lundi 26 septembre 2011

Tagant/ Coup d’envoi des festivités de la semaine régionale



Le coup d’envoi officiel des festivités de la semaine régionale du Tagant a été donné ce lundi 26 septembre 2011 par le Wali du Tagant monsieur Mohamed Moustapha Ould Mohamed Vall.
Dans la tribune officielle érigée pour la circonstance, on notait la présence des représentants de l’administration (Walis adjoints, Hakems, chefs d’arrondissement), des élus de la région (maires, députés, sénateurs), des responsables de la sécurité régionale, des cadres, des hommes politiques, des notables et des représentants de la société civile des trois Moughataa du Tagant ainsi que certains chefs de services régionaux.
Les délégations départementales, véritables attractions de la cérémonie, ont défilé dans l’ordre et la discipline arborant des banderoles qui traduisent leur engagement en faveur de l’unité nationale, la paix sociale et la culture au service du développement.
Le Wali du Tagant n’a pas manqué dans son discours de magnifier la place qu’occupe cette jeunesse, son degré d’éveil et le rôle qu’elle joue dans le développement socio-économique et culturel de la région. Il a mis l’accent sur la politique mise en œuvre par l’Etat pour l’épanouissement de la jeunesse et les nombreux efforts consentis par les pouvoirs publics pour l’insertion de cette frange sociale sur laquelle repose l’avenir du pays. Mohamed El Moustapha Ould Mohamed Vall a saisi l’occasion pour inviter les compétiteurs à faire preuve de dépassement et de fair-play avant de déclarer ouverte la première édition de la semaine régionale du Tagant placée sous le thème de « rôle de la jeunesse dans la consolidation de l’unité nationale et le développement. »
Ce fut ensuite au tour de la troupe de Nimlane d’étonner le chant de bienvenu sous les yeux admirateurs des officiels et du public.
Après la cérémonie d’ouverture, le public a été convié à une conférence traitant du rôle historique et culturel du Tagant tenue dans la salle des réunions de la mairie de Tidjikja. Au même moment, le coup d’envoi a été donné pour le concours de récitation du Coran, la Sira et les Hadiths mais aussi pour l’organisation des jeux traditionnels (Djameth, Kourour et Sighe). Un match de Football est prévu dans l’après midi et dans la soirée ce sera au tour des troupes artistiques d’animer une soirée folklorique.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr
















Kaédi : le directeur de la sûreté remplacé




Le directeur de la sûreté de Kaédi a été demis de ses fonctions et remplacé par Ely Ould Mokhtar, ex-commissaire de l’aéroport, a-t-on appris des sources officielles.

La mesure intervient après les manifestations qui se sont déclenchées depuis samedi dans la ville fluviale dénonçant la procédure de l’enrôlement en cours en Mauritanie.

Les manifestants avaient accusé dimanche le directeur démis de la sûreté "d'avoir envenimé la situation en procédant à l'arrestation de leurs délégués".



Source :
Alakhbar (Mauritanie)

Kaédi : Les manifestants détenus pourraient être libérés dans 24 heures



Les manifestant arrêtés à Kaédi pendants les heurts entre jeunes du mouvement « Touche pas à ma nationalité » sont toujours détenus au commissariat de Kaédi. Leur nombre exact reste indéterminé.

La commission composée des représentants des manifestants du mouvement, des élus et notables de la ville a rencontré le wali du Gorgol ce lundi 26 septembre vers 15 heures. Les membres de la commission ont posé le problème des jeunes encore détenus. Le wali aurait pris l’engagement de les libérer a condition qu’il n’y ait aucune manifestation dans les 24 heures qui suivent.

Depuis le 24 septembre, la ville de Kaédi, située au sud de la Mauritanie, est le théâtre de violents heurts entre les forces de l’ordre et des jeunes qui manifestent contre les opérations de recensement entamées par les autorités mauritaniennes depuis quelques mois.

Dans la matinée du 25, les manifestants avaient mis à sac le palais de justice de la ville. Ces manifestants et certains partis politiques jugent ce recensement discriminatoire à l’encontre des populations négro-africaines.

Khalilou Diagana
pour Cridem

Kaédi: Les autorités négocient avec les manifestants



Les manifestants se sont regroupés au quartier de Touldé à Kaédi et attendent avec impatience les résultats des négociations en cours entre leurs délégués et les autorités administratives de la Wilaya. Et ce après que les forces de l'ordre ont réussi à les disperser devant les locaux du commissariat central, a t-on appris de source locale.

La même source révèle que les négociations tournent autour tour de plusieurs points dont: l'arrêt immédiat des opérations de l'enrôlement qui constitue "une déportation administrative qui ne dit pas son nom".

Ils est déplorent également le fait que "tous les postes décisionnels sont occupés par des maures". Ce qui facilite, estiment-ils "la confiscation de leurs terres et de leurs biens".

Auparavant les manifestants avaient accusé le directeur de la sûreté "d'avoir envenimé la situation en procédant à l'arrestation de leurs délégués," précise la même source.




Source :
Alakhbar (Mauritanie)

Arrestations et chasse à l’homme à Kaédi.




La ville de Kaédi a été, deux jours durant, le théâtre d’affrontements extrêmement violents entre les forces de l’ordre d’une part et les jeunes manifestants issus du mouvement « Touche Pas à Ma Nationalité » de l’autre part.

De tels affrontements ont notamment engendré une chasse à l’homme inacceptable dans toutes les rues de Kaédi. Ensuite, les forces de l’ordre ont, selon des sources sur place, opéré plusieurs arrestations dans les rangs des jeunes manifestants.

Rappelons que ces jeunes manifestaient contre l’opération d’enrôlement des populations mise en place par le gouvernement mauritanien et ce depuis le mois de mai passé. C’est le moins qu’on puisse dire, c’est opération qui fait l’objet de contestations très récurrentes. Ainsi, au lieu de s’asseoir et discuter comme des gens civilisés; les autorités mauritaniennes ont choisi la répression aveugle étouffer tout débat contradictoire.

Ainsi, nous condamnons avec la plus grande fermeté l’usage systématique et disproportionnée de la répression aveugle par les autorités mauritaniennes à l’encontre des jeunes manifestants à Kaédi. De même nous appelons à l’arrêt immédiat de la chasse à l’homme qui a été observée ses dernières heures un peu partout dans les rues de Kaédi et exige la libération immédiate de tous les jeunes qui ont été arbitrairement arrêtés.

Par ailleurs, nous pensons que les problèmes posés par l’enrôlement des populations mauritaniennes sont réels et sérieux pour beaucoup de nos compatriotes. Nous pensons aussi que la seule façon de résoudre de tels problèmes est de signer l’arrêt immédiat de cet enrôlement et ensuite inviter tous les acteurs politiques mauritaniens à le repenser. En effet, tout projet d’enrôlement sans consensus national est voué à l’échec.

Pr Toka Diagana

UFP - Déclaration : Manifestations à Kaédi.




Samedi 24 septembre 2011, Kaëdi a été le théâtre de manifestations pacifiques de centaines de jeunes négro-africains contre l’enrôlement national en cours qu’ils qualifient, à juste, titre, de discriminatoire et de raciste à l’égard de leurs communautés.

Les forces publiques, obéissant aux ordres des autorités, ont décidé de mettre fin à ce mouvement par l’usage de la force, en violation flagrante du droit des citoyens d’user de cette forme de lutte pour exprimer leur position sur une question nationale d’une aussi grande importance.

L’usage de la force par les autorités locales a conduit à une tournure violente des manifestations dont les acteurs ont incendié le Palais de justice, détruisant ainsi une institution publique et des documents essentiels pour l’état-civil.

Dimanche 25 septembre 2011, les manifestations de la veille ont repris de plus belle, de manière encore plus massive au niveau de l’ensemble des quartiers de la ville. Malgré le renfort par de nouvelles unités de la police auquel a eu recours l’administration, les forces publiques n’ont pu venir à bout des manifestants.

Les tentatives des autorités municipales locales et des organisations de la société civile pour répondre aux revendications des manifestants par les négociations ont échoué, du fait de la provocation du Directeur Régional de la Sûreté qui a arrêté un jeune impliqué dans les négociations, dans les bureaux de la Mairie.

Tout en réprouvant le recours à la violence par les manifestants et la destruction d’un édifice public, l’Union des Forces de Progrès (UFP) s’associe aux jeunes pour dénoncer la politique d’enrôlement mise en œuvre par le pouvoir et exige son arrêt immédiat.

Il est de l’intérêt de notre pays, pour la préservation de l’unité nationale et de la paix civile, d’entamer une concertation large, en vue de parvenir à un consensus national sur la question de l’enrôlement, engageant l’essentiel des partis politiques et des organisations de la société civile.

En tout état de cause, l’UFP dénonce le recours à la répression aveugle, fustige la provocation du Directeur Régional de la Sûreté et exige la poursuite des négociations initiées par les autorités locales et les organisations de la société civile.

L’UFP met en garde les autorités publiques contre la poursuite de cette politique répressive, susceptible de conduire au développement de mouvements particularistes et extrémistes, voire à la destruction de notre pays. L’UFP lance un appel urgent à l’ensemble des Mauritaniens soucieux de la paix civile et de l’existence du pays, pour un traitement équilibré et transparent de la question nationale à laquelle se rattache, indubitablement, celle de l’enrôlement en cours.

Nouakchott, le 25 septembre 2011
La Commission de Communication