mercredi 17 février 2010

Une première en Mauritanie: Réalisation prochaine d’un Plan Communal d’Hydraulique et d’Assainissement à Keur Macène !

Le 7 février 2010, les élus de Keur Macène, l’administration locale, les notables, les représentants des ONGs locales et les partenaires de la commune se sont retrouvés pour le lancement du processus d’élaboration du Plan Communal d’Hydraulique et d’Assainissement (PCHA). Ce travail est réalisé en appui avec le GRET, dans le cadre du Programme AICHA Mauritanie – Appui aux Initiatives des Collectivités locales en matière d’Hydraulique et d’Assainissement – financé par le SEDIF, l’AESN, l’UNICEF, le SCAC et les communes de Keur Macène et Rosso. Le Programme AICHA prévoit, en particulier, la réalisation d’une station de traitement de l’eau et d’un réseau multi-villages d’adduction d’eau potable, à Breun, Dieuk et Tekeche, sur la commune de Rosso – travaux en cours – ainsi que la rénovation et l’extension du réseau de Keur Macène – études en cours. En parallèle, le projet vient en appui à ces mêmes communes, pour l’élaboration d’un plan sectoriel, venant en complément du Plan Local de Développement (PLD). Le PCHA est un outil de planification et de programmation qui va être élaboré, au niveau de la commune de Keur Macène, pour la première fois en Mauritanie. Ce plan pourra être partagé entre les élus locaux, les services déconcentrés et les services centraux de l'hydraulique et de l'assainissement. Le PCHA identifiera et priorisera les investissements en eau potable et assainissement à réaliser, sur l’ensemble du territoire de la commune, et définira des solutions techniques, des budgets estimatifs et les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre, tout ceci en accord avec la politique sectorielle. Le PCHA est élaboré suivant une démarche participative avec les élus, les services techniques de la commune et les populations.
A cette occasion, les représentants du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (MHA) – les directions du suivi, de la planification et de la coopération, ainsi que celle de l’assainissement – ont rappelé la nécessité de définir des normes, des critères et des solutions techniques, adaptés au contexte, et ce, en partenariat avec les services du MHA. Le maire de Keur Macène, Mohamed Ould Babah, et les élus qui portent ce projet pourront, à l’issue du processus, rechercher des financements pour la réalisation des projets, sur la base d’avant-projets très sommaires et de propositions techniques et financières clairement définies. Le représentant du GRET RIM, Bernard Gay, a insisté, d’une part, sur l’importance de l’implication des communes, dans le domaine de l’hydraulique et de l’assainissement, pour la mise en place de services durables, et, d’autre part, sur la planification, pour atteindre les OMD, d’ici 2015.
Pour mener à bien la réalisation de ce PCHA, un comité de suivi, composé d’élus et de techniciens, a été mis en place. Il sera appuyé par l’équipe du GRET, tout au long du processus. Suivant une méthodologie participative et rigoureuse, le tout devrait durer quatre mois. En espérant qu’à l’issue de cette expérience à Keur Macène, d’autres communes de Mauritanie adoptent la même démarche…
JIDDOU HAMOUD CP ROSSO

Epidémie de rougeole à Boutilimit Malades mis en qurantaine dans une maison privée



Selon des sources bien informées, au moins 50 sont déjà sont actuellement mis en quarantaine suite une épidémie de rougeole qui sévit depuis quelques jours à Boutilimit.


De même source on indique que la plupart de ces personnes sont des femmes et ces enfants,. Une famille entière (13 personnes) a été terrassée par cette maladie virale. Plusieurs autres malades, pris en charge par des volontaires, sont installées dans une maison privsée de la ville.
Selon des sources médicales, « la situation qui règne à Boutilimit demande une intervention urgente, surtout que les moyens locaux sont dérisoires face à l’ampleur grandissante de l’épidémie ».

Kiffa: La réunion de la discorde

Habité essentiellement par des populations autochtones, le quartier « El Ghadima » occupe une position particulière dans l’échiquier politique de la ville de Kiffa. En effet, l’historique de ce quartier, dont sont issus de nombreux cadres et intellectuels ouverts et acharnés à l’instauration d’un véritable multipartisme devant conduire à une démocratie réelle, en dit long sur la place qu’occupent ces populations au niveau de la scène politique locale. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu la réunion qu’a tenue Mohamed Ould Boilil, ministre de l’intérieur et de la décentralisation lors de son passage à Kiffa avec certains des notables de ce quartier. D’ailleurs, à la suite de cette audience, le ministre a, parait-il, proposé aux participants la constitution d’une délégation qui devrait le suivre à Nouakchott en vue de rencontrer d’abord le secrétaire général de l’Union pour la République (UPR), ensuite le président de la République.
Seulement, c’est cette initiative qui a mis le feu aux poudres, car un groupuscule de notables rivaux s’est vite démarqué des siens en stigmatisant le rôle joué par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation et en annonçant au wali de l’Assaba, au hakem de Kiffa et au directeur régional de la sûreté leur stricte opposition à ce qui s’est passé.
Aussi, ces notables ont-ils demandé au hakem une réunion à laquelle participeraient leurs partisans, une sorte de démonstration de force. Mais, dès que la rumeur a circulé, le second clan a, lui aussi, présenté une demande similaire, mettant ainsi le hakem dans une situation inconfortable, au moment où il a déjà fixé une date pour les retrouvailles avec le groupe des frondeurs.
Alors, l’entité El Ghadima, déchirée par les divergences claniques, infiltrée profondément par le monopole et l’hégémonie tribaux est, ces jours-ci, secouée et traverse une période où les querelles et divisions politiques viennent de gagner du terrain.
En somme, en attendant l’évolution des faits, l’on peut dire qu’à la « Ghadima » le répit est rompu momentanément.
Cheikh Ould Ahmed
CP Assaba
Le Calame

Aleg: La MASEF préside les célébrations de la Journée mondiale de lutte contre les MGF

La ministre des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, Moulaty Mint El Mokhtar, a présidé, dimanche, à Aleg, la cérémonie de lancement des activités marquant la célébration de la journée mondiale de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF), placée, cette année, sous le thème «Ensemble pour l’abandon de l’excision». Accompagnée de la wali du Brakna, Zeïnabou Mint Ahmednah, et de la coordinatrice régionale des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, Gueïtana Mint Mohamed, la ministre a effectué des visites dans les services relevant de sa tutelle – notamment la Nissa Banque – avant de rencontrer, à la Maison des jeunes, les cadres du département, les notables et représentantes des OSC féminines. Après l’allocution de bienvenue du maire, le représentant de l’UNICEF en Mauritanie, Christian Skoog, a pris la parole, au nom de son institution et de l’UNFPA, pour indiquer, d’abord, que «le choix du Brakna, pour abriter cette célébration, est significatif car cette wilaya dépasse, nettement, la moyenne nationale, avec un taux de prévalence d’excision de 88,1%, qui la situe dans les zones de haute prévalence.» Poursuivant, le responsable onusien a expliqué que «ces mutilations, qui relevaient d’un tabou enraciné et pernicieux, bénéficient, aujourd’hui, d’une mobilisation à la hauteur du défi, ouvrant la voie à de réels espoirs pour rétablir le droit fondamental de l’intégrité physique de chaque fille et de chaque femme.» Skoog a, également, précisé que «le thème de cette année, mettant en avant le rôle des hommes et des jeunes, dans l’élimination des MGF, tend à mobiliser toutes les volontés et toutes les influences, pour venir à bout de ce déni de droit,» car «c’est grâce à cet esprit de coalition agissante qui n’a de cesse de s’élargir, avec, notamment les nouveaux engagements et fatwas des imams – en particulier la dernière fatwa nationale –» qu’on parviendra au but.
Pour sa part, la ministre a expliqué les grandes orientations et mesures prises par le gouvernement mauritanien, conformément au programme de réforme du président de la République, en matière de rapprochement de l’Administration avec ses administrés. Elle a, aussi, rappelé, aux cadres de son département, que sa visite a pour but de «s’informer, directement, des problèmes qu’ils rencontrent, en vue de leur trouver les solutions appropriées.» Avant de terminer, Moulaty Mint El Mokhtar a indiqué que «notre pays, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la journée mondiale de lutte contre les MGF, sous le slogan «Ensemble pour l’abandon de l’excision», dans un contexte national particulier, marqué par une lutte, sans merci, contre toutes les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes. Après cet échange de discours, la ministre a écouté les doléances des notables, cadres du département et responsables des coopératives féminines. Elles ont, notamment, porté sur les difficultés d’accès à l’eau, pour les exploitants maraîchers. Sur ce, les représentantes des associations féminines ont demandé une assistance technico-financière et une aide matérielle ainsi que la mise à disposition de grillages, de semences, d’eau pour l’irrigation et la fondation de postes de santé, dans les zones reculées. Dans ses réponses, la ministre a indiqué que son département prendra en considération toutes ces doléances et oeuvrera pour leur trouver les solutions adéquates, en étroite collaboration avec les départements de la santé, de l’hydraulique et de l’insertion. Avant de prendre congé de ses hôtes, la ministre s’est rendue à la station régionale de Radio-Mauritanie où elle a répondu aux questions des journalistes, faqihs, médecins et autres techniciens des affaires sociales.
Brahim Ould Ely Salem
Cp. Brakna
Source Le Calame

Hodh El Gharbi/ Enseignement Fondamental : Un surplus de 180 instituteurs arabisants






Au début du mois de février courant, des missions de validation du recensement 2007 des fonctionnaires s’étaient éparpillées dans toutes les wilayas du pays. Au Hodh El Gharbi, la mission a révélé dans le domaine de l’éducation un surplus de 180 instituteurs arabisants. Ce rapport est parvenu aux autorités en place.

Les services de l’éducation ont passé à des retouches et ont envoyé une liste de 117 instituteurs en surplus mis à la disposition du ministère. Parmi ces 117 instituteurs, la majorité n’a jamais touché à la craie et s’occupait d’affaires personnelles. Alors ce fut un brouhaha total. Ce jeudi 11 février une vingtaine des femmes attendait le wali dans son bureau pour exprimer leur préoccupation. Elles réclamaient leur maintien dans leur wilaya natale.

Cette jeune femme dit avoir enseigné trois ans dans une école et se voit mise à la disposition du ministère de tutelle. Cette autre femme plus agressive, s’en prend aux IDEN (Inspecteur Départemental de l’Education Nationale), qui dit-elle sont corrompus et injustes.

Elle a aussi précisé qu’il y a des institutrices qu’elle connaît, qui n’ont jamais enseigné mais qui n’ont pas été mises à la disposition du ministère. Il faut signaler que depuis la mise en place de l’Ecole Nationale d’Instituteurs (L’ENI) à Aioun, les jeunes de cette région ont bénéficié de beaucoup de jeunes fonctionnaires. Des dizaines d’instituteurs mêmes affectés ne sortent pas de leur région natal pas par patriotisme mais pour être couverts.

A titre d’exemple, les missions de sélibaby ont révélé un déficit de 200 instituteurs arabisants. Ces déficits constatés, des mesures ont été prises, limitant à deux instituteurs de français et quatre instituteurs arabisants pour un cycle complet, soit 58 heures à partager entre les deux francisant et 100 heures à partager entre les quatre arabisants. Alors ces critères seront-ils respectés ?

Des enseignants remplaçants

Comme dans une équipe de football, il y a de ces écoles à Aioun et à Tintane qui ont des bancs de remplaçants d’instituteurs. Certaines institutrices peuvent rester chez elles ou dans leurs boutiques jusqu’à ce qu’un de leurs collègues tombe malade ou s’absente pour qu’elles soient téléphonées par le directeur pour le remplacer. Sans oublier ceux affectés dans des écoles fictives.

A cela s’ajoute la surcharge de nos établissements (secondaire et fondamental) en surveillants et surveillantes sans tâche spéciale, surtout jamais présents dans les établissements, des économes ou trésoriers présents sur papier et toujours absents sur le terrain et d’autres postes fictifs attribués à un cousin ou cousine, qui ne vient jamais dans ces dits établissements.

Alassane Sarré Cp Hodh El Gharbi

www.cridem.org


Info source :
Quotidien de Nouakchott