jeudi 12 août 2010

Banque de sang à Kaédi: Combat commun pour l'essentiel



Depuis quelques temps, l'hôpital régional de Kaédi est devenu, du moins au niveau de son service gynécologique, un mouroir pour les femmes qui y viennent accoucher. Une situation consécutive à plusieurs facteurs, dont l'absence de donneurs pour alimenter la banque de sang mais, aussi, dit-on en coulisses, l'incompétence du gynéco dont, trop souvent, le scalpel et le bistouri privent de vie les jeunes corps féminins. Par le truchement combiné des différentes réactions qui ont jugé inadmissible cet état de fait, même si le fatalisme reste le réflexe le plus répandu, des voix se sont élevées pour rompre le silence mystérieux qui entourait les disparitions, multiples et successives, qui ont endeuillé tant de familles. Il est vrai que l'absence d'une banque de sang, dans une structure hospitalière où s'activent toutes les spécialités de la médecine, est d'autant plus incompréhensible que le Centre Hospitalier de Kaédi est devenu, par sa position géographique, "le" point de convergence, une référence incontournable. La maternité, qui méconnaît la crise, est en pleine activité, une activité débordante qui en dit long sur l'expérience, la dextérité et le savoir-faire des sages femmes. Mais, hélas aujourd'hui, elle est devenue la hantise de beaucoup de femmes, perturbées dans leur sommeil, à la vue de tant de leurs consoeurs mourant, si facilement, sur le plateau technique, au point qu'elles s'interrogent sur le sens naturel de "donner la vie".
Certes, l'instauration du forfait obstétrical allège la prise en charge des femmes enceintes et l'espoir d'amélioration est d'autant plus fondé qu'il existe une réelle volonté politique, exprimée à travers les différentes campagnes liées à la santé de la reproduction et à la valorisation de la santé de la mère et de l'enfant. Celles-ci ont suscité une lueur d'espérance. Mais anéantiront-elles toutes les craintes et risques liées aux différentes étapes de la grossesse, jusqu'à l'accouchement?


Forte mobilisation

Pour répondre à la problématique des carences en sang, tous les élus du Gorgol, dépassant les particularismes politiques, se sont retrouvés "autour de l'essentiel", en initiant une caravane dans toute la wilaya, pour sensibiliser les populations sur la nécessité d'intégrer le don de sang dans le comportement citoyen: "sauver des vies", un geste noble, à la portée de tous. La cérémonie de lancement s'est déroulée au Centre Hospitalier de Kaedi (CHK), ce 29 juillet 2010, sous la présidence du wali du Gorgol, Mohamed Ould Medani, avec, à ses côtés, le ministre secrétaire général de la Présidence, Sy Adama, les docteurs Hady (DRPSS) et Abba, directeur du CHK; des sénateurs Youssouf Sylla et Sanghott Ousmane, du fédéral de l'UPR au Gorgol, Bâ Amadou Abou; des députés Ibrahima Kamara et Niang Mamoudou Mamadou; et des maires, enfin, de Kaedi, Moit, Sagné et Monguel. Il faut également noter la forte affluence des populations.
Souhaitant la bienvenue à ses hôtes, le maire de Kaédi, Sow Moussa Demba, fit remarquer l'importance de cette entreprise qui, dira-t-il, "contribuera à atténuer les souffrances des femmes", avant de faire un clin d'œil à nos forces armées: "elles ont toujours répondu présent, pour sauver les vies humaines". Puis, Mohamed Abdallah Ould Guelaye, député de Maghama et porte-parole des élus, a remercié toutes les bonnes volontés qui ont adhéré à l'initiative, avant d'adresser des mots de remerciements aux partenaires qui ont bien voulu accompagner et soutenir cette belle idée. Abondant dans le même sens, les représentants des imams et de la société civile ont, pour le premier, montré l'importance du don de sang, d'un point de vue religieux, et, pour l'autre, suggéré la mise en place d'une stratégie de communication, afin de fidéliser les donneurs. La société civile, dont le rôle, remarquable, a été fort salué au cours de cette mobilisation sociale, a manifesté toute son adhésion à l'initiative. Notons qu'elle travaillait, depuis déjà un mois, sur la thématique.
La cérémonie a été rehaussée par la présence du docteur Boullahi, directeur du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) qui a entretenu l'assistance sur les objectifs et le rôle de son institution, d'une part, et, d'autre part, sur l'importance du don de sang, en mettant en lumière les principes fondamentaux qui régissent l'activité et qui ne doivent, ajouta-t-il, "souffrir d'aucune spéculation", avant d'insister sur la stricte confidentialité, condition sine qua non de l'opération.
Auparavant, le docteur Kane, de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait apporté des précisions sur le taux de mortalité infanto-maternelle, encore inquiétant dans notre pays, d'où la nécessité d'encourager les initiatives et de les pérenniser, avec l'adoption d'un profil de qualité dans notre système de santé. Quant au sénateur Sanghott Ousmane, il a annoncé l'affectation d'un nouveau gynécologue au CHK.



Pour la fidélisation des donneurs

Matériellement, toutes les dispositions étaient remplies, pour que la campagne se passe bien. Sous la supervision des docteurs Boullahi et Kane, les donneurs volontaires ont, d'abord, rempli un questionnaire, avant de passer aux examens préliminaires. L'ambiance était détendue, remuante même, au regard du nombre de jeunes qui attendaient leur tour. Pour pérenniser l'action, le responsable du CNTS mettra, à la disposition des donneurs, une carte qui permet de réguler les dons, dans le respect des délais médicaux de latence. Animés par la volonté de mutualiser leurs efforts, dans un domaine aussi vital que sensible, les élus ont continué leur périple dans les autres moughataas et communes de la wilaya et continueront, incha Allahou, jusqu'au 3 août.
BIRY DIAGANA

Renouvellement du Bureau l’Association des Maires du Nord de la Mauritanie.




l'Association des Maires du Nord de la Mauritanie s'est réuni le 30 et31 juillet 2010 a Atar en assemblée ordinaire et a procéder au changement de son bureau Exécutif Monsieur Sid'Ahmed Ould Hmeimed Maire d'Atar a été élu Président de cette importante Association en remplacement du Maire d'Aoujeft Ould Hmein Amar.

le Premier Vice Président est le Maire de Nouadhibou, le Deuxieme Vice -Président est le Maire d'Akjoujt ,le Troisième Vice-Président est le Maire de Zouérate ; Monsieur Mohamed Ould Souleymane Ould Mahah a été élue Secrétaire Général de l'Association des Maires du Nord par l'Assemblée Générale sur Proposition du Président élu conformément au texte;

Il est important de signaler que le Secrétaire Général était élue au premier bureau et la confiance lui a été tout simplement renouvelée pour sa compétences et sa connaissance parfaite des dossiers du Nord de la Mauritanie.

Deux grande résolutions ont été prise la Première consiste a faire du lobbying, pour la création d'une Agence de développement du Nord, et la Deuxième consiste a changer le siège d'Atar vers Nouakchott pour plus de commodité.

Boumouzouna


Source :
Journal Chemsiyatt

mercredi 11 août 2010

Nouadhibou : les regards scrutent le ciel et les étals du marché





A la veille du mois de ramadan, les populations de Nouadhibou vont scruter l’horizon, dès le crépuscule, pour l’observation du croissant lunaire. Mais, entretemps, les regards se projettent sur tous les étals du marché central de la ville. Reportage.

Ahmed Ould Baba, un jeune homme venu s’approvisionner au marché constate : « une augmentation de 25% sur tous les prix par rapport aux prix du mois dernier. Le riz, le sucre, les pommes de terre, le lait en poudre, tout a augmenté. Cette hausse inexpliquée veut dire qu’il n’y a aucun contrôle de l’Etat pour la stagnation des prix, au moins, pendant le mois du ramadan » dit-il.

« Nous sommes en dessous du seuil de pauvreté, on n’a pas de quoi à vivre, on se réveille chaque jour avec des augmentations sans limites. On a dénoncé cela mille fois et pour l’instant je vois que vaut mieux se taire jusqu’à nouvel ordre. On compte sur l’aide de personne et qu’Allah nous protège de la famine » rétorque Essayma, vendeuse en détails.

Selon Oum Grayn : « Les grossistes nous aident beaucoup. On n’a rien à leur reprocher. Ils achètent cher et nous vendent à des bénéfices minimes ». « Nous avons en charge nos familles, des enfants orphelins », ajoute sa voisine, mais c’est à Aziz qui se dit Président des pauvres de résoudre ce dilemme. Les prix sont en augmentation sans cesse, ce que les citoyens pauvres ne peuvent pas supporter », ajoute-t-elle. Hier, pour contrer la hausse des prix des produits de première nécessité pendant le ramadan, le gouvernement a annoncé des "mesures urgentes" contre cette inflation, comprenant la distribution par la Fédération de commerce de plus de 400 tonnes de sucre dans toutes les moughataas de Nouakchott, à raison de 20 boutiques au moins par mougataa. Dans le même temps, la Sonimex a injecté sur le marché d’importantes quantités de sucre et de blé dans toutes les wilayas intérieures à des prix réduits.

Néanmoins, pour un grossiste à Nouadhibou, l’instabilité des prix a diverses causes dont l’absence d’une concurrence loyale, ce qui a favorisé le monopole.

Prix comparatifs de certains produits (en sac) :


Sucre à 12 000 UM en aout 2010 et à 9 000 UM en 20009, soit une augmentation de 3 000 UM.

Pomme de terre-oignons (roubta) à 9 500 UM en aout 2010 et à 6 000 UM en aout 2009, soit une augmentation de 3 500 UM.

Lait en poudre à 32 000 UM en aout 2010 et à 25 000 UM en aout 2009, soit une augmentation de 7 000 UM

Canalrim

Les habitants de Tazyazet se plaignent d’une pénurie d’eau.





Dans une lettre, dont copie est parvenue à l’ANI, une trentaine de famille habitant la zone de Tazyazet où se fait l’exploitation des gisements d’or de Mauritanie, se plaignent d’une pénurie d’eau.

Cette situation s‘explique, selon le porte-parole des habitants, Mohamed Ould Boudadiya, par l’installation de la société Tazyazet Limited et ses activité. Selon la lettre des familles, auparavant les habitants s’approvisionnaient en eau à partir de « Oued Chebka » Ils affirment que la société Tazyazet Limited qui, en vertu d’un accord avec l’Etat, devait assurer l’approvisionnement de ces populations en eau, n’a pas tenu ses engagements.

Chaque famille bénéficiait de 1,2m3, mais depuis le 6août 2010, la compagnie refuse de mettre cette quantité en place. Cela serait du à l’action d’intermédiaires intéressés, lesquels avaient mis en place un bassin destiné à la vente d’eau dans la zone.

Les habitants demandent l’intervention urgente de l’Etat pour les remettre dans leurs droits et les protéger contre ces « moufçidin ».



Source :
ANI (Mauritanie)

Guidimagha : Opération pilote de crédit stockage



Le Guidimakha est une région agro pastorale où on dénombre plus de sept cent organisations paysannes qui sont le plus souvent laissées à elles mêmes malgré leur dynamisme.

Les populations de cette wilaya, agriculteurs d’adwabas, des campements et villages faute de revenus se trouvent dans l’obligation de prendre des crédits auprès des commerçants dès le début d’hivernage les poussant ainsi à faire des remboursements dès la récolte. Cette pratique pousse également les pauvres populations à brader leurs productions sans pour autant subvenir à leurs besoins.

Après des études dans le monde rural dans cette région, la cellule du G R D R ( groupe de recherche pour la réalisation du développement rural) a mis en place un dispositif test de crédit stockage pour permettre aux populations du Guidimakha d’avoir des liquidités sans toucher à leurs productions et de disposer des fonds leur permettant d’engager des activités en période de soudure.

L’opération a permis à des membres des organisations paysannes d’obtenir des crédits en contrepartie des dépôts de denrées alimentaires tels le sorgho, le mais.

C’est ainsi que trois coopératives sur sept présélectionnées par le G R D R de concert avec ses partenaires tels union régionale des coopératives agropastorales du Guidimakha (U R C A P G) et le collectif des unions des coopératives du Guidimakha (C U C G ) ont été sélectionnées dans des communes différentes. C’est dans ce cadre que la coopérative Sobella de Sedelma dans la commune de Baédiam avec quarante deux femmes bénéficiaires est parvenue à faire un dépôt de trois mille kg d’arachide coque contre un montant de deux cent mille ouguiyas.

La coopérative El Khair we Taewoun de Tabal 4 dans la commune d’Arr a déposé trois mille kg de mil, mille deux cent quarante kg de sorgho tardif , trois cent soixante kg d’arachide coque et quatre vingt kg de mais contre six cent mille ouguiya permettant ainsi à trente personnes d’être bénéficiaires. Dans la commune d’Ajar, la coopérative de Jida a obtenu trois cent mille contre un dépôt de deux mille quatre cent kg de sorgho tardif.

Au moment du dépôt les prix étaient ainsi fixés ; 125 Um pour le sorgho tardif, 112 Um pour le mais entre 66.67 Um et 100 Um pour l’arachide.

Le G R D R a pendant la phase teste de cette opération crédit stockage permis la mise sur pieds des comités de gestions et leurs formations sur la tenue des cahiers de stock, les fiches individuelles de crédit et les journaux des caisses.

Le contrôle de la quantité des denrées et de leur qualité, la vérification des fiches d’inventaires des stockages et le suivi régulier des magasins par l’animateur du G R D R ont permis les remboursement qui ont débuté dans le mois de janvier ; La coopérative de Tabal 4 est parvenue à remboursé à 100%, Jida d’Ajar est à 90% et celle de Sedelmé quant à elle est à 77%.

En fin durant cet atelier auquel ont pris part les membres du comité d’orientation stratégique du G R DR, les représentants des coopératives ayant bénéficiées des crédits et d’autres invités, les conclusions suivantes ont été faites ; par cette opération pilote, le G R D R a permis à cent deux (102) agropasteurs du Guidimakha de bénéficier de crédit contre des dépôts en nature au niveau de trois localités. Tout comme il a permis à certaines coopératives d’acquérir leur autonomie dans la gestion du fond crédit stockage.

Au cours de cet atelier de diffusion de l’opération pilote, les participants ont partagé leurs différentes expériences avec les participants et des invités qui ont répondu à cette rencontre qui a eu lieu dans les locaux de la salle de réunion de la délégation du Ministère du développement rural du Guidimakha.

Amadou Bocar Ba
CP/ Guidimagha


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott

Le sénateur d’Atar blessé dans un accident de voiture



Le sénateur d’Atar, MohamedEl Moctar Ould Zeghman, a été victime d’un accident de voiture, dans la localité de « Tawaz » dont il est sorti avec des blessures et une fracture du bras. Cependant, la source qui a rapporté la nouvelle a indiqué que le chauffeur du sénateur est mort dans ce grave accident. Le sénateur a été transporté à Nouakchott où il est soigné présentement au Centre Hospitalier de Nouakchott.

saharamédias

Les habitants de Tiguint protestent contre les coupures d’électricité




Des dizaines de femmes ont manifesté aujourd’hui dans la localité de Tiguint (108 km sur la route de Nouakchott-Rosso) contre des coupures répétées d’électricité qu’elles pensent être volontairement provoquées. Ces femmes qui ont entamé leur marche de protestation à partir du nouveau marché de Tiguint ont fini leur marche par un sit-in devant les bureaux du Chef d’arrondissement.

Pour ces femmes et les autorités locales, la responsabilité de telles coupures qui entrent dans leur quatrième jour, incombe à l’ADER (Agence de l’électrification rurale). Elles accusent les responsables locaux d’avoir épuisé le seul groupe par des branchements qui dépassent de loin sa capacité initiale.

Dans une déclaration à Sahara média, Mah Mint Semetta affirme que les fréquentes coupures d’électricité ont provoqué beaucoup de dégâts pour les ménages.

A noter que la ville de Tiguint est alimentée depuis plusieurs années par un réseau électrique géré par l’ ADER fonctionnant de 7 heures du soir à 1 heures du matin. Les populations pensent que la seule solution pour leur assurer un bon service d’électricité est d’en attribuer la gestion à un ressortissant de la localité.

saharamédias

Des populations du Nord de la Mauritanie demandent à la société Tasiast de reprendre leur approvisionnement en eau potable




Des populations vivant dans le nord du pays ont demandé au président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, et au ministre des Mines et de l’Industrie, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, d’intervenir pour que la société « Tasiast » exploitant une mine d’or dans leur zone de reprendre leur ravitaillement en eau potable. Les délégués de ces populations ont affirmé que Tasiast Mauritanie Limited a interrompu depuis dix jours l’approvisionnement des habitants de cette zone en eau potable.

La décision de ne plus acheminer l’eau vers ces populations et de se contenter seulement de construire deux réservoirs dans des « conditions qui ne tiennent pas comptent des exigences d’hygiène», selon les représentants de ces populations. Ils ont également mis en avant la nécessité de fournir l’eau potable aux populations autochtones au moment où elles s’apprêtent à entrer dans le mois béni de Ramadan, soulignant que la société dispose d’une situation financière confortable qui lui permet de continuer à dispenser les services auxquels elle a habitué les populations. A signaler que le 2 du mois courant, la société canadienne Kinross avait déclaré, sur son site électronique, avoir acheté « Tasiast » Mauritanie propriété de Red Back Mining, pour un montant de 7 milliards de dollars US. La société Tasiast produit 150.000 onces d’or par an et compte doubler cette production dans les prochaines années.
saharamédias

Djéol : l’Etat mauritanien sollicité pour que le poste de santé passe au rang de centre de santé de type A



La revendication ne date pas d’hier. Faut-il rappeler que le projet « transformation du poste de santé en centre de santé », conduit par la commune de Djéol de 2004 à 2009 s’est achevé depuis fort longtemps ! La réception définitive des installations a eu lieu le 22 septembre 2009 à la satisfaction des différents partenaires. Soulignons que cette opération avait été réalisée dans le cadre de la loi française de 1992 sur la coopération décentralisée.

La maîtrise d’ouvrage de ce projet avait été assurée conjointement par les municipalités de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis, France) et de Djéol (Gorgol), l’association AGIR étant intervenue en qualité d’opérateur d’appui de la maîtrise d’ouvrage. Elle a pu être menée à son terme grâce au soutien financier des pouvoirs publics français, d’un syndicat professionnel, de bailleurs privés et d’une participation significative de la maîtrise d’ouvrage et des ressortissants de Djéol à l’étranger. L’inauguration officielle du centre de santé a eu lieu le 3 novembre 2009 en présence de M. Hamadi Ould Hamadi, Wali Mouçaid de l’époque, chargé des affaires économiques du Gorgol et représentant du Ministre de la Santé, de M. Bâ Abdoulaye Moussa, Maire de Djéol, de M. Jean-Paul Lefebvre, adjoint au Maire de Noisy-le-Sec et de M. Julien Rouyat, Attaché de coopération à l’Ambassade de France en Mauritanie. « Jusqu’à aujourd’hui, le centre de santé auquel nous aspirons n’est pas centre de santé. Il est toujours encore poste de santé », martèle le maire de la commune. Et Bâ Abdoulaye Moussa de rappeler que dans le cadre de ce transfert, il a adressé trois demandes officielles au ministre de la santé. Malgré tout cela, dit-il, jusqu’à présent Djéol reste à l’état poste de santé au niveau des structures sanitaires. Toujours dans ce cadre, il a indiqué avoir rencontré le 30 juin dernier, le ministre de la santé, M. Cheikh Ould Horma auquel il a réitéré le souhait de Djéol de voir son poste de santé transféré en un centre de santé. A l’en croire, le ministre lui avait promis de dépêcher une mission à l’effet de constater si le centre répondait aux normes requises pour un centre de santé. Et si tel était le cas, le ministre de la santé lui a fermement promis de leur envoyer un médecin. Depuis cette rencontre, aucune mission n’a foulé le sol de Djéol.

Un poste digne d’un transfert

D’un coût global de 340.000 euros, le projet« transformation du poste de santé en centre de santé » rassemble quatre principales unités composant le secteur sanitaire de base et une entité de gestion et d’administration du centre. Il y a le bloc dispensaire organisé autour de trois principales unités spatiales et fonctionnelles qui est composé d’une salle de réunion, d’une salle de soins avec deux unités de pansements et piqûre, d’une salle de consultation avec le bureau du major et un petit magasin de stockage. On y trouve le bloc d’hospitalisation avec ses 3 chambres donnant sur une véranda et un sanitaire douche. Ensuite le bloc PMI- Maternité avec un préau d’attente, une salle de réunion et de consultation postnatale et une unité d’accouchement comprenant une salle de consultation prénatale, un bureau de la sage-femme et une salle d’accouchement. – Tout n’est pas fini, on y dénombre un bloc Pharmacie-Laboratoire-Radiologie avec trois pièces donnant sur une véranda, un laboratoire constitué de deux pièces, une salle de radio et une chambre noire pour la radiologie et une pharmacie. L’exécution des travaux de transformation du poste de santé s’est déroulée en trois étapes selon les explications fournies au cours d’une visite guidée se fait en trois étapes. La première s’est consacrée à la démolition et la reconstruction du dispensaire ; l’aménagement du réseau d’adduction d’eau ; l’aménagement du réseau d’alimentation d’électricité ; la construction du local technique destiné à recevoir le générateur d’électricité et la réhabilitation des toilettes. La seconde s’est attelée à la réhabilitation de la maternité ; la réfection du hangar ; l’installation du dispositif d’incinération ; la remise en état du mur de clôture. Quant à la troisième étape, elle s’est attaquée à la construction du bâtiment d’hospitalisation notamment la réalisation des finitions y compris l’aménagement du sol dans l’emprise du centre Maître d’ouvrage : Mairie de Djeol représentée par l’ARDF / Mairie de Noisy le Sec Maître d’œuvre : ARCHIFORM Partenaires : Comité de jumelage de Noisy le Sec, Dental Pelle, Mutuelle de Nouakchott, Yaakare Debbo, AgirABCD, DRPSS. Financements : Mairie de Noisy le Sec, Mairie de Djeol, Dental Pelle, Comité de jumelage, Assemblée Nationale Française, SEDIF. Aviva.

De graves problèmes de santé demeurent

Sur le terrain, l’importance de ce centre de santé ne se dément pas dès lors qu’il pour couvre un bassin d'environ 38.000 habitants. Déjà opérationnel, avec un pôle soins de proximité, une maternité, un laboratoire d'analyses médicales, un pôle dentaire, et un pôle de santé publique (prévention), ce centre de santé répond à une véritable nécessité pour cette population locale. Les atteintes les plus graves à la santé ne sont pas résolues en raison des faibles moyens mis à disposition par l’Etat. Cette carence est accentuée par le manque d’infrastructures routières permettant d’acheminer les malades vers les grands centres urbains (Kaédi, Nouakchott). Les observations faites au sein de la commune et traduites dans les statistiques de la DRPSS de la région du Gorgol confirment l’existence de problèmes majeurs de santé déjà identifiés qui sont traduits par ces indicateurs : - une mortalité infantile (de 0 à 5 ans) élevée. Les chiffres nationaux sont de l’ordre de 170 pour 1000 habitants avec des chiffres plus élevés dans les zones rurales. Dans la commune de Djéol, les problèmes sanitaires sont légions (problèmes périnataux ; infections respiratoires aiguës ; infections gastro-intestinales ; paludisme ; Rougeole et autres maladies sexuellement transmissibles. Voilà qui permet des problèmes qui mettent en relief les difficultés auxquelles sont confrontées les populations pour justifier pleinement le transfert du poste de santé en un centre de santé.
Reportage, Moussa Diop

mardi 10 août 2010

Les étudiants mauritaniens de Saint-Louis en colère






Suite à l'arrestation d'un compatriote, Ibrahima Wane, inscrit en 3 année de la filière privée gestion, et à la bastonnade de 3 autres, les étudiants mauritaniens de l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis sont en colère.

Pour signifier ce sentiment, ils ont organisé un sit-in de protestation devant les locaux du ministère des affaires étrangères et de la coopération, dimanche.

Objectif de la démarche, réclamer une action des autorités mauritaniennes en vue d'obtenir la libération de l'étudiant embastillé. Mais, aussi des garanties de sécurité en faveur de tous les étudiants mauritaniens de l'extérieur.



Cette revendication est liée au déroulement des événements de Saint-Louis, marqués également par des blessés causés à 3 étudiants de nationalité mauritanienne, suite à une intervention musclée de la gendarmerie.
saharamédia

lundi 9 août 2010

Maghama : la digue de passage rompue, les habitants vivent une situation cauchemardesque



Déjà la vie n’y était pas facile ! Aujourd’hui elle l’est moins encore surtout pour les populations habitantes de la zone Est et Sud du département.
Ce n’est pas le chaos mais c’est tout comme. La route de l’espoir est devenue désespoir pour tout un département.

Longue de 5 kilomètres, la digue de passage est hors d’usage, depuis qu’elle a cédé récemment sous la pression des eaux de ruissellement consécutives aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur le Guidimakha voisin. Selon les explications qui nous ont été données, ces eaux de ruissellement ont pris leur source de l’Oued « Garfa » et de « Boudama ». Conséquence, tout le sud du département est coupé de Maghama. Ainsi, les villages de Fimbo, Gourel MBaniou, Kahé dépendant de la commune de Maghama sont coupés de leur capitale communale. Les plus affectées par la rupture de la digue sont les communes de El Vrah et Beïlougué à l’Est et Sanghé, Wali, Toulel au Sud. A l’Est, les populations de la commune de El Vrah et celles de la commune de Beïligué ne peuvent plus se rendre à Maghama.
La seule voie de communication pour ces populations reste la pirogue pour joindre la capitale départementale. Et pour cela, il faut tout un parcours du combattant. En temps normal par exemple, le trajet Maghama-Fimbo n’est distant que de 7 km au plus. Avec la rupture de la digue, il faut maintenant parcourir 27 km à la pirogue pour aller d’un point à un autre de ces deux localités. Soit au total 54 km en aller et retour. Le coût du transport par la pirogue s’élève à 500 ouguiyas à l’aller et idem pour le retour. Entre Maghama et Wali, que ce soit par voiture ou par pirogue, il faut débourser au total 2000 ouguiyas soit 1000 ouguiyas à l’aller et 1000 ouguiyas au retour pour espérer se déplacer d’un point à un autre.
Quand ce n’est pas par pirogue qu’on se déplace, l’autre alternative reste la route. Là, il faut passer par la localité de « Taaga » situé à 15 km à l’Ouest de Maghama. Toujours est-il qu’il faut parcourir 40 km d’une route cahoteuse pour se rendre à Maghama et vice versa au prix de 600 ouguiyas le voyage tant à l’aller qu’au retour. Du coup les échanges commerciaux sont devenus difficiles avec Maghama pour les populations de Fimbo, Gourel MBaniou et Kahé qui s’approvisionnent essentiellement dans la capitale communale tous les jours que Dieu fait. Pire encore, coincées qu’elles sont par la rupture de la digue de passage, ces populations ne savent plus que faire de leurs produits vivriers qu’elles écoulaient sur le marché de Maghama. Le même calvaire est vécu par leurs concitoyens des communes de Beïligué et El Vrah à l’Est. Ces derniers en même temps que Toulel, s’approvisionnent à Sélibaby tandis que les communes de Wali et Sanghé, deux zones à forte tradition d’immigration, sont ouvertes sur le Sénégal voisin pour leur approvisionnement. Il en était ainsi même quand la digue fonctionnait normalement. Que faire dans cette situation pénible ? La réponse coule de source venant du député du département M. Niang Mamoudou : « pour l’heure, il faut que l’Etat aide à mettre à la disposition des populations, des pirogues à moteur pour faciliter la circulation des biens et des personnes ». Des pirogues à moteur, faut-il le signaler, sont rares dans le transport actuel entre Maghama et le sud du département. Ce sont plus les pirogues à pagaie qui sont légions dans le transport des biens et des personnes. Elles sont souvent très veilles et n’offrent aucune sécurité aux passagers. Souvent bondées de personnes et de marchandises diverses, elles font la traversée avec beaucoup d’acrobaties. Raison pour laquelle d’ailleurs, beaucoup de candidats au voyage empruntent les véhicules malgré la longueur du trajet, car ils ne savent pas nager en cas de pépin.

Maghama ville, peu lotie
Un tour au marché et très vite on se rend compte des dures réalités de la vie dans cette ville « phare » du département. Première remarque, la ville est très sale malgré les énormes efforts déployés par une Ong espagnole qui entretient de solides relations de coopération avec la commune de Maghama. Tout l’environnement du marché est jonché d’ordures ménagères et de sacs plastics. On croirait même qu’elle n’a jamais été nettoyée. Pourtant la mairie a bénéficié d’un don de véhicules et d’engins lourds parqués quelque part dans la ville. Mais ce matériel est entrain de rouiller petit à petit. Aux problèmes d’assainissement viennent s’ajouter les problèmes d’eau pour la ville qui dispose de deux forages dont l’un demandait seulement à être raccordé au réseau de la Somelec. Cette bataille est en voie d’être gagnée puisque la plaidoirie conduite par les élus du département à l’assemblée nationale aurait donné des résultats. Deux groupes électrogènes ont été, semble t-il, acheté pour permettre à la centrale électrique de la Somelec de raccorder le forage à son réseau. En attendant le dénouement, c’est le forage ancien équipé d’un groupe électrogène qui alimente la ville en eau tant bien que mal. Selon la Somelec sur place, la ville de Maghama qui compte environ 400 abonnés, est alimenté tous les jours de 10 heures à 3 heures du matin. Malgré tout, on y compte très peu d’activités génératrices de revenus. Maghama est dépourvue d’infrastructures d’accueil mis à part la base que va reprendre bientôt la Sonader, pour l’heure en difficulté sur tous les plans. Il n’y a pas non plus d’équipements sportifs (terrains de football, de basket ball et autres). Les bâtiments administratifs sont en ruines pas même celui du hakem de la moughataa n’est présentable.
A toute cette situation peu reluisante s’ajoute le manque de connexion à l’Internet. Rare sont ceux qui se sont offerts ce privilège dans cette ville. Et le coût de la vie dans ce département, dépasse tout entendement. Jugez-en ! La petite bouteille d’eau minérale coûte 150 ouguiyas et la grande 300 ouguiyas. Le kilogramme de riz coûte 220 ouguiyas, le sucre 280 ouguiyas, le litre d’huile entre 400 et 500 ouguiyas. Pour la viande de beauf, le kilo se vend à 700 ouguiyas, le chameau à 1000 ouguiyas et la viande de mouton entre 1000 et 1400 ouguiyas. Quand au poisson d’eau douce, il est vendu par tas variant entre 600 et 2000 ouguiyas selon le type de poissons. Quant à la sardinelle (Yaye Boye), le kilo est vendu à 170 ouguiyas. S’agissant des variétés de céréales, le moud de maïs (4 Kg) est vendu à 500 ouguiyas, le moud de sorgho à 600 ouguiyas et idem pour le moud de mil et le moud de « féla », tandis que le moud de Niébé se négocie entre 1000 et 1200 ouguiyas. Le kilo de lait en poudre (célia) se vend à 900 ouguiyas.
Maghama étant enclavé ; le coût du transport en est devenu également exhorbitant. Rien que pour les 120 km qui séparent la ville de Kaëdi, le coût du voyage est fixé à 4000 ouguiyas.

A retenir
Le département de Maghama est l’un des quatre départements que compte la wilaya du Gorgol. Cette région du pays est caractérisée par un climat sahélien, généralement chaud et sec avec des pluies de juillet à octobre. La pluviométrie moyenne y est de 300 mm. L’ensemble de la région se trouve dans la zone sahélienne type. Elle recèle théoriquement de ce fait des potentialités bioclimatiques appréciables pour des aménagements forestiers et pastoraux. La végétation ligneuse est importante dans la partie sud-ouest de la région, mais fait défaut dans les départements de Monguel et de M’Bout. Si l’on en croît les projections basées sur le recensement de 1988, la population de la région s’élève en 1997 à 216 619 habitants, ce qui en fait la région la plus densément peuplée du pays (15,3 habitants/Km2), en dépit d’une zone très faiblement peuplée entre Civé et Haddad. C’est une population jeune, comptant 60% de moins de 20 ans. Hétérogène, elle est composée de Maures, de Pulaars (dont une composante notable de Peuls), de Soninkés et de Wolofs. Le mode de vie sédentaire y est prédominant. Les structurations traditionnelles, différentes selon les ethnies et parfois les villages, restent prégnantes et déterminent dans une large mesure le statut social, le type d’activité (agriculture, élevage, pêche, artisanat), ainsi que l’allocation des ressources disponibles (terres) et produites. L’accès à Maghama et, au-delà, au Guidimakha, est malaisé, voire impossible durant l’hivernage. Le fleuve Sénégal, qui constitue la frontière, est peu utilisé comme moyen de transport.
Moussa Diop

Pose de la première pierre du nouveau siège du Port Autonome de Nouadhibou (PAN)






Le secrétaire général du ministère des pêches et de l'économie maritime, Dr Sidi Mohamed Ould Sidi a supervisé lundi matin au niveau de la capitale économique la pose de la première pierre du nouveau siège du Port Autonome de Nouadhibou (PAN).


Les nouveaux batiments de ce siège, dont la fin des travaux est prévue dans 18 mois, sont supervisés par l'entreprise générale des batiments et travaux publics pour un coût de 231 millions 732 mille 740 ouguiya.
Les locaux en question comprennent 25 bureaux et 4 salles multi usages.
Le secrétaire général du ministère des pêches a écouté des explications détaillées sur le projet faites par ses superviseurs techniciens.
Le directeur général du Port autonome de Nouadhibou, M. Mohamed Abderrahmane Ould Brahim a, dans un mot pour la circonstance, souligné que ce projet permettra de règler définitivement le problème de manque de bureaux dont souffre la PAN et favorisera le regroupement des départements de l'entreprise dans un seul batiment, ce qui permettra de surmonter les obstacles consécutifs à l'éparpillement des bureaux dans divers locaux au sein du port.
Le directeur général a souligné que la réalisation d'un tel projet contribuera à relever les défis et renforcer la place de l'institution qui constitue la première entreprise portuaire nationale ayant adopté le système international de la qualité "ISO 9001" en plus de son agrément récemment au système de sécurité international.
Le directeur général a abordé les réalisations accomplies par le Port dont le démarrage des travaux de son extension; la finalisation du système de signalisation portuaire; l'éclairage des quais et leur raccordement à des groupes électrogènes spécifiques au port et la mise en oeuvre d'un programme de formation au profit de tous les travailleurs.
La cérémonie s'est déroulée en présence du wali de Dakhlet Nouadhibou, M. Mohamed Vall Ould Ahmed Youra et des autorités administratives et sécuritaires.


ani

Ibrahima Wane étudiant mauritanien détenu à Saint Louis depuis le 03 Aout.




Ibrahima Wane étudiant mauritanien à l’Université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal est détenu depuis le 03 aout dans cette ville. Il a été arrêté suite à une grève estudiantine. Il sera jugé le 19 aout. Le 03 aout 2010, des étudiants de l’Université de Saint Louis (Unité de formation et de recherche en sciences appliquées et technologie) en conflit avec un de leurs professeurs pour une question de notes, déclenchent une grève.

Les étudiants caillassent des voitures et mettent le feu à une partie du rectorat. Le Recteur donne ordre aux gendarmes d’investir le campus de l’Université. Les gendarmes procèdent à l’arrestation d’une vingtaine d’étudiants dont un Mauritanien, Ibrahima Wane. Le jeune étudiant Mauritanie et ses condisciples sénégalais ont été déférés et incarcérés à la prison centrale de Saint Louis.

Un groupe d’étudiants mauritanien de l’Université Gaston Berger a saisi l’ambassade de Mauritanie à Dakar. « Les responsables de l’ambassade ont simplement laissé entendre qu’il s’agit d’un problème de justice » dit un des étudiants.

« Ibrahima Wane n’est pas allé en grève. Il est inscrit à l’UFR de sciences économiques et de gestion, c’est une formation payante. Il n’est pas de la même filière que les grévistes. Il a été sorti de sa chambre par les gendarmes. Sa détention est illégale » dit un autre. Faute de réaction de l’ambassade de Mauritanie à Dakar, les étudiants mauritaniens de Gaston Berger sont allés dimanche 08 aout au ministère des affaires étrangères à Nouakchott.

Ils y ont rencontré le secrétaire général. En leur présence, ce dernier à téléphoné à l’ambassadeur. L’ambassadeur a laissé entendre qu’il suit l’affaire de près. Selon les étudiants mauritaniens, depuis le trois aout, date de sa détention, Ibrahima Wane n’a reçu la visite d’aucun responsable de l’ambassade de Mauritanie à Dakar.


Khalilou Diagana Pour Cridem

Démantèlement d’un réseau de trafic de mineures




La police mauritanienne a fait échouer, au niveau de la ville de Rosso (sud du pays), sur la frontière avec le Sénégal, une tentative d’infiltration de 200 jeunes filles sénégalaises, toutes mineures, en Mauritanie. Selon une source sécuritaire, la police a réussi à mettre la main sur cet important groupe de jeunes filles dans un local spécialement aménagé pour leur réception avant leur acheminement vers la capitale Nouakchott, situé à quelque 200 kilomètres de Rosso. La même source a précisé que ce genre de pratiques est l’œuvre de bandes organisées spécialisées dans le trafic des êtres humains et l’utilisation de mineures dans les circuits de prostitution. La police mauritanienne a réussi à démanteler, il y a trois ans, un réseau similaire de trafics de mineures vers la Libye. Cette nouvelle affaire remet à l’ordre du jour le trafic de jeunes filles de moins de 18 ans pratiqué du Sénégal vers la Mauritanie pour alimenter des réseaux de prostitution de plus en plus actifs au niveau de la capitale Nouakchott.

saharamédia

Investissements agricoles au Brakna : Les saoudiens à la recherche de l’or vert.




C’est par voie d’affichage de deux « avis publics » distincts daté du 7 juillet 2010, signé du tout nouveau hakem de la moughataa de Boghé, M Ahmedna Ould Mohamed Lemine, au nom du ministre de l’intérieur et de la décentralisation, que l’Etat a informé le public de sa décision de mettre à la disposition des investisseurs saoudiens de la société « Tabouk Eziraiya » du groupe saoudien « Al-Rajhi », des terrains à usage agricole dans la commune de Boghé et celle de Dar El Barka.

Les faits.


L’avis public numéro 001 concernant le terrain à usage agricole dans la commune de Boghé que l’Etat entend céder aux investisseurs saoudiens est délimité au Nord par l’affluent de l’Oued et le village de Elb Jmel, à l’Est par le village de El Goss, au Sud par Elb El Azlat et à l’Ouest par l’ancienne piste Rosso-Boghé et à 4 km de l’actuelle route bitumée.

Quant à l’avis public numéro 002 concernant un terrain à usage agricole dans la commune de Dar El Barka, il est scindé en quatre blocs. Le premier bloc d’une superficie de 3200 ha est délimité à l’Est par la route goudronnée menant à Dar El Barka entre le carrefour et le village chef lieu de la commune ; à l’Ouest par les villages de Boubou Diana et Bour Walo ; au Sud par le Walo de Dar El Barka et au Nord par le Koundi. Le second bloc d’une superficie de 1200 ha est délimité à l’est par le Koundi ; à l’Ouest par une dépression ; au Sud par le Koundi encore et au Nord par la route goudronnée Rosso-Boghé.

Le troisième bloc d’une superficie de 2600 ha est délimité au Nord par la route goudronnée Rosso-Boghé ; à l’Est par la cuvette de Maï-Maï ; au Sud par le Koundi ; à l’Ouest par le Koundi également. Le quatrième bloc d’une superficie de 3500 ha est délimité au Nord par le Koundi ; à l’Est par la réserve de Leup Phère et le Koundi ; au Sud par des terres de cultures et à l’Ouest par la route goudronnée menant à Dar El Barka entre le carrefour et le village.

Un délai de 60 jours est accordé pour permettre aux personnes physiques ou morales qui ont des prétentions sur les dits terrains délimités, d’apporter des documents administratifs pouvant justifier ces prétentions. Par ailleurs, si l’avis public numéro 1 donne les superficies des zones délimitées pour l’arrondissement de Dar El Barka, il n’en est pas de même s’agissant de la commune de Boghé dont on ignore la superficie en jeu.

On cherche à savoir.

Les premières réactions ne se sont pas faites attendre. Tant à Dar El Barka que dans la commune de Boghé éleveurs et agriculteurs sont à l’assaut des services administratifs, qui pour fournir des justificatifs sur des prétentions dans les zones délimitées, qui pour se renseigner sur les véritables intentions des pouvoirs publics. Pour sûr avec l’aggravation de la crise alimentaire, un pays comme l’Arabie Saoudite cherche à assurer son approvisionnement alimentaire. Espérant des retombées économiques, un pays très pauvre comme le nôtre, est prêt à accorder des concessions à un investisseur étranger pour des terres qui seraient si nécessaires pour nourrir sa propre population.

Cependant des interrogations demeurent quant au flou qui entoure cette affaire. Hormis les avis publics, rien d’autre n’a filtré sur les conditions de concession, si d’avance concession y avait. Dans l’hypothèse où le groupe Al Rajhi a bénéficié d’une licence d’exploitation d’un vaste domaine de plus 50.000 ha, est-ce un bail a été signé entre les deux parties ? Pour combien de temps dure ce bail ?

Autrement dit, un accord a-t-il été signé avec le gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf dans ce sens ? Combien le groupe Al Rajhi a payé pour obtenir ce privilège ? S’ils n’ont rien payé pour cela, quelle est alors la contrepartie concédée à la partie mauritanienne ? Serait-ce qu’elle se contente des opportunités d’emplois que ne manqueront pas de créer l’exploitation des terres ainsi que des investissements réalisés dans les routes, l’irrigation et les infrastructures de stockage des récoltes ?

On le sait, plus de 56 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. De plus, où l’investisseur saoudien prévoit-il d’envoyer la récolte brute ? Dans son pays ou ailleurs ? Ces questions s’invitent dans le débat car on ne sait pas si la moindre production va rester en Mauritanie, un pays très pauvre où le Programme Alimentaire Mondial (PAM) fournit une importante aide alimentaire aux populations démunies particulièrement à l’Est et au Centre du pays. Faut-il d’ailleurs rappeler que la Mauritanie n’assure que 30 % de ses besoins alimentaires !

A ces questions sans réponses pour le moment, d’autres aussi sont là qui interpellent les autorités quant aux soucis de nos agriculteurs et éleveurs. En effet, la culture sous pluie est très présente dans ces zones en période d’hivernage. Quelle alternative offre t-on aux agriculteurs si leurs espaces de cultures habituels venait à être engloutis par cet ambitieux projet ? Et les aires de pâturage des animaux, l’environnement aussi quand on sait tous les méfaits des pesticides qui vont être déversés sur d’immenses étendues de terres agricoles ?

Que sait-on de l’investisseur saoudien ?

C’est une famille de quatre frères très fortunés dont l’aîné, Sulaiman Bin Abdul Aziz Al Rajhi –classé par le célèbre magazine Forbes au 37ème rang des fortunes arabes- est assis sur une fortune nette de 11 milliards de dollars. Il a quatre frères, tous hommes d’affaires notamment : Saleh Bin Abdul Aziz Al Rajhi, Abdullah Abdul Aziz Al Rajhi et Mohammed Abdul Aziz Al Rajhi. Sulaiman possède la plus grande part dans le capital de la banque familiale, Al Rajhi Bank, qui opère selon les principes islamiques, c’est-à-dire ne payant pas d’intérêt pour les sommes en dépôt. A noter que Abdullah Al Rajhi, dont la fortune s’élève à 3,8 milliards de dollars, est actionnaire de Al Rajhi Bank, qu’il possède avec ses trois frères.

Il possède aussi Al Rajhi Factories qui fabrique divers produits en PVC (polychlorure de vinyle), comme les tuyaux ou les bouteilles d’eau minérale. Entre autres secteurs d’activités, le groupe familial Al-Rajhi est engagé dans l'agriculture, le commerce, la consultation et les technologies de l'information (TI). Le groupe opère dans la presque quasi-totalité des pays arabes.

Sans doute les intentions des autorités mauritaniennes sont louables, mais le silence observé dans le traitement de la question n’aide pas à la compréhension. Surtout que le président de la République fait de la bonne gouvernance économique son cheval de bataille. A moins que cette affaire ne soit inspirée de celle de Madagascar avec la société sud coréenne Daewoo qui devait exploiter 1,3 millions d’hectares de terres cultivables.

Il avait obtenu un bail de 99 ans et n’avait rien payé à l’Etat malgache contrairement aux allégations officielles. Le tollé que l’affaire a suscité, a fait échouer le projet de Daewoo. Ce n’est certainement pas une telle expérience qui intéresse le pays. D’où la nécessité de communiquer avec les partis politiques, le parlement et la société civile pour garantir le succès d’une telle entreprise agricole dans notre pays.

Moussa Diop


www.cridem.org


Source :
Le Quotidien de Nouakchott
| Educa

La Mauritanie signe un accord commercial avec une entreprise chinoise pour la réalisation de la route Kiffa-Tidjikja




Le ministre de l’Equipement et des transports, Camara Moussa Saidou Boubou, a signé aujourd’hui, à Nouakchott, avec le directeur de la société chinoise, CNCTS, un accord commercial pour la construction de la route Tidjikja-Kiffa comprenant trois tronçons. Le premier tronçon, long de 92 km, relie la ville de Tidjikia à EL Ghuidiya, le deuxième relie cette seconde localité à la ville de Boumdeid pour une distance de 70 km alors que le troisième tronçon, long de 108 km s’étend de Boumdeid à Kiffa. La signature de cet accord commercial avec la société chinoise s’est déroulée en présence du Secrétaire général du ministère de l’Equipement et des transports, Mohamed Yeslem Ould Mohamed Lemine, et du directeur des infrastructures de base au même ministère, Mohamed Ould Abdallahi Ould Yehdhih.
saharamédia

dimanche 8 août 2010

Boutilimit privée d’électricité pour la deuxième semaine consécutive





La ville de Boutilimit est privée d’électricité pour la deuxième semaine consécutive, suite à la panne des trois groupes électrogènes qui font fonctionner la station. Des sources locales de la Somelec (société mauritanienne d’électricité) ont indiqué à Sahara médias que des techniciens venus de Nouakchott ont réussi à réparer l’un des groupes en prélevant des pièces de rechange sur les deux autres.

Les mêmes sources indiquent que la représentation de la Somelec à Boutilimit craint les conséquences d’une surexploitation du seul groupe qui fonctionne et a décidé, pour cela, de fournir l’électricité à tour de rôle aux différents quartiers de la ville. Mais des habitants commencent à se plaindre de la faiblesse du courant fourni qui n’arriverait pas aux branchements sociaux, selon leurs dires. La crainte des populations est de voir cette crise durer avec l’arrivée du mois de Ramadan où la consommation d’électricité augmente sensiblement.
saharamédia

samedi 7 août 2010

3 A Boghé, La formation des Formateurs en Langue Pulaar et Wolof pour les Wilayas du Guidimaka... ...Gorgol,Assaba, Brakna et Trarza se poursuit. L

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A Boghé, La formation des Formateurs en Langue Pulaar et Wolof pour les Wilayas du Guidimaka Gorgol,Assaba, Brakna et Trarza se poursuit.

Le centre de formation des producteurs ruraux à Boghé abrite depuis le 26 juillet jusqu’au 9 août 2010, une session de formation des Formateurs en langue Pulaar et Wolof. C’est dans le cadre de réinsertion des rapatriés dans la vie active des Mauritaniens. Cette formation est au profit de 30 Moniteurs venant des cinq Wilayas.

Dans L’Assaba trois moniteurs : Kankossa, Woringuel, Gourel Fally, pour Guidimaka deux moniteurs de Sélibaly et Diam Diam., le Gorgol présente 5 moniteurs Bowel, Tinaly, Garly, Gourel Gobi, et Civet, le Trarza a 7 moniteurs Gani( Wolof), Thiambéne, Toulel, PK3, PK6, Diegnane et Tounguene.

En fin pour le Brakna 14 moniteurs répartis dans les sites suivants : Goural, lobudou, Dara Salam, Kadiel Abou, Dounguél, Bour, Wouro Aly Guélél, Belel Ourguél, Wendou Edy, Arwa, Bababé, Diandée, Houdalaye, Boyguel Thilé.

Cette formation est supervisée par Mr Diop Ahmedou Alassane, la durée est de 15 jours, c’est un programme de UNHCR/ INTERSOS. Ces moniteurs des différentes Wilayas sont formés et reçoivent la langue Pulaar proprement dite, apprennent la grammaire, la lecture, l’écriture, l’orthographe par le Professeur Sall Amadou, en Mathématiques par Mr Bâ Bocar, en Wolof la formation de cette langue est assurée par le Professeur Mane Kani M’bass et l’andragogie (pédagogie des adultes) est dirigée par le Professeur Adama Sy. Une fois la formation terminée, ces moniteurs deviendront dans leurs sites respectifs des Formateurs.

Les enfants rapatriés ont bénéficié des cours de rattrapes en Arabe et en étroite collaboration avec les DREN et les IDN de ces cinq wilayas. Rappelons que ces deux ONG (UNHCR et INTERSOS) ont déjà réalisé dans les sites des rapatriés deux boucheries modernes et une boucherie moderne au Trarza plus d’autres boucheries traditionnelles,des centres de jeunes et l’appui à l’agriculture des motopompes, injecté des Fonds de solidarité : AGR, des reventes de gaz, des formations en petits métiers c’est à dire des formations en teinture, couture et boulangerie. Enfin, ces Formateurs sont tous de l’ONG ESD (ensemble pour le Développement et la solidarité).

Diop Mohamedou Abou dit Hbodiel CP au Brakna
Le Véridique.


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Source :
Mohamedou Abou Diop

Year of youth' sera lancée à partir de Kiffa.





A l’instar de la communauté internationale, la Mauritanie s’apprête au lancement le 12 août prochain de l’année internationale de la jeunesse sous le thème « Le dialogue et la compréhension mutuelle ».

Ce sera à partir de kiffa, capitale de la wilaya de l’Assaba, que la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Mme Cissé Mint Cheikh Ould Boïda, procédera, le jeudi 12 août 2010, au démarrage des activités qui marqueront une année durant la célébration de cet important événement.

Il s’agit de promouvoir la participation et le développement de la jeunesse au niveau local, national et mondial. Ainsi, le système des Nations unies, les gouvernements et la société civile devront œuvrer ensemble pour accroître leurs engagements en faveur de la jeunesse pour une meilleure participation de celle-ci au développement et au dialogue interculturel et intergénérationnel.

En Mauritanie, le Département en charge la Culture, de la Jeunesse et des Sports multiplie depuis une année, sans relâche, les actions et les initiatives avec pour objectif de traduire sur le terrain l’ambitieux programme électoral du président de la République en faveur de la jeunesse mauritanienne.

Pour sa part, Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’ONU, estime qu’une place doit être faite aux jeunes dans les processus de décision, les politiques et les programmes qui préparent leur avenir et le nôtre.


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Source :
RIM 24 (Mauritanie)

71% des femmes mauritaniennes sont victimes de l’excision



L’excision des filles est répandue à 71% en Mauritanie, a révélé le wali (gouverneur) de la région du Tagant (centre), Cheikh Ould Medah, à l’occasion d’un séminaire de formation sur cette pratique.

Ce taux atteint même 99% dans la wilaya (région) du Tagant, a précisé Ould Medah dans un mot à l’ouverture de ce séminaire, jeudi à Tidjikja, chef lieu de cette région.

Il a souligné les effets négatifs de l’excision sur les plans physique et psychologique, affirmant que les érudits ont démontré que cette habitude, telle que pratiquée par la société, est contraire avec l’Islam.

Ce séminaire est organisé par le ministère des affaires sociales, de l’enfance et de la famille au bénéfice de 29 participants.

Selon le wali, les pouvoirs publics comptent éradiquer l’excision par le biais d’une stratégie consistant, entre autres, à la faire abandonner volontairement par les communautés qui la pratiquent.


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Source :
Agence de Presse Africaine