mercredi 12 mai 2010

Maghama /Implantation UPR : Le compteur est bloqué




Entrée dans sa deuxième phase, la campagne d’implantation de l’UPR à Maghama a rencontré d’énormes difficultés qui risqueraient de la détourner des objectifs souhaités par la Direction du Parti. Les divergences politiques apparaissent au grand jour dans la perspective de l’implantation des structures du parti.

Les deux tendances qui se disputent le leadership du parti, celle dirigée par le Président du Sénat et celle pilotée par l’ex-chef d’état major de la Garde, cherchent à placer leurs adhérents. Des cas d’inscriptions multiples auraient été constatés. On a même vu un mort « revenir » pour adhérer au parti par le biais de sa pièce d’identité.

Tous les moyens sont bons pour recueillir le maximum d’adhérents. C’est ainsi qu’une des tendances a propagé sciemment que « Mr Niang Mamoudou (un autochtone) se dispute avec Mr Bâ Mbaré (un étranger) ». Cette campagne d’intoxication au sein d’une population rurale, analphabète et sans culture politique, a réveillé la fibre nationaliste des Maghamois en suscitant un élan de sympathie en faveur de la tendance de Niang.

Toutefois, ce dernier, dans une de ses réunions, aurait mis ses sympathisants en garde contre de telles machinations qu’il ne cautionne pas du tout. Les manœuvres politiciennes des acteurs qui exploitent la crédulité des gens et sèment la confusion dans leur esprit, risqueraient d’accentuer les divisions et d’engendrer une fracture sociale préjudiciable à la paix et la quiétude sociale.

Les répudiées de l’implantation Les divergences politiques et politiciennes ont déjà eu des répercussions au sein des familles dont certaines ont éclaté. La femme qui refuse d adhérer dans la mouvance politique de son conjoint est répudiée sans autre forme de procès. Il y aurait eu six cas de divorce à Beilougué et un à Maghama pour les mêmes raisons

Si la démocratie n’est pas tolérée dans la petite cellule familiale, comment peut –elle s’épanouir dans le corps de la SOCIETE ?

Durant cette phase, des incidents mineurs ont émaillé les opérations d’adhésions. Suite au consensus trouvé le 23 Avril, entre les acteurs politiques locaux en présence de Tijani O Boilil, coordinateur régional et Nagi O Jidou, président de la commission départementale de l’implantation, il a été convenu que chaque tendance qui recueille 40 adhésions est tenue de former le bureau de l’unité de base. Or, dans la dernière unité de base de la zone 3 de maghama, sur la liste de la tendance de Bâ Mbaré il y avait 16 inscrits et 0 inscrits dans celle de l’autre tendance.

La 1ére tendance (celle de Mbaré) réclame le bureau de l’unité de base. Ce que contestent les partisans de l’autre tendance dont le représentant refuse d’apposer sa signature sur le procès –verbal attribuant l’unité de base à la tendance de Mbaré. Le lendemain, les opérations d’adhésions se poursuivent à FIMBO, localité de la commune de Maghama. Là aussi, le même scénario se reproduit mais au profit du clan de Thiogo qui est arrivé à recueillir 40 adhésions.

Mr Sarr, représentant du clan Mbaré, décide d’appliquer le principe de réciprocité en refusant de signer le PV tant que celui de la dernière unité de base de Maghama n’est pas approuvé par le représentant de l’autre clan. Ce blocage est du à une mauvaise interprétation de l’article 3 du Protocole d’accord évoqué plus haut, qui stipule que : « dans la dernière unité de base, si aucune partie ne parvient à obtenir 40 adhésions, on fusionne les deux listes pour atteindre 40 inscrits et la liste majoritaire prend l’unité de base ».

Depuis le 02 Mai, c’est le blocage total. Les opérations d’adhésions sont arrêtées depuis 48 H au niveau de la commune, alors qu’il reste encore d’autres localités non visitées comme : Thiloudé, Sonko, Gourel Hairé et Kahé. Les négociations entre les acteurs politiques locaux en vue de la poursuite des opérations d’adhésions, n’ont rien donné.


DIALLO AMADOU CP/ MAGHAMA


www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchot

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire