mardi 30 novembre 2010
Triste anniversaire. Il y a 50 ans, la ville de Nouadhibou.
Une date comme une autre. En 50 ans, il y a eu de bonnes choses, mais il y a encore beaucoup de travail. Avec l’actuel Président Mohamed Ould abdel AZIZ Je pense que ce 28 Novembre doit être notre nouveau départ, notre nouvelle indépendance.
Ma mère est morte à Nouadhibou il y a 40 ans, mais si on la réveille aujourd'hui dans sa tombe, elle pourra rentrer à la maison sans avoir à demander le chemin à personne. Il n'y a pas eu beaucoup de changements ! Cela ne veut pas dire que les politiques n'ont rien fait du tout, mais il y a eu plus de choses négatives que positives.
Qu'est-ce qu'on entend par indépendance ? Pour moi, c'est être libre, arriver à réaliser les choses soi-même. Ne pas être toujours les mains tendues vers les autres.
50 ans après l’indépendance Nouadhibou, force est de constater malheureusement que la situation socio-économique de notre capitale économique s’est considérablement dégradée et nous sommes loin de pouvoir espérer sortir du gouffre. Les années 60, l’économie dans notre capitale économique était prospère et générée des revenus importants (MIFERMA, IMAPEC SOFRIMA, SIGP, SAMMA...Etc.)
Qui étaient mieux redistribués à tel point que le revenu annuel d’un mauritanien moyen de l’époque dépassait celui d’un coréen du sud. Aujourd’hui pendant que la Corée du Sud fait partie des pays les plus industrialisés du monde, la Mauritanie, elle, a dégringolé parmi les pays les plus pauvres et axe toute sa politique macroéconomique sur l’effacement de sa dette. Quel gâchis! C’est pitoyable.
Après le départ des français toutes ces entreprises ont cessées leurs activités pour cause de mauvaise gestion et mauvaise stratégie d'entreprise. La seule entreprise qui ait réussi à résister étant la MIFERMA actuellement la SNIM car la dite société dispose des bases et d'une assise solide pour relever les défis.Il est vrai que le pays a connu une série d’événements politiques qui ont influencé le bien-être des citoyens Mauritaniens.
Il est vrai aussi, La fuite des capitaux de notre capitale économique depuis l’indépendance, est estimée en milliards UM en 50 ans, représente près de cent fois notre dette. Au moins plusieurs milliards UM ont quitté notre capitale économique (secteur pêches industrielle péllagique et fond).
Entre 2001 et 2005, la fuite des capitaux a représenté chaque année en moyenne 32 milliards UM, "soit un pourcentage vertigineux du produit intérieur brut (PIB) annuel" du pays, Pour la seule année 2004, les sorties de capitaux auraient atteint les 3 milliards USD seulement du secteur de la pêche industrielle type pélagique investit dans l’immobilier aux Iles canaries et les courses des chevaux.
Il est vrai à nos jours que dans les grandes villes Nouadhibou, Nouakchott, les maisons modernes se construisent, quelques artères de nos routes sont réhabilitées, les banques naissent du jour au jour, mais le panier de la ménagère et l’espérance de vie du Mauritanien prend le sens contraire.
Le regard des jeunes se tourne vers l'Europe et l'Amérique. Je dis souvent que le seul opposant que l'on a en Mauritanie, c'est la misère. si un jour on dit qu'il n'y a plus besoin de visa pour aller en Europe ou aux États-Unis, le lendemain il n'y aura plus que le gouvernement! Tous les jeunes veulent partir. Ce n'est pas la solution, mais il faut qu'il y ait des choses à faire ici pour qu'ils restent.
www.cridem.org
Source :
dodo
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