jeudi 27 mai 2010

L’Adrar contre « Sables et Rochers ».




La wilaya de l’Adrar se situe au nord-est du pays ; elle constitue l’une des régions les plus touchées par la désertification (6km/an) et la médiocrité des pistes et même l’enclavement dans certains endroits (département d’Aoujeft, Mairie d’Ainsavra dans le département de chinguitty) et des contraintes liées aux conditions climatiques difficiles, déficit : pluviométrique(-50%mm/an) et 45°à l’ombre en été .

Au plan politique cette région est rentrée dans l’histoire précoloniale par un émirat très puissant et son protectorat couvrait jusqu’à le Sahara occidental à l’époque sous domination espagnole.

Au cours de la période coloniale une farouche résistance s’est organisée autours de personnages mythiques comme Cheikh Maalainine, sidi ould moulay zein, l’émir sid’ahmed ould ahmed ould aida, wajaha et beaucoup d’autres vaillants fils de cette région.

Au cours de cette période coloniale ; le général De Gaulle foula le sol en janvier 1957 et Pierre Mesmeer gouverneur affirma que l’Adrar est le cœur politique par lequel bat la Mauritanie et c’est aussi l’île de France pour les Français ;au plan stratégique ‘’quel beau paysage de guerre’’ affirma un chef militaire français.

La désignation du premier député de l’assemblée générale française et la création des premiers partis politiques et organisations révèlent l’éveil de cette population . En dehors de la résistance au colonialisme qui constituât un élément exogène à notre société la société Adraroise à été toujours civilisée et respectueuse des principes et fondement du ’’Makhzen’’ autrement dit l’état la preuve que l’un des ex-présidents est un fils de la région mais la majorité écrasante à opté pour le changement constructif lors des élections 2009 avec l’actuel Président .

Cette région est signe de maturité civilisationnelle jusqu’à transformé certains produits qui ont été érigés en concept universel ‘’dihin Adrar’’ ,’’Temir Adrar’’, ’’Hjar Adrar’’. Au plan social cette société est de dialogue de culture, cohabitation de cimetière tirailleurs, français, musulman dont l’un des éminents émirs ) la population est aussi hybride de métis (tirailleurs noirs Africains; haïtiens; martiniquais et occidentaux) ces métis sont des fils dynamiques et bien aimé.

Mais les politiques ‘’de dressage’’ des périodes d’exception ont eu des conséquences néfastes sur le tissu social et des séquelles demeurent affectant ainsi le climat social c’est pourquoi à chaque échéance électorale ou implantation d’un parti des problèmes reviennent en surface.

Au plan développement cette région a connu une effervescence au cours de plus de 2 décennies ; mais disproportionnelle plusieurs "investissements politiques" ont vu le jour (maisons, immeubles, goudron) surtout sur la rentré sud de la moughataa centrale qui donne l’impression d’une ville prospère mais paradoxalement des quartiers pauvres ("ambassade", "Hay kweiwa,el menssiya,ifriquiya,amariya,zone château d’eau,Adebay) donne un autre aspect des inégalités ;

plusieurs Mairies rurales dont le seuil de pauvreté atteint 76%(Mairie d’aoujeft, de ain taya, choum et de Tawaz,d’ain savra, n’teyrguint ) situation qui révèle le grand contraste entre riches et pauvres et durant le régime du président Taya les actions de l’état étaient pour la plupart sur des critères électorales et démographique aussi certains bureaux d’étude opposants farouche à ould Taya ont désorientés les organisations internationales à intervenir dans cette région; raison pour laquelle aucune représentation internationale ne s’y trouve actuellement et insignifiant les projets d’ONG à financements extérieur.

Tous ces facteurs ont pèse lourdement sur le niveau de vie des populations les plus démunis; et durant cette période d’exception l’entité et le mythe de l’Adrar ont été confisqués par "l’argent" et des inégalités se sont concrétisés notamment l’accès au ressource publique, aussi la notion d’état et le sacrifice national ne sont plus des critères d’appréciation des valeurs dans notre société.

Tous ces facteurs interpellent l’état à revoir les critères et les politiques de développement en vue d’un développement harmonieux concret et durable. Cette région se trouve aujourd’hui à la recherche de sa place au niveau mythique national et ne sent aucunement responsable après que certains lui attribuent les revers d’une époque exceptionnelle dans laquelle plusieurs cadres nationaux ont été mouillés.

Les populations les plus démunis payent en ce moment les pots cassés ; la ville abandonnée par les "pèlerins politiques" et les "maisons politiques desertes"; les recettes du secteur tourisme en recul; plusieurs grandes boutiques fermés et des activités génératrices de revenu à l’agonie d’où un pouvoir d’achat des populations pauvres extrêmement déficient.

Atar le 25/5/2010
Pour le réseau régional d’ONG(RONGA) en Adrar,
le secrétaire général
Hamoud ould Amardhaya
Tél/6382460/2046386

www.cridem.org


Info source :
Hamoud

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