dimanche 22 février 2015

Le ministre de l'agriculture s'enquiert de l'état d'avancement du projet du canal d'irrigation Aftout Sahli

 Le ministre de l'agriculture s'enquiert de l'état d'avancement du projet du canal d'irrigation Aftout Sahli Le ministre de l'agriculture M. Brahim Ould M'Bareck Ould Mohamed El Moktar s'est enquis dimanche au cours d'une visite sur le terrain, de l'état d'exécution du projet du canal d'irrigation de l'Aftout Sahli qui s'étend sur 55 km dans la moughataa de Keur Macène (Trarza).

Au cours de cette visite, le ministre s'est informé sur l'avancement des travaux au niveau des différents axes du projet et écouté des explications techniques sur les conditions de travail et sur les phases accomplies jusqu'à présent.

La tournée du ministre a concerné les segments d'intervention du génie militaire et de la société nationale d'aménagement et des travaux (SNAT). C'était le lieu pour M. Brahim Ould M'Bareck Ould Mohamed El Moktar d'exhorter les responsables des différents chantiers de la nécessité de la rigueur, du respect des critères techniques retenus et des délais impartis en dépit de la réduction du temps de la phase restante des travaux.

Une rencontre a été organisée ensuite avec les responsables du projet au cours de laquelle le ministre a appelé à la tenue de réunions régulières entre les techniciens pour étudier les questions d'ordre technique en vue de garantir une haute technicité et meilleure qualité de l'ouvrage.

Le ministre a insisté sur la nécessité d'avoir sur place trois (3) chantiers de travaux pour garantir une concurrence positive et creuser le maximum possible de canalisations sur la distance requise tout en respectant l'environnement dans la zone du projet. Il a réitéré le fait que l'opération demande un suivi rigoureux, une mobilisation constante et une compétition entre les différents chantiers ainsi qu'un renforcement des équipements et matériels utilisés.

A son tour, M. Isselmou Ould Sidi, wali du Trarza a attiré l'attention sur l'importance que représente le respect de la dimension environnementale appréciant la réponse du département de l'agriculture aux aspirations des agriculteurs au cours de la campagne rizicole d'hivernage en rendant disponible l'eau à travers ce canal d'irrigation.

Il a sollicité également l'existence de points d'eau pour abreuver le cheptel de la zone et l'implication des autorités locales dans la mise en œuvre et le suivi du projet.

Cette visite du ministre de l'agriculture s'inscrit dans le cadre du suivi régulier de l'exécution du projet du canal de l'Aftout Sahli qui a été lancé en mars dernier par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il est prévu que les travaux s'achèvent dans 15 mois à compter de mars 2014. Les travaux sont exécutés par la société nationale d'aménagement et des travaux (SNAT) sur financement de l'Etat mauritanien de l'ordre de 10 milliards d'ouguiya.
AMI 

Trésorerie de Rosso : Détournement ou règlement de comptes ?

Trésorerie de Rosso : Détournement ou règlement de comptes ?   Dans ce monde riche en bizarrerie, le ridicule ne tue plus. On dit aussi, dans notre jargon populaire, « qui veut tuer son chien l’accuse de la rage ».

C’est le moins qu’on puisse dire devant le cas de Cheikh Mohamed Lemine ould Ely, ancien directeur du Trésor de Nouadhibou, également ancien trésorier régional de Rosso, aujourd’hui aux arrêts dans la prison civile de Dar Naïm.

Il est accusé d’avoir détourné près de neuf cent millions d’ouguiyas, selon un rapport d’inspection effectuée, en janvier 2015, par Mohamed ould Cheikhoumou et Amara Cheikhou Soumaré, respectivement auditeur et vérificateur à la direction de l’Audit et du contrôle interne du Trésor.

Dans ce rapport, il est noté que le détournement fut réalisé durant les années 2012, 2013 et 2014. Or nous disposons de pièces d’inspection, effectuées par ladite équipe durant justement cette période. La première examinait la période du 20 septembre au 31 décembre 2012.

Les recettes de la trésorerie de Rosso s’y élevaient à 444 799 631,55 ouguiyas, tandis que les dépenses se chiffraient à 404 787 709 ouguiyas, soit un solde positif de de 40 011 922,55 ouguiyas. La seconde, établie sur la période du 01 janvier au 31 décembre 2013, note que les recettes étaient de 896 665 844,74 UM ; les dépenses, 864 008 303 UM et le solde, 32 667 541,74 UM. Le dernier rapport couvre la période du 01 janvier au 21 octobre 2014 : 666 090 779,54 UM de recettes, 656 020 847,67 de dépenses, soit un solde de 10 069 931,87 UM. Le tout sanctionné par un procès-verbal de vérification de caisse, présentant, avec le solde créditeur, une parfaite conformité avec ce qu’on appelle, en langage financier, un quitus.

C’est à ce titre que Cheikh Mohamed Lemine, trésorier régional à Rosso, fut promu directeur du Trésor à Nouadhibou. Mais, à peine trois mois plus tard, le voilà pisté par ces mêmes contrôleurs qui l’accusent, soudain, d’un détournement de plus de 900 millions d’ouguiyas ! Intrigante situation qui suscite des interrogations : comment ces contrôleurs qui ont procédé à des vérifications, pendant trois ans, n’ont pu découvrir la faille qu’en l’absence de l’intéressé et si rapidement, de surcroît ?

Quel rôle joue l’ancien directeur du Trésor de Nouadhibou, notoirement mécontent de son éviction et qui officie, désormais, à l’Inspection générale ? Règlement de compte entre financiers ? Et si Cheikh Mohamed Lemine ould Ely était, en tout cela, innocent ? Plusieurs observateurs estiment en ce sens que l’accusation de détournement ne serait qu’un prétexte fallacieux, pour régler le compte de cet homme, fort d’amis influents, dans les sphères du pouvoir, qui lui avaient permis de déboulonner un poids lourd de Nouadhibou

Jiddou Hamoud
Le Calame

Zouérate : Les Banques s’étouffent, la grève continue!

Zouérate : Les Banques s’étouffent, la grève continue! [PhotoReportage]  La grève des ouvriers continue. Nous sommes déjà à la troisième semaine. La centrale syndicale rappelle que cette grève est motivée par « le non respect par l’employeur des clauses d’un accord conclu le 03 mai 2014, en vertu duquel la SNIM s’engage à accorder à partir du 1° octobre 2014, une augmentation générale consistante de salaire, verser trois (3) salaires en guise de bonus et de payer un rappel des primes de production impayées au titre de l’année 2014 ».

Les répercussions de cette grève commencent à se sentir sur toute la population active de la Ville de Zouerate. Les banques ce mois- ci n’auront pas beaucoup de salaires à fournir à leurs clients. La SNIM est le premier client des banques primaires qui officient à Zouerate.

Nous avons Dix banques à Zouerate : Banque Commerciale et Industrielle (BCI), Banque Nationale de Mauritanie (BNM), Al Wattaniya, Société Générale (SG), Banque Populaire de Mauritanie (BPM), Banque Mouamalatte Sahiha (BS), Banque Mauritanienne pour le Commerce international (BMCI), Banque ALWAVA Mauritanienne Islamique, Attijari Bank et Maurisbank.

On se demande que feront ses banques pour couvrir les frais du mois de février 2015 ? La ville de Zouerate, est une ville minière où toutes les activités commerciales sont liées aux Salaires des Ouvriers de la SNIM. Ces salaires sont versés entre le 5 et le 7 de chaque mois.

Le mutisme de La Direction de la SNIM, fait vivre la population au ralenti. La SNIM se cache la tête dans le sable pour ne pas voir le danger venir. Elle attend que le danger passe. Tandis-que le mouvement devient de plus en plus fort.

Les ouvriers se sont toujours montrés très sages. Ils se réunissent chaque jour de 9 heures à 11 heures et de 16 heures à 20 heures. Pour se disperser dans l’ordre. Le calme qui précède la tempête.

Depuis quelques jours, la SNIM menace de l’expulsion des Ouvriers – Grévistes licenciés. Ces grévistes licenciés sont au nombre de 176 Ouvriers et 40 familles seront expulsées au début de la semaine. A partir du lundi 23 février 2015 selon notre source !

Faudra-t-il un nouveau Mai 68 ?

Sidi Ould Bobba
Zouerate



Avec Cridem, comme si vous y étiez...











Source : Sidi Bobba

Traza: Atelier de formation et de plaidoyer au profit des maires du Trarza.






Un atelier de formation et de plaidoyer sur l’ATPC (Assainissement totale piloté par la communauté) organisé par le maire de Rosso, M. Sidi Mohamed Ali ould Alioune ould Mohamed Abd dit Sidi Diarra au profit des maires du Trarza s’est tenu à Rosso du 18 au 19 Févier 2015. Cet atelier a été ouvert par le Wali du Trarza, M.Isselmou ould Sidi qui était entouré par le maire de Rosso et le représentant de l'UNICEF. Ce dernier a exprimé un sentiment de joie et de satisfaction par rapport à cette  rencontre qui selon lui, permettra  aux maires d’acquérir des stratégies pour convaincre les populations de leurs localités sur la nécessité d’adopter l’approche ATPC qui constitue une approche communautaire globale  impliquant la communauté dans la gestion de ses affaires. Le Wali du Trarza a insiste sur les efforts à conjuguer pour sensibiliser les populations dans le sens du changement de mentalité.
Au niveau de la Wilaya du Trarza l'encrage institutionnel de l'ATPC un programme en cours depuis 2009,  est composé d'un comité régional présidé par le DRAS, l’autorité administrative, les élus, le Masef, le DREN, le MAE, le DRHA, L’antenne locale de la Radio mauritanienne, les Oulemas en plus d’une coordination régionale composée d’1 coordinateur, 2 superviseurs et 23 facilitateurs. 
Durant ces deux jours les animateurs ont présenté des thèmes qui ont permis aux maires de sortir de cet atelier avec un certain nombre de compétences qui leur faciliteront la tâche à leur retour dans leurs communes respectives pour la mise en œuvre de l'ATPC. Les maires ont participé pleinement à l'élaboration d'un plan d'action d'un nouveau projet pour les localités qui n'ont pas été encore couvertes par le programme.
   
Notons que le bilan des activités de l'ATPC au Trarza de façon générale de 2009 à 2015 a déjà donné des résultats escomptés selon l’évaluation.
HOBD.  CP/ROSSO.  





samedi 21 février 2015

Condoléances de la famille Ehel Momma

Condoléances de la famille Ehel Momma

  La famille Ehel Momma adresse ses condoléances les plus attristées à l’ensemble de la famille militaire, au peuple mauritanien et aux parents des martyrs, au moment où l’on apprend le grave accident, survenu, le vendredi 20 février 2015, entre Chinguetti et Atar, et qui a coûté la vie à quatorze militaires.

Puisse Allah, le Tout puissant, accueillir les défunts dans son saint Paradis. We Inna Lillahi We Inna Ileyhi Rajioun.

Le porte parole de la famille Ehel Momma

Momma Ould Ely Cheikh Ould Momma

vendredi 20 février 2015

L'Etat-major général des forces armées annonce le décès de 14 martyrs et la blessure d'autres dans un accident de la route

L'Etat-major général des forces armées annonce le décès de 14 martyrs et la blessure d'autres dans un accident de la route L'Etat-major général des forces armées a annoncé vendredi le décès de 14 martyrs et la blessure d'autres dans un accident de la route survenu sur l'axe reliant les villes Chinguitty-Atar dans la wilaya de l'Adrar.

C'est ce qu' indique un communiqué de presse publié aujourd'hui, par la direction de la communication et des relations publiques à l'Etat-major général des forces armées, dont une copie est parvenue à l'AMI. Ci-après l'intégralité de ce communiqué :

"Un camion militaire transportant une section du génie civil a fait un accident aujourd'hui 20/02/2015 sur la route Chinguitty-Atar.

14 martyrs sont décédés dans cet accident qui a fait d'autres blessés.

L'Etat-major général des Armées a pris toutes les mesures et évacué par voie aérienne les blessés à l'hôpital militaire pour bénéficier des soins ainsi que les martyrs, pour compléter l'opération d'inhumation dans les lieux souhaités par leurs familles.

Qu'Allah accueille nos martyrs dans Son Saint Paradis


We Inna Lillahi We Inna Ileyhi Rajioun". 
AMI 

Tagant: Arrestation du plus grand débiteur de Maurisbank

Une unité de la gendarmerie  vient d’arrêter dans la localité de Rich (95 km au Sud- Ouest de Tidjikja) M. Mohamed Moustapha Ould Bah dit Dehah, l’un des plus grands débiteurs de Maurisbank, objet d’un mandat d’arrêt depuis le déclenchement de l’affaire de cette banque.
Ould Bah, débiteur de 1.672.542.628 UM a été arrêté après sa localisation par les services sécuritaires mercredi 18 février courant,  dans un endroit peu connu et quasiment inhabité.
Des sources familiales présentes à Rich ont affirmé  à un média local, le départ de Dehah avec les gendarmes vers la ville Tidjikja où il devra être incessamment  remis à la police chargée des crimes économiques et financiers, précisant qu’il était dans le bourg depuis 60 jours environ.
MauriSahel

jeudi 19 février 2015

Dernière-minute: Ould Hademine et Ould Maham reçoivent les élus des 2 Hodh dans le cadre des préparatifs de la visite du président

Dernière-minute: Ould Hademine et Ould Maham reçoivent les élus des 2 Hodh dans le cadre des préparatifs de la visite du président   Le premier ministre mauritanien, Yahya Ould Hademine a reçu, ce mercredi 18/02, en présence de Sidi Mohamed Ould Maham, le président du parti Union pour la République (UPR), les élus locaux des deux hodhs (Charghi et Gharby), dans le cadre des préparatifs de la visite que compte entamer le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz le 06 mars prochain, dans ces wilays,nous renseigne des sources particulières.

Au courant de cette audience, selon nos sources, les deux responsables ont invité les élus des régions citées, à mener une vaste campagne en collaboration avec les instances du parti sur place, pour la réussite de cet évènement.Ils ont ensuite insisté sur la présence massive des populations tout au long des déplacements qu'effectuera l'homme fort de Nouakchott, dans l'Est du pays.

Le PM et le président du parti au pouvoir, ont signifié aux élus des deux wilayas que le président fera un constat sur l'état d'avancement des projets engagés sur le programme de son second mandat.Il s'informera de près sur les conditions de vie des populations.

Il a été l'occasion pour Sidi Mohamed Ould Maham qui était entouré de ses proches collaborateurs, d' informer les "hôtes" du premier ministère sur les pas franchis vers le dialogue qui doit regrouper les partis du FNDU,le gouvernement et les partis de la majorité.

A la fin de cette rencontre, il a rappelé à l'assistance les grandes lignes du discours du chef de l'Etat à Chinguitty, lors de l'ouverture de la cinquième Edition du festival des villes anciennes et sa ferme volonté pour un dialogue politique national inclusif. 
Tawary

Justice :Zouérate explose et Nouadhibou et Nouakchott couvent.

Justice :Zouérate explose et Nouadhibou et Nouakchott couvent.   SNIM et Maurisbank sont deux injustices sociales et individuelles flagrantes concomitantes qui appellent, à mon avis, une intervention d’urgence du Président de la République.

Hier, c’est à dire 2 jours après ma demande de grâce(dans mon état de notable et élu de l’Adrar) présidentielle de 6 mois en faveur de la Maurisbank pour lui éviter la sanction de fermeture et de liquidation par une alternative de droit à l’assistance légale, j’ai entendu pour la première fois,dans un flash audio visuel, qui m’a été remis par la famille Megueya, la défense de Maurisbank, adressée dans une conférence de presse à l’adresse d e l’opinion publique nationale.

Je n’en reviens pas du degré et de la cadence d’injustices successives proférées du retrait de l’agrément de l’emprisonnement préventif puis de la décision de liquidation de la Maurisbank sans donner la moindre possibilité légale de défense légale à la personne d’Ahmed Ould Megueya ni à son institution ni à ses avocats.

Tant les faits sont clairs : l’acte administration de retrait de l’agrément par la Banque centrale est illégal, l’emprisonnement préventif de son administrateur aussi , la décision hâtive de liquidation aussi. L’affaire de la Maurisbank doit être prise en main par le Président de la République.

Idem pour la SNIM,

A Zoueratt les Ouvriers de la SNIM et toutes les couches populaires se sont solidarisés pour réclamer l’exécution d’un protocole d’accord que l’Administrateur Délégué de la SNIM a signé et qu’il refuse d’honorer. La justice sociale et la protection des biens des individus est la première mission régalienne de l’Etat et donc du Chef de l’Etat.

Toutes les procédures légales administratives et judiciaires sont bafouées par la Banque Centrale et le juge d’instruction dans l’affaire Maurisbank. Les droits des travailleurs de la SNIM non respectés risquent d’enflammer la ville de Nouadhibou et de provoquer des pertes beaucoup plus grandes à la SNIM et à l’Économie nationale.

Excellence monsieur le Président, vous avez réalité , n’en déplaise à vos opposants politiques, d’énormes acquis dans vos mandats pour le pays qui risquent de s’envoler en poussière si vous ne veuillez pas l’observation de la justice sociale et individuelle à ces questions pendantes en remettant les travailleurs de la SNIM et au propriétaire de la Maurisbank leurs droits et en sanctionnant ( responsable de la banque centrale et juge) pour la désinformation qu’ils vous ont causée Excellence, Président Aziz, SVP, écoutez personnellement le flash de la défense de Maurisbank, en circulation :

Tous les textes réglementaires et de loi du pays ont été bafoués, dans cette affaire. Écoutez les populations de Zouérate et de Nouadhibou en relisant le protocole d’accord des travailleurs de la SNIM. SVP N’acceptez pas l’injustice individuelle proférée contre la Maurisbank ( ce sera un précédent préjudiciable contre les autres banques qui suivront). N’acceptez pas que la SNIM tombe en déconfiture .

Vous aurez sauvé notre pays du désordre social que causent les injustices et éviter de donner satisfaction à nos ennemis de l’étranger cherchent activement ces jours-ci à nous introduire le désordre social à travers d’autres canaux sociaux que vous connaissez et que nous déplorons aussi.

Nouakchott le 18 Février 2015
Cheikhany Ould Sidina
Notable et élu de l’Adrar

Entretien avec M. Abdoul Boubou Sow

Entretien avec  M. Abdoul Boubou Sow  M. Abdoul Boubou Sow est natif de Boghé et vit actuellement en Espagne, il fait partie intégrante des anciens politiciens et ici, il donne son point de vue, à travers l’entretien qu’il nous a accordé avec plaisir.

Hebdomadaire – Mauritanoix : qui est vraiment Abdoul Boubou Sow ?

Abdoul Boubou Sow : Je suis citoyen mauritanien et fier de l’être. Je suis du village de Dioullome, au nord-ouest de Lobboudou Mboon, juché sur une dune de sable qui surplombe les plaines d’Afnilla mboonnaabe, koloyla e thiakatté. Je suis de la première promotion de l’école de Sarandogou Djibéri, de la première promotion du Collège d’enseignement général de Boghé ; j’ai fait les lycées de Rosso et de Nouakchott avant d’aller en URSS faire ma formation d’ingénieur industriel en électromécanique. J’ai travaillé sept ans à la SNIM-sem de Zouerate au PG11comme chef de service de maintenance des engins miniers et ce, jusqu’aux années de braise abattues sur le pays 1989-1991. Je suis aussi militant de première heure du mouvement national démocratique. Depuis 1997 je vis en Espagne mais reste lié au pays de cœur et d’esprit.

Hebdomadaire – Mauritanoix : Quelle lecture faites- vous de la situation politique et économique du pays?

Abdoul Boubou Sow : Loin de toute vision politicienne, comme citoyen mauritanien lambda, je vois son présent et son avenir pleins d’embûches. Le pays est très riche mais c’est une infime minorité qui en profite. La grande majorité vit dans la plus profonde misère. Nous avons le fer, le poisson (nos côtes restent encore parmi les plus poissonneuses du monde), nous avons le pétrole, l’or, le cuivre, des potentialités agricoles et d’élevage énormes ; notre population n’atteint pas les quatre millions d’habitants.

La plus grosse et la plus grave misère qui nous ruine est l’ignorance ; nous nous résignons à la fatalité, à cela s’ajoute l’hypocrisie de nos dirigeants politiques au pouvoir ; ils ont le pays comme leur besace de miel sous l’aisselle et s’arroge l’exclusivité d’y mettre le doigt si non la main toute entière pour en savourer le contenu ; gare à celui qui s’approche ou qui ose demander sa part : il sera taxer de tous les maux : intrus, étranger, mercenaire etc etc. aussi les rangs des mécontents, des exclus, des frustrés ne font que s’élargir de jour en jour et le régime actuel continue à faire la sourde oreille et réprime sans relâche tout ce qui bouge ou ose lever le petit doigt pour protester.

Aussi le pays est sur une poudrière et ça peut exploser d’un moment à l’autre. Si le malheur arrive, il n’arrivera jamais seul et c’est la Mauritanie entière qui perdra, à moins que le bon Dieu nous fasse revenir à de bons sentiments : l’égalité, la paix, la solidarité et le partage dans une unité nationale retrouvée. Cette année, la famine nous guette : pas de pluies et le fleuve n’a pas débordé ; le mouvement citoyen est en plein essor dans tout le pays, pouvoir et opposition se regardent en chien de faïence.

Hebdomadaire – Mauritanoix : En tant que Boghéens, Ressortissant, avez-vous d’autres projets ou initiatives pour aider la commune de Boghé?

Abdoul Boubou Sow : Je suis et reste le fils de ce terroir qui m’a vu naitre et grandir ; aussi où que je me trouve je le garde en mémoire. Je sais par chœur les besoins du coin : la santé, l’éducation, le développement durable et social. Les populations doivent se lever ensemble pour elle-même et par elle-même pour prendre leur destin en main pour sortir de la misère et du sous-développement ; l’apport des gouvernants et des bonnes volontés est indispensable. Avec mes relations ici en Espagne j’ai pu avoir deux ambulances pour le dispensaire central de Boghé. J’ai pu faire construire une école primaire et un dispensaire au village ; j’avais décroché un financement pour une coopérative agricole de maraîchage afin d’aider à la lutte contre la malnutrition et pour l’autosuffisance alimentaire.

La commune a de grandes potentialités agro-pastorales qu’il faut exploiter. Boghé peut être un grenier pour le pays en général et la Ve région en particulier ; l’élevage y a longtemps prospéré. Il est bon que les services d’antan d’élevage, d’agriculture et des eaux et forêts reviennent à Boghé afin d’y jouer pleinement les rôles qui leurs sont dus. Je salue ici la construction de l’hôpital et du Centre de traitement laitier dans la commune de Boghé, les travaux d’extension du casier pilote rizicole. Ceci sera à l’actif du gouvernement actuel ; je les en félicite personnellement et les encourage à en faire davantage. La Mauritanie et le Sénégal sont deux pays frères et amis. Boghé pourra jouer un grand rôle de rapprochement et d’échange sur tous les plans : social, culturel et économique entre nos deux pays.

Pour la commune, toute la diaspora est entrain de se mobiliser pour créer une organisation qui apportera un appui et soutien à tous les projets de développement de la Commune. Nous souhaitons que les menaces d’expropriation des terres de culture et de pâturage qui pèsent sur nos populations cessent ; pour la concorde, la paix, l’unité et la solidarité. Nous souhaitons que le gouvernement pense à la création d’une université, d’un centre culturel doté de la nouvelle technologie. La mairie de Boghé a l’hygiène et la salubrité parmi ses priorités. Les infrastructures sportives pour les jeunes. Parmi nos rêves légitimes je peux citer le développement de la sylviculture dans le marigot de Djinthiou, la création de centres de transformation et conservation des produits locaux en vue d’une saine consommation et commercialisation.

Hebdomadaire -Mauritanoix : Le pouvoir appelle l'opposition au dialogue est ce pour vous la meilleure solution pour travailler ce pays?

Abdoul Boubou Sow : En démocratie le pouvoir et l’opposition sont des forces politiques en lutte permanente pour la sauvegarde et la prise du pouvoir. C’est une lutte normale. Tout pays, pour son développement a besoin de paix et de tranquillité et la Mauritanie ne dérogera pas à cette règle. La crispation politique n’a que trop duré. Le dialogue entre pouvoir et opposition n’est plus qu’indispensable. Le temps des dictatures et des coups d’état militaires doit être à jamais révolu.

Aussi toutes les forces politiques dans le pays doivent participer sans exclusive, à ce dialogue pour sortir le pays de l’impasse et le sauver des dangers et malheurs qui le guettent. Un dialogue franc et sincère. L’histoire nous enseigne que quelque soit le niveau de la confrontation ou du conflit, on finira par s’asseoir au tour d’une table de négociation. Il faut revenir à de bons sentiments sien plus nous sommes musulmans, donc frères et sœurs. « Veut pour ton frère ce que tu veux pour toi-même » ; ici, une haine viscérale entre le pouvoir et l’opposition n’a pas de place si on place l’intérêt du pays au dessus de tous.

Hebdomadaire – Mauritanoix : Vous venez de perdre un ami, parent et collègue grand journaliste Mr Moussa Diop?

Abdoul Boubou Sow : Le décès de Moussa Diop est une grande perte pour Boghé et pour la presse indépendante nationale. De son premier journal « Éveil-hebdo » à « Nouakchott-Info », il a su nous tenir informés par sa superbe plume de tout ce qui se passe dans le pays ; avec modestie et simplicité il est resté en constant contact avec les réalités de nos masses populaires. Qu’il repose en paix en terre boghéenne et que le bon Dieu l’accueille en son paradis.

Hebdomadaire – Mauritanoix : Votre dernier mot à l'endroit des populations ou ressortissants?

Abdoul Boubou Sow : Hamady, je te remercie de tout cœur de cette opportunité que tu m’as donnée. J’appelle toutes nos populations à se lever, unies dans leur diversité pour lutter contre la misère et le sous-développement. Soyons de vrais musulmans, soyons des frères et des sœurs soucieux de l’avenir de la Mauritanie, notre pays, le pays de tous. A nos ressortissants de la Commune de Boghé qui sont dans la diaspora, je les invite à s’organiser, d’être à l’écoute des préoccupations de nos populations et, ensemble chercher les voies et moyens pour aider ces dernières à sortir de leur misère par le travail. Ils peuvent mobiliser beaucoup de ressources pour venir en aide à la Commune dans la réalisation de plusieurs projets de développement durable.

Propos recueillis par Diop Mohamedou Abou dit H.Bodiel
Hebdomadaire Mauritanoix -

mercredi 18 février 2015

Greve SNIM :des chameaux d’abat en guise de solidarité

Greve SNIM :des chameaux d’abat en guise de solidarité
Les différents groupes socioprofessionnels de Zouerate manifestent jour après jour leur solidarité et multiplient leurs soutiens aux travailleurs de la Snim en grève depuis le 28 Janvier dernier. Entre autres dons et cadeaux de soutien offerts aux travailleurs depuis le début de la grève, les chameaux d’abat sont les plus remarqués.

Au cours des meetings qu’ils organisent quotidiennement, les grévistes font défiler devant l’assistance les chameaux d’abat portant l’inscription de leur donateur. C’est ainsi qu’on peut apprendre que les enseignants, le personnel de santé, les monitrices des jardins d’enfants, les bouchers, les vendeurs de pièces détachées ont déjà offert leur N’Hira (voir Photos).

Les travailleurs de la Snim abordent leur 3eme semaine de grève dans une ambiance festive et de bon moral mais jusque là, aucune fenêtre ni porte de dialogue n’est entrouverte.
http://adrar-info.net




Mauriweb 

mardi 17 février 2015

Vers la construction d’une nouvelle ville sur la route Atar-Tidjikja

Vers la construction d’une nouvelle ville sur la route Atar-Tidjikja Une mission technique envoyée par le gouvernement Mauritanien séjourne depuis quelques jours en Adrar. Elle serait chargée d’étudier les possibilités de construire une nouvelle ville sur la route Atar-Tidjikja (en cours de réalisation).

Aprés une visite des lieux et évaluation qui a tenu compte de zones à potentiel d’eau, endroits stratégiques, espaces faciles à sécuriser et densité des populations environnantes , le choix semblerait porter sur la zone séparant les localités Tenwemend ( PK 100) et Ain Savra (PK 203).

Les informations recueillies auprès de cette mission n’indiquent pas si cette nouvelle ville serait une Moughataa (préfecture), un arrondissement administratif ou une cité militaire.

Il importe de rappeler que les autorités du pays ont opté et adopté la construction de nouvelles cités à l’image de N’beikitt Lahwach, Termasseuh et Chami pour y regrouper les populations rurales nomadisant au niveau de ces environs.

Tout comme il semblerait que ces mêmes autorités sont décidées à construire une nouvelle ville sur la cote atlantique appelée Tanit qui dépendrait de Bennichab en Inchiri.

Adrar.info en collaboration avec Mourassiloun.com

dimanche 15 février 2015

Arrestation du gérant d'une boutique Emel à Nouadhibou

Arrestation du gérant d'une boutique Emel à Nouadhibou   Les services sécuritaires de la ville de Nouadhibou ont arrêté, le mercredi 11/02, l'un des gérants de boutique Emel, accusé de malversations financières et de détournement d'une somme de 8 millions d'um, relative à une année de gestion, nous renseigne une source digne de foi.

C'est à la suite d'une plainte déposée par les autorités du commissariat à la sécurité alimentaire au commissariat de police depuis quelques jours que ce gérant a été arrêté et il se trouve selon les mêmes sources dans les locaux du commissariat de police d'El Jedida 1, dans la capitale économique, au nord du pays.

A cet effet, nous rappelons qu'au cours des années passées, plusieurs gérants et contrôleurs des boutiques Solidarité et Emel ont été interpellés et écroués par les services de la police suite aux détournements des fonds. C'est à la suite des contrôles entrepris par les autorités que les fuites ont été détectées.

Selon une source proche du ministère du commerce, plusieurs boutiques Emel ont été fermées dans plusieurs quartiers de Nouakchott et à l'intérieur du pays par mauvaises gestions et détournements effectués par des proches de certains hauts responsables.
Tawary

Hommage à notre Sénateur

Hommage à notre Sénateur Mon très cher Mohamed Ould Beibou, la mort vous a emporté pour votre dernier voyage. Notre peine est immense. Votre décès est une vraie douleur au cœur et à l’âme. Votre départ est le début d’une nouvelle vie dans un autre monde fait d’amour et de bonheur… qu'est le paradis, nous l'espérons et le demandons à ALLAH le tout puissant.

Comment assister à votre enterrement, sans que des larmes d’amour et de peine nous montent aux yeux ? Comment vous enterrez alors que vous êtes tellement vivant dans nos cœurs et dans nos souvenirs?

Vous étiez pour nous un modèle de vie et un exemple à suivre. Tous vos amis sont là pour vous. Nous présentons nos sincères condoléances à vos parents, frères et sœurs et bien sûr à vos enfants. Notre tristesse ici à Nouadhibou témoigne que vous étiez le seul à s'intéresser de nos doléances , vous êtes tout simplement le meilleur.

A l’heure de votre mort, il nous reste des milliers de souvenirs de vous pour alimenter chacun de nos jours de vie, jusqu’au jour de notre mort. Reposez en paix. La vie ne dure qu’un instant, notre amour est éternel. Nous ne vous oublierons pas. Nous vous aimons à jamais…

Hamdi Enna

Les Oulad Agchar destituent leur chef de tribu


 Les Oulad Agchar destituent leur chef de tribu

Les notables et cadres de la tribu des Oulad Agchar ont décidé après plusieurs réunions et concertations de destituer leur chef Mohamed Ghaly Ould mhammed ould Maayouf ; c’est ce qu’indique un communiqué rendu public ce mercredi 11 février.
Selon ce communiqué, cette décision intervient après plusieurs tentatives, de réconciliations entre le chef tradtionel et les fractions de sa tribu. Le chef traditionnel gère la tribu avec un groupe restreint d amis proches sans tenir compte de la représentativité
Le groupe demande enfin a toutes les composantes sociales et politiques de ne plus associer le chef destitué pour quelque motif que ce soit aux affaires de la tribu.

RapideInfo

samedi 14 février 2015

Une mère se suicide sous le regard impuissant de ses deux enfants à NBeikette Lehwach

Une mère se suicide sous le regard impuissant de ses deux enfants à NBeikette Lehwach
  La nouvelle ville de NBeikett Lahwach s'est réveillée, ce vendredi 13/02, dans la plus grande consternation avec la mort de Fatimetou Mint Ghacem, mère de deux petits enfants (un garçon et une fille), qui s'est donnée la mort par pendaison dans son domicile, nous apprennent des sources locales.

C'est sous le regard impuissant de ses deux enfants qu'elle s'est pendue dans sa piaule, mais ils n'en pouvaient rien, rapportent nos sources.

Il s'agit du quatrième épisode de suicide qu'a connu NBeikett Lahwach depuis sa création dans cette zone supposée être difficile et loin des centres administratifs de son chef de lieu.

Selon une source médiatique, cette nouvelle cité vit sous le joug de la pauvreté, de l'analphabétisme et de plusieurs autres problèmes sociaux dont l'absence des hommes.

vendredi 13 février 2015

Boghé : Chronique surréaliste sur l’école 2 de Boghé Escale

Boghé : Chronique surréaliste sur l’école 2 de Boghé Escale

Dans mon métier dans le bâtiment, j’ai eu à réhabiliter les classes de l’école II de Boghé Escale (ville située au sud de la Mauritanie). Au-delà de l’aspect professionnel, j’ai eu à faire des constats sur le faible niveau des élèves et de l’état de délabrement de nos écoles.

Cette chronique, m’a été inspirée par une ancienne bâtisse qui date de la coloniale et qui me chargea la mission de transmettre ses complaintes. Voici résumées les interpellations de la vieille bâtisse : Vielle Bâtisse : Jeune homme viens ici ! Je voulais te charger d’une mission à l’endroit de mes enfants et même petits enfants.

Ken Laye : Une bâtisse qui a des enfants et petits enfants ? Je rêve ou quoi ?

VB : Noooo ! Tu ne rêves pas ! J’appelle enfants et petits enfants les élèves qui ont eu à faire leur scolarité dans cette école et dans cette classe donc issus de mes entrailles. Tu me comprends maintenant ?

KL : Oui je saisis actuellement ce que vous voulez dire.

Mais personnellement je ne les connais pas et ou est ce que je pourrai les retrouver ?

VB : Tu vas demander aux anciennes générations et elles te donneront sans nul doute leurs noms et prénoms et tu leur diras qu’ils m’ont oubliée et même abandonnée. Si c’est possible tu te rendras à leurs lieux de travail ou à leurs domiciles bien que des échos me parviennent comme quoi qu’ils sont devenus pour la plupart des en faut d’en haut et que leurs résidences sont difficilement accessibles car surveillées par des hommes en tenue.

KL : Haaa ! Grand-mère je veux bien …….vous rendre ce service mais …… dans ces conditions ce sera difficile de les voir pour leur transmettre vos complaintes.

VB : Sinon, comme ils savent lire et écrire, tu leur adresseras des lettres en y mentionnant que c’est leur classe en briques en terre cuite de l’école II qui se rappelle à leurs bons souvenirs.

KL : Mais grand-mère on a dépassé l’ère des lettres, on est maintenant à celle du numérique !

VB : C’est quoi encore ce machin des blancs ? Moi j’ai connu les vrais blancs qui parlaient et écrivaient très bien le français, qui construisaient des édifices qui défiaient le temps dont j’en suis un des vestiges. Pourquoi leurs petits enfants inventent-ils encore ce machin qui ne sert à rien ?

KL : Haha !Noooo ! Grand-mère, ce machin comme vous le dites sert à beaucoup de choses. Il permet en un laps de temps par exemple de contacter des millions de personnes à travers le monde.

VB : Tu veux dire que ce machin itou, cette invention, pourra me permettre de communiquer avec mes enfants et petits enfants qui m’ont abandonnée ?

KL : Bien sûr !

VB :Walaaa !(1) Donc avec la nouvelle invention des blancs, tu leur diras ceci de ma part :

- Qu’ils se souviennent que c’est moi qui les avais accueillis sous mon toit, à l’abri du soleil, des vents de sable comme l’aurait fait leur maman qu’ils ont laissée à la maison ou au village pour ceux d’entre eux qui venaient des villages environnants,

- Qu’ils se souviennent que leur premier apprentissage de l’écriture, du calcul avec les bâtonnets, c’était également sous mon regard maternel,

- Qu’ils se souviennent que parmi eux il y avait de bons élèves dont certains sont devenus de grands cadres dans ce pays et d’autres dont la rigidité de la cervelle renvoyait à la rigidité des grosses pierres du mur de l’élevage,

- Qu’ils se souviennent que je servis également de cantine pour beaucoup d’entre eux qui ne souffrirent point de la faim à cause de l’éloignement de leur famille,

KL : Dites-moi VB ça fait longtemps que vous ne les avez pas vus ?

VB : Certains d’entre eux passent ici, me jettent un regard attendrissant, se remémorent de leur passage dans cette bâtisse et repartent comme ils étaient venus et peut-être ne reviendront plus jamais. Si j’avais la force de ma jeunesse je me serai déplacée pour les dénicher un à un et leur dire de vive voix la rancœur qui m’habite et dont ils sont malheureusement les seuls responsables.

KL : Bon maintenant quel est le motif principal de vos complaintes ?

VB : Qu’ils me ramènent à mes vingt(20) ans !Qu’ils me redonnent ma sculpture d’antan, mon charme d’alors qui fera que je puisse être dans le patrimoine matériel de Boghé et que je sois objet de curiosité architecturale et contée par les langues de la postérité aux générations futures.

Ce n’est pas les moyens qui leur manquent car beaucoup d’entre eux sont devenus- d’après les dires- des responsables. Je ne leur demande pas l’impossible mais si chacun d’entre eux donnait un tout petit peu de ce qu’il gagne pour ma réhabilitation, je ne serai pas aujourd’hui dans cette situation lamentable et hideuse dans laquelle tu m’as trouvée.

KL : Et maintenant pour celui ou ceux d’entre eux qui souhaiterait (ent) répondre positivement à ce cri de détresse, à qui pourra t il s’adresser ?

VB : Au bureau des parents d’élèves de l’école II pardi. Eux au moins, je l’espère sauront mettre fin à mes souffrances car si les toubabs qui m’avaient tant rendue charmante revenaient sur terre et faisaient un tour à l’école II de Boghé Escale, cette cour serait inondée de larmes de chagrin et transformée en » djinthiou » (2) en miniature. J’ai le cœur gros mon petit et je compte sur toi pour transmettre mon message à mes enfants et petits enfants qui m’ont abandonnée.

KL : Ce sera fait in cha Allah , VB, car comme on le dit en pulaar : » nelal ko bakkaat » (3).

Ken Laye à Boghé.

Tel : 41 61 51 98

Email : abdoulayekeneme@yahoo.fr

(1) Lire voilà
(2) Marigot séparant Boghé Dow et Boghé Escale
(3) Ne pas transmettre une commission équivaut à commettre un délit

Abdoulaye Kénémé

jeudi 12 février 2015

Tagant / Lancement de la quinzaine nationale Tolérance Zéro-MGF

Le lancement de la quinzaine nationale Tolérance Zéro-MGF (Zéro mutilations génitales féminines) a été marqué, à Tidjikja , par une cérémonie officielle présidée par le conseiller du Wali du Tagant chargé des affaires économiques Mr Mohamed Ould Jidou et le Hakem de Tidjikja Mr Mohamed Ould Cheikh Ould Ghowth. Cette cérémonie a été l’occasion d’un échange de discours entre le conseiller du Wali et la coordinatrice régionale du MASEF Mme Aminetou Mint Neama dans lesquels l’accent a été mis sur la dangerosité des MGF, une pratique qui viole les droits humains et prive les filles de leur intégrité physique et mentale et leur droit à une existence exempte de violences et de discriminations. Le  conseiller du Wali a rappelé l’intérêt qu’accordent les pouvoirs publics à la promotion  de l’abandon des MGF avant de remercier  FNUAP et UNICEF pour leur précieux appui.
 Par la suite ce fut au tour des communications dont notamment : celle de la coordinatrice régionale du Masef portant sur la stratégie poursuivie par son département dans le cadre de la lutte contre les MGF, celle du secrétaire général de la Rabita des Ulémas du Tagant portant sur la Fetwa sur l’abandon des MGF, la communication du représentant du comité régional portant  sur le rôle de veille et de conscientisation assigné au comité, la communication du gynécologue de l’hôpital de Tidjikja traitant des conséquences sanitaires  liées aux MGF et celles des représentants du FNUAP et UNICEF toutes deux portant sur le partenariat et l’appui qu’elles accordent au MASEF.
Enfin, le lancement de la quinzaine nationale Tolérance Zéro-MGF au Tagant a été marquée par les activités organisées par le réseau des ONG « RASST » présidé par Mme Aziza Mint muslim, au niveau de la localité de Rachid pour la célébration de l’abandon de la pratique des MGF au niveau des zones ciblées par l’intervention  dudit réseau.
Khalil Sow 


mardi 10 février 2015

Le trésorier Mamadou Samba Diak placé sous mandat de dépôt

Le trésorier  Mamadou Samba Diak placé sous mandat de dépôt   Un nouveau fonctionnaire gouvernemental est placé depuis lundi sous mandat de dépôt, sur ordre judiciaire émis par la direction des crimes économiques et financiers, relevant de l’IGE à la Primature.

La mesure concerne le trésorier de la moughataa de Maghtalahjar, Mamadou Samba Diak, entendu le même jour par les autorités judiciaires concernées avant d’être déféré à la prison centrale de Nouakchott.

Diak rejoint d’autres détenus qui l’on précédés, dans le cadre des enquêtes menées depuis plusieurs semaines par la police économique sur des cas de détournements de biens publics dans les ambassades mauritaniennes accréditées à l’étranger ou dans les trésoreries régionales.

C’est le second mandat de dépôt ordonné contre des hauts responsables du ministère des finances pour cette première dizaine du mois de février.

Il y a une semaine, les autorités judiciaires compétentes ordonnaient un mandat de dépôt contre Cheikh Mohamed Lemine Ould M’Haymid, directeur régional de la trésorerie de la wilaya de Dakhlet Nouadhibou, au lendemain de la fin de l'enquête menée par la direction des crimes économiques et financiers relevant de la DGSN.

Cheikh Mohamed Lemine est accusé de détournement de sommes importantes, au cours de sa période de gestion de la trésorerie régionale de la wilaya du Trarza.

Traduit de l'Arabe par Cridem
 Aqlame