lundi 17 janvier 2011

Environnement/ Le Ministre délégué chargé de l’Environnement poursuit sa tournée dans le Hodh Charghi





Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'environnement et du développement durable M. Ba Housseinou Hamady qui poursuit sa tournée d'évaluation et de sensibilisation pour la saison 2010-2011sur les pare-feux et la protection des pâturages, est arrivé à Timbedra, en provenance de la commune de Mabrouk, une localité relevant de la moughataa de Djigueni. A Timbédra, il a tenu une réunion avec les agriculteurs, les éleveurs et les regroupements locaux opérant dans le domaine de la protection du couvert végétal.
M. Ba Housseinou a expliqué au cours de la réunion que sa visite entre dans le cadre des efforts visant à rapprocher les services publics des citoyens, en application des instructions du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le ministre a évoqué, également, les fortes relations entre le développement durable et la protection de l'environnement, soulignant que les nouvelles orientations sont axées sur des méthodes participatives des populations à l'exécution de tout programme ayant des retombées positives directes sur les citoyens.
En réponse aux préoccupations exprimées par les intervenants, le ministre a indiqué que les problèmes, les observations et les préoccupations évoquées seront prises en considération et intégrées dans les futurs programmes du secteur pour assurer ainsi leur rentabilité sur les citoyens, appelant à la mise en place de projets générateurs de revenus, grâce à la culture des gommiers arabes, qui selon lui, constituaient une richesse immense pour le pays.
Dans son intervention, le maire de la commune de Mabrouk M. Mohamed Ould Chbih Ould Bahiya a loué l'initiative des pouvoirs publics visant à impliquer les populations locales aux programmes de protection du milieu naturel, appelant à prendre en compte l'avis des citoyens dans toutes les décisions portant sur le développement de leurs zones.
Plusieurs intervenants ont également exprimé leur satisfaction par rapport à la volonté de l'Etat de les faire participer au projet de protection du couvert végétal, demandant la recherche de solutions appropriées pour la protection des arbres contre les animaux.
Il faut souligner que les pare-feux programmés cette année sont de 1119 km pour les lignes aménagées mécaniquement et de 1160 km pour celles réalisées avec une méthode manuelle par la main d’œuvre locale. 525 km ont été déjà réalisés grâce au concours des populations locales et 1135 à l'aide de tracteurs.
Il convient de rappeler que la wilaya du Hodh Charghi a enregistré cette année 13 feux de brousse à Bassiknou, Amourj, Nema et Timberdra. Un nombre jugé faible, comparativement, aux feux de brousse enregistrés pour la même période l'an dernier qui se chiffrent à 38.
Par ailleurs, il est à noter que 375 comités villageois ont été vulgarisés aux fins de protéger le milieu naturel. 30 accords de participation ont été également signés avec les populations locales ayant bénéficié à 35 villages composés d'une moyenne de 850 familles rurales.
La délégation régionale chargée de la protection de l'environnement se charge de l'encadrement technique et du suivi. Elle a déjà injecté plus de 10 millions ouguiyas, de tracés traditionnels, sur autofinancement de l'Etat.

Visiblement satisfait des efforts déployés sur le terrain, le ministre n’en demeure pas moins prudent. Partout où il s’est rendu, il n’a pas manqué de rappeler aux populations que la préservation du couvert végétal est un devoir qui incombe à tous. Il est également revenu longuement sur les attitudes néfastes à proscrire avant d’en appeler à la surveillance accrue qui doit être celle des agents forestiers.
Seulement, il est utile de rappeler que pour rendre plus efficiente l’action qu’il entreprend pour la préservation des couverts végétaux du pays, le ministre doit en plus d’une large sensibilisation à l’intention des populations, renforcer les délégations régionales de l’environnement en mettant à leur disposition les moyens nécessaires leur permettant de mener à bien leur mission. L’exemple des délégations comme celle du Tagant dépourvue de l’essentiel sont malheureusement là pour rappeler cette triste réalité. On ne peut pas exiger d’une délégation sans véhicule ni locaux pour abriter ses bureaux, d’être performante en matière de préservation de l’environnement.

Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

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