jeudi 14 janvier 2010

URGENT ! Rosso : Assassinat d’un militaire à Garack.




La coupe d’Afrique vient de faire une victime en Mauritanie. Hier soir, c’était le match Zambie/Tunisie. Les mordus du ballon rond ne ratent pas un match devant le petit écran et les supporters de l’une et de l’autre équipe se lassent souvent dans des disputes au sujet des performances des footballeurs.

Mais ce mercredi 13 janvier 10, la discussion entre Jemal Ould Ebiyaye qui était militaire en service au Bataillon d’Infanterie Motorisée 62 (BIM 62) de Rosso et un jeune peulh dénommé Souleye Mamadou connu sous le nom de Souleye Hamady Ba a mal tourné.

En effet, selon des temoins et la version de souleye lui-même, la dispute tournait autour de la Tunisie quand Souleye a dit que l’équipe tunisienne était nulle, Jemal lui dit : « tais-toi, Yekhzik » (le mot yekhzik est du hassaniya qui veut dire salop ou imbécile).

Ainsi, traité Souleye attendit la fin du match pour surprendre Jemal en lui assénant un coup à bout portant de coupe-coupe entre l’épaule et le cou au point que le cœur a été touché. Bien évidemment Jemal est mort sur le coup. Il était aux environs de 20 heures. Souleye prend la fuite.


Alertée, la gendarmerie sous la houlette du commandant Mohamedou Ould Eide, connu pour ses qualités irréprochables, saisit le procureur de la république et se rend immédiatement sur les lieux pour trouver Jemal gisant dans son sang.

Aussitôt des patrouilles sont lancées sur la berge du fleuve afin d’empêcher le présumé auteur de franchir la frontière. Parallèlement à cela, Ould Eide a touché ses collègues sénégalais afin de rendre la frontière étanche. Selon des témoins oculaires, les voitures de la gendarmerie ont sillonné toute la nuit la zone située entre Rosso et Rkiz.

C’est ainsi que tôt ce matin à 10heures, que Souleye a été surpris par les gendarmes au moment où il montait dans une pirogue pour fuir au Sénégal. Alors, il jette l’arme du crime au fond du fleuve. Il faut dire aussi que le père et l’oncle de Souleye ont aidé les gendarmes dans les recherches. Ould Eide et ses gendarmes n’ont mis que 14h pour neutraliser le suspect.

Le défunt Jemal n’a pas été laissé à la merci de la nature, bien au contraire ses chefs, ses collègues ainsi que les officiers des autres corps l’ont accompagné à partir du lieu du crime en passant par la morgue jusqu’à l’ambulance (il était 3h du matin) qui l’a acheminé à Nktt pour y être inhumer selon la volonté de sa famille.

Son commandant a fait accompagné son corps par deux sous-officiers c’est dire combien la dépouille de Jemal a été traité avec dignité et respect. D’ailleurs, plusieurs personnes ont salué l’action du commandant du BIM 62 qui n’a ménagé aucun effort pour faciliter l’enquête d’une part et de rendre un dernier hommage au défunt.

Il faut enfin noter que devant ce drame, la gendarmerie a montré qu’elle est capable d’arriver à bout des hors-la-loi qui pensent que le fleuve est un refuge idéal.



www.cridem.org


Info source :
Jiddou Hamoud

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