la fronde contre Messaoud Ould Boulkheir avait été marquée lors du passage de ce dernier à Tidjikja en juin dernier par la publication d’une déclaration signée par les membres dudit comité dans laquelle ils indiquent leur boycott de toutes activités et manifestations visant à accueillir le leader de l’APP à Tidjikja.
L’adhésion officielle du groupe du « comité de crise » à la COD une journée avant la tenue à Tidjikja du meeting organisé par les leaders de l’opposition favorable au dialogue (Messaoud, Bodiel, Ould Horma et Ould Lekhal) n’est pas passée inaperçu. Les représentants de ce groupe ont battu une campagne de boycott qui a apparemment fait son effet.
Khalil Sow
Khalil1965@yahoo.fr

Rapatriement volontaire en Mauritanie : Cent vingt-sept réfugiés retournent en terre natale.




Après un coup d’arrêt de dix mois, cent vingt-sept personnes qui composent le quatre-vingt dixième convoi ont franchi le pont Rosso pour la Mauritanie. La particularité est que les fonctionnaires qui avaient toujours vu leur requête refusée font aujourd’hui partie du voyage.

(Correspondance) - Dix mois après la pause, le rapatriement volontaire des réfugiés mauritaniens au Sénégal a repris. Aujourd’hui, si l’espoir de retourner au bercail renaît chez certains d’entre eux, il reste que d’autres réfugiés ne veulent plus retourner en terre mauritanienne. ’Nous ne voulons plus entendre parler d’un retour en Mauritanie car tout ce dont un Sénégalais devait jouir dans son propre pays, nous l’avons eu durant les vingt-quatre ans que nous avons passés ici à Dodel.

Rien ne nous manque dans ce site. Depuis que nous sommes là, Racine Guissé, un natif du terroir, Oumar Ndiaye Sall, ancien Pcr et l’actuel président de la communauté rurale, Mamadou Bassirou Sall, tous nous ont octroyé des terres. Aujourd’hui, grâce au financement du Hcr, nous exploitons ces terres et c’est ce qui nous permet de vivre de manière décente depuis que nous sommes là’, assène Harouna Mamadou Sow, chef de site de Dodel.

Mieux, selon Sow, ‘nos enfants sont à l’école et au niveau sanitaire nous sommes tous pris en charge et avons pu, avec l’aide des autorités sénégalaises et du Hcr, créer un village où les populations sont loin de se plaindre’.

Et de poursuivre pour dire que la plupart de tous ceux qui sont retournés en Mauritanie sont revenus. ‘Toutes les promesses qui leur avaient été faites n’ont pas été tenues’, dénonce-t-il. Pour preuve, ils n’ont toujours pas repris les terres qu’ils avaient laissées sur place. Pis, le bétail et l’alimentation ne leur permettent guère de vivre normalement, explique Sow. Qui ajoute que même les conditions d’hygiène sont loin d’être réunies : ‘Il arrive que toute une famille vive dans une même pièce.’

Autre inquiétude des réfugiés, la plupart des enfants rentrés font face à des problèmes de langue dans les écoles où ils apprennent. ‘N’oubliez pas que la langue nationale, en Mauritanie, c’est l’arabe’, signale Sow.

Quant à Moussa Aly Djigo, chef de site de Wouro Madina Moussa dans le Dimat, il a accepté de franchir la frontière. Toutefois, il conditionne son maintien en terre natale à beaucoup de si. ‘Nous rentrons pour voir si nous continuerons à rester des Mauritaniens à part entière. On nous a beaucoup promis et nous pensons que l’Etat mauritanien respectera tous les engagements pris à notre égard. Car nous ne pouvons quitter le Sénégal qui nous a tout donné pour nous retrouver ensuite chez nous comme des réfugiés’, prévient-il.

En trois ans, entre janvier 2008 et janvier 201, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés a organisé le retour au bercail pour 20 490 réfugiés mauritaniens. Ce rapatriement organisé est aujourd’hui l’une des solutions durables trouvées en réponse à plus de vingt ans d’exil pour des dizaines de milliers de réfugiés mauritaniens, selon le colonel Samba Fall, représentant du chef d’état-major particulier du président de la République. Selon le colonel, ‘en ce qui le concerne, l’Etat du Sénégal a pris toutes les dispositions pour rapatrier les réfugiés dans des conditions dignes et humaines’.

Pour rappel, ce sont cent vingt-sept personnes qui composent ce premier convoi de la reprise des opérations de rapatriement qui ont traversé le fleuve par Rosso. Et la particularité de ce convoi est qu’il comporte en son sein des fonctionnaires qui avaient toujours vu leur requête refusée.

Abou Kane


www.cridem.org


Source :
Walfadjri (Sénégal)