samedi 29 mai 2010

Sonimex de Tidjikja / Le lait « avarié » est remis en vente



Les 52 sacs de lait « avarié » de la Sonimex de Tidjikja qui devaient partir en fumée ont été sauvés in extremis après que décision a été prise par la Direction centrale de sursoir à l’opération.
Pour rappel, l’agence de Kiffa avait donné autorisation à un transporteur du nom de Tqhana Ould Sidi de venir récupérer les sacs afin de les acheminer à Nouakchott pour incinération. Le Hakem de Tidjikja s’y été opposé fermement estimant que l’opération ne pouvait être validée que par un écrit venant de sa tutelle ou celle de la Sonimex. L’ordre fut donné par le Directeur commercial, quelques heures après, de procéder à l’incinération du lait incriminé à Tidjikja. Ce que le Hakem et le responsable régional de la protection des consommateurs s’apprêtaient à faire lorsque, bizarrement, ils découvrirent que le lait en question était encore en bon état.
D’une valeur de 1.200.000UM, les 52 sacs de lait ont, pourtant, fait objet de passation de service entre le chef d’agence sortant et le chef d’agence entrant en présence du chef de zone de Kiffa et sous la supervision de l’auditeur interne. Dans le procès verbal qu’ils ont établi, on peut lire 1tonne 200 de lait en poudre périmé (date de péremption 18 février 2010) mais dans le magasin c’est plutôt 1tonne 200 de lait en bon état (date de péremption octobre 2010) que le Hakem et sa délégation ont découvert.
Faisaient-ils allusion ou non dans leur procès verbal au lait qui devait être acheminé à Nouakchott pour incinération ? Une question qui mérite d’être posée si l’on sait que les termes utilisés dans la lettre de voiture du convoyeur sont plus que vagues.
Toujours est-il qu’après enquête, la Direction centrale de la Sonimex a donné autorisation de remettre le lait dans le marché. Informé de la décision par le chef d’agence Sonimex de Tidjikja, le Hakem prit acte non sans préciser que la vente doit être ouverte en priorité aux consommateurs locaux.
Mais aussi salutaire soit-elle, cette décision ne dissipe en rien le soupçon de forfaiture que cette affaire a inspiré. Ce d’autant plus que le lait de marque « Mico » qui expire en février 2010 a été , visiblement, remplacé par un autre lait de marque « Africa » qui expire en octobre 2010.
D’ailleurs de sources sûres, il est établi que des produits périmés saisis régulièrement dans les magasins et autres échoppes sont placées dans les agences et magasins publics en lieu et place des produits en bon état.
Toute chose qui confirme que la gabegie et les détournements dont nos fonctionnaires sont passés maîtres, ne sont pas encore prêts à disparaitre, cars les imposteurs ont encore plusieurs tours dans leurs sacs.
Enfin, la validé ou non d’un produit ne doit pas être laissée à la seule appréciation des chefs d’agence ou de zone fussent-ils les plus experts en la matière tout comme,une banale lettre de voiture ne peut tenir lieu de pièce justificative valable car n’importe quel convoyeur peut s’en procurer le plus aisément au monde.
Khalil sow Cp/Tagant
Khalil1965@yahoo.fr

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