vendredi 18 septembre 2009

Chinguitel doit faire mieux

Troisième operateur de téléphonie mobile à s’installer en Mauritanie Chinguitel SA avec sa technologie de 3G est une société de télécommunication à capitaux soudanais et mauritanien détenu par la société de télécommunication soudanaise (Sudatel) et un homme d'affaires mauritanien qui ont obtenu en juillet 2006 la troisième licence de téléphonie mobile de norme GSM. Cette société de télécommunication a consenti un investissement global de plus de 200 millions de dollars pour opérer sur les réseaux mobile, fixe et internet incluant l'acquisition de la licence de 100 millions de dollars. Le nouvel opérateur avait prévu de s'étendre sur l'ensemble des villes mauritaniennes et de mettre prochainement en œuvre un programme supplémentaire permettant d’atteindre les zones non couverte. L'attribution de la licence à Chinguitel est le couronnement d'un appel d'offres international lancé en 2006 dans le cadre de la deuxième phase de la libération du secteur des télécommunications en Mauritanie. Les deux premières licences GSM avaient été accordées à deux entreprises maghrébines: Mattel (groupe mauritano-tunisien, en 2000) et Mauritel (présent également sur le réseau fixe, en 2001). Ces deux opérateurs avaient commencé à éprouver des difficultés à répondre à une demande croissante avec des réseaux régulièrement saturés dans certaines zones du pays. Chinguitel qui avait suscité un grand espoir chez de nombreux d’abonnés, a commencé, lui-aussi, à montrer des signes d’essoufflement. Actuellement, les abonnés de cet opérateur ne sont pas logés à la même enseigne. Certains profitent largement des services rendus par Chinguitel pendant que d’autres, les clients de Tidjikja en particulier, souffrent de ne pas bénéficier d’un service de qualité. Dans cette ville non seulement les pertes de réseau sont monnaie courante, mais la connexion Internet comparée à celle qu’on trouve dans d’autres villes du pays, est de qualité plus que médiocre. Les internautes de Tidjikja abonnés à Chinguitel reçoivent 230,4 kbits/s comme débit mais, contre toute attente, il leur faut plus d’une vingtaine de minutes pour accéder à leur boites de messages l’unique service qu’ils peuvent se permettre avec beaucoup de désagréments. Vu la faible qualité des connexions : téléchargements, recherches de documents audio ou vidéo, Yutube, Facebook et d’autres précieux services de l’Internet sont inaccessibles ici.
Face à cette situation désobligeante, certains se demandent si Chinguitel n’est pas entrain de se sucrer sur le dos des clients de Tidjikja qui consomment régulièrement des cartes de recharge prépayées pour un service rendu en deçà de leur attente. D’ailleurs dans cette ville, Chinguitel n’est représenté que par un simple agent commercial totalement dépassé et ignorant jusqu’au moindre détail les aspects techniques d’un réseau téléphonique le plus moderne du pays. Les techniciens de Chinguitel ne viennent à Tidjikja que pour la réparation de l’antenne émettrice régulièrement en panne. Aucune assistance technique locale permanente n’est prévue. Au moindre coup de vent ou la moindre goutte de pluie, c’est le dysfonctionnement total. Il faut attendre 24 à 48 heures ou plus pour que la panne soit rétablie.
Pourtant ailleurs on n’observe nullement ce genre de déconvenue. Dans certaines villes et capitale régionales, les internautes qui utilisent les services de Chinguitel ne se plaignent pas. La connexion dont ils bénéficient est de qualité satisfaisante. Elle ressemble à tous points aux connexions de haut débit à l’image de celle d’ADSL.
Les Internautes de Tidjikja ne demandent pas plus que d’être traités comme les autres abonnés du pays et de bénéficier de la même qualité de service pour qu’ici comme ailleurs cet opérateur de troisième génération puisse mériter son crédo de « Chinguitel plus que vous n’imaginez ».
Khalil Sow