dimanche 3 août 2014

Charismatique, visionnaire, grand bâtisseur, un des plus remarquables de sa génération : "Youssouf Koita" ne mérite pas "l’oubli"

Charismatique,  visionnaire, grand bâtisseur,  un des plus remarquables de sa génération : Digne fils de Kaédi, dont il fut le premier maire-député, ancien Président de l’Assemblée nationale de Mauritanie ; il a été un acteur majeur dans la construction politique de la Mauritanie d’avant et d’après Indépendance : dans sa «Construction» tout court.

Il a contribué considérablement dans les négociations pour l’indépendance, en faisant notamment partie de la délégation officielle de la Mauritanie à l’Hôtel Matignon en France le 18 Octobre 1960, délégation qui comprenait entre autres : Mokhtar ould Daddah ; Sidi El Moctar Ndiaye ; Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf et Yahya Kane, qui formaient à l’époque avec « Youssouf », l’équipe politique de choc qui incarnait la « Mauritanie de Demain ».

Youssouf Koita « en son temps », a fait de Kaédi  « ville, dans laquelle furent formés les premiers lettrés et cadres du pays, première à être dotée d’un aéroport et d’un hôpital pour toute la vallée du fleuve Sénégal, parmi les premières à avoir un collège, et aussi la première ville équipée d’une centrale électrique et d’un réseau d’eau potable, muni d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales » (Article : Sauver Kaédi ! de Boubacar Diagana et Ciré Ba sur Infos Avomm, Vendredi 23 Août 2013) ; Une ville lumière de la Mauritanie sur le plan politique, social et économique.

L’homme, était un visionnaire, ambitieux pour « sa ville » ; son pays. Il faisait de Kaédi un passage obligé de toutes les grandes figures politiques de l’époque qui ont eu à foulé le sol Mauritanien (Amadou Ahidjo, Senghor et tant d’autres).

En son temps, Kaédi était une vitrine de la cohésion entre les communautés mauritaniennes, et cette image de sa ville, Il voulait l’impulser sur tout le territoire mauritanien car « lui avait compris tôt, ce que d’autres comprendront tard », très tard; à savoir que l’Unité est la seule issue possible pour la Mauritanie.

Youssouf Koita avait aussi repéré très tôt les potentialités économiques qu’offrait la « vallée » à la Mauritanie, et il en a notamment fait un exposé dans un écrit intitulé « les atouts économiques de la vallée du fleuve Sénégal » ; atouts qui jusqu’à présent restent inexploités ; mal exploités.

En son temps, la ville de Kaédi rayonnait sur tous les plans et se faisait envier dans toute la sous-région ; en son temps, les kaédiens n’avaient ni faims ni soifs ; et en son temps, la ville de Kaédi était propre ; on y respirait de l’air pur. Et avec une telle démarche, il paraît tout à fait clair que le destin de « Youssouf » n’était pas lié à Kaédi seulement.

Et l’on est donc en droit de se poser des questions sur les circonstances, dans les quelles il a disparu ; car « Youssouf Koita » est décédé dans sa chambre d’hôtel, le 22 Septembre 1971 lors d’un séjour d’agrément à Las Palmas en Espagne ; quelques minutes après un « repas », selon des témoignages concordants.

Et il paraît aussi tout à fait surprenant que ce personnage phare du pays, reste inconnu de la majorité des mauritaniens et que l’on ne le retrouve pas sur les annales d’histoire de ce pays.

Alors aujourd’hui, à quelques mois du « 28 Novembre », et à l’heure de cet embargo camouflé sur Kaédi, ville dont la dignité n’a pas de prix, ville qui se meurt doucement mais sûrement, parce par non-assistance de la part de l’Administration centrale ; mais surtout parce que les successeurs de « Youssouf » n’ont pas été à la Hauteur : ne serait-il pas « Juste » que la Mémoire Collective le réhabilite afin que la jeune génération s’en inspire?

Cheikhna Mbouh Tandia
Étudiant en Droit

Boghé : Arbeca organise une cérémonie de remise des prix d’excellence 2014 à l’école de Thialgou

Boghé : Arbeca organise une cérémonie de remise des prix d’excellence 2014 à l’école de Thialgou [PhotoReportage]

  L’Association des Ressortissants de Boghé et Environs au Canada (ARBECA) en partenariat avec l’Inspection Départementale de l’Education Nationale (IDEN) de Boghé a organisé ce samedi 02 juillet 2014 dans les locaux de l’école de Thialgou, village situé à 7 kilomètres de Boghé une cérémonie de remise des prix d’excellence au profit des meilleurs élèves et des maîtres qui se sont illustrés par leurs performances au cours de l’année académique 2014.

Cette cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage de Mohamed Lemine O Sellahi, Hakem Mouçaîd assurant l’intérim du titulaire absent et en présence du maire de Boghé, Dia Hamady Hachimiyou, de l’IDEN du département Mohamedou O Mohameda, de l’adjudant garde Lemrabott O Lekoueîry, chef de la subdivision départementale de la garde nationale, de l’adjudant-chef de police chef du Corps urbain, de Hassan Dialadé Sy, responsable du bureau des parents d’élèves de Thialgou, de Alhousseynou Sy, directeur du lycée de Djéwol, de plusieurs directeurs d’établissements et de notabilités de la localité.

La cérémonie a été marquée par deux temps forts qui ont retenu l’attention du public à savoir le discours du représentant de l’ARBECA et la remise officielle des prix.

Dans une allocution prononcée en arabe et en français à cette occasion, M. Dia Abdoulaye Alassane a d’abord souhaité la bienvenue à l’assistance qu’il a remerciée de sa présence également avant de faire un bref survol historique de la création de l’Association des Ressortissants de Boghé et Environ au Canada (ARBECA) dont les membres l’ont choisi pour les représenter à Boghé.

« Votre présence effective traduit, mesdames et messieurs, l’intérêt particulier que vous accordez à l’école qui un des piliers du développement ainsi que votre engagement à œuvrer à nos côtés pour l’épanouissement de notre système éducatif» a affirmé M. Dia dans son allocution avant d’ajouter:

"je saisis cette occasion solennelle pour rappeler que la cérémonie qui nous réunit à l’instant même est une émanation de l’Association des Ressortissants de Boghé et environs au Canada (ARBECA) qui a pour objectifs de mettre à profit sa présence à l’étranger pour appuyer des projets dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’environnement". Il a ensuite égrainé quelques réalisations à l’actif de l’ARBECA. Entre autres, le parrainage d’élèves issus de familles pauvres, les démarches visant à obtenir un jumelage entre les villes de Boghé et de Sherbrooke au Canada, la création d’un portail identifiant les besoins essentiels dans tous les villages de la contrée de Boghé.

Et c’est dans ce cadre que s’inscrit cette cérémonie qui récompense les meilleurs élèves et enseignants sélectionnés sur la base des résultats du concours d’entrée en 1ère AS qui a enregistré cette année un taux de réussite de 67,15% au niveau du département de Boghé. Un examen approfondi des données par ordre et de mérite et par centre a permis à l’administration scolaire de choisir les lauréats (élèves et enseignants) et la meilleure école a indiqué M. Dia.

Les différentes distinctions portent les noms d’illustres fils du terroir qui ont contribué au développement local. Il s’agit de feux Abou Sy pour les prix élèves, Bâ Malik Cheîkh pour le prix de l’école et Kassé Moktar pour les prix enseignants.

Pour sa part, l’IDEN de Boghé, Mohamedou O Mohameda a salué le geste grandiose de l’ARBECA qu’il a remercié au nom du ministre de l’éducation nationale et du DREN de la région du Brakna. Il est revenu sur les critères de sélection des différents récipiendaires en affirmant que leur choix a été fait sur des bases objectives par une commission présidée par le Dren du Brakna, Sidi Mohamed O Hademine et comprenant les Inspecteurs Départementaux des cinq Moughataa.

Le maire Dia Hamady Hachimiyou a quant à lui remercié vivement l’initiative de l’ARBECA qui s’inscrit dit-il dans la droite ligne de la politique de sa commune en matière de développement du secteur éducatif. Il a réitéré l’engagement de la municipalité de Boghé à accompagner toutes les actions qui seront menées par l’ARBECA dans le sens de l’amélioration de l’enseignement des élèves dans les écoles.

Le responsable du bureau local des parents d’élèves de Thialgou, Hassane Dialadé Sy s’est réjouit des efforts déployés par l’Etat, la municipalité et leurs partenaires d’AREMAU pour appuyer l’éducation de base dans le village de Thialgou.

Il a lancé un vibrant appel à l’endroit des enseignants pour redoubler des efforts afin de faire davantage de résultats dans le domaine de l’éducation. Il n’a pas manqué de convoquer des recommandations de Séyidina Ali, un compagnon du prophète Mohamed (PSL) qui exhortent les croyants musulmans à s’instruire pour éloigner le mal et se rapprocher du bien.

Avant le remise des prix, M. Sahib O/ Laghdaf, directeur de l’école de Houdallaye, un village de rapatriés où mademoiselle Aîssé Salif Bâ, lauréate qui réside dans le village de Abbaye a passé le concours d’entrée au collège, a tenu à exprimer sa satisfaction pour la distinction obtenue par la jeune fille dont le mérite selon lui revient au centre d’examen de Houdallaye.

La remise des prix a été la dernière séquence de cette cérémonie. C’est le Hakem Mouçaîd de Boghé qui a remis le 1er prix baptisé prix élève de feu Abou Sy à mademoiselle Aîssé Sakif Bâ qui a obtenu 172 points sur 200 au concours 2014. Le maire Dia Hamady Hachimiyou lui a remis encore le prix fille en sa qualité également de fille. Elle a empoché 60 000 Um d’un seul coup. Le 2ème prix élève Feu Abou Sy a été remis à Mohamed O Mohameden de l’école de M’Balladji par l’IDEN de Boghé. Ce jeune garçon a obtenu 167 point sur 200 au concours 2014 et a empoché 20 000 Um.

Quant aux prix Feu Kassé Moctar pour les enseignants, il a été décerné à M. Said Ould Bleîl et Lam Aboubacry respectivement enseignants d’arabe et de français à l’école de Thialgou qui ont reçu chacun 30 000 UM. Ces deux prix ont été remis aux deux lauréats par Sy Alhousseynou et Kassoum Sy. Le prix Feu Bâ Malik de la meilleure école est revenu à l’école de Thialgou et il a été remis au directeur de l’école de Thialgou Moussa Ibrahima N’Gaîdé par le représentant d’AREMAU M. Lam Ousmane. Rappelons que cette ONG a construit six salles de classes et un bloc de latrines en cours de réalisation dans l’école de Thilagou.

Des actions de ce genre contribueront sans nul doute à créer un climat d’émulation chez les élèves et les enseignants car il est admis que l’application du principe de la sanction et de la récompense est fondamentale dans la gestion des ressources humaines par son effet stimulateur sur un système éducatif qui se caractérise par une baisse sensible des niveaux.

Daouda Diop




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