mardi 22 mars 2011

Le Collectif des enseignants des sites des rapatriés protestent contre leur exclusion dans la sélection des contractuels.





Ces enseignants regroupés pour la circonstance dans un Collectif crée pour sensibiliser les pouvoirs publics, les élus locaux et l’opinion publique nationale plus généralement, au sujet de ce qu’il qualifient eux-mêmes « d’une injustice flagrante à leur égard », dénoncent dans une lettre adressée au directeur général de l’ANAIR M. Bâ Madine et à certains maires de la région du Brakna, «les conditions d’exclusion des enseignants contractuels » lors du recrutement organisé le mois passé par la Direction Régionale de l’Education Nationale du Brakna.

Les dix sept enseignants signataires de la lettre adressée au DG de l’ANAIR et aux maires du Brakna s’insurgent contre leur exclusion dans ce recrutement en termes : « nos confrères pris avec le niveau du brevet qui enseignaient l’année dernière avec nous se sont vus écarter».

Dans leur missive, les enseignants rapatriés ont indiqué que « le seul salut, c’est d’avoir un bras long, un parent bien placé ou une recommandation du ministère pour avoir une chance d’être sélectionné». Le sentiment qui anime ces cinquantenaires que nous avons rencontré est celui d’être abandonnés à leur propre sort.

Le DREN du Brakna que nous contacté a affirmé que ces enseignants avaient été effectivement recrutés en 2010 à la suite d’un test organisé à Boghé à la demande de l’ANAIR pour dispenser des cours de rattrapage en arabe au profit des écoliers rapatriés dans les sites d’accueil. Après leurs recrutements dit le Dren, les enseignants en question ont signé des contrats d’une durée de 5 mois avec l’agence et qui a expiré depuis juillet 2010.

Pour cette année, la direction régionale a reçu de la part de sa tutelle, le MEN, un courrier l’instruisant d’organiser un test similaire à celui organisé l’année dernière, en vue de recruter 50 enseignants qui seront rémunérés par l’ANAIR.

C’est conformément aux instructions du Ministère de l’Education dira t-il, que son service a envoyé un communiqué qui fut affiché dans toutes les Inspections Départementales de l’Education Nationale (IDEN) et les préfectures annonçant la date du test de recrutement et fixant les dossiers à fournir pour participer à ce nouveau test.

Et la différence avec le précédent test se situe au niveau des références à fournir et qui exige des candidats intéressés le diplôme du Baccalauréat, option lettres modernes en arabe à en croire le Dren.

Le Garray (l’enseignant) en chef, défend avec force que ce test n’a pas été entaché de fraudes et il nie l’existence de toute magouille dans le déroulement du concours. « Le test de recrutement que nous avons organisé s’est déroulé dans la transparence et les meilleurs candidats ont été retenus» a martelé le directeur de l’éducation régional.

Ce qui ne convainc guère les enseignants écartés du test et qui l’accuse d’avoir favorisé ses amis et proches parents au détriment des méritants, selon eux toujours. C’est l’ANAIR qui les avaient engagé et c’est cette même agence qui a mis fin à leurs contrats à durée déterminée et pas moi assène le Dren.

Bien que le MEN exige désormais le diplôme du baccalauréat pour les concours d’entrée à l’ENI, la situation exceptionnelle des rapatriés de façon générale dans les sites devraient inciter l’Etat à accorder un quota exceptionnel aux enseignants rapatriés dont l’écrasante majorité ont une bonne maîtrise de la langue arabe malgré leurs lacunes en arithmétique confiait une source scolaire. Et cette faveur participe à la politique d’insertion des rapatriés. Le Collectif des enseignants protestataires réclament une réparation auprès du DG de l’ANAIR. Seront-ils entendus. L’avenir nous le dira.

Noms des signataires Sites

Hamath Samba Fondé Mayel
Abou Yéro Diallo Hamdallahi
Raky Abdoul Sow Hamdallahi

Diamilatou Oumar Bâ Hamdallahi
Harouna Dia Hamdallahi
Salif Abou Dar Salam

Alassane Djibi Sow Dar Salam
Harouna Saîdou Bâ Houdallahi
Aîssata Adama Ball Houdallahi
Saratou Abass Kadiel Abou

Amadou Tidjane Sow Kadiel Abou
Harouna N’Goussé Boînguel Thilé
Amadou Tidjane Diallo Goural

Fatimata Mamadou Dia Goural
Daouda Demba Diandia
Amadou Abou Diallo Bèlel Ournguel
Mahadji Samba Barry Mourtogal

Thièrno Souleymane
CP Brakna


www.cridem.org


Source :
Jules Diop

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