lundi 28 février 2011

Un groupe de talibés tue un chameau: Leurs parents sommés de payer la facture.





Entre les éleveurs et les agriculteurs, ce n’est pas toujours le grand amour. Cela, les populations des localités groupées, situées sur l’axe Boghé-Kaédi, non loin de Bababé, en savent bien quelque chose.

Ces populations sont sommées, ces derniers jours, de payer le prix d’un chameau, que les talibés (élèves d’une école coranique) ont massacré de manière préméditée. L’animal tué avait été trouvé dans le champ de leur marabout en train de le piller. Très remontés, les talibés de ce marabout se sont rués sur la bête pour la rouer de coups. Quelques minutes plus tard, cette dernière avait rendu l’âme suite à ses blessures.

Informé de la mort de son chameau, le propriétaire de la bête en question n’a pas tardé à se rendre sur la place où a eu lieu le drame.

Très vite, on lui fit savoir que ce sont les talibés résidants dans ces localités groupées qui ont tué son animal. Il porta plainte contre ces jeunes garçons. Ces derniers ont été sommés de payer. Les pauvres populations ont, finalement, accepté de mettre la main à la poche. La somme évaluée pour la valeur du chameau a été répartie comme suit: chaque foyer a été facturé à six cent (600) ouguiyas. Le montant fut aussitôt collecté et remis à son ayant-droit. Selon notre informateur, un vieux cultivateur et quelques jeunes, habitant desdites localités, se sont révoltés contre cet agissement.

Ils pointent du doigt les autorités de son département de n’avoir fourni le moindre effort pour ramener les propriétaires des troupeaux à la raison. «Il est anormal qu’aucun jour ne passe sans que des animaux divagants ne viennent faire irruption dans nos champs pour les piller systématiquement. Mais aucune mesure n’a été encore prise pour sanctionner les éleveurs sans scrupules. »

C’est pourquoi, bon nombre de paysans de la vallée du fleuve Sénégal, ont décidé d’abandonner leurs terres cultivables à la merci des herbes et autres arbustes, à cause des troupeaux errants.

En ayant marre de faire la confrontation avec ces animaux déprédateurs, qui pillent systématiquement leurs champs, les paysans desdites localités groupées étaient contraints, cette année, de faire une moisson prématurée.

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Source :
Balla Ly

Boghé : L’UFP sort de sa léthargie.




L’Union des Forces de Progrès (UFP), parti d’opposition dirigée par le docteur Mohamed O Mouloud a tenu une grande assemblée générale ce samedi, 27 Février 2010 au domicile du maire de la commune de Boghé, M. Adama Moussa Bâ.

Cette assemblée générale élargie aux militants et sympathisants d’autres partis membres de l’opposition ainsi que plusieurs autres notables de la contrée, a été présidée par M. Bâ Bocar Moussa, le premier vice président de l’UFP qui conduisait une mission comprenant également de hauts cadres du parti comme M. Djiby Bécaye Sy (membre du bureau politique national du parti), Cheîkh Oumar Tall, Sow Moussa, Djigo Djibril, Bâ Mamadou Silèye et Sy Sidi Hamadi.

La redynamisation des structures de base, la réimplantation du parti et information sur les sujets d’actualité (nationale et internationale) étaient les principaux sujets inscrits à l’ordre du jour de cette réunion publique à laquelle ont assisté les représentants de la quasi-totalité des 50 villages environnants de la commune.

Bâ Bocar Moussa explique
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Après le mot de bienvenue prononcé par le député Sy Samba qui préside la section locale du parti, le vice président de l’UFP a pris la parole pour saluer et remercier l’assistance et leur transmettre les salutations du président Mohamed O Maouloud qui, dit-il, l’a chargé de se rendre à Boghé pour rencontrer les populations et les militants de l’Union des Forces de Progrès.

Usant de temps à autres de citations corniques dans son discours, l’ancien ministre conseiller à la présidence de la république sous l’ère Sidioca a dévoilé l’objet de la mission qu’il effectue avec certain de ses camarades à Boghé en expliquant qu’elle vise à partager l’information avec les populations locales sur le vent révolutionnaire qui souffle dans les pays arabes (la Tunisie, l’Egypte, la Libye….) et qui, affirme t-il, « atteindra tôt ou tard la Mauritanie ». Partager aussi l’information avec les populations du terroir sur leurs préoccupations actuelles sur les dossiers de l’état civil, la question foncière, la flambée des prix des denrées de première consommation, la discrimination de la communauté négro africaine par le pouvoir entre autres.

Le régime passé au savon.


Avant de finir sa première intervention, Bâ Bocar Moussa a dénoncé les conditions de vie très difficiles endurées aujourd’hui par les Mauritaniens dont il a attribué la responsabilité au régime de Mohamed O Abdel Aziz qui selon lui « a failli à sa mission » et d’ajouter « l’UFP ne ment pas et Allah n’aime pas le mensonge ».’

Toujours dans le même ordre d’idées, l’opposant a indiqué que les boutiques de solidarité mises en place par le gouvernement de Mohamed O Abdel Aziz ne résolvent pas le problème de la cherté des prix. Plutôt selon lui, elles servent simplement à enrichir quatre grands commerçants apparentés au chef de l’Etat dont un certain Ould Ghaddé.

« Ceux qui se vantaient de défendre l’unité nationale, d’être les porte voix de la communauté négro africaine ont rallié le pouvoir de Mohamed O Abdel Aziz » a martelé l’ami d’Alpha Condé. Il a parlé des rapports entre les différents partis membres de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) et les tentatives mainte fois avortées de dépêcher des missions conjointes sur l’ensemble du territoire national pour accomplir la mission qui a conduit l’UFP à Boghé.

L’essentiel des interventions étaient focalisées sur les tracasseries et blocages rencontrées par les citoyens dans la délivrance des actes d’état civil, le recensement à vocation d’état civile mainte fois reporté, la flambée des denrées de première consommation, le bradage des terres de la vallée au profit des Saoudiens, la léthargie du parti entre autres. Bon nombre parmi ces intervenants ont exprimé leurs vives inquiétudes vis-à-vis des intentions du régime sur le recensement à vocation d’état civil qui tarde à démarrer.

Sur la spoliation des terres de la vallée, le vice président a indiqué que cette tendance se généralise dans les pays de la sous région (Mali et Sénégal notamment). Il cite ainsi deux éminents chefs politiques à savoir Abdoulaye Bathily (leader de la LD/MPT au Sénégal et Thibilé Dramé au Mali) qu’ils ont contacté dans ces pays à ce sujet.

Ce ne sont pas seulement les terres des Négro Africains qui sont visées par le pouvoir mais il y’a aussi les terres des Maures fait savoir l’ancien ministre. Pour freiner ces expropriations foncières à grande échelle entamée par le régime, Bâ Bocar Moussa estime que seule la lutte des populations contraindre le gouvernement à faire marche arrière.

Sur la flambée des prix, l’UFP fait-il remarquer a diligenté une étude avec des experts sur la cette question récurrente et qui révèle que notre pays dispose belle et bien des moyens de faire baisser les prix sans affecter l’économie nationale. Cette contribution sera porté à la connaissance du publique dans les jours à venir a-t-il dit. Le maire de Boghé a parlé au cours de ce conclave pour rejeter les accusations d’un intervenant qui l’a désigné lui et les deux parlementaires (sénateur et député) de Boghé comme responsables de la concentration des boutiques de solidarité ouvertes à l’initiative du gouvernement dans la ville de Boghé.

Après la réunion publique consacrée au volet information, les invités se sont retirés laissant sur place, uniquement les militants. La vie du parti au plan national et locale a dominé cette dernière séquence de l’assemblée générale. La léthargie des structures, la prochaine réimplantation, le déficit de communication entre le sommet et la base, les rapports avec les autres membres de la COD a polarisé les débats.

Des recommandations ont été formulées par les militants du parti dans le but de mettre fin à l’impasse que traverse la section locale depuis la fin des élections présidentielles de février 2007.

Daouda Abdel Kader Diop Dit Jules Diop
Correspondant de presse Brakna


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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Cambriolage: 5 victimes dans un intervalle de 4 nuits.




Les localités de Fondé Diéry, Wouro Dialaw et Wane Wane relevant de la commune de Bababé ont connu, ces deux dernières semaines, plusieurs cambriolages. Les cambrioleurs ne ciblent, en général, que des planques de bijoux en or et des troupeaux de bétail tels que les caprins et les ovins.

Les malfaiteurs ont rendu visite, la semaine dernière, aux domiciles de N.B, ménagère; D.D, infirmier d’Etat, admis à la retraite, il y a de cela quelques mois; O.C, retraité de la SNIM de Zouérate; S.M, commerçant et K.S, ménagère. On a donc enregistré cinq victimes de cambriolage dans un intervalle de quatre nuits.

N.B a, quant à elle, a perdu sa mallette qui contenait ses colliers, bracelets et boucles d’oreille en or ainsi que ceux de ses filles. Selon la victime, la valeur de ses objets emportés, équivaudrait à huit cent mille (800.000) ouguiyas.

Deux jours plus tard, tard dans la nuit, quatre autres vols ont eu lieu dans ces localités. Les malfaiteurs ont, ensuite, rendu visite à la maison de D.D et emporté un bouc. Les voleurs ont fait un petit crochet chez O.C, faisant du coup, irruption dans l’enclos de ce monsieur et ont emporté son gros mouton. S.M a, à son tour, subi le même sort que ses concitoyens.

Les malfrats ont volé son mouton qu’il avait acheté pour la célébration de son baptême. Les voleurs ont terminé la dernière étape de leur abjecte "mission" chez K.S. Cette mission leur a permis de mettre la main sur la chèvre de cette dame avant de prendre le large sans laisser de traces. Les malfaiteurs restent introuvables.

Balla Ly

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Source :
Balla L

Urgent : Une femme dont la nationalité inconnue retrouvée à Boghé (voir photo)




Ce matin, une femme a été retrouvée par les villageois de la localité de Sayé à 7 kilomètres de Boghé. Cette dame dont l’âge estimé à 45 ans par les autorités sanitaires a été acheminée sur Boghé et remise aux autorités locales qui l’ont fait examiner par le Médecin chef du centre médical.

Elle parle un dialecte inconnu. Elle se trouve actuellement entre les mains de l’assistante sociale de Boghé. Tous ceux qui la reconnaissent peuvent appeler au :
46.46.71.54 ou au 46.43.11.86.


Thièrno Souleymane CP Brakna


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Source :
Quotidien de Nouakchot

Des Soudanais au Gorgol pour l’implantation d’une usine de sucre.




Une mission conjointe du Ministère du Développement Rural et de la République soudanaise s’est rendue, hier samedi, au Gorgol pour affiner l’Etude visant la mise en place d’un complexe sucrier dans la wilaya.

Le projet sera installé au niveau de deux sites les deux sites et comprendra une usine et une surface de 17 000 hectares de plantations de canne à sucre.

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Source :
Canalrim (Mauritanie)

dimanche 27 février 2011

Kiffa : Les étudiants de l’institut « Ibn Amer » protestent contre le retard de leurs bourses




Un sit-in de protestation a été organisé, dimanche , devant le siège e la wilaya de l’Assaba, par les étudiants de l’institut « Ibn Amer » pour revendiquer leurs bourses impayées depuis une dizaine de mois.


En outre, les professeurs du même, sans salaire depuis six mois, établissement ont menacé de grève i leur situation n’est pas régularisée.
ANI

Accident de voiture à Le’reigh (Zouérate) : Un mort, deux blessés.




Une personne au moins a été tuée, et deux autres blessées, dans un accident de la route qui a eu lieu samedi soir 26 février 2011, dans la zone de Le’reigh, à proximité de Zouérate, dans le nord du pays.

L’une des personnes blessées au cours de l’accident a déclaré à Al Akhbar qu’effectivement, ‘’une personne avait été tuée sur le coup, et deux autres blessées légèrement’’, précisant que l’accident était dû, vraisemblablement à des dunes qui se déplacent et qui se forment sur la route.

La Mauritanie est actuellement le théâtre de nombreux accidents de la route, dus le plus souvent à l’état déplorable des routes, principalement des routes nationales reliant entre elles les grandes villes du pays.


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Source :
Al Akhbar, traduction Ahmed Baba Ould Hamoud

L’Avolle au Hodh Gharbi:Une imprenable forteresse de marginalisation, de pauvreté et de désolation



Quelque part dans les adwabas reclus, extrêmement pauvres, aux confins de l’Avolle, des hommes et des femmes, meurtris par des décennies d’exclusion et de traitements dégradants, font face, avec courage et détermination, aux durs aléas que leur impose un environnement socio économique complètement délabré. Dans ces contrées oubliées, aux environs de Tamchekett, loin au Hodh Gharbi, le combat pour la survie a blanchi les têtes de jeunes hommes qui ont, à peine, dépassé la trentaine. On leur donnerait la soixantaine révolue. Selon Mahmoud, un habitant de Guey’ett Lebgar, un adebaye d’une vingtaine de maisons en banco, revenu précipitamment des champs, alerté par le vrombissement inhabituel de nos trois voitures: «Ici, c’est la misère.
Nous cultivons les champs et après, rien. Notre école existe depuis quinze ans et ne comporte qu’une petite classe, construite par les habitants. L’instituteur est souvent absent. Pour se soigner, hommes, femmes et enfants doivent accomplir plus d’une vingtaine de kilomètres, à dos d’âne, pour les plus chanceux, ou à pied, avant d’atteindre le plus proche poste de santé. Nous buvons l’eau de la mare, en hivernage. Et, en dehors de cette saison, celle d’un puits de fortune d’un mètre ou deux de profondeur». La saveur, disons particulière, du zrig et du thé, généreusement servis, au demeurant, corroborent les propos de Mahmoud. Ici, on se rend vraiment compte de l’invisibilité de l’Etat. Les services de base font cruellement défaut. Comme dans la quarantaine de villages où le Programme de Prévention des Conflits et du Renforcement de la Cohésion Sociale (PPCRCS) du Système des Nations Unis intervient, la pauvreté, la privation et le dénuement se sont, allégrement, propagés.

Vive la cohésion sociale et la prévention des conflits!

C’est essentiellement ce que le PPCRCS veut entreprendre, à travers la promotion de l’unité nationale et la citoyenneté, d’une part, et le renforcement de la capacité des acteurs, dans le domaine de la prévention et de la gestion des conflits, d’autre part. Lancé, officiellement, le 7 septembre 2009, ce programme, auquel participent plusieurs agences des Nations-Unies dont le PNUD, l’UNICEF, le FNUAP et l’agence chargée de lutter contre la drogue et le crime, en partenariat avec l’Etat mauritanien, à travers des institutions comme le Commissariat aux droits de l’Homme ou le ministère de la Justice, entre autres partenaires institutionnels, intervient dans les wilayas des deux Hodhs , du Brakna et du Trarza. Etalé sur trois ans, de 2009 à 2011, avec un budget de cinq millions de dollars du fonds espagnol pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le projet de prévention des conflits et du renforcement de la cohésion sociale dont devraient bénéficier d’anciens esclaves – plus de 30.000 personnes, disséminées dans plus de quarante villages très pauvres – exposés à des conditions socioéconomiques difficiles, conséquences de plusieurs années d’exclusion et de marginalisation; augmentés, tout naturellement, des rapatriés du Sénégal, principalement au Sud du pays, au Brakna et au Trarza. Marchés communautaires, édification de classes ou de Maisons Pour Tous (MPT), ouverture de boutiques dans les adwabas, fourniture de bœufs et de charrues, mise en place de plates-formes fonctionnelles, introduction de moulins à grains, dans des adwabas isolés, organisation d’ateliers de formation, de journées de plaidoyers et de sensibilisation, au profit des leaders d’opinion, des notables et des femmes actives: autant d’activités qui devraient contribuer à la réduction des disparités et des discriminations et à la mise en place de mécanismes originaux qui s’inspirent des réalités de la société, pour la prévention et la résolution des conflits. Dans les deux Hodhs, 12.000 personnes bénéficieront, directement, des 124 activités génératrices de revenus retenues, dont 9 marchés communautaires, 9 salles de classes, 26 moulins à grains, 40 charrues, 40 bœufs et 29 boutiques communautaires. La coordination du programme des Nations-Unies pour le développement chargée de ce programme a entrepris des missions de terrain qui ont permis d’identifier, en parfaite collaboration des populations bénéficiaires, la nature des interventions. Dans ce cadre, l’implication, effective et importante, des femmes constitue un souci, majeur, des responsables de ce programme. Ainsi, sur les 620 membres qui composent les 124 comités de gestion mis en place démocratiquement, pour gérer ces différentes activités, 372 femmes (60%) occupent des postes clés, comme la présidence, vice-présidence ou trésorerie.

M comme marginalisation

Guey’ett Lebgar, Vraw, Ségu, Beissive, Tewmiyatt, Eguerj Lehjar, Eguerj Lehchich, Guey’ett Teydoume: des adwabas en plein Avolle, aux confins de la moughataa de Tamchakett. En tout, pour les six villages, juste cinq classes de fortune, un petit poste de santé déserté, perdu entre deux plateaux. Rien d’autre. Dans ces villages, hommes et femmes, visiblement très fatigués, se résignent à mener un combat inégal, contre une nature austère qui leur impose, pour survivre, un inéluctable supplice sishyphien dont l’agriculture constitue l’essentiel. Tapis entre des roches séculaires, les villages ont appris à vivre résignés. Pourtant, la civilisation semble être passée par là. La preuve, Vatma, une vieille femme d’une soixantaine d’années ou plus, en voile indigo délavé et crasseux, tient, en guise de collier, un téléphone portable. «D’ailleurs», me dit-elle, «ma carte, une recharge Mattel de cinq cents ouguiyas, s’obstine à ne pas «rentrer», depuis hier soir». Mes essais pour l’aider s’avèrent vains. Mais Vatma gardera, quand même, sa précieuse carte de recharge. «On ne sait jamais. Demain, peut-être…» A part les classes en banco, construites par les habitants de ces villages, aucun service de base. L’eau provient de puits d’à peine un mètre de profondeur. Pourtant, les habitants de ces planètes d’un autre monde votent. C’est même, peut-être, une des rares occasions de «voir un élu». Comme aujourd’hui, vendredi 18 février 2011, à Guey’ett Teydoume où le sénateur de Tamchakett et son hakem sont venus, dans le cadre du PPCRCS, assister à la pose de la première pierre de construction des boutiques communautaires des villages d’Eguerj Lehjar et de Tewmiyatt.

P comme pauvreté

Si l’Aftout est considéré comme le triangle de la pauvreté, l’Avolle en est le rectangle. Extrême dénuement. Pas d’eau potable. Pas de points de santé. Un simulacre d’écoles, qui frise le ridicule et insulte le savoir. Des populations véritablement laissées pour compte, dans les travées, infréquentables, de routes tortueuses et escarpées qui ne mènent à rien. Ou, peut-être, au dénuement total, au désespoir, à la résignation, inspirée d’une foi que des décennies ont fortement ancrée. Si, ailleurs, les oiseaux se cachent pour mourir, ici, dans les profondeurs de l’Avolle, dans ces adwabas complètement démunis, royalement oubliés par l’administration et par l’Etat, les hommes se cachent pour mourir, dans une pauvreté dont personne ne se soucie, même pas le Président des pauvres. Ici, bien plus que partout ailleurs, on saisit, d’emblée, l’incommensurable distance entre le grand P de Président et le petit p de pauvres…

F comme fou

A Guey’ett Teydoume, lors de la cérémonie de la pose de la pierre de la boutique, un jeune homme, la vingtaine largement entamée, a, copieusement, critiqué l’absence de services de base dans son village. Selon lui, ces populations pauvres ne font l’objet d’aucune attention. Rien n’est fait pour elles. Le sénateur de Tamchekett a été, même, pris à parti par le jeune déchaîné. Il lui a fallu deux à trois longues heures, pour faire entendre ses protestations. Le wali du Hodh Chargui a pris le temps de l’entendre attentivement. Selon des hommes de son village, le subversif serait fou. Pour avoir dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Bonjour Moha le fou, Moha le sage.

B comme «Beletig»

La pose de la première pierre de certaines boutiques communautaires, entreprise par le commissaire aux droits de l’Homme et la représentante adjointe du PNUD, a constitué une occasion de faire, maladroitement, de la politique. Les discours du maire de la commune de Guey’ett Teydoum, lu, par procuration – quel ironique dédain! - par le secrétaire général de la commune, au nom du maire, et la présence, équivoque et injustifiée, d’hommes politiques locaux, à quelques semaines du renouvellement du sénateur de Tamchekett ont suscité confusion dans les esprits peu alertes des populations de ces contrées reculées.

O comme oubli

Dans son discours, le commissaire aux droits de l’Homme a «oublié» de lire les parties qui traitent des séquelles de l’esclavage que le programme pour lequel il est venu, de Nouakchott, considère comme des causes essentielles de la situation déplorables des anciens esclaves. Peut-être que la présence, dans la délégation, du président de SOS Esclaves, copieusement ignorée dans le discours, est à l’origine de ce malencontreux «oubli».

Du pain sur la planche

Ainsi, en poursuivant la mise en œuvre des actions, multiformes, du programme de la prévention des conflits et la cohésion sociale, le PNUD ambitionne de fonder des mécanismes, de promouvoir des stratégies et de vulgariser des approches susceptibles de circonscrire ou, même, de venir à bout de tous les conflits potentiels dont les disparités et la marginalisation constituent le terreau favorable. Les séquelles de l’esclavage, les déportations des années 90 et les nombreux litiges fonciers, à travers le pays, ne plaident pas, cependant, pour l’apaisement social et menace, même, la coexistence entre les communautés. Partager, échanger et s’ouvrir sur l’Autre diminuent les disparités et rapprochent les cœurs. La tache est ardue mais pas impossible. La paix sociale en dépend considérablement.

Sneiba El Kory, depuis les confins du Hodh

Vol de bétail au Guidimakha : indifférence des autorités régionales ou complaisance ?




En tout état de cause, depuis juin dernier, les habitants de plusieurs villages du Guidimakha, Dangueremou, Kinikoumou pour ne citer que ces deux, sont terrorisés par une …bande de voleurs de vaches.

Les vaches sont volées le plus souvent avec la complicité de certains membres du réseau, proches des villageois. Ces derniers sont chargés de donner la bonne information en temps réel aux autres, à chaque fois que les villageois baissent la garde.

Leur mode opératoire est toujours le même; profiter de la négligence des éleveurs, trier les meilleures races parmi les troupeaux et puis prendre la destination du Mali, où ces bêtes sont bradées à des prix insignifiants et ce, grâce à la complicité d’autres membres du réseau.

Mais le drame pour les victimes c’est que les voleurs sont des multirécidivistes, donc connus des services, judiciaire et sécuritaire régionaux.

Ils se prénomment Abou, Issa et Khassoum, des prénoms qui rappellent désormais l’angoisse et l’horreur pour tous les éleveurs de la région. En effet ces 3 individus ont toujours été pris la main dans le sac. Ils ont toujours été arrêtés, ont reconnu les faits de vol des bétails notamment, faits corroborés par des témoignages à charge et écroués. Mais hélas ! La justice régionale a toujours su les ménager; ainsi pour ces trois délinquants avoir à faire à la justice est une partie de plaisir, une simple formalité.

En effet, ils n’ont jamais purgé leurs peines.

C’est toujours le même scénario, après chaque manœuvre, ils sont condamnés à plusieurs années d’emprisonnement mais curieusement au finish, ils sont remis en liberté dite provisoire après 3 à 4 mois seulement d’incarcération.

Aujourd’hui, Abou serait en prison au Mali pour vol de bétail, Issa s’est évadé de la prison civile de Sélibaby, le 1er jour de la fête de Tabaski dernière après avoir agressé à mort le garde pénitencier. Il se trouverait à Medina Ghounass au Sénégal.

Quant au troisième larron, Khassoum, condamné récemment à plusieurs années d’emprisonnement, il a pu, une fois de plus, se faire octroyer une liberté provisoire; en réalité synonyme d’acquittement total.

Comme dit l’adage, le loup est dans la forêt, pas de chance pour les agneaux ; Khassoum de nouveau libre est présent dans la région, les éleveurs du Guidimakha ont la peur au ventre ; surtout avec le téléphone portable désormais à la portée de n’importe qui. Il peut dés lors renouer avec ses amis en cavale, pour procéder à d’autres opérations ignobles.

Face à cette situation d’impunité où la justice est incapable de rendre justice aux victimes et ainsi perd de facto toute crédibilité auprès des populations locales dont l’élevage constitue la principale source de revenus ; elles ne supportent plus que leurs ressources soient dilapidées par des délinquants trop connus des services de sécurité et de justice mais protégés par le secret-défense.

Nous demandons, en conséquence, la fin de l’impunité et exhortons les autorités compétentes à nous venir en aide à travers la fin des lobbies régionaux qui cultivent et encouragent l’impunité, contraire à l’esprit de la justice qui a pour vocation de punir les coupables et d’œuvrer à la protection des personnes et des biens.

Si rien n’est fait, nous envisageons de nous regrouper en association de victimes dont les membres seront issus des différents villages du Guidimakha pour venir à Nouakchott exprimer notre ras-le bol devant le ministère de l’intérieur et de la Décentralisation. Nous exhortons les autorités à prendre l’ampleur de ce drame qui frappe notre wilaya et nous expose à la merci des délinquants qui profitent sans vergogne des failles de la justice locale.

Bakary Kamara, Danguermou, victime.
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Source :
Bakary Kamara

samedi 26 février 2011

PROPOSITION DE RECRUTEMENT D'UN CHEF DE CENTRE DE RESSOURCES A TIDJIKJA (Tagant)

Le Ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation propose un poste de Chef de Centre de Ressources au Tagant dans le cadre du programme PERICLES.
Le profil du candidat doit répondre aux spécifications suivantes :
- être administrateur civil en activité au MIDEC,
- avoir une maîtrise parfaite de l'arabe et du français,
- avoir une pratique avérée dans le domaine de la décentralisation,
- avoir une bonne capacité de gestion du travail en équipe,
- avoir un bon sens du relationnel avec les différentes catégories d'acteurs en matière de décentralisation.
- avoir une bonne maitrise de l'outil informatique.
- avoir été autorité administrative territoriale pendant une période d'au moins 10 ans serait un atout majeur,
Le Chef du Centre de Ressources est appelé à mettre en oeuvre les termes de référence ci-dessous :
• Gérer, animer et coacher une équipe composée de cadres et de personnel d'appui conformément à la mission assignée à un CR, dans le cadre de la mise en œuvre par le MIDEC/DGCT d’un dispositif pérennisable à vocation nationale, soutenu dans sa phase test par un Programme,
• Assumer la gestion administrative, technique, opérationnelle et budgétaire du CR, en utilisant les différents outils mis à disposition par la Coordination et en tenant compte des consignes transmises,
• Contribuer à l’application des textes réglementant le fonctionnement des CR et à la capitalisation des actions réalisées par le CR et le réseau des CR, dans le cadre de l’approche processus du Programme,
• Contribuer à l’actualisation et à l’application de la stratégie de communication du CR et du Programme, de manière concertée avec la Coordination et la DGCT,
• Contribuer à l'identification des activités permettant d'atteindre le plus efficacement possible les objectifs visés avec les communes adhérentes, à leur validation, à leur (re)planification et à leur budgétisation, dans le cadre de la mise en œuvre de plans d'accompagnement glissants qui sont soumis à la coordination selon différentes périodicités,
• Superviser le suivi évaluation des actions réalisées (en terme d’effets, notamment à travers des missions ponctuelles et l’application annuelle de l’outil de mesure des performances des communes), ainsi que sa documentation à travers un système de rapportage (par ex. rapport d’activité périodique, rapport de mission, rapport thématique), de publication (par ex. bulletin des CR) et de réunions régulières avec la Coordination et la DGCT,
• Superviser l’équipe du CR (en conformité avec les termes de référence de chacun) et contrôler la qualité des documents produits en arabe, comme en français, pour optimaliser le fonctionnement du CR dans le cadre de la mise en œuvre du Programme et du réseau des CR,
• Contribuer à la définition, à la disponibilisation et à la mise en œuvre de stratégies, approches et moyens nécessaires pour fournir un accompagnement et une offre pérennisable de services de qualité à la carte aux communes adhérentes et, en tant qu’ATN, contribuer directement à la délivrance de services, dans au moins un des domaines couverts par un CR type,
• Mobiliser les acteurs locaux et régionaux autour des enjeux de la décentralisation et du développement local, contribuer à leur bonne information,
• Veiller à la mise en cohérence des actions de renforcement de capacité des communes lorsque plusieurs intervenants sont présents dans la zone couverte par le CR et dans le cadre du fonctionnement du réseau des CR du Programme,
• Veiller à la mise en cohérence des résultats des actions de renforcement des capacités des communes adhérentes avec l’accès aux fonds d’investissement communaux (Cf. cycle d’apprentissage en lien avec la mesure annuelle des performances des communes),
• Contribuer à faire du CR, notamment à travers son Centre de documentation, une interface pérenne offrant un plateau d'échanges, d'apprentissages et de concertations entre les communes adhérentes et entre elles et les différents acteurs œuvrant dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation, du renforcement des capacités et de l’autonomie financière des communes (élus, personnel communal, société civile, services techniques déconcentrés, etc),
• Si nécessaire, planifier, mobiliser et évaluer, conformément aux principes retenus au sein du réseau des CR, des expertises complémentaires (pool d’expertise locale, réseau CR, prestataires nationaux, assistance technique internationale) s’inscrivant dans une triple logique d’apprentissage mutuel, d’augmentation de la diversité/qualité des services fournis et d’autonomisation des CR,
• Contribuer et/ou initier, si nécessaire, certains espaces de réflexion et d’analyses prospectives sur le dispositif d’appui conseil, de formation, d’accompagnement et d’intermé-diation aux collectivités territoriales et participer, au besoin, aux échanges sur ces thèmes au niveau national, voire international,
• Réaliser dans le cadre du travail en équipe et du bon fonctionnement du CR toute tâche non spécifiée qui relève de ses compétences et qui s'avère nécessaire.
Le Chef du Centre de Ressources sera basé à Tidjikja.
Les dossiers de candidature doivent comporter les éléments suivants :
- une lettre manuscrite de motivation d’une page en français et d’une page en arabe (présentation en recto verso),
- un curriculum vitae en français comprenant notamment l’adresse complète du candidat, son adresse E-Mail, ses coordonnées téléphoniques et sa photo,
- la copie des diplômes,
- la copie des lettres de recommandation ou des attestations de travail,
- la copie de l’acte de naissance ou de la carte d’identité.

Tout dossier de candidature doit être déposé sous pli fermé avec la mention « poste Chef de Centre de Ressources de Tidjikdja » au plus tard le lundi 07/03/2011 à 12H00 au niveau du bureau de la Coordination du PERICLES situé à ilot C, sur la route du casernement des Sapeurs Pompiers-BASEP, face à la Résidence Teizent. Tel: 45 25 09 06
Tout dossier incomplet sera rejeté. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour prendre part aux tests écrits et oraux. La prise de fonction se fera directement à l’issue du processus de sélection.

Le ministre de la communication inaugure le lancement des programmes de la radio régionale de Sélibaby



Le ministre de la communication et des relations avec le Parlement, M Hamdi Ould Mahjoub, a supervisé vendredi soir à Sélibaby le lancement des programmes de la station régionale de Radio Mauritanie au Guidimakha.
Dans un mot prononcé à cette occasion, le ministre a indiqué que cette réalisation traduit les orientations du Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz qui a ordonné l'ouverture de la Radio du Coran et la généralisation des stations régionales pour permettre au citoyen, où qu'il soit, de faire parvenir sa voix et d'exprimer ses points de vue au sujet des questions nationales.
Il a appelé les habitants de cette wilaya à faire de cette radio une tribune de communication et d'échanges d'opinons sans réserve aucune, précisant que la liberté d'opinion est garantie pour la presse et pour les journalistes.
Auparavant, le directeur général de Radio Mauritanie, M. Mohamed Salem Ould Bouke, a affirmé que la réalisation et le montage de cette station ont été exclusivement accomplis par les techniciens de la Radio.
Il a ajouté que la diffusion de cette station régionale couvrira une zone de rayon entre 30 et 50 kilomètres et qu'elle émettra pendant 10 heures par jour en arabe, en pullar et en soninké.
De son côté, le maire de Sélibaby, M. Mohamed Vall Ould Mekhalla, a souligné l'importance de la radio régionale pour les populations de cette wilaya frontalière avec deux pays voisins d'où émettent des radios locales. Il a considéré que cette station jouera un rôle important dans le développement local.
La cérémonie de lancement des programmes a eu lieu en présence du wali, M. Isselmou Ould Abderrahmane Ould Meinouh, et d'un certain nombre d'élus et de responsables régionaux.

AMI

Elle menace de se dévêtir pour 300.000 UM !




A Chinguitty, à la veille de la fin de la 1re édition du Festival des villes anciennes, une femme y est allée fort, en menaçant, pour 300.000 UM, de se dénuder si on ne lui donnait pas son argent.

Cette dame en question avait transformé sa maison en site d’hébergement pour y accueillir des journalistes de la Télévision de Mauritanie afin de profiter certainement elle aussi du Festival des villes anciennes pour gagner des sous.

Finalement, on lui remettra l’argent, alors que ce n’était pas prévu. Cette femme peut se vanter d’avoir réussi à empocher les 300.000 UM en mettant les organisateurs dos au mur. Ceux-ci ont cédé devant cette femme pour éviter un scandale qui ébranlerait tout Chinguitty.

Babacar Baye Ndiaye




Source :
Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

Route de Nouadhibou : attention à la vitesse excessive




Ce vendredi à 15 heures, je revenais de déjeuner après la prière, et descendais la Route de Nouadhibou, de la Mosquée blanche en direction du Carrefour N° 1, [pour assister à la manifestation des jeunes] lorsque, à la hauteur de la station Total, vers le trottoir opposé des objets divers sur la chaussée attirent mon attention : ce sont des débris de pare-chocs, des morceaux de phares de véhicules;

Sur la droite un attroupement commence, et c’est la vision d’un véhicule, de type Avensis, avant gauche enfoncé, je me gare soigneusement, et rapidement, 50 mètres plus loin [note : ceux qui s'arrêtent pile sur les lieux d'un accident courent le risque d'en provoquer une série d'autres, une route étant un endroit dangereux].

L’accident s’est produit il y’a deux minutes, car les personnes impliquées sont encore présentes : un monsieur d’un certain âge, qui conduisait une BMW, se fait transporter à la clinique Ibn Sina toute proche, je saurai plus tard qu’il ne souffre que d’une coupure au visage, et de contusions sans gravité.

Quant aux deux jeunes hommes, dont l’un conduisait l’Avensis qui roulait à toute vitesse, et qui a embouti la BMW, qui sortait de chez le réparateur de pneus, le premier saigne du front, et son accompagnateur souffre de douleurs à la clavicule droite, sans doute fracturée, une blessure classique en la circonstance.

Compte tenu de la violence du choc, et sous réserve que les radiographies ne révèlent pas d'autres traumatismes, notamment cervicaux chez les protagonistes, on peut dire que ces personnes ne s’en sortent pas trop mal. Cet accident pose l’eternel problème de la vitesse, excessive sur cette portion de route.

Il faut comprendre une chose : à partir du Centre émetteur, et même avant, la Route de Nouadhibou n’est plus une route nationale, mais une avenue qui traverse une agglomération, dans une zone peuplée avec beaucoup d’enfants, d’animaux, de véhicules, etc…

Il faut trouver les moyens de casser la vitesse de ceux qui s’y engagent, et de limiter les possibilités d’accidents, l’un des dangers étant la circulation à contresens (mais oui !), et le fait que beaucoup de conducteurs ne sachant pas tourner à gauche correctement, ‘’coupent leur virage’’, et se retrouvent nez à nez avec ce qui, venant de leur gauche, veulent tourner, à droite, et sont, eux, dans le bon sens.

A ceux qui ne voient pas ce que je veux dire, je dis : c’est compliqué, mais la vie est compliquée, sauf si on veut bien essayer de comprendre.

Ahmed Baba Ould hamoud

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vendredi 25 février 2011

Le fond culturel mauritanien est foncièrement noir




On ne le dira jamais assez, le fond culturel mauritanien est foncièrement noir et le festival de Chinguetti en a apporté des preuves irréfutables malgré les efforts fournis, à dessein, pour les dissimiler. Les troupes artistiques traditionnelles de Oualata, de Chinguetti, de Tichit et de Ouadane, ont toutes chanté des airs à forte connotation négroïde.

Non seulement, la cadence de leur tam-tam, la rythmique de leurs chants n'avaient rien à voir avec la culture arabo-berbère, mais les paroles de leurs chants qui remontent d'un lointain passé, n'a rien d'arabe, rien de berbère, rien de Hassanya.

D’ailleurs lors de la prestation de la troupe de Oualata, les organisateurs se sont rendu compte, tardivement, de leur méprise en laissant les chanteuses entonner un air totalement nègre. Ce qu’ils voulaient cacher est apparu au grand jour et pour réparer leur bévue, ils ont demandé à un guitariste maure d'accompagner la troupe. Mais c'était tout simplement pitoyable.

Les bonnes dames n'arrivaient plus à suivre le tempo. L’introduction de la guitare a totalement dénaturé leur chant.

Un autre exemple c’est celui de la troupe de Tichit qui a apporté avec elle de petits tambours style bambara et peul Macina (un legs d'un passé glorieux des fondateurs de cette ville historique qui avait accordé l'hospitalité au Chrif Abdel Moumine l'ancêtre des chorvas de Tichit). De nos jours encore, les femmes de Tichit utilisent régulièrement ces tambours lors de leurs différentes cérémonies.

Quand la pluie tarde à tomber, il n'est pas rare de voir des petits groupes d'hommes et de femmes faire le tour de Tichit en jouant de leurs tambours accompagné de chants dans une langue qui n'a rien à voir avec le Hassanya. Un événement très prisé localement.

Ardokahel



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Source :
Ardokahel

Un élu du peuple participe à la marche contre Mouammar Kadhafi et le pouvoir mauritanien

Le maire d’Aoujeft, Mohamed Moktar Hamein Amar, a déclaré vendredi lors d’une marche à laquelle il participait contre le régime de Mouammar Kadhafi et de celui de la Mauritanie, que le pays traverserait une situation explosive.

Mohamed Moktar Hamein Amar, seul élu du peuple présent à cette manifestation, a indiqué qu’il y est pour soutenir la jeunesse mauritanienne, qui réclamait plus de justice sociale.

"Je suis là, d’abord, parce que je suis un élu du peuple mauritanien. Les populations m’ont élu pour défendre leurs intérêts. Je considère que la Mauritanie traverse, aujourd’hui, une situation extrêmement explosive", a soutenu Mohamed Moktar Hamein Amar.

"Nous sommes là pour soutenir la jeunesse mauritanienne qui réclame plus de changement. Nous sommes là pour piloter cette révolution. Nous avons confiance en cette jeunesse.

Nous demandons le changement pour que la Mauritanie soit la Mauritanie de tous, pour que la Mauritanie ne soit plus une Mauritanie raciale mais qu’elle soit la Mauritanie de tout le monde qu’il soit Maure, Poular, Soninké et Wolof", a ajouté le maire d’Aoujeft.

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

jeudi 24 février 2011

Sénatoriales 2011/ missions de l’UPR dans les 18 départements concernés Les grandes manœuvres ont-elles commencé.




Plus les jours s’égrènent, plus les ambitions politiques se précisent dans la moughataa de Bababé. On parle déjà de cinq candidats à la candidature pour le fauteuil sénatorial. Bâ Amadou Racine, ancien ministre et ambassadeur, s’est officiellement porté candidat à la candidature de l’UPR au fauteuil sénatorial de Bababé.

Selon nos informations, le wali du Trarza, M. Yahya Ould Cheikh Mohamed Vall apparenté au sénateur sortant de Bababé, s’activerait intensément à l’UPR et dans certains cercles du pouvoir afin de pousser au choix du frère du sénateur sortant pour qu’il soit investit par le parti.

Question : le fauteuil sénatorial de Bababé va-t-il continuer à être occupé par une seule famille contre la volonté de la majorité des conseillers ?

En tout cas ces immixtions des autorités administratives, ne font que compliquer la tâche de l’UPR. D’autant que les populations du département ne semblent plus enclines à suivre les yeux fermés n’importe quoi. La mission de l’UPR dans le département pour évaluer la situation, s’en rendra compte aisément.

Autres candidats, Bal Mamoudou Jaafar qui se serait porté candidat sous les couleurs du MPR de Kane Hamidou Baba. L’homme qui officie au ministère de l’intérieur est un proche du secrétaire général du ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Selon certains observateurs, M. Bal serait sous la coupe du député Bâ Aliou Ibra de Addil de Yahya Ould Ahmed Waghef.

On parle également de Habsa Chouaibou, la fille de l’ancien maire de Bababé M. Bâ Abdoulaye Chouaibou. Conseillère UDP, il semble qu’elle nourrit l’ambition d’occuper le fauteuil sénatorial. Dieng Mamadou Abdoulaye, maire de la commune de Hairé MBaar, ne serait pas non plus en reste. Il semble qu’il soit candidat à la candidature UPR pour briguer le fauteuil sénatorial.

A noter que les conseillers municipaux du département sont issus des élections municipales de novembre 2006, organisées par la transition du CMJD de Ely Ould Mohamed Vall. Le conseil municipal de Bababé compte 19 conseillers dont un est décédé, feu Sall Mamoudou.

Parmi les conseillers de la commune, l’UDP comptait deux conseillers mais l’un d’eux a fait défection pour rejoindre l’UPR. L’UFP de Mohamed Ould Maouloud en compte deux, le RFD un conseiller qui a rejoint l’UPR et le Plej de Bâ Mamadou Alassane un conseiller qui a rejoint le MPR de Kane Hamidou Baba. Cela dit, signalons qu’outre la commune de Bababé, celle de Hairé MBaar compte également 19 conseillers, tandis que celle d’El Vorah compte 15 conseillers.

Moussa Diop
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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Nouadhibou : Les services de sécurité expulsent 40 ressortissantes étrangères s’adonnant à la prostitution.




La direction régionale de la sûreté nationale, au niveau de la wilaya de Dakhlet-Nouadhibou, nord de la Mauritanie, a commencé, l’expulsion de quelque 40 ressortissantes étrangères accusées de pratiquer la prostitution dans la capitale économique du pays.

Il s’agit, pour la plupart, note une source policière, d’Ivoiriennes, de Gambie, du Burkina Faso et du Sénégal.

Signalons que depuis longtemps des voix s’élèvent au sein d’imams de mosquées et de prêcheurs (douat) pour dénoncer la propagation de maisons closes à Nouadhibou.


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Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Adrar/Révolution : Notre problème est politique et non ethnique ou racial !




« Mieux vaut la prévoir avant qu’elle ne vous atteigne » (Ekheir teraaha sabeg telehguek). Cet adage de sagesse qui recommande de se préparer à toutes les éventualités interpelle tout un chacun au moment où le vent des soulèvements populaires souffle sur notre contrée. On disait la Tunisie différente de l'Égypte. Laquelle ne ressemble pas à la Libye qui, elle est particulière … Puis tout le monde constate avec exaspération que les raisonnements humains habituels se trompent. La Mauritanie n’est donc pas à l’abri d’une caresse (douce espérons le) par ce vent passager. Pour en atténuer les effets, en parler sans passion peut s’avérer efficace. Notre problème est politique et non ethnique ou racial. Il provient de la gestion de la chose publique qui entraîne : cherté de la vie, injustice sociale, insécurité, chômage, favoritisme, dégradation de l’enseignement, dévalorisation de la monnaie, manque de cohésion sociale etc.

Chacun, suivant son prisme d’observation définit sa propre lecture de cet état de fait. Pour les dirigeants actuels, les stratégies sont mises en place (ou en cours) pour que demain notre pays se transforme en Eden. Pour l’Opposition, ce soir avant demain c’est déjà trop tard. Entre les deux, il y’a certes des extrémistes de tout bord qui se comptent heureusement sur le bout des doigts : Les chauvins, fanatiques, nationalistes étroits, racistes, conservateurs, xénophobes, nostalgiques du passé ancien etc. Mais il y’ a surtout la quasi majorité des Mauritaniens qui aiment leur pays et qui resteront unis pour y cohabiter pacifiquement quels que soient les soubresauts conjoncturels qu’ils connaitront.

Ely Salem Khayar/Adrar.info.

Le Diaagaraf Mboyo intronisé.




Vendredi 18 février, il est 16 heures 30. Plusieurs délégations mauritaniennes, en provenance de Nouakchott, Nouadhibou, Boghé, Sélibaby ont assisté à la cérémonie d’intronisation du Diagaraf de Mboyo. Deux jours de festivités ont marqué l’évènement. Occasion pour le village de renouer avec son passé. Le village de Mboyo est situé à 17 km de Podor, dans l’île à Morphil. Côté mauritanien il se trouve à quelques kilomètres des villages de Diatar, Téssem, Tékinguel, Sintiane Diama, Dar El Barka…

De part et d’autre de la frontière mauritano-sénégalaise, on retrouve les mêmes familles. Le village sénégalais de Mboyo où se déroule la cérémonie d’intronisation, compte un peu plus de 2000 âmes, si l’on en croît les chiffres qui nous ont été communiqués. Les poteaux électriques se dressent fièrement mais l’électricité n'est toujours pas fonctionnelle.

Pour corser ce sombre tableau, l’eau potable aussi se fait désirer de plus en plus à Mboyo. Les populations de cette localité ne savent donc plus à quel saint se vouer.

" On en marre des politiciens qui rivalisent de promesses le temps d'une campagne électorale et nous oublient dès qu'ils ont le dos tourné", peste un habitant du village. Un bémol tout de même, le village dispose d’un collège qui accueille plus de 250 élèves de Mboyo et des villages environnants comme Diama- Alwali, Guédé Wouro Korkadji, Moundouwaye, Diaw, etc. Mboyo, faut-il le souligner, souffre cruellement du manque d'infrastructures et les populations ont l'impression d'être des laissées pour compte.

L’instant de bonheur.


Drapés dans leurs plus beaux atours, hommes, femmes awloubé (Gawlo) du Fouta convergent au domicile de Sileye Baïdi Gadio, futur Diagaraf qui attend son intronisation. Le lieu où se tient cette cérémonie est hautement historique.

La cérémonie d’intronisation, riche de symboles puisés dans l’histoire tumultueuse du royaume de Kolli Tenguella, s’est tenue en présence de Gadio Hamidou Rabi directeur régional de Mauripost à Sélibaby conduisant une imposante délégation mauritanienne venue répondre à l’invitation, Hamet Yéro Sall ressortissant du village de MBOYO, Gadio Mamadou Silèye un notable de grande notoriété ressortissant du village de Tékinguel (arrondissement de Dar El Barka) se trouvant en Mauritanie. On notait aussi la présence de tous les diagaraf de Touldé Dimatt jusqu’à Thilone avec de fortes délégations de Cebbe.

Le village est à quelques encablures de Mboyo situé de l’autre côté du fleuve. Outre la présence de Elimane MBOYO, M. Hamet LY en même temps chef du village on notait celle d’une immense foule à la cérémonie.

A la veille de l’intronisation, des soirées folkloriques ont permis aux plus belles voix du Fouta de rivaliser de talent à travers des chants de Yéla, l’air par excellence des Awloubé, et des Kontimpadjis, ces chants guerriers des Sébés rythmés par les clameurs assourdissantes des longs fusils à poudre, rescapés de temps très lointains et qui, en l’espace de quelques cérémonies, contribuent au spectacle.

Les Awloubé, maîtres d’œuvres de toutes ces manifestations ne seront pas en reste. En effet, la veille du grand jour, c’est à leur tour d’assurer le spectacle avec d’interminables séances de asko (généalogies) qui sans doute sont remontées jusqu’à la genèse de l’humanité. Sans oublier les très belles et élégantissimes chanteuses Awloubé, qui pour l’occasion n’ont épargné ni thioups froufroutant, ni bijoux en or et encore moins les enivrants senteurs d’encens concoctés dans le secret des chambres.

C’est également l’occasion d’en savoir plus sur les différentes catégories qui composent la grande famille des Gawlo. Ainsi découvre-t-on que cette société est très fortement hiérarchisée comme beaucoup d’autres sociétés foutankaises.

Des chants se sont alors élevés à la gloire des familles guerrières et nobles, descendant des anciens rois du Fouta. Pour ne pas être en reste, la réplique de ces dernières au moyen d’une distribution grandiose de billets de banques qui resteront longtemps dans les mémoires.

En dollar, en euro ou en Cfa, les invités de Diagaraf Mboyo, venus de tous les coins de la vallée du fleuve et de l’étranger, ont rivalisé de générosité. Et quand ce sont les Gawlo qui assurent le spectacle, il ne saurait être insipide. Les nombreuses délégations représentant des villages du Fouta, des parents ou des amis, se sont toutes illustrées par la générosité des contributions.

Le FARBA est un maître reconnu dans l’art du asko ou généalogie et du taarik ou l’histoire du Fouta. Spécialiste de la généalogie des Dényankés et des Sébé, ses recherches personnelles l’ont conduit à maîtriser également la généalogie de pas mal de familles.

De sa famille maternelle, le Farba descend en droite ligne de Sey Malal Layal Kouyaté, un des compagnons du 1er Almamy du Bundu Malick Sy. Un héritage qui l’a prédestiné à occuper une place de choix dans le monde des Awloubé. C’est ainsi qu’il a reçu toutes sortes de dons, aussi bien en nature qu’en espèces : voitures, maisons, billets d’avions, etc.

C’est dire la dimension de l’homme unanimement salué comme un maître de la parole, capable par la seule magie de son verbe de pousser des hommes à des actes inconsidérés. A cette folle ambiance électrique, succède la cérémonie elle-même, riche en couleur et accompagnée d’un rituel chargé de symboles.

Tout d’abord, c’est Ousmane Dème dit Thioyri qui prend la parole pour expliquer le programme de l’intronisation. Après une prière, suit l’intronisation. Le Diagaraf est coiffé d’un turban jaune enroulé sur sa tête par Ousmane Dème dit Thioyri au nom de son titre de Diom Mboyo. Puis, Diagaraf Mboyo reçoit de Diom Mboyo une épée et un sabre qui lui sont offerts.

La fin de la cérémonie d’intronisation est marquée par le spectacle ahurissant d’une pluie de billets de banques sous les vivats de la foule, les chants des femmes et surtout des Thiolo, Nalanké, Almoudo Ngaye, Diéguérékéle etc.

Désormais, un nouveau Diagaraf est intronisé et nul n’a le droit de l’appeler autrement que par son titre. D’aucuns disent d’ailleurs que dans les temps anciens, un tel crime pouvait être passible du châtiment suprême.

L’intronisation, un rituel vieux de plusieurs siècles.


Pour rappel, il existait une autorité politique et morale à la tête de chacune des communautés qui vivaient au Fouta: Teine, Ardo, Satigui, Dialtabé, Diome, Farba Gawlo, Farba Bayilo, Diagaraf etc. Ils y avaient une liberté d'expression (plus que verbale) pour les (Thiolo, Nalanké, Almoudo Ngaye, Diéguérékéle etc...). Aujourd’hui encore, il y a dans le Fouta cet équilibre basé sur le respect mutuel.

Le "Matioudo" (ce mot, par ignorance, est traduit en français "esclave") est : celui qui gère et cultive les terres du Roi et celles des grands propriétaires fonciers et la règle de répartition des récoltes s'appelle "Reme-petiéne" ce qui signifie: le propriétaire donne la semence, le cultivateur cultive et surveille le champ jusqu' à la récolte ensuite qu'il soit "Matioudo" ou pas il divise lui même la récolte en deux, il prend une part et amène l'autre part au propriétaire.

C’est aussi celui qui faisait office de garde ou de soldat de l'armée régulière en cas de nécessité. Quant au Diagaraf, il est l'autorité de communauté habilité à exécuter les affaires courantes de la cité. Il est également l’homme qui peut devenir le "bésse" (porte drapeau) qui, s'il tombe au combat (à la guerre), la capitulation devient automatique.

Selon le Doyen d’âge des « Cebbe », M. Abou Kouro Seck originaire du village de Dimatt, le titre de Diagaraf est vieux de plus de cinq cents ans (1501 précisément). Pour sûr, selon les historiens, les premiers titres remontent à la fondation du Royaume des Dényanké en 1500 par un guerrier Manding du nom de Kolli Tenguella.

La naissance de l’une des toutes premières Nations démocratiques au monde, avant même les Etats-Unis d’Amérique, est relatée dans un livre publié aux éditions Ngorjaan Farbaggel en France et intitulé Geyle, Naange wulaa gooto ; Konngol seede Fuuta e fuutankaagal.

Ce livre, entièrement rédigé en pulaar et retranscrit par Mamadou Abdoul Seck, retrace, entre autres, les multiples péripéties qui ont marqué la naissance du Royaume de Kolli Tenguella.

Moussa Diop de retour de Mboyo



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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Hôpital de la Fraternidad' de Chinguitti : Des soins gratuits pour les familles pauvres.




Situé à 70 km d’Atar, la ville de Chinguitti est un joyau du désert. Son architecture est atypique. Partagé entre les dunes de sables et les oasis, Chinguitti a tout d’une cité millénaire. Ses maisons en pierre taillée, témoins des civilisations anciennes font le charme de la cité historique. Déclaré patrimoine mondial de l’Unesco en 1996, la ville n’a pourtant bénéficié d’un hôpital qu’en 2002. Une merveille offerte par des touristes espagnols, dénommée « Hopital de la Fraternidad »

C’est aux environs de 13heures que nous découvrons le bijou. Un bâtiment neuf, construit à l’entrée de la ville qui fait le bonheur de toute la population de Chinguitti et des localités environnantes.

Selon la source que nous avons rencontré à l’entrée du bâtiment, l’Hôpital a été construit en 2002, par un groupe de touristes espagnol qui avait séjourné en Chinguitti. Après leur retour en Espagne, ils ont décidé de construire un hôpital sanitaire qui pourra répondre aux besoins sanitaires des populations.

Un projet sanitaire destiné aux familles pauvres qui est géré par la Fondation Chinguitti, basé à Murcie, en Espagne. Leurs objectifs étaient d’équiper l’hôpital, de former un personnel local, de prendre en charges les patients suivants la politique sanitaire du pays et à la fin, de laisser l’hôpital aux mauritaniens.

Un défi qui s’est avéré payant puisque l’hôpital compte quatre salles d’hospitalisation, une salle d’urgence avec une capacité de quatre lits, trois autres salles avec une capacité deux lits chacune, une salle de télémédecine pour les vidéoconférences (uniquement pour les cas de pathologies nécessitant une intervention d’un spécialiste espagnol) Pour la prise en charge des malades, notre locuteur dira qu’un « carnet d’indigent » a été mis à la disposition des familles pauvres de la ville.

Ces dernières dira t-il ont été recensées et sélectionnées par une équipe de l’Hôpital qui a fourni à chaque famille un carnet dont la durée de validité est d’une année. L’obtention du carnet permet aux patients de bénéficier d’une prise en charge gratuite de l’Hôpital, soins, médicaments et évacuation à Nouakchott ou à l’étranger inclus.

Les maladies les plus fréquentes de l’hôpital sont l’hypertension artérielle, la malnutrition aigue qui survient généralement, en période de soudure et les bronchites,

L’hôpital fonctionne pour toute la région avec 20 à 36 consultations par jour, contrairement en période de « guetna » où les consultations sont multipliées par 10 à cause des problèmes de gastro-entérites et de diarrhées

Géré jusqu’en janvier 2O11 par les espagnols, l’Hôpital est dirigé actuellement par un médecin chef mauritanien, désigné par le ministère de la santé. Le départ précipité du médecin chef espagnol a été causé par les menaces d’AlQaida sur les occidentaux. Selon lui les espagnols sont partis, mais ils sont toujours chargés de la gestion du personnel et de l’Hopital « les nombreux rapts d’occidentaux, ont forcé les espagnols à se retirer.

Actuellement, ils ont des problèmes pour envoyer des spécialistes espagnols, mais il continue de payer les salaires des employés dont le moins payé a 50000 ouguiyas. » dira-t-il Selon notre interlocuteur, la Fondation Chinguitti a alloué à l’Hôpital 17.486532 ouguiyas en 2010. L’hôpital a fait une rentrée de 2530675 ouguiyas. Les dépenses de l’année 2010 s’élèvent à 20371011 ouguiyas.

Il a reçu comme don 853653 ouguiyas. L’aide de la mairie s’élève à 14112OO ouguiyas Géré par l’Etat mauritanien, depuis le mois de février 2011, les salaires des employés sont toujours pris en charge par la Fondation Chinguitti, mais jusqu’à quand se demandent les employés qui pointent du doigt la nouvelle gestion de l’Hopital.

Dialtabé, envoyé spécial à Chinguitti


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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Tewassoul en tournée d’implantation au Brakna.




Une mission du Rassemblement National pour la Reforme et le Développement (RNRD) dirigée par Mohamed Jemil O Mansour séjourne au Brakna depuis le jeudi, 17 Février pour procéder au lancement de la campagne d’implantation de ce parti dans la région.

Cette mission conduite par M. Abdoullahi Diakitté, le secrétaire général du parti comprend également M. Habib O Hamdeîte (ancien ministre de la fonction publique sous l’ère Sidioca), secrétaire à l’organisation du parti, M. Taher O Eli Mohamed (membre du Conseil National) et le fédéral de la formation politique au Brakna M. Moustaphe O Cheîkh O Oubeîd.

La mission a déjà tenu plusieurs réunions avec les militants et sympathisants de Tewassoul dans les départements de Maghta Lahjar, d’Aleg, de Boghé et de Bababé.

Le secrétaire à l’organisation a affirmé que « l’objet de cette mission est de procéder au lancement de la campagne d’adhésion du parti dans la région et d’expliquer aux militants la position politique de Tewassoul vis-à-vis de la situation actuelle qui prévaut dans notre pays et porter à leur connaissance le plan d’action que le parti compte mettre en œuvre pour faire face aux défis qui se posent à lui ».
Interpellé sur l’orientation actuelle de son parti, Ould Hamdeîte a précisé « que Tawassoul est toujours un parti d’opposition » en ajoutant : « c’est vrai qu’on est pas membre de la COD mais nous ne sommes pas de la majorité présidentielle». A la question, comment expliquez-vous, l’alliance que vous avez noué en 2010 lors des sénatoriales avec l’UPR, parti au pouvoir ; l’ancien ministre répond : « c’était une alliance de circonstance ».

Il a profité de notre bref entretien pour exprimer le soutien de son parti aux manifestants de Fassala Néré, qui, dit-il sont des citoyens qui ont soif et faim ».

Concernant, les élections sénatoriales à venir, le RNRD attend de se prononcer sur une éventuelle participation dans le département de Maghta Lahjar. En conclusion, « il juge que la situation de Tawassoul au Brakna n’est pas mauvaise et que le Rassemblement National pour la Reforme et le Développement (RNRD) bénéficie d’une bonne représentation dans la région».

Thièrno Souleymane Cp Brakna


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Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Pourquoi Ibrahima Sarr n’était pas à Chinguitti?




Lors de l’ouverture du festival des villes anciennes à Chinguitti par le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, tous les partis de la majorité présidentielle étaient au rendez vous, sauf un. Il s’agit de l’AJD/MR.

Ibrahima Moctar Sarr, selon nos informations, n’a pas été invité. Pourtant, c’est un homme de culture. Il pouvait certainement apporter quelque chose de plus au festival. Selon les indiscrets, son discours en pulaar lors de l’atelier de réflexion de l’UPR à Nouakchott, lui aurait porté préjudice.

C’est pourquoi nous avons tout fait pour faire parler un homme politique issu de la majorité. C’est un militant de l’UPR puisqu’il a souhaité qu’on l’appelle ainsi et garder l’anonymat. Nous lui avons demandé de ce qu’il pense de l’absence du leadeur de l’AJD/MR à Chinguitti alors que tous les partis de la majorité présidentielle se bousculaient à Chinguitti pour se faire remarquer. Voilà sa réponse :

«Qu’il vienne ou pas à Chinguitti ne démunie rien de notre volonté politique sur l’unité nationale. C’est vous qui pensez à lui. Mais, nous nous ne pensons pas à quelqu’un qui veut nous diviser ou nous imposer ses idées. Nous sommes serins et soudés, pour soutenir le programme du Président de la République. Et, je vais vous dire que l’acceptation du ralliement d’Ibrahima à la majorité présidentielle par l’UPR, je pense, que c’est une erreur politique.

Quelqu’un qui veut qu’on change le nom du pays, l’hymne et les couleurs nationales, je pense que cela, excusez moi du terme, est un extrémisme pure et dure. Merci ».

Mamadou Sy à Chinguitti


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Source :
La Tribune (Mauritanie)

mercredi 23 février 2011

S.O.S - Esclaves : Déclaration.





Manifestations de Fassala : Lorsque l’injustice, la privation et le désespoir amènent la population à la révolte.



Depuis quelques jours, l’arrondissement de Fassala, dans le Hodh Chargui, connaît une intense vague de protestation populaire. Les raisons de cette révolte seraient le niveau insupportable des prix et la rareté de l’eau potable.

Les autorités municipales n’ayant pas répondu aux attentes légitimes des populations, celles-ci s’en sont prises aux symboles de l’Etat, incendiés et saccagés.

Face à cette situation, les autorités ont pris la décision périlleuse de réprimer les manifestants au lieu d’être à l’écoute de leurs doléances. Des coups et blessures et des arrestations massives ont été signalés. 38 personnes, dont des femmes, auraient été amenées, depuis hier, à Bassiknou, où elles sont gardées dans les locaux de la gendarmerie.

D’autres, en plus grand nombre, seraient actuellement détenues à Néma. Des citoyens ont été battus publiquement et maintenus sous le soleil ardent pendant plusieurs heures par des militaires déchainés. Des témoignages font état d’actes de torture contre plusieurs personnes. La répression prend, de plus en plus, l’ampleur d’une véritable campagne punitive, largement disproportionnée.

Manifestement, l’ensemble des autorités locales ont été mises à contribution pour ‘mater’ une simple contestation de citoyens révoltés par des conditions de vie qui se dégradent de jour en jour.

SOS Esclaves condamne avec la plus grande vigueur la répression aveugle contre les populations qui manifestent pour des lendemains meilleurs et dénonce le blackout entretenu sur la situation dans le Hodh Charghi. Elle considère que l’usage de la force contre les manifestants constitue une atteinte grave aux droits humains fondamentaux.

SOS Esclaves affirme que la répression n’est pas une réponse acceptable aux revendications populaires. Elle en appelle à l’ensemble des populations pour se solidariser avec les habitants de Fassala Néré et Bassiknou et exiger, immédiatement :

Le respect du droit des populations, partout en Mauritanie, à manifester librement et pacifiquement ;

Que la lumière soit faite sur les exactions, les tortures et les arrestations arbitraires.

SOS Esclaves affirme, solennellement, que les évènements de Fassala découlent de l’incapacité du régime à répondre aux aspirations et aux besoins légitimes des populations.

En ces moments difficiles, où souffle un vent de liberté dans l’ensemble de la sous-région, SOS Esclaves exprime sa solidarité avec la jeunesse et l’appelle à exprimer pacifiquement son mécontentement social et met en garde les autorités contre toute tentative de répression de la volonté du peuple

Aioune El Atrousse le 20 février 2011
Boubacar Messaoud, Président

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Source :
S.O.S - Esclaves

Au Brakna : à Boghé ouverture de l’atelier de Formation en approche participative des ONG MDG-F.




Effet1 composante LCD/ GRN dans la Wilaya du Brakna.


Le centre de formation des producteurs ruraux de Boghé a abrité ce 22 février 2011, un atelier de formation en approche participative du Programme conjoint MDG-F « gestion locale de l’environnement et principales orientations dans le processus de planification. ».

C’était en présence du Maire de Boghé Mr Bâ Adama Moussa, du Hakem de Boghé, du représentant du ministère délégué auprès du premier ministre chargé de l’environnement Mr Boubacar Diop en même temps délégué régional du Brakna et Messieurs des représentants des nations unies, FAO, PAM, PNUD, UNESCO, OMS, UNICEF, PNUE.

L’objectif de l’atelier est : d’atténuer la pauvreté par l’amélioration de l’accès des populations aux moyens d’existence durable.

Ce programme concerne trois Wilayas : le Brakna (33800km2), Le Trarza (67800km2) et l’Assaba (36600km2). Cinq ministères (ministère de santé, ministère de l’hydraulique, Ministère de l’environnement…) sont impliqués et 29 ONG dans ce programme. Effet 1, intéresse l’amélioration de la gestion durable des ressources naturelles, l’accès à l’eau potable et assainissement par des actions participatives et Effet 2 vise renforcement des capacités nationales pour assurer une meilleure prise en compte des défis environnementaux.

Le Hakem de Boghé qui a prononcé le mot du bienvenue a dit : « c’est un honneur pour moi de procéder aujourd’hui avec vous à la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de formation en approche participative du programme conjoint MDG-F « gestion locale de l’environnement et principales orientations dans le processus de planification » au sein de la composante lutte contre la désertification et gestion durable des ressources naturelles.

Cet atelier de renforcement des capacités est organisé au profit des ONG impliquées dans l’encadrement et le suivi des activités de ce programme. Les travaux de cet atelier dureront 3jours au cours desquels vous recevrez en plus des formations techniques, vous bénéficierez de l’expérience développée par UNICEF dans ce domaine.

Je suis convaincu que vous tirerez le meilleur profit de cet atelier donc je déclare ouvert les travaux. Je vous remercie. » Rappelons que la composante1 du programme : (lutte contre la désertification et gestion durable des ressources naturelles) s’appuie sur deux produits dont les contenues sont : produit 1 restauration des écosystèmes des zones ciblées et amélioration, diversifications des revenus des populations bénéficiaires et le produit 2 concerne renforcement des capacités techniques pour accompagner la mise en œuvre et durabilité des actions.

Quant à la composante 2 : (eau et assainissement et santé environnementale) est centrée sur l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’eau au Trarza, gestion durable des ressources hydriques via le comité régional de l’eau, amélioration de l’aide à la décision pour la gestion durable des ressources en eau et infrastructures liées, accès durable des populations ciblées à l’eau potable et adoption de bonnes pratiques d’hygiènes et amélioration des communautés osc de manière participative des ressources en eau et environnement.

Les séminaristes parlementeront pendant trois jours du 22 au 24 février toutes les problématiques concernant Gestion locale de l’environnement et principales orientations dans le processus de planification et aussi le volet renforcement des capacités nationales pour assurer une meilleure prise en compte des défis environnementaux dans le processus de planification.

Diop Mohamedou Abou dit Hbodiel CP
Le Véridique au Brakna.

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Source :
Diop Mohamedou Abou

mardi 22 février 2011

Le personnel de l’Hôpital de la Fraternidad craint d’être dos au mur après le retrait définitif de la Fondation Chinguitty.




Alors que la Fondation Chinguitty basée en Espagne et qui est à l’origine de la construction en 2002 de l’Hôpital de la Fraternidad, à Chinguitty, ne s’est pas encore définitivement retirée, le personnel craint d’être dos au mur. Le personnel au nombre de 17 dont une bonne partie a été recrutée sur place redoute une compression avant l’heure, une coupe des motivations que leur verse mensuellement la Fondation Chinguitty.

Il craint également que le désengagement définitif de cette fondation ne débouche sur une mauvaise gestion de la structure sanitaire dont la direction a été transférée au Ministère de la Santé, depuis le 29 janvier 2011.

Tout de même, la Fondation Chinguitty, à partir de l’Espagne, continue toujours à suivre de près la gestion de l’Hôpital de la Fraternidad de Chinguitty et à récolter de l’argent pour cette structure. D’ailleurs, pour l’année 2010, la Fondation Chinguitty aurait versé à la direction de l’hôpital désormais géré par un médecin-chef recruté par le Ministère de la Santé 17.486.532 UM.

Dans l’après-midi du 16 février, le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz qui ouvrait le matin la cérémonie de la 1re édition du Festival des villes anciennes, à Chinguitty, avait visité l’Hopital de la Fraternidad.

Babacar Baye Ndiaye


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Source :
Babacar Baye Ndiaye Pour Cridem

Transporteurs sénégalais bloqués à Rosso : Réponse du berger….



Depuis mercredi dernier, plusieurs camions sénégalais sont bloqués, à la sortie de Rosso, par les services de police mauritanienne. Un réponse du berger à la bergère, semble-t-il, qui tirerait sa source du comportement peu amène des autorités sénégalaises qui refusent de se plier aux accords de la convention entre la Mauritanie et le Sénégal, relative au transport routier. Selon des informations proches de la direction de la sûreté de Rosso, la police a reçu des instructions du ministre mauritanien des Transports dans ce sens.

La convention en matière de transport routier, signée, le 15 février 2005, pour une durée de deux ans, a été renouvelée, par tacite reconduction, en vertu de son article 19, relatif à la durée de validité et de dénonciation.

Or, les autorités sénégalaises refusent, depuis quelques mois, de délivrer autorisation ou licence aux véhicules de transport public mauritaniens, tandis que leurs homologues mauritaniennes respectent, toujours strictement, les termes de l’accord.

Les transporteurs mauritaniens se sont retrouvés bloqués à la frontière, faute d’autorisation de circuler, selon leurs dires. Tandis que leurs collègues sénégalais continuaient à circuler, librement, en Mauritanie.

Devant le mécontentement des transporteurs mauritaniens, la Générale Mauritanienne de Transports (GMT), sous la présidence de l’homme d’affaires Mehdy Ould Sidi Mohamed, a, donc, entrepris des démarches, pour mettre fin à cette injustice notoire, en s’adressant au ministre de l’Equipement et des Transports qui a, prestement, donné des instructions écrites au wali du Trarza.Les transporteurs mauritaniens se sont retrouvés bloqués à la frontière, faute d’autorisation de circuler, selon leurs dires. Tandis que leurs collègues sénégalais continuaient à circuler, librement, en Mauritanie.

Devant le mécontentement des transporteurs mauritaniens, la Générale Mauritanienne de Transports (GMT), sous la présidence de l’homme d’affaires Mehdy Ould Sidi Mohamed, a, donc, entrepris des démarches, pour mettre fin à cette injustice notoire, en s’adressant au ministre de l’Equipement et des Transports qui a, prestement, donné des instructions écrites au wali du Trarza.

Mardi dernier le président de la GMT s’est rendu à Dakar, pour transmettre, au directeur des Transports sénégalais, une correspondance lui suggérant d’appliquer les dispositions de l’article 2 de la convention qui font obligation, aux véhicules de transport public de marchandises et de voyageurs des deux Etats, d’avoir, à leur bord, une autorisation ou une licence de transports, délivrée par l’autorité compétente du pays où il circule.

Dans leur entretien, le directeur des Transports sénégalais aurait dit, au président de la GMT, qu’il ne pouvait pas appliquer les accords de cette convention car les syndicalistes sénégalais étaient catégoriques, là-dessus. Mais que, pour sa part, il avait demandé la révision de ladite convention et qu’il attendait la réaction de sa tutelle.

De retour en Mauritanie, Mehdy a rendu compte au ministre des Transports qui aurait, aussitôt, notifié, au wali du Trarza, d’appliquer le principe de réciprocité. Même traitement, pour les Sénégalais en Mauritanie, que pour les Mauritaniens, au Sénégal. Cette réaction mauritanienne a calmé les transporteurs qui se plaignaient d’une flagrante injustice mais, bien évidemment, a eu un effet contraire, au Sénégal.

Contacté par téléphone, le président de la GMT a souligné que les transporteurs mauritaniens disposent d’un référé de la justice sénégalaise, obligeant l’administration de Dakar à se conformer aux règles de la fameuse convention, mais, hélas, celle-là refuse d’obtempérer. Et d’ajouter: «nous regrettons qu’on en soit arrivé à ce stade mais les relations, entre les Etats, sont des intérêts équitables, basés sur la réciprocité».
Cet après-midi de dimanche 20 février 2011, une délégation de la GMT est attendue à Rosso, pour enfoncer, davantage, le clou, en refusant de laisser passer toutes les voitures sénégalaises, même celles qui sont autorisées. Selon un transporteur mauritanien: « on leur fait, exactement, ce qu’ils nous font car, comme le dit si bien le dicton, courte queue se paie par courte queue».

Jiddou Hamoud


Source :
Le Calame (Mauritanie)

lundi 21 février 2011

Festival des villes anciennes : Le conclave des fils Zouayas et Guerriers Maures !(reportage photos)





Au delà de l’aspect apparat, animation, exposition et folklore,le festival des villes anciennes qui se déroule du 16 au 22 février à Chinguitty, consacre la Mauritanie « propriété » des seuls fils d’anciens Zouaya et Guerriers. Ceci n’est pas juste et doit être corrigé !

L’histoire de la Mauritanie doit être réécrite par des sources indépendantes.

Tout au long du festival, la teneur des paroles de conférenciers, chants de musiciens, proses de poètes et conversations de rue expriment le même postulat : les villes anciennes sont crées et fonctionnaient grâce aux hommes lettrés (Zouaya) et / ou guerriers (force des armes). Sur les 13 conférences programmées et écoutées les 17, 18 et 19 février dont les plus importantes se rapportent à l’histoire de la Mauritanie (écrite il est vrai par les Zouaya , parfois sous la dictée des guerriers), pas une n’a évoqué les hommes qui ont foré les puits, fabriqué les armes, verdoyé les Oasis, conçu et réalisé les objets ménagers et de guerre, cultivé la terre et bâti les villes. « Ceux-ci ne méritent que mépris et marginalisation » dixit le président de la fédération des artisans de l’Adrar, commentant les conférences magistrales des docteur professeurs Ould M’Balla et Ould Kettab. Le paradoxe pourtant têtu lui donne raison : Sous la cinquantaine de tentes dressées au festival, ne s’activent que les descendants des « anciennes petites gens » et ne gisent que des produits et matériaux artisanaux ou agricoles. A coté, dans la salle des conférences et directoire du festival, climatisée, embellie de fresques et mobilier flambant neuf, prennent place une dizaine d’intellectuels, fils d’ « anciennes grandes tentes » autour desquels sont exposés des échantillons de manuscrits provenant de bibliothèques familiales Maures. Les débats et discussions – pense-t-on- se déroulent dans un vieux Ribat de flagornerie intellectuelle égocentrique dont les acteurs, détachent la tête pensante Mauritanienne de son corps entier.

Que d’aucuns dirigeants politiques, intellectuels, hommes d’affaires s’auto consolent en privé (Iwensou Rousshoum) qu’ils sont socialement issus de « souche supérieure aux autres » , cela peut passer parfois inaperçu mais que les festivals et cérémonies officielles servent à cultiver cette mentalité psychologiquement dans les esprits pour qu’elle se traduise sous forme de nominations aux postes privilégiés en matière de gestion de la chose publique, cela est inadmissible. En Adrar comme dans toutes les régions du pays, les pactes traditionnels de répartition des postes de responsabilité (sénateur,et maire aux fils de guerriers,député et fédéral du parti d’Etat aux fils Zouaya ou vice versa ) doit être banni. La Mauritanie appartient à tous ses fils et filles soient –ils négro-africains,descendants d’ anciens Zenaga, tributaires,esclaves, castes, forgerons ,griots,métis,sans pères, naturalisés,non musulmans ou autres. Au moment où les révolutions populaires Tunisienne et Egyptienne tapent à nos portes, il n’est que temps pour se décomplexer des tares injustes qui nous tiennent. 10 % de la population détenant les reines du pouvoir et richesses ne peut indéfiniment continuer à dorloter faussement les 90% restants. Autrement ,la génération « facebook de Mauritanie » a trouvé déjà le terrain favorable pour ramener pacifiquement et intelligemment la Mauritanie à ce qu’elle était avant 1978.Une Mauritanie plurielle , tournée vers l’avenir plus que vers le passé, cohérente dans son choix du progrès économique et social afin de forger sa place dans le concert des nations.

Ely Salem Khayar / Adrar.info.



Limogeage du directeur régional de la Santé en Adrar peu après la visite du Président à Atar



Selon des sources fiables, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz aurait demandé le limogeage de M. Nagi Ould Mounir, médecin directeur régional de la Santé en Adrar, après une visite inopinée à l’hôpital d’Atar, retour de l’ouverture du festival des villes anciennes dans la vieille ville de Chinguetty.

Le Président Aziz avait écouté les récriminations des patients de l’hôpital régional d’Atar, qui tournent essentiellement autour du manque de spécialistes dans les services, et la nécessité d’améliorer l’accueil et la prise en charge des malades dans la structure hospitalière.

Le Président s’est enquis de la capacité de l’hôpital, de ses possibilités d'extension, de son stock de médicaments, engageant le personnel médical à ''s’investir dans le travail sans compter leur peine'', selon la dépêche de l’agence mauritanienne de presse, qui rapporte les propos présidentiels.




Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

dimanche 20 février 2011

Le président de la section de l’UPR à Fassala : « Les habitants ont manifesté contre la gestion du maire et non contre le pouvoir ».





Le président de la section du parti UPR à Fassala, Mohamed Ould Sidi Ould Hanena, a déclaré que les manifestations que la ville a connues vendredi « sont des protestations contre la gestion du maire et non une révolte contre le pouvoir », selon ses propos.

Ould Hanana qui évoquait ces événements dans un contact avec Sahara média, a indiqué que les « politiques de la communes ont conduit aux souffrances des populations qui ont manqué d’eau tout le long de ces 7 derniers mois, précisant que les citoyens n’ont pu rencontré le maire qui habite à Nouakchott » et que le hakem les a informé que l’administration n’est nullement de leurs souffrances puisque la commune s’est engagée à gérer comme il se doit le problème, selon le président de la section de l'UPR à Fassala.

Il a poursuivit en disant que le maire est membre du parti au pouvoir et sera interpellé par sa formation sur cette question et que, probablement, il sera destitué très prochainement. Enfin, il a indiqué que les habitants sont rassurés sur le sort de leurs proches arrêtés et que ces derniers seront libérés « dès la fin de l’enquête en cours ».



Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Le député de Bassiknou provoque une vive polémique à l’Assemblée par sa sortie contre les manifestants de Fassala.




La critique adressée aujourd’hui par le député de Bassiknou, Vihlman Ould Ghacha, aux manifestants de Fassala, qu’il n’a pas hésité à traiter « d’inconscients », a provoqué une vivre polémique au sein de l’Assemblée nationale où une session a été consacrée à l’interpellation de certains ministres du gouvernement par des élus.

C’est ainsi que le député Jamil Ould Mansour, président du parti d’opposition « Tawassoul », a demandé au député de Bassiknou de présenter des excuses et de retirer ses paroles qu’il juge humiliantes pour les populations de Fassala, mais l’élu de Bassiknou a refusé de faire machine arrière, avançant que les « les habitants qui brûlent le siège de la mairie ne font pas preuve d’un comportement civilisé », selon ses propos.

Il a poursuivi en disant que le président Ould Abdel Aziz « restera le président de la Mauritanie « que cela plaise à certains ou pas ».

Source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Deux personnes arrêtées à Aioun après un vol d’armes policières.




La police a arrêté deux personnes qui circulaient à bord d’un véhicule de modèle ‘’Avensis’’ , et qui sont soupçonnées d’avoir volé des armes placées sous la responsabilité de la police de la ville, ce dimanche 20 février.

Selon des sources dignes de foi, la police a émis des soupçons sur le véhicule hier soir, et a procédé à l’arrestation des deux jeunes hommes, sur réquisition du Procureur de la République de la ville, mais les deux jeunes ont pu se défaire de leurs liens tôt ce matin, tromper la vigilance de leurs gardes, s’emparer d’armes à feu qui se trouvaient au commissariat et filer vers la ville de Koubenni, dans le Sud.

Sauf que a voiture a eu une panne à 42 kilomètres d’Aioun, ce qui a permis aux autorités de s’assurer de la personne des deux jeunes et de les conduire vers Aioun pour mener l’enquête les concernant.

Selon la source, la police d’Aioun est convaincue que le véhicule à bord duquel ils ont pris la fuite était volé, et les deux jeunes devraient être déferrés assez vite, dès la fin de leur interrogatoire, ce qui devrait se faire dans les heures qui suivent.

www.cridem.org


Source :
Alakhbar / Traduction AOB Hamou

Le premier festival des villes anciennes, une initiative à saluer





A l’ouverture de la 1ere édition du Festival des villes anciennes, à Chinguetti, le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, a annoncé la création d’un fonds spécial ,à la hauteur de 3,5 millions de dollars, destiné à la préservation et à la sauvegarde de la culture, de l’artisanat et du tourisme dans les villes historiques, Tichitt, Ouadane, Chinguetti et Oualata En effet ces villes sont classées patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996, salué par l’Organisation , par la voie de son représentant au Maghreb, Monsieur Philippe Quéau qui a mis en exergue l’intérêt que les pouvoirs accordent au patrimoine historique national ainsi que les efforts déployés pour la réhabilitation de villes anciennes.

Nous saluons ici au niveau de l’ONG-AFE cette noble et grandiose initiative qui émane d’une grande hauteur d’esprit et d’un ancrage profond à notre civilisation millénaire à travers notre patrimoine historique et culturel. Rappelons que la Mosquée de Chinguetti est inscrite pour sa part au Patrimoine mondial en danger par le Fonds mondial des monuments, à savoir une centaine particularité de monuments historiques en danger selon leur Observatoire, inscrits sur son listing pour 2006

Nul n’ignore que la mosquée de Chinguetti fut et demeure le symbole de la Mauritanie, de la célébrité de ses érudits et de la hauteur d’esprit de ses habitants, longtemps appelés Chinguittiens ou Chenagita. Cette ville sainte, avec d’autres villes anciennes : Ouadane, Tichit et Oualata, furent des villes médiévales brillantes, connues tant au Machregh, au Maghreb et en Afrique. Considérées comme de véritables carrefours d’échange de cultures et points de convergence de commerçants ,de voyageurs ,d’érudits musulmans et des pèlerins à l’échelle saharo sahélienne si l’on peut s’exprimer ainsi.

C’est dire combien ces cités historiques expriment notre histoire, notre vocation régionale et, en quelque sorte, l’âme des peuples qui vivaient et qui vivent aujourd’hui dans ce pays si riche en cultures diverses mais dont l’unité est solidifiée par l’Islam sunnite commun. C’est ce qui lui a conféré également sa force intrinsèque, car l’importance du patrimoine culturel et historique est indéniable aussi bien pour nous même que pour l’humanité qui considère que les patrimoines nous appartiennent en commun à l’échelle mondiale.

La sauvegarde et l’entretien des sites ne peuvent se passer de l’apport et de la concertation universelle qui, au delà des considérations de diversité culturelle universelle, se traduit en vulgarisation qui aboutit en visites, apprentissages, scientifiques et culturels pour aboutir enfin, à un tourisme de masse qui favorise le développement durable lui même.

Si nous regardons autour de nous nous remarquons que tous les pays et nous citons le Mali, le Maroc, La Tunisie, la Jamahiriya et l’Egypte valorisent aujourd’hui leurs patrimoines respectifs, plus originaux let fascinants les uns que les autres, pour réhabiliter l’authenticité en perte et pour tirer profit du tourisme culturel scientifique historique pour impulser le développement durable à travers les activités diverses générées.

Au plan économique le fond s concédé est important pourvu que les programmes qui seront exécutés répondent aux besoins et aux capacités des populations qui vivent dans les contextes immédiats et que les ONG nationales puissent être impliquées aux programmes adéquats et pérennes. Car nous craignons que les festivals soient des opportunités saisonnières et classiques ou s’impliquent avant tout des Touring et des agences qui une fois les lampions des festivals éteints retournent à la capitale, dans l’attente de la saison de vendanges suivante. Nous pensons dans ce contexte que le principe des festivals est bon ,mais il demeure superficiel tant qu’une véritable stratégie fondée sur une méthodologie cohérente n’est pas murie et traduite dans la réalité par une commission qui réunit tous les partenaires qui doivent y être impliqués et notamment les scientifiques du domaine, les universités, les chercheurs et nos amis chercheurs et curieux à travers le monde et surtout la société civile .Celle ci constituera le moteur des activités sur le terrain de manière constante et durable :artisanat local, écotourisme et musées au niveau des quatre villes concernées.

En outre nous suggérons la création de musées polyvalents : manuscrits originaux fruits des recherches et compilation à l’échelle du Maghreb du Machregh et monde entier. Un musée néolithique est pertinent en raison de la profusion des vestiges des ères néolithiques mais aussi des souvenirs écrits et matériels de notre civilisation, y compris la colonisation entrevue dans ce cadre comme patrimoine traité avec objectivité. Dans ce contexte le développement pourra prospérer au profit de régions enclavées et dont les populations souffrent encore d’une extrême pauvreté.

Il faudra que les Départements concernées évitent un tel dérapage. Pour cela, le fonds doit concéder une part importante aux ONG à vocation de développement culturel et scientifique par le truchement de l’implication des franges importantes à la lutte contre la pauvreté et l’arriération culturelle. En conséquence les programmes initiés doivent respecter les voies et mesures d’un développement intégré par le biais d’un tourisme sain au delà du lucre et surtout respecter l’intégrité et la hauteur des lieux pour redorer ces phares longtemps ensevelis sous le sable de l’oubli.

Source : BOUMOUZOUNA (Journal Chemsiyatt)