vendredi 2 avril 2010

Boghé : atelier de prévention et la getion de conflits




L’hôtel Pélican de Boghé a abrité du 30 au 31 mars 2010, un atelier de prévention et la gestion des conflits. C’était en présence du Wali mouçaid du Brakna, le Hakem de la Moughataa de Boghé Mr Mohamed Ould M’khaitir, le député de Boghé Sy Samba, le maire de la commune de Boghé Bâ Adama Moussa,

L’initiative émane du commissariat aux droits de L’homme à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, du Programme de Prévention des conflits et renforcement de la gestion sociale, et en collaboration étroite avec le PNUD, UNICEF, HCR, UNFPA, et ANAIR.

Un séminaire au profit de l’administration territoriale, des élus, ou conseillers municipaux, des Imams, de la société civile (ONG, Associations). Ils étaient une trentaine de séminaristes à traiter les thèmes suivants : les principales sources des conflits (Les sources de conflits en Mauritanie.), la Typologie des conflits, les institutions et résolutions des conflits, la prévention et gestion pratique des conflits, les institutions et mécanismes officiels de résolutions des conflits.

Ces thèmes ont été développés par des experts à la matière : Mr Mustapha Ould Eleya directeur administratif et financier de L’ANAIR, Isselmou Abdelkader ancien ministre et consultant international, Ahmed Ould M’Bareck colonel à la retraite, universitaire. Les objectifs de cet atelier, le premier du genre est :

Le renforcement des capacités des acteurs dans le domaine de la prévention et la gestion des conflits, renforcer la cohésion sociale par la promotion de l’unité nationale et la citoyenneté. Le maire de Boghé Mr Bâ Adama Moussa a prononcé une allocution et dit

« Nous voilà réunis une seconde fois consécutive dans la ville de Boghé, entre acteurs de la société civile, élus locaux, autorités étatiques et experts du système des Nations Unies pour réfléchir ensemble sur les voies et moyens de prévenir les conflits entre les différentes composantes de notre société et partant, nos citoyens de façon générale.

Cette initiative louable d’organiser un tel conclave au sujet d’un thème aussi brûlant que celui de la « Prévention des Conflits et de Renforcement de l’Unité Nationale en Mauritanie», ne peut que susciter l’adhésion voire l’approbation totale et entière des populations de la commune de Boghé que j’ai l’honneur de représenter ici aujourd’hui. Car, le peuple Mauritanien qui a vécu par le passé de douloureux évènements, ceux de 1989 en l’occurrence et qui ont profondément affectés son unité et sa cohésion a plus que jamais besoin de tirer les leçons qui résultent de cette page sombre de notre histoire afin de se tourner résolument vers l’avenir en brandissant toujours le slogan « Plus jamais ça ».

Notre pays est jeune et il reste encore fragile à cause de l’analphabétisme et de la pauvreté qui frappent l’écrasante majorité de sa population. C’est pour cette raison que toute politique de développement entreprise par les pouvoirs publics est vouée à l’échec si elle ne prend pas en compte ces deux paramètres.

La Mauritanie, il n’est point besoin de le rappeler, demeure un pays biraciale où cohabitent ensemble depuis des siècles les Arabes, les Halpulaars, les Soninkés et les Wolofs. C’est un pays charnière entre l’Afrique noire et l’Afrique blanche, plus précisément le Maghreb arabe. La diversité culturelle et ethnique de ses composantes nationales est une richesse qui doit être utilisée pour la consolidation de son unité et de son progrès économique et sociale.

Eu égard maintenant à ce qui précède, il nous semble que la remise en cause de l’identité plurielle de la Mauritanie ne participe guère à la prévention des conflits. Encore moins la marginalisation des langues nationales dans notre système éducatif. Par contre le respect de l’identité plurielle de la Mauritanie et la promotion de toutes les langues nationales du pays constituent des facteurs incontestables de stabilité et de développement.

C’est pourquoi, l’organisation de cette rencontre intervient dans un contexte particulier dans notre région et marqué par la recrudescence des conflits entre éleveurs et agriculteurs, d’une part ; et la persistance des conflits fonciers dans la vallée du fleuve entre les promoteurs agricoles privés les anciens propriétaires de ces terres d’autre part.

Ces deux problèmes sur fond d’intérêts divergents créent une atmosphère hostilités entre les protagonistes de tels conflits et qui à terme peuvent déboucher sur des situations dramatiques si des mécanismes appropriés de prévention et qui reposent sur la préservation des intérêts des uns et des autres ne sont pas adoptés et mis en œuvre.

Dans cette optique, il serait judicieux de vulgariser le plus largement possible les conclusions qui résulteront de cette rencontre auprès des paysans, des éleveurs et des promoteurs agricoles.

En outre, la tutelle dans son ensemble est interpellé par le sujet qui est se trouve au cœur du conclave qui nous réunit aujourd’hui dans cette salle. En d’autres termes, les autorités administratives doivent s’atteler, dès que possible, à l’application des dispositions de la Circulaire du Ministère de l’Intérieur portant le numéro 003 en date du 04 Mai 2009 et relative à la restitution des biens des rapatriés.

Jusque là, nous n’avons noté aucune évolution dans la mise en application de cette circulaire alors qu’elle reste l’un des meilleurs moyens de prévention des conflits et de renforcement de l’unité nationale. Convenez avec moi, chers participants que l’organisation de cette rencontre vient à point nommé. C’est pour cette raison que nous fondons beaucoup d’espoirs sur elle et les recommandations qui en ressortiront.

Je ne saurais terminer pour autant, sans souhaiter la bienvenue dans ma commune à toutes les personnalités ici présentes dans la salle et adresser mes vifs remerciements aux partenaires au développement de la Mauritanie, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) notamment qui a permis la tenu de cet atelier. Je vous remerci
e. ».

Lui, succédant le Wali Mouçaid du Brakna a mis l’accent sur l’importance de l’atelier et souhaitant à tous la réussite. Ce fut alors le 1er Exposé de Moustapha Ould Eleya sur quelles sont les principales sources de conflits en RIM ?ensuite Isselmou Abdel Kader et Ahmed Ould M’Bareck ont apporté à tour de rôle leur contribution, en répondant aux nombreuses questions et critiques des Hakem, maires.

Les interventions pertinentes et salutaires des Hakem, Maires, les imams des mosquées des sites des rapatriés, les ONG, et la société civile ont donné beaucoup de sens à cet atelier.

Le débat des 5 exposés nous confie un maire : « est très riche et a permis aux nombreux séminaristes de traiter sans complexe tous les maux dont souffre notre société ». Il reste maintenant de mettre en valeur de toutes les réalités listées là dans cet atelier et les appliquer à temps.

Diop Mohamedou Abou Dit Hbodiel

CP le Véridique au Brakna.
www.cridem.org


Info source :
Mohamedou Abou Diop

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