mercredi 31 mars 2010

Kiffa:Quand les conseillers accusent le maire…

Huit des vingt-et-un conseillers que compte le conseil municipal ont, dans une réunion avec le maire, accusé ce dernier de mauvaise gestion et de non-transparence. Pendant cette entrevue, ils ont soulevé un certain nombre de points dont:
- l’absence de concertation et un désengagement total du maire, surtout vis-à-vis des commissions spécialisées, ne participant, en trois ans, qu’à deux réunions avec celles-ci.
- l’ambiguïté et l’improvisation dans le choix des marchés, à l’insu de tous et dans l’obscurité totale.
- la division maladroite du travail: la municipalité compte 60 employés dont les 2/3 sont absents, alors que la mairie n’a pas les moyens de payer tout ce monde.
- utilisation des véhicules de la municipalité, dans des buts lucratifs (le bus et le camion-citerne), les versements partant dans la poche d’un pion du maire.
- l’inadéquation du projet d’évacuation des eaux usées dont le réseau pose de sérieux problèmes à la circulation automobile et aux piétons, les sociétés qui s’occupent de sa construction ne répondent pas aux normes requises.
- l’opacité totale concernant les éventuels accords entre l’ATTM et la municipalité.
- Les activités visant à nettoyer la ville sont ponctuelles et souvent inefficaces.
Répliquant à ces questions, le maire de Kiffa a promis de leur fournir des réponses claires et intégrales, dans deux semaines.
Il est à noter que les huit conseillers «frondeurs» sont de diverses origines politiques et leur avis rejoint celui d’une population qui attend toujours, avec scepticisme, des résultats concrets. Un travail qui devient irréalisable car le maire est, ordinairement, absent de son lieu de travail et la mairie ne s’occupe que de la légalisation des pièces d’état civil…



Mauritania Airwaiys : pas de vol pour Kiffa
La compagnie Mauritania Airwaiys a ouvert, depuis quelques mois, un bureau à Kiffa, en prélude à la reprise annoncée de ses vols vers cette capitale régionale. Mais, malgré une permanence continue et la présence d’un représentant, la compagnie n’a pas pu organiser un seul vol. «Le Calame» a rencontré le responsable du bureau, El Houssein Ould Kourballi, qui a déclaré que le problème était lié à la cherté du prix du billet qui s’élève à 25 000 ouguiyas, pour l’aller seulement. De fait, cette analyse recoupe, fidèlement, les raisons avancées par les citoyens interrogés à ce sujet. C’est un leitmotiv unanime et insistant: si vous voulez rouvrir, effectivement, la ligne, révisez, à la baisse, le prix du billet!

CHEIKH OULD AHMED

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