mercredi 15 décembre 2010

Coopération Mauritanie, Union Européenne : 11 milliards d'UM pour assainir la Baie de Nouadhibou.



La coopération entre la Mauritanie et ses partenaires Européens vient de se renforcer à travers le lancement du projet d'enlèvement des Epaves de la Baie de Nouadhibou, financé par l'Union Européenne pour un montant global de 11 milliards d'UM (soit 28.8 millions d'€). La signature du contrat déjà finalisé a eu lieu ce Lundi 13 décembre à Nouakchott au Ministère des Affaires Economiques et du Développement.

Présidée conjointement par le Ministre des affaires économiques du Développement (Ordonnateur National) monsieur Sidi Ould Tah, et par SEM Hans-Georg Gerstenlauer, Ambassadeur - Chef de la Délégation de l'Union Européenne en Mauritanie, ce projet, selon les termes du communiqué final sanctionnant l’attribution de l’accord :

« est une pierre angulaire dans le développement du Port Autonome de Nouadhibou ainsi que sa zone côtière, avec pour objectif principal la mise en valeur du Port et des retombées économiques positives liées au retrait des épaves ».

Mais dans les faits, il s’agit de l'enlèvement des 57 épaves gênant la circulation maritime dans la baie et ce, en respectant l'équilibre environnemental du site tout en permettant l'activité économique et commerciale du Port Autonome de Nouadhibou pendant les travaux. La durée de mise en œuvre opérationnelle de ce financement est estimée à 19 mois.

Les bénéfices attendus de ce projet sont multiples. Ils se traduisent par un développement économique de la zone portuaire mais aussi une amélioration de la qualité de vie des riverains par la mise en valeur de la Baie délestée des épaves. En effet, il a été donné aux usagers de cette baie de constater un amoncèlement d’épave de bateaux hors d’usage qui rendent l’accès du port difficile.

Selon CERES, institut de recherches et expertises Sous-marines et Spécialiste dans les études sur le démantèlement, ou la déconstruction, de navires : « la baie de Nouadhibou est encombrée, depuis de nombreuses années par des épaves de navires de pêche, de diverses nationalités, dont l'exploitation a été abandonnée pour des raisons techniques ou commerciales. Beaucoup d'unités ont été échoués à la côte, d'autres, mouillés dans la baie, ont fini par couler, certaines enfin sont encore à flot, mais toutes sont hors d'état de naviguer ».

Les chercheurs de cet institut avaient indiqué que le « mouillages anarchiques, parfois à l'intérieur des chenaux de navigation, rendent l'accès au port de Nouadhibou difficile et même dangereux pour les autres navires de pêche, mais surtout pour les navires de commerce. Cette situation réduit l'attractivité du port malgré son fort potentiel ».

Des travaux d'enlèvement partiels ont été menés par le passé, mais ont rapidement été abandonnés en raison des difficultés rencontrées. Précisions que pour ce qui est des épaves les plus dangereuses pour la navigation, des travaux d'enlèvement partiels ont été menés par le passé, mais ont rapidement été abandonnés en raison des difficultés rencontrées, L'Union Européenne, dans le cadre de son programme de coopération internationale, a décidé de reprendre le dossier.

Le financement qu’elle vient d’octroyer à notre pays dans le cadre de l’assainissement de la baie de Nouadhibou est fait suite, justement, à une étude de faisabilité qui avait été menée en 2003.

Khalil Sow
Khalil1965@yahoo.fr

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