dimanche 26 juin 2011

Bababé : Atelier de formation sur les techniques d’ATPC




Un séminaire de formation de 30 relais communautaires (facilitateurs), s’est ouvert à Bababé, le lundi dernier et a pris fin ce vendredi à l’auberge sis centrale thermique. Une rencontre qui a pour but de former les communautés sur les techniques de l’ATPC (assainissement, total piloté par la communauté), pour les pousser à mieux appréhender l’interdiction de la défécation à l’air libre.

Traitant d’ un sujet tabou nécessitant une certaine pédagogie, les formateurs, Mohamed Oud Tolba directeur de la station de radio Mauritanie à Aleg, membre du comité régionale de suivi du programme ATPC brakna, Dia Mariétou, coordinatrice régionale du programme ATPC brakna et présidente de l’ONG Faabuya, ont d’entrée de jeu expliqué simultanément en français et en pulaar aux séminaristes que la facilitation requiert une certaine pédagogie de la part du facilitateur et surtout une largesse d’esprit.

C’est pourquoi dans ce genre de thèmes il y aura plus de réprobation que d’adhésion de part des communautés ciblées.

C’est ainsi que dans la visite de terrain, quatre groupes se sont formés pour rencontrer les communautés. Ce qui a permis une meilleur appréciation de la marche de la honte (visite de terrain avec l’ensemble leaders villageois que sont le chef de quartier, les imams, les présidents des associations et autres membres de la communauté). Elle a déclenché le dégout chez les communautés, les relais ont pu eux même constaté de visu les dégâts qu’ont pu causer les dépôts de cacas fait à l’air libre et évaluer leur nombre à la périphérie de la ville.

Les participants ont eu droit à un exposé très détaillé sur la défécation à l’air libre, et aux moyens de vulgariser quant à ses effets nocifs pour les populations avoisinantes. La défécation à l’air libre causerait des maladies diarrhéiques et d’autres maladies contagieuses comme le cholera, la tuberculose.

D’après les formateurs il serait intéressant pour les personnes ne disposant pas de latrines chez eux, effectuant leur besoin dans les airs de défécations de creuser un trou et d’enfouir les cacas pour éviter que certains animaux domestiques et de la basse cour (vaches, chevres, chiens, poules, canes,) soient en contact avec cacas et les transmettre aux personnes dans les cités.

Le vent, et les mouches ont attirés l’attention des facilitateurs sur leurs capacités de transmission rapides des maladies causées par la défécation à l’air libre.

Il a été surtout, question dans cette approche du respect des coutumes et des normes villageoises. Ceci pour ne pas heurter l’amour propre des populations et les déranger dans leur vécu quotidien. Du coup le facilitateur aura comme première mission de contacter les chefs de village ; les imams de mosquées, les leaders des femmes et des jeunes dans toutes localités visitées. Surtout leur demander eux même de proposer les lieux et la date de la reunion, puis écouter tout le monde.

Sans de discrimination d’âge ou sexe. Enfin demander aux populations eux même de faire la cartographie leur propre localité, de proposer le chronogramme des activités qui s’en suivront.

A la fin de la cérémonie, les relais, ont eux même remercier les formateurs et ont pris des engagements que dorénavant, ils n’attendront ni la autorité encore moins des formateurs pour commencer à se prendre en charge sur le plan de l’assainissement et du suivi. Comme dira un intervenant, il leur manquait les outils nécessaires pour faire passer le message. Ce qui fut fait par cette approche sur les ATPC.

Armya Deme



www.cridem.org


Source :
Armya Deme

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