mardi 30 novembre 2010

La fièvre de la vallée du Rift tue des personnes et des animaux en Adrar.




Bakar ould Cheikh (notre photo), aujourd’hui, hospitalisé au CHN de Nouakchott, a été évacué vers les centre hospitaliers de la capitale à partir de la localité de Graret Levrass relevant de la commune d’Elmeddah (Moughatat d’Aoujeft sud ouest de l’Adrar), parmi 18 malades atteints de la fièvre du Rift (Rift Valley Fever).

Parmi les 18 évacués, 3 ont déjà trouvé la mort, selon des sources familiales. Le reporter de l’ANI a visité le Centre hospitalier national (CHN), où sont hospitalisés Bakar Ould Cheikh et sa cousine Jeyda Mint Bouchama.

Il a pu constater une certaine peur chez le personnel hospitalier face à cette maladie qu’ils n’ont jamais connue auparavant, dont ils craignaient la contagion. Des médecins ont demandé à ce que un pavillon soit réservé à ces malades qui, selon eux, doivent être tenus en quarantaine.

Le personnel médical a exprimé son étonnement face à la « discrétion » observée par les autorités sanitaires face à cette maladie, ayant déjà provoqué la mort de plusieurs personnes dans la wilaya de l’Adrar où tout a commencé, en plus des décès enregistrés dans les hôpitaux de Nouakchott, dont Mohamedou Ould Tihiyya décédé jeudi dernier au CHN .

Cheikh Ould Bakar, notable de la localité de Graret Levrass, accompagnnat les évacués a parlé, avec beaucoup de douleur et de difficulté, au reporter de l’ANI, décrivant la situation des malades de « catastrophique », notamment dans les localité du sud ouest de l’Adrar, où des dizaines de personnes ont été, selon lui, emporté par cette épidémie de fièvre.

« Plusieurs malades, a-t-il précisé, ont été évacués vers les hôpitaux d’Akjoujt et de Nouakchott sans que les autorités centrales ou régionales ne prennent la moindre disposition en leur faveur ».

et le notable de se plaindre : « Pourquoi n’ya-t-il pas un seul poste de santé à Graret Levrass ou dans les localités environnantes, malgré l’importance du nombre des populations locales, lesquelles n’avaient pas manqué, en vain, de sonner l’alerte chez les autorités administratives et sanitaires de la wilaya ».
Ould Bakar poursuivra que la fièvre a provoqué, en plus des pertes humaines, la mort de plusieurs dizaines de têtes de bétail, notamment des dromadaires et des caprins. Au moment où je vous parle, a-t-il mentionné les habitants sont actuellement privées des viandes et du lait provenant de leur bétail et qui constituait pour eux une source principale de nourriture, après avoir été informé que la maladie est transmise par les animaux domestiques.

Qu’est-ce que la fiévre de la vallée du Rift ?

Selon l’OMS, la fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une zoonose virale touchant principalement les animaux mais pouvant aussi contaminer l'homme. L'infection peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme. Les morts et les avortements dans les troupeaux infectés par la FVR entraînent aussi des pertes économiques substantielles.

Le virus de la FVR appartient au genre Phlebovirus, l'un des cinq genres de la famille des Bunyaviridae. Il a été identifié pour la première fois en 1931 au cours d'une enquête sur une épidémie touchant les moutons d'une ferme de la Vallée du Rift, au Kenya.

On a ensuite signalé des flambées en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne. En 1997-1998, une flambée épidémique majeure s'est produite au Kenya, en Somalie et en Tanzanie et, en septembre 2000, des cas de FVR ont été confirmés en Arabie saoudite et au Yémen. Cette première fois où on a signalé la maladie en dehors du continent africain suscite des inquiétudes sur la possibilité de son extension à d'autres parties de l'Asie et à l'Europe.



Source :
ANI (Mauritanie)

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