jeudi 16 juin 2011

Nouvelle grève des travailleurs miniers: Chassez le naturel, il revient au galop !




Le spectre des grèves des travailleurs refait de nouveau surface en Mauritanie, comme si le monde de l’emploi national est voué à en découdre régulièrement avec ces débrayages fréquents, pour obliger les sociétés réticentes et les entrepreneurs cupides à augmenter davantage leurs dépenses salariales.

Des mécontentements qui s’offrent comme l’unique voie légitime aux travailleurs pour s’assurer un bien être socioéconomique minimal, à la hauteur des importants profits qu’ils génèrent à la sueur de leurs fronts pour leurs employeurs.

Les grèves des travailleurs ; le pays a en connu au fil des dernières mois, aussi bien dans la cité minière Zouerate qu’ailleurs, notamment dans Dakhlet Nouadhibou et l’Inchiri. Après de longs jeux au chat et à la souris, les employés ont fini par arracher des promesses.

Mais avec le temps, ces engagements pris par les sociétés et les entrepreneurs se sont avérés progressivement des promesses autant en emporte le vent, faites dans le seul but de briser l’élan des grèves et de démoraliser les troupes des travailleurs qui avaient manifesté une réelle volonté de manifester jusqu’à la satisfaction de leurs doléances, portant ainsi un coup dur au rythme d’activité extractive et commerciale de leurs patrons.

Aux dernières nouvelles, on apprend que tout a commencé d’abord à la société de cuivre d’Akjoujt MCM, où les employés de MCM sont entrés hier en grève ouverte, en protestation du refus de l’entreprise de satisfaire les pressantes revendications en matière notamment d’assurance maladie, de logement et d’indemnité de risque.

Les employés se sont alors rassemblés devant l’entrée de la société, refusant de rejoindre leur travail avant de trouver gain de cause dans leur bras de fer avec MCM. Des négociations tenues la veille entre les délégués des employés et les représentants de la société, n’avaient finalement pas pu parer à ce débrayage, bien que MCM avait promis d’accorder 5.000 Um à titre d’indemnité au logement.

La capitale économique Nouadhibou ne semble pas elle aussi épargner par ces mouvements de grèves. Des sources généralement bien informées ont indiqué que les ouvriers non permanents de la ville observaient un arrêt du travail depuis mardi dernier pour exiger de meilleures conditions de travail.

Cette décision des ouvriers journaliers aurait été décidée au terme d’une assemblée générale tenue au début de la semaine au cours de laquelle, les travailleurs avaient réclamé la satisfaction de leurs doléances, le cas échéant d’arrêter tout boulot jusqu’à que ces revendications soient prises en considération par leurs chefs.

Les principales requêtes exprimées par ces grévistes stéphanois ont porté sur l’augmentation des salaires, la couverture socio-sanitaire, le payement des arriérés d’indemnités et la signature de contrats de travail avec les employeurs.

Amadou Diaara


www.cridem.org


Source :
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)

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