mercredi 13 janvier 2010

PDDO Tagant: Lancement du projet pompage collectif



Les paysans oasiens du Tagant ont toujours été confrontés au récurent problème d’eau. Cette préoccupation majeure qui figure au cœur de tous les diagnostics établis par les projets qui interviennent dans cette région reste encore d’acuité malgré les efforts déployés et les financements investis pour juguler ce problème. Récemment, l’ONG Tenmiya a organisé un atelier de deux jours pour lancer un ambitieux programme dénommé Programme d’Actions Concertées pour les Oasis (PACO). Le thème du développement des pratiques de gestion économe de l'eau a occupé l’essentiel des discussions.
C’est ce souci de maitrise et de gestion de cette ressource qui est également pris en compte dans le cadre du projet de pompage collectif financé par le FADES et dont l’exécution est supervisée par le Projet de Développement Durable des Oasis. Au Tagant ce projet, qui est encore à ses débuts, couvre plusieurs localités. Actuellement huit châteaux d’eau d’une capacité de 20m3 chacun, sont entrain d’être érigés à Nimlane (2), Lakhdeyma (1), Rachid (1), Nbatt(1), Aghlembit(1) et Tichitt(2). Ces châteaux d’eau qui fonctionnent grâce à l’énergie solaire permettront, par un système de rotation, d’approvisionner quatre à cinq paysans par jour.
Il est prévu également la création de quatre stations d’adduction pour alimenter, en eau potable, les populations des localités de Nbatt, Lahweitatt, Lakhdeyma et Ghoudiya. Aussi, il sera mis sur place quatre puits pastoraux et sept forages dont quatre seront installés tout au long de l’oued de Tidjikja.
Le PDDO qui prend en charge le financement des châteaux d’eau leur équipement ainsi que la tuyauterie et les panneaux solaires, participe à hauteur de 80% du coût total du projet.
Le coordinateur régional de l’antenne PDDO du Tagant Cheikhany Ould Moustava Ould Chabarno visite régulièrement les sites cibles et s’entretient avec les paysans oasiens pour leur parler du projet, de son fonctionnement et de ses incidences.
Il est utile toutefois de préciser que ce ne sont pas des initiatives de ce genre qui ont fait défaut dans le milieu oasien au Tagant. Beaucoup de projets destinés à la revalorisation des oasis et à l’épanouissement de ses habitants ont été exécutés sans que le résultat escompté soit atteint.
Il suffit de voir dans quel état lamentable se trouvent les palmiers (desséchement avancé de plus de 30% des palmeraies) pour en avoir le cœur net.
Le plus souvent se sont les responsables des projets qui sont montrés du doigt. Ils sont accusés de détourner d’importants montants à travers des prestations de service imaginaires, des frais de mission astronomiques, des séminaires et ateliers improductifs et des consultations complaisantes.
Mais les paysans oasiens aussi ne sont pas indemnes de tout reproche. Il n’est pas rare d’entendre un coordinateur de projet se plaindre des paysans qui ne fournissent aucun effort et qui attentent tout de l’Etat qu'ils considèrent comme une vache à lait à traire à volonté. Des paysans mauvais payeurs sont également mis sur la sellette du fait de leur comportement aux antipodes de tout esprit de développement.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

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