mardi 2 août 2016

Journées pour la sauvegarde du Ksar de Tidjikja : « Les cadres haratines ont boycotté la manifestation », dixit Samory Ould Beye


 Les cadres Haratine de Tidjikja ont boycotté « les journées pour la sauvegarde d’El Ghadima, ancien Ksar de Tidjikja » qui prennent fin aujourd’hui, 31 juillet, a déclaré Samory Ould Beye, président du mouvement El Hor, au reporter du Calame.

Ould Beye qui est cadre natif de la ville explique que les initiateurs ont dérogé à la règle dans la mesure où il était convenu, au départ de créer « un cadre de concertation inclusif » associant toutes les couches de la ville, mais que hélas, un groupe s’est arrogé la paternité de manifestation et a marginalisé les cadres haratines de Nouakchott et locaux.

Or, ajoute Ould Beye, l’ancienne ville de Tidjikja reposait essentiellement sur les bras des haratines des adwabas, situées tout autour du Ksar et que l’oued de Tidjikja, fondement économique de la ville est mis en valeur et exploité par les Haratines.

C’est eux et leurs braves femmes qui pratiquent l’agriculture sous palmiers, l’essentiel de l'artisanat et tiennent petit commerce dans les marchés de la ville. Comment peut-on parler de l’histoire de Tidjikja sans faire mention des adwabas habités par les haratines, sans associer leurs cadres à la préparation et à l’organisation des journées dédiées au plus vieux quartier de la ville, s’est interrogé, Ould Beye.

Pour sa part, Moctar Sidi Maouloud, vice président du parti El Moustaqbel en vacances à Tidjikja indique que son nom a été zappé de la commission de préparation, arrêtée depuis Nouakchott. Et d’ajouter, si j’ai tenu à assister à une réunion, tenue ce samedi soir, 2e jour de la manifestation, ici, c’est tout simplement, pour dénoncer la marginalisation dont nous sommes victimes, et partant, rétablir la vérité sur ce pan de l’histoire de la ville et la part active des haratine que certains veulent occulter.

Joint depuis Tidjikja par téléphone, l’un des membres de la commission d’organisation parle d’« allégations » avant d’ajouter que les cadres haratines sont effectivement présents dans les commissions, qu’ils peuvent émettre, comme tout le monde du reste, des critiques, mais qu’il n’a jamais été question de boycott effectif ou actif.
Le Calame

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